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Critiques de Serena Giuliano (2146)
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Ciao bella

Ciao bella ou bien encore bella ciao, nous avons presque tous en tête le rythme caliente de O bella ciao, bella ciao, bella ciao, ciao, ciao, voici donc un roman rafraîchissant, simple (très, trop?), mais sans haute voltige littéraire.



Anna, femme moderne, mariée, mère de deux jeunes enfants entreprend une thérapie pour tenter d’exorciser ses démons et surtout ses peurs. C’est que la Anna, elle a peur d’à peu près tout. Pas de bisous non non pitié, ça grouille de bactéries et bonjour la gastro après, on oublie la piscine, faudrait pas mourir d’un cancer des pieds. Hypochondriaque jusqu’au bout des ongles, rien n’est simple pour Anna.



Une psychologue qui commence avec les fameux « hum-hum » et finira par s’attacher à ce brin de femme qui se livre et se délivre au fil des séances de ses petits et gros chagrins, quelques fleurs par ci par là de bons souvenirs, de jolis rêves et projets (un blog, un roman).



Anna est aussi une grande nostalgique de son premier amour : l’Italie. Je pensais que la photo de couverture représentait les cinque terre mais non, il s’agit du très beau village de Positano sur la baie almafitaine (à voir absolument, une des plus belles régions italiennes à mon sens).



J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman. Le style d’abord. C’est un peu écrit comme ça parle. C’est très (trop) léger. Et le trop léger devient parfois très lourd si vous me suivez. L’humour traverse ce roman. Il en fera rire certains, sourire d’autres. Pour ma part, je l’ai trouvé tendre mais aussi niais, enfantin, trop facile, répétitif ou lourd.

L’héroïne devient néanmoins attachante au fur et à mesure même si j’aurai préféré la sentir plus italienne cette Anna, y lire plus d’anecdotes sur ce beau pays. Les références à Grimaldi et Ferrante m’ont aussi un peu dérangée.



Pour finir, non, ciao bella ne m’a pas donné envie de parler avec les mains, de rire de tout ou d’enfourner une énorme assiette de spaghettis al dente.

Un roman rafraîchissant sans être du développement personnel, un peu feelgood, un peu léger, un premier roman qui trouvera son public je n’en doute pas.
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Mamma Maria

De l'Italie, je ne connais pas grand-chose finalement. Les pâtes, le parler (trop) fort ou Armani, bref résumé honteux de ce que m'évoque la petite botte !



Heureusement, Serena Giuliano est là ! Pour me faire visiter un peu de son Italie, celle qui sent bon l'enfance, le coeur et l'amour des autres ! Celle qu'elle porte dans son coeur, comme un joli étendard !



Je me suis donc attablé au café de Maria et je me suis envoyé deux trois limoncello, tranquilou gilou !



J'ai écouté ces héros quotidiens, j'ai entendu, de ma chaise, au fond du café, leur amour commun pour leur pays, pour ses habitants. C'est beau parfois la simplicité des vivants, des vibrants. C'est beau la solidarité née de trois fois rien, de l'appartenance à une même terre, à une langue. C'est beau, cette façon de vouloir laisser les autres entrer dans la ronde, pour défendre ceux qui doivent fuir leur pays.



J'avais envie de prendre dans mes bras la Mamma de tout ce joli monde, celle qui fait tourner la baraque et les coeurs, derrière son comptoir, avec son franc parler et ses petites attentions. Un personnage comme je les aime, pétri dans la tendresse et la sincérité.



Ici, ça parle vrai, ça se raconte en catimini et ça sent bon le vivre ensemble ! A l'heure où s'attabler aux terrasses est un doux rêve de flâneur, ce roman permet de braver les interdits et de se poser au creux des autres !



Serena Giuliano, avec ce deuxième roman, laisse éclater son amour pour ses racines, mais également porte un regard sur ce monde qui se replie sur lui-même, sauvé par la grandeur d'âme de ceux qui s'élèvent, à leur petit niveau, contre le désenchantement ambiant.



Un roman, comme un doux rayon de soleil, une lecture pour souffler un bon coup et traverser les frontières. Une lecture douce et tendre pour profiter du soleil, de la vie et du temps qui parfois nous dépasse.


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Mamma Maria

Meurtrie par une peine de coeur, Sofia quitte Paris pour revenir vivre dans son village natal du sud de l’Italie. Elle y retrouve avec plaisir l’ambiance chaleureuse de la petite communauté qui gravite autour du café tenu par la charismatique Mamma Maria.





