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2.71/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 1/01/1866
Mort(e) le : 15/03/1955
Biographie :

Le baron Ernest Antoine Aimé Léon Seillère est un ancien élève de l'École polytechnique. - Membre de l'Académie des sciences morales et politiques, membre de l'Académie française (élu en 1946)
S’étant orienté vers la carrière militaire, il fut élève-officier à l’École d’application de Fontainebleau, mais quitta bientôt l’armée pour partir en Allemagne, où il étudia la philosophie à la faculté de Heidelberg.
De retour en France, il entra en 1896 au Journal des Débats, collabora également au Correspondant, puis, à partir de 1898, à La Revue des deux mondes. Il développa parallèlement une activité littéraire consacrée à la culture allemande et à la littérature française. Il s’intéressa en particulier au romantisme dont il fut un critique sévère, car il y voyait un mouvement de pensée et un mode de vie propice aux débordements excessifs.

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Source : http://www.academie-francaise.fr/ et Catalogue de la BNF
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Dans l'Histoire de sa Vie (ces mémoires de la jeunesse de Sand), le nom de Pagello (qui vivait et devait vivre longtemps encore) n'est pas prononcé; il n'est même pas fait allusion au rôle joué par lui dans l'aventure vénitienne. L'auteur explique la prolongation de son séjour italien après le départ de Musset par cette circonstance, peu vraisemblable, qu'elle n'avait pas alors l'argent nécessaire pour supporter les frais de son retour en France. Les fonds que Buloz lui avait envoyés, à titre de rémunération pour des pages fournies par elle à la Revue des Deux-Mondes, se trouvèrent, dit- elle, retenus par erreur à la poste autrichienne pendant près de deux mois : elle se vit un moment si gênée qu'elle emprunta 200 francs d'un ami de son mari qu'elle avait connu au Mont-Dore et qu'elle retrouva par hasard à Venise! Quoi qu'il en soit de cette explication dont nous pouvons désormais apprécier la valeur, elle ne se mit en route pour Paris que dans les derniers jours de juillet 1834., quatre mois après Musset, et elle y mena Pagello avec
elle.
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Nous avons défini plus haut la conviction mystique comme l'expression d'un « impérialisme » encore irrationnel, ou suprarationnel dans son interprétation des péripéties de la lutte vitale, comme un effort de la volonté de puissance, ce ressort essentiel de l'être à nos yeux, pour s'appuyer, dans la créature intelligente, sur une alliance métaphysique et sur une collaboration supposée de l'Au-delà. Il résulte de cette définition que les deux penchants de l'esprit susceptibles de favoriser l'interprétation mystique des faits sont d'une part cette volonté de puissance particulièrement insistante et stimulatrice en certains caractères que la psychologie expérimentale a baptisée du nom d'orgueil, d'autre part, une exceptionnelle émotivité du tempérament qui interprétera ses propres mouvements, généralement confus et peu susceptibles jusqu'à présent d'analyse exacte, comme les signes de la présence ou de l'assistance d'êtres surhumains.
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Par la puissante empreinte qu'il imprima sur les individus, l'impérialisme de groupe put fournir une base solide à cette sorte d'impérialisme individuel, tempéré par les conseils de la Raison sociale, qui devint l'idéal de la morale grecque théorique, après les enseignements de Socrate, de Platon et de la Stoa. Nietzsche la retrouvé chez les sensualistes et les utilitaires modernes, et l'a nommée Volonté de puissance. Il a lui-même marqué à la fin de sa vie la transition qui unit l'impérialisme de groupe au sentiment aristocratique chez l'individu. Jusqu'à quel point la hauteur de l'orgueil collectif, la fierté de la distance dans la vie, le sentiment d'être inégal, l'aversion contre la moyenne et les droits égaux peuvent-ils être une école de l'orgueil individuel?
