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Citation de missmolko1


- Allons, regardez-la, votre petite fille ; n'est-elle pas ce qui s'appelle réussie ? dit-elle.
Et le voilà tenant dans ses mains quelque chose de chaud, de doux, enroulé dans un grand châle. Le châle avait un peu glissé. Jan Andersson aperçut un petit visage fripé et des mains plissées et menues. Il se demandait ce que les femmes se figuraient qu'il allait faire de ce petit paquet, mis dans ses bras par la sage-femme. Mais soudain il reçut un choc si violent que lui-même et l'enfant en furent tout secoués. Le choc ne venait pas du dehors ; cependant Jan Andersson ne se rendait pas compte si, partant du bébé, il venait l'atteindre ou si, au contraire, c'était lui-même qui éprouvait d'abord la secousse et la transmettait à sa petite fille.
Aussitôt son cœur se mit à battre dans sa poitrine - jamais encore il n'avait battu ainsi - et du même coup il n'avait plus froid, ses ennuis, ses soucis s'étaient envolés, il n'était plus fâché non plus, tout était bien.
La seule chose qui le tourmentât encore, c'était ce cœur qui cognait et tapait si fort dans sa poitrine, alors qu'il n'avait ni dansé ni escaladé une montagne abrupte.
[...]
- N'avez-vous jamais auparavant aimé personne assez pour avoir des battements de cœur ? demanda la sage-femme.
- Non, dit Jan.
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