Malgré mes résolutions d’éviter désormais le genre feel good qui m’a souvent déçue, j’ai fini par lire ce roman, prix Babelio 2020 dans la catégorie littérature française. Mal m’en a pris : les personnages, si lourdement typés italiens qu’ils en paraissent caricaturaux, évoluent dans une histoire désespérément candide, débordante de clichés et de bons sentiments, maladroitement saupoudrée d’une pincée d’ingrédients touristiques et gastronomiques censés faire rêver et saliver, mais qui, mal servis par une écriture plate et ordinaire, donnent le sentiment d’évoluer davantage dans une brochure publicitaire que dans une œuvre littéraire.





Si vous êtes adeptes des romans feel good, celui-ci vous fera voyager dans une Italie de cartes postales. Mais il ne vous convertira pas au genre si ce n’est pas déjà votre tasse de thé.


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Sarà perché ti amo

« Sarà perché ti amo » invite à suivre deux couples qui partagent leurs vacances sur une petite île dans le sud de l’Italie. Alba vient d’accoucher d’une petite fille et semble trop préoccupée par ses kilos en trop, sa fatigue et ses problèmes relationnels pour profiter pleinement de cet énième séjour à Procida, surtout qu’un ex refait subitement surface. Gabrielle y passe par contre ses premières vacances en compagnie de Nino, un italien malheureusement un peu trop possessif et autoritaire…



À l’instar de « Mamma Maria », ce nouveau roman de Serena Giuliano sent bon l’Italie. Outre le dépaysement qu’apporte ce petit séjour sur l’île paradisiaque de Procida, l’autrice invite également à revivre la coupe d’Europe de football en compagnie de la Squadra Azzurra (souvenirs douloureux en ce qui me concerne), ainsi que certaines mesures sanitaires issues de la pandémie de Covid-19, obligeant les vacanciers à emporter leur masque chirurgical à la plage, plutôt que leur masque de plongée.



Comme le suggère son titre en italien (« C’est sans doute parce que je t’aime »), ce roman choral qui passe d’Alba à Gabrielle au fil de chapitres assez courts, propose une histoire d’amour… Enfin, ce qu’il en reste car les deux narratrices passent surtout leur temps à partager leurs doutes relationnels, transformant ces vacances en remise en question. Si je ne me suis pas vraiment senti concerné par leurs préoccupations (dépression post-natale, relation abusive, …), je me suis tout de même laissé séduire par cette invitation au voyage, tout en m’attachant progressivement aux personnages et en particulier à la Mamma italienne locale nommée Rosa. J’espère donc que l’autrice pensera à également à remercier ses lecteurs et pas uniquement ses lectrices lors de l’introduction de son prochain roman.



Un roman léger, parsemé d’humour, qui sent bon l’Italie… un feel-good idéal lors des vacances estivales
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Ciao bella

Anna va chez la psy.



Elle lui raconte sa vie. Cette tristesse qu'elle cache à grands coups de colère. Son fils. Puis sa fille. Ses origines, sa belle Italie. Son père, violent. Sa mère, victime peut-être. Elle se raconte et nous offre sa vie sur un plateau.



Nous sommes dans le cabinet du psy et on écoute Anna. D'une oreille attentive. Parfois émue, souvent amusée. Car Anna n'a pas la langue dans sa poche. Elle se raconte avec un naturel désarmant et beaucoup d'entre nous se retrouveront dans le portrait de cette maman moderne.



La thérapie et ces dialogues enlevés durera plusieurs années, le temps de suivre Anna et ses colères jusqu'au bout.



Je ne connaissais que très peu Serena Giuliano, honte à moi ! Ne la suivant pas spécialement sur ses réseaux sociaux, j'ai pu lire son livre sans aucun à priori. J'ai découvert une sacrément jolie personne. Avec une voix. Qui porte. Et qui a de belles choses à dire.



Elle évoque les réseaux sociaux, sa vie de maman, l'amour, le racisme ordinaire, le sexime ambiant, les séries télé, la maternité ... Toutes ces choses qui vont sa vie, qui font notre vie. Avec une plume alerte, énergique, vivante et surtout sans prétention.