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On lit dans la première édition de Lélia un passage véritablement prophétique : c'est celui où l'amoureux Sténio, rebuté par la prophétesse que plonge dans le désespoir l'abandon présumé de son Dieu, lui adresse ces paroles brillantes (dont George Sand s'empressa, il faut le remarquer, de faire disparaître toute trace dans sa rédaction de 1839) : « Vous êtes fière, Lélia, du sommeil de vos sens, et vous dites hardiment : Je puis défier les hommes !... Ne craignez-vous pas que votre maître (divin) pour dompter l'orgueilleuse révolte de son esclave, ne vous envoie un jour le désir effréné et qu'il ne dise au marbre de s'embraser? »
A peine l'auteur du roman en avait-elle tracé les dernières lignes en 1833, que la prédiction du jeune poète s'accomplissait pour elle à la lettre. Sur sa route se dressait soudain un poète presque adolescent encore, qui ressemblait trait pour trait à celui dont elle avait fait le soupirant dédaigné de son héroïne.
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Nul ne nous paraît l'avoir mieux vu, de son vivant, sous son véritable jour, que cette Mlle Massarelli, dont on ne sait rien sinon qu'on a trouvé une lettre d'elle dans la correspondance adressée à l'exilé de Motiers par ses admirateurs et conservée à la bibliothèque de Neufchatel. On croirait entendre une Mme Roland, plus clairvoyante sur les défauts de son grand homme. « Non, la solitude ne calme point l'âme et n'apaise point les passions que le désordre du monde a fait naître. Vous êtes encore plein du fiel qui vous éloigna de nos villes, plein des passions que vous condamnez dans les autres. Homme faible et superbe, votre orgueil vous a trompé s'il
vous a dit que vous ne deviez jamais être dupe... Ayez le courage de vous dire : je ne veux plus d'une misanthropie où l'on croit beaucoup faire pour la sagesse en faisant tout pour la vanité ! »
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Nietzsche n'était pas d'humeur à donner l'exemple de la longanimité. M. Schuré, qui le vit à cette heure, Tune des plus mauvaises et des plus troubles de son existence, a gardé le souvenir de son « œil d'observateur aigu et de visionnaire fanatique... de son regard presque constamment hostile » . Il n'essaya même pas de cacher son désappointement à Wagner qui, beaucoup trop affairé pour s'appesantir sur cette note discordante au sein de l'apothéose malgré tout décerné à son art et à sa personne, se contenta de railler en passant avec une ironie compatissante l'attitude morose de son disciple. Par là, le maître imprudent piqua davantage l'amour-propre, grandit encore les scrupules de son exégète ébranlé.
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Écoutons-le plutôt se confesser à lui-même et sans témoins, dans ces précieux inédits de sa plume qui ont été publiés en 1861 par Streckeisen-Moultou, descendant d'un de ses plus imperturbables dévots : « Je ne me soucie point d'être remarqué, mais, quand on me remarque, je ne suis pas fâché que ce soit d'une manière un peu distinguée, et j'aimerais mieux être oublié de tout le genre humain que d'être regardé comme un homme ordinaire ! Je passe pour un homme si singulier, que, chacun se plaisant à amplifier, je n'ai, pour me faire valoir, qu'à m'en remettre à la voix publique ! »
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Dans le sein du clan se développe d'ordinaire une morale traditionnelle profondément teintée de mysticisme religieux, dont Nietzsche a donné une généalogie pathologique que nous n'avons pas l'intention de résumer dès à présent, car elle ressortira suffisamment de notre étude critique. Il connaissait par expérience personnelle les dispositions physiques d'où naît une pareille morale, et il s'est permis à son tour tous les excès qu'il souligna chez ses précurseurs sacerdotaux.
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A défaut de suggestions philosophiques, les traditions d'impérialisme pratique qu'il tenait de sa race allaient l'inspirer de façon utile lorsqu'il fut amené par les malheurs de la France à chercher un remède aux maux de l'État. Augustin Thierry a dit de lui qu'il fut "l'homme des États généraux " durant les heures difficiles de la vieillesse de Louis XIV, alors que la nation épuisée réclamait quelque contrôle sur la politique purement dynastique de son souverain.
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En somme, les sentiments d'orgueil collectif sont la grande école de la souveraineté sur soi-même. La classe noble est celle qu'a faite l'hérédité de cette éducation-là.
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