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4.05/5 (sur 168 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Chalamera (province de Huesca, Espagne) , le 3/01/1901
Mort(e) à : San Diego (Californie) , le 16/01/1982
Biographie :

Ramón José Sénder Garcés est un écrivain espagnol.

À 17 ans il s'installa à Madrid où il collabora à diverses publications. Il développe des idées politiques révolutionnaires dans ses premiers romans, annonçant le réalisme social : Imán, roman sur la guerre du Maroc (1930), Orden público, sur la prison (1932), Siete domingos rojos (1932) et Mister Witt en el cantón (1935), inspiré du mouvement cantonaliste de Carthagène, qui lui valut le prix national de littérature.

En 1939, après la guerre d'Espagne, il s'exila au Mexique puis s'installa définitivement aux États-Unis en 1949, où il exerça le métier de professeur de littérature. Sa production littéraire augmenta considérablement durant cette période.

Plusieurs de ses œuvres sont dédiées à la guerre civile, comme Contraataque (1938), El rey y la reina (1947), Los cinco libros de Ariadna (1957) et Réquiem por un campesino español (1960). Il composa un cycle de neuf romans, baptisé Crónica del alba, qui est à la fois un roman autobiographique et un roman d'apprentissage qui décrit l'enfance, l'adolescence et l'engagement politique d'un jeune homme du nom de José Garcés (Garcés est le nom de jeune fille de la mère de l'auteur).

Il explora le thème de l'Amérique dans Epitalamio del Prieto Trinidad (1942). Il composa également plusieurs romans historiques, comme Bizancio, sur l'expédition des almograves, Carolus Rex (1963), sur le règne de Charles II, El bandido adolescente (1965), sur Billy the Kid et Pat Garrett, ou encore La aventura equinocial de Lope de Aguirre (1968), sur le conquistador Lope de Aguirre. Parmi ses autres œuvres, on trouve El verdugo afable (1952), En la vida de Ignacio Morell, qui lui valut le prix Planeta en 1969, La tesis de Nancy (1969) ou El mechudo y la llorona (1977).
Après la guerre civile, il s'installe aux Etats-Unis et il ne retourne en Espagne, en 1974, qu'à la condition qu'y soit enfin édité "Requiem pour un paysan espagnol".
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Saila était conscient de la difficulté qu'il avait à se lier. Pas plus avec plusieurs êtres, qu'avec un seul. Il pensait que c'était dû à l'expérience encore récente de la guerre. Trois années de guerre vous changent un caractère. Il ignorait si c'était pour le durcir ou pour le rendre plus malléable; en tout cas la détérioration était certaine. (p; 17)
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No tiene el Amazonas en sus orillas
rosa como la rosa de tus mejillas
ni en sus laderas tienen nuestras montañas
roca como la roca de sus entrañas.
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"Il y a vingt ans, je suis né dans ce village. Pourquoi dans celui-ci et non dans un autre ? Pourquoi sur cette planète plutôt que sur Saturne ou Jupiter? Et pourquoi sous forme d'être humain plutôt que sous celle d'un végétal noble comme le pin ou le peuplier noir ? Et qui avait intérêt à ce que je vienne? " (p.371 / Laffont, 1970)
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--- Savez-vous où il se cache ? demandaient-ils tous les quatre en même temps.
Mosén Millàn répondit en baissant la tête. C'était une affirmation. Cela pouvait être une affirmation. Quand il s'en rendit compte, il était trop tard. Il leur demanda alors de promettre qu'ils ne le tueraient pas. Ils pourraient le juger et, s'il était coupable de quelque chose, le mettre en prison, mais pas commettre un crime de plus. Le centurion au doux visage promit. Alors Mosén Millàn révéla la cachette de Paco. Il voulut ensuite essayer encore de le sauver, mais ils ne l'écoutaient pas. Ils sortirent en bande et le curé resta seul. Epouvanté par lui-même, et en même temps avec un sentiment de libération, il se mit à prier.
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Une paire de tenailles tombait et il fallait que ce soit quand il était dessous. Un coupeau de fer s’échappait et lui sautait au nez. Le patron ou le fils du patron se mettait en colère, et il prenait le marteau dans les jambes. Quand le contremaître prononçait la phrase sacramentelle, « des bras par ici », pour que tout le monde vienne lui soulever un poutre, il arrivait le dernier ; mais il arrivait toujours à temps pour recevoir un gnon de quelqu’un. Par plaisanterie, on commença à l’appeler « l’aimant ». Dans l’atelier, il n’y avait pas de morceau de fer qui n’eût cogné au moins une fois sa carcasse. De la raclée infligée par le sergent, une demi-douzaine de coups de bâton auraient donc dû être pour lui et il regrettât sincèrement de n’avoir pas reçu ceux qui étaient tombés sur le paludéen. Au fond, il y avait aussi une certaine satisfaction. Encore que… Qui sait si ce n’était pour tomber sous la cravache du commandant Ansuago ? De sa jeunesse, de sa force, de l’impétuosité et de la pureté de ses intuitions d’autrefois, il ne lui est resté que cette peur du bâton.
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Parfois, mon fils, Dieu permet la mort d'un innocent. Il a permis celle de son propre fils qui était plus innocent que vous trois
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Les murs sont blanchis. La cellule est un cube blanc, plein de vitrages,de plan de lumière. Naturellement, c'est une cellule payante. Deux pesetas par jour. Dans cette braderie qu'est la morale espagnole,on vend la liberté, la justice et - pourquoi pas? - la santé.
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C'était son meilleur souvenir de Paris. "Qu'est-ce que ce chien avait vu en moi, pour s'approcher ? " Saila n'en doutait pas : parmi toutes les personnes que l'animal avait rencontrées sur la route, lui seul répondait aux conditions suivantes; il était
a. un exilé volontaire, par désenchantement.
b. un homme de tempérament véritablement paysan.
(...)
d. un vagabond des routes et des chemins, comme il y en avait autrefois, quand les chiens étaient de vrais chiens.
e. un individu contenant en lui la nature toute entière et propice et, avec elle, son dieu rayonnant.
f. une personnalité double, suicidaire, à la fois bourreau et condamné, ce qui permettait au chien de sentir le plus naturellement du monde la présence de cette double fatalité (...)
h. un homme du Midi ensoleillé, un homme tellement à la dérive qu'il était peut-être capable de prendre , contre les humains, le parti des chiens,
i. quelqu'un qui parlait à Dieu et aux bêtes un langage humain, qu'il refusait d'utiliser avec les hommes. (p. 20)
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J'éprouve pour eux un respect beaucoup plus profond que pour les journaliers et les petits bourgeois qui vivent dans une misère pacifique en disant qu'ils sont "pauvres, mais honnêtes".
-- C'est vrai, approuva le Journaliste. Ils ignorent qu'en disant "honnêtes", ils endossent la morale du riche. Pauvres au sens de l'honnêteté que le riche s'est forgée à sa mesure.
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Las manzanas de tu pecho
son más dulces a mis labios
que a las abejas la flor...
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