Elle offre à lire un beau portrait de femme. le sien. On est entre roman et autobiographie. Elle offre un livre où chacun peut se reconnaître et arrive pourtant à rester unique. Preuve d'un vrai talent. Beaucoup de sujets évoqués, une nana de son temps pour qui la journée de la femme n'est pas que l'occasion d'un bouquet de roses …



Un ton, une plume, une ardeur de vivre …



J'aime souvent parler de famille ici et j'ai trouvé ici un nouveau membre de cette belle famille de coeur. Qui se nourrit d'une certaine forme de sincérité, qui peut faire pleurer de rire ou d'émotion. Car on est souvent entre les deux dans ce joli livre …Comme dans nos vies …



Le livre est maintenant dans toutes les librairies et je lui prédis un joli succès au vu de la belle notoriété qui entoure Serena sur la toile (oui, je me suis quand même renseigné). Mais au-delà de l'image, il y a celle qui existe vraiment, tellement sincère et pleine de sa vérité.



Bienvenue Séréna Giuliano parmi ces plumes qui rendent plus belle la vie des gens ! Simplement, juste en se racontant. Et ça, ce n'est pas donné à tout le monde …



Ciao Bella ! Viva a te e ti auguro tanta felicità!



(Ce passage a été gentiment traduit par Google Traduction, pas la peine de venir me dire que ça ne veut rien dire !)


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Mamma Maria

.

Quelques jours de pluie ont suffi à me donner l'envie d'un moment de farniente sur la terrasse de la truculente Mamma Maria .

Une envie d'Italie.



Par ce roman à deux voix , celle de Sofia et celle de Maria , Serena Giuliano invite le lecteur à entrer dans une ambiance familiale et chaleureuse en apparence , jusqu'à ce qu'un événement ne vienne bouleverser la routine .



Sofia , traductrice , a quitté Paris après une déception amoureuse et revient dans son village natal du sud de l'Italie .

Elle va tenter de panser ses plaies dans le giron de Maria et de toute une galerie de personnages .

Au coeur du village , le café tenu par la mamma est une véritable scène de théâtre qui laisse souvent poindre la recherche des valeurs d'antan , le " vivre ensemble " tellement mis à mal .

Souvent , j'ai pensé au village de Don Camillo . Cette nostalgie d'une vie communautaire des années 50 , dont on ne veut garder en souvenir que le côté bon enfant ! le tout réactualisé en y incluant le problème des migrants .

Sinon , c'est bourré de bons sentiments , ça ne nuit à personne bien sûr .

Le caractère des personnages reste trop superficiel à mon goût , même s'ils sont rendus attachants par quelques facéties pour servir une intrigue trop convenue .

Il y a quand même quelques piques bien lancées contre le fascisme , la condition féminine et le matriarcat .



Mais , je me suis laissé porter en ayant décidé d'être bon public car j'ai souvent été séduite par les notes d'humour qui pigmentent le récit ici et là .

C'est le souvenir que j'en garderai .

Et , je ne peux pas passer sous silence non plus , l'ambiance typiquement italienne , un cliché peut-être , mais tant pis ... j'ai aimé ces cris , ces rires , ces pleurs , ces émotions exacerbées ! j'ai aimé les regarder boire , manger , danser , chanter ...vivre quoi !



Alors , c'est vrai , ce roman ne fait pas de mal : on dit même " feel good " , ma grand-mère aurait dit " eau de rose" !

Bon , cette immersion chez les bisounours fut une lecture agréable et légère pour oublier un temps notre monde de bruts .

























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Mamma Maria

Mama Maria - Serena Giuliano - Roman - Éditions Cherche Midi - Lu en avril 2023.



Maria mia,

Que de beaux moments passés avec toi dans ton petit café au milieu d'un tout petit village napolitain avec vue sur mer

entourée par Luciano, Ugo et Franco, trois retraités aimant taper la carte, ton petit-fils Giovanni, ton fils Pino, ta belle-fille Raffaella à qui tu rends la vie pas simple, eh oui, elle est milanaise, quel défaut mais au fond de toi, tu l'aimes. La jolie Sofia, traductrice, surnommée nénné (petite en napolitain), ton amie Lucia maraîchère, zia Gianna, tante de Sofia.



Et Souma et Mustafa, mais eux deux, c'est une autre histoire.



Ah, oui, j'oublie ton chanteur préféré, Adriano Celentano que tu écoutes du matin au soir et du soir au matin. Et Gennaro, ton mari parti depuis si longtemps à qui tu parles tout le temps à haute voix.



Et puis aussi ta manie de vouloir gaver tes clients comme des oies matin midi et soir. C'est vrai que ton risotto est le meilleur du monde, tes pâtes, tes lasagnes etc... aussi.

Tu as un corps généreux et ton coeur l'est tout autant.



Et alors ? Je vous entends me demander ce qu'il se passe d'autre dans ce petit village, pas si tranquille que ça, que ce qui tourne autour du café Mamma Maria, mais rien que cela, ce n'est pas rien !



Et puis ? Et puis non, je ne vous dirai rien de plus même si j'en meurs d'envie.



Mamma Maria, c'est un monde à elle seule, c'est le soleil, c'est l'Italie, c'est aussi son fichu caractère sous un coeur tendre, c'est la Mamma des sept cents âmes de son village, elle connaît tout le monde et tout le monde la connaît.



Bref, j'ai adoré . L'écriture de Serena Giuliano est tellement vivante, savoureuse, italienne, que sincèrement, j'ai vécu au milieu de tout ce petit monde le temps de ma lecture.



J'ai lu également Un Coup de Soleil, je me suis procurée Sarà Perché ti Amo. Et je vais commander Ciao Bella.



Je me sens tellement bien dans vos livres Serena Giuliano !

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Sarà perché ti amo

Sarà Perché ti Amo - Serena Giuliano - Roman - Éditions Le Livre de Poche - Lu en juillet 2023.



Lu en deux soirées !



"C'est sans doute parce que je t'aime"



L'Italie, le soleil, une île au large de Naples : Procida, un petit paradis.



Alba, mariée depuis 7 ans avec Valentin, ils ont une petite fille Emma âgée de trois mois.

Alba, depuis la naissance d'Emma souffre d'un complexe, elle ne reconnaît plus son corps et ne se sent plus bien dedans, elle se trouve moche et plus désirable. Valentin ne la regarde plus trop, c'est son impression.





Tous les 1er juillet, ils se rendent sur l'île de Procina pour 15 jours de repos bien mérité après une année de travail.

Alba y possède une maison qu'elle appelle son paradis.



Gabrielle, 26 ans, pas gâtée par la vie, pas très sûre d'elle, venant d'un milieu social précaire, attend trop de l'amour, souvent déçue, mais là, elle y croit. C'est Nino, ils se sont rencontrés dans une galerie marchande où Gabrielle travaille dans un magasin de vêtements. Elle attend un enfant, mais ne se sent pas prête à être maman.



Nino, bel italien, meilleur ami d'Alba et Valentin, parrain d'Emma. Que va-t-on découvrir sur lui ?

Ils partagent une passion, le foot et le club la Squadra.



Et voilà donc tout ce petit monde sur l'île Procida, petit monde que Gabrielle découvre pour la première fois.

Elle découvre la vie facile, la beauté de l'île, l'amitié et le vrai caractère de Nino.



Il ne faut pas oublier Rosa et Ferdinando et leur grand fils

Giovanni avec qui Alba a partagé ses jeux d'enfants, son adolescence et le début d'un amour. Mais Giovanni est parti et Alba ne l'a plus jamais revu jusqu'à ce qu'il revienne sur l' île pendant les vacances.



Le temps s'écoule mais pas si calmement qu'on pourrait le croire.

Le joli soleil de l'Italie frappe fort et se voile parfois d'ombres bien sombres.



La plume de Serena Giuliano est toujours légère, drôle, il y a du soleil dans ses phrases, on dirait un jus de fruits avec des glaçons, c'est rafraîchissant en diable.



J'ai aimé "Ciao Bella", "Mamma Maria" (prix Babelio 2020, prix Machiavel du roman Cercle Leonardo da Vinci 2020) et à présent "Sarà Perché ti Amo" .

Il me reste à lire "Luna" (Prix des lecteurs U 2022) que je vais me procurer.



Sarà Perché ti Amo est une lecture d'été libératrice de toutes pensées négatives. Rendez-vous à Procida pour l'apéro !

A presto, e buona lettura !



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Mamma Maria

Difficile , non , de rédiger un commentaire sur un livre qui a reçu le prix Babelio quand on connaît la diversité de ses membres , leur compétence et la sincérité de leurs avis ....Pourtant , il faut bien apporter ma modeste " pierre à l'édifice " . J'avoue que je ne suis pas forcément un grand amateur , ni un grand détracteur non plus de cette littérature " Feel good " , mais il m'arrive , parfois , de me lancer sur des chemins qui ne sont pas les miens mais , où je dois le dire , je ne me suis jamais ni ennuyé , ni perdu . C'est du reste le cas pour ce roman qui , je dois le reconnaître, m'a transporté sur la magnifique côté amalfitaine pour mon plus grand plaisir..

L'Italie , c'est mon point de vue , est un magnifique pays et l'on découvre aussi dans ce petit village , que ses habitants sont fiers , " chauds bouillants " quand la situation l'exige mais , surtout , savent s'unir autour des causes les plus nobles . Les coeurs parlent dés lors que....Réunis d'un seul élan dans ce sublime " temple de l'humanité " que représente le café de Maria , ce café où le " limoncello " vient à bout des réticences timides de certains ...On rêverait de s'y trouver , mieux même, après quelques gorgées du délicieux nectar , on s'y croirait , il suffit de fermer les yeux et de se laisser porter ...

Tous les personnages sont hauts en couleurs , dignes héritiers de Don Camillo ou Peppone ( un ami babeliote l'a déjà dit , je sais et je le prie de m'excuser de le " plagier " , on s'arrangera devant un verre chez Maria ) . Oui , dans ce roman , il y a la chaleur d'une ambiance , un café au milieu du village , près d'une place ombragée de grands arbres repoussant les ardeurs du soleil , et au milieu coule une ... rivière, euh , non , une fontaine dont le filet d'eau agonisant ne suscite même pas la compassion de villageois occupés par " l'affaire " ....Seul le pharmacien semble bien songeur ...Il y a tout ça, une atmosphère à "la Pagnol " , une atmosphère comme on les aime , comme on les rêve....

Je vous l'ai dit , je ne suis pas le plus ardent des défenseurs du genre , pourtant , je dois bien l'avouer , je suis loin d'y trouver " déplaisir " et j'ai passé un trés bon moment chez Maria et ses amis et , si vous avez l'occasion , entrez - y , le cocktail au limoncello est " mortel " ...et les " occupants et occupantes " du lieu ...délicieux ....
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Un coup de soleil

Un Coup de Soleil - Serena Giuliano - Roman - Éditions Robert Laffont - Lu en mars 2023 dans le cadre de la Masse Critique Lectures d'été en partenariat avec RTL et Babelio bien sûr, merci infiniment.



Chère Serena,

J'espère que vous ne serez pas offusquée que je m'adresse à vous directement pour vous donner mon avis très humble sur votre livre Un Coup de Soleil.



Alors, voilà, Eléonore votre héroïne est devenue ma copine, elle m'a fait bien rire, malgré certains déboires qui lui sont tombés dessus et ceux qu'elle a connus avant de devenir femme de ménage. Cependant, il y a du positif dans sa vie, du moins elle le voit ainsi : ses deux enfants, des jumeaux fille et garçon, sa meilleure amie Caterina, gérante d'un pressing, son ex-mari, père des jumeaux avec qui elle est restée amie. le clou dans sa chaussure, c'est Marco, son ex amoureux qu'elle a quitté mais qu'elle n'arrive pas à oublier. Et bien entendu, ses clients !!!



Et là, chère Serena, vous êtes imbattable pour me raconter le quotidien d'Eléonore, on peut dire qu'elle ne s'ennuie pas, et moi non plus à vous lire.



Le lundi, le Dottore di Martino, cardiologue, qui vit dans le noir "pas étonnant que toutes ses plantes finissent par crever".

Mais pas que ça !



Le mardi, c'est chez la signora Rizzo, sa cliente la plus âgée qui "l'attend chaque mardi matin comme un gosse qui attend Noël".

Mais pas que ça !



Le mercredi, c'est le signor et la signora Ferrara, pas très gentils, lui un peu macho, elle acariâtre, laissant à Eléonore un petit mot lui disant ce qu'elle doit faire, sans jamais un merci.

Mais pas que çà !



Le jeudi, c'est la signora Marino, sa cliente préférée, une voyante excentrique.

Mais pas que ça !



Et enfin, le vendredi, le signor et la signora Landi, dont le drame est de ne pas avoir eu d'enfant.

Mais pas que ça !



Et les après-midi, c'est la vie privée d'Eléonore que vous me racontez, son grand coeur, son dévouement à ses enfants, à la jeune Laura, amie de sa fille qui n'a pas la chance d'avoir des parents aimants.

L'étonnante capacité qu'a Eléonore à utiliser Internet m'a laissée baba!!! Aucun réseaux sociaux n'ont de secret pour elle et... elle espionne, entre autres, Marco son ex amoureux.

Mais pas que ça !



Alors, oui, j'ai aimé l'histoire d'Eléonore, femme de ménage, qui se déroule à Salerne en Italie et que j'ai lue par un jour pluvieux comme il y en a si souvent dans mon pays et c'est bien ainsi car si je l'avais lu en plein été à Salerne, sûr que j'aurais attrapé Un Coup de Soleil car je l'ai lu d'une traite.



Une jolie lecture d'été désopilante et pleine de clichés mais qui a eu le mérite de me faire oublier le ciel gris de Belgique au mois de mars. Un Coup de Soleil qui ne m'a certes pas brûlé la peau mais qui m'a fait oublier mes soucis du quotidien.



Une lecture sans prise de tête et qui rend hommage à toutes les femmes qui font le même métier qu' Eléonore.



Ah ! Oui ! J'oubliais, il y a la recette du Cacio e Pepe dans son intégralité que je vais essayer. Et aussi la jolie couverture !



Merci Chère Serena Giuliano pour votre Coup de Soleil.

Je vais m'empresser de lire Mamma Maria qui est dans ma pile de livres à lire pour rester sous le soleil de l'Italie.

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Mamma Maria

J'ai voulu faire durer le plaisir de cette lecture au maximum mais je dois bien l'avouer, même une fois la playlist de Maria et les remerciements lus, c'st à contrecœur que je referme cet ouvrage parce qu'il n'y a hélas plus de pages après.

Merci à l'autrice (décidément je ne m'y ferai jamais avec ce féminin, je préfère auteure), Serena Giuliano de m'avoir permis à travers cet ouvrage de retrouver un peu de ma grand-mère à moi, italienne elle aussi et qui cuisinait comme personne, cette fameuse pastachuta, non non même Maria ne l'égalait pas). C'est donc à toi, mamie, qui m'a laissé bien trop tôt que je dédie cette critique.



Ici, deux voix s’entremêlent, celle de Maria et son bar où il fait plus que bon vivre d'un côté et de l'autre celle de Sofia, traductrice pour une maison d'édition parisienne mais trop attachée à son village natal pour accepter de partager sa vie en deux. Si Jérôme, son ex, ne veut pas l'entendre et refuse de découvrir son "chez elle", c'est qu'il n'en valait vraiment pas la peine, comme dirait Luca, le frère de notre héroïne. Ici, c'est bien plus qu'une histoire d'amitié qui est narrée, c'est la vie d'un petit village au Sud de l'Italie toute entière qui respire à grands poumons, où tout le monde se connaît et s'apprécie pour ce qu'il est...du moment qu'il vient d'ici et c'est là où le vat blesse. L'arrivée d'une migrante libyenne, Souma, recueillie avec son petit-fils Mustafa, âgé de deux ans à peine, par Franco, un vieil homme du village et fidèle ami de Sofia (lui parmi tant d'autres et notamment ses deux compères avec qui il joue presque quotidiennement à la scopa dans le bar de Maria), risque de faire jaser...C'est la raison pour laquelle Franco a décidé de la cacher chez lui en faisant appel à Sofia en attendant quoi faire ? Comment vont réagir les gens du villages, eux dont une grade partie a voté pour l'extrême droite aux dernières élections ? Vont-ils accepter cette "étrangère" parmi eux, elle qui a fui la misère dans l'espoir d'un monde meilleur pour elle et son fils mais aussi pour l'enfant qu'elle porte ?



Un roman bouleversant, attendrissant, extrêmement bien écrit et dans lequel diverses cultures se croisent et apprennent à s'apprécier et à se compléter même ! Un roman qui pourrait changer la face du monde si tous acceptaient de s rendre dans le bar de Maria et de discuter avec ses habitués. J'exagère mais à peine, certes, cela ne révolutionnera pas le monde d'aujourd'hui ni celui de demain mais qu'est-ce que cela fait du bien, le temps d'une lecture au moins, d'y croire et d'espérer !
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Mamma Maria

Ce roman de Serena Giuliano invite à suivre les pas de Sofia, traductrice de romans, qui quitte Paris après une déception sentimentale pour revenir dans son village natal du sud de l’Italie. Au cœur de cette petite bourgade digne d’une carte postale, se situe le café tenu par la charismatique Mamma Maria. Si toute la communauté gravite autour de cet endroit à l’ambiance familiale et chaleureuse, certains habitués ne manquent jamais à l’appel. Lorsque Franco, l’octogénaire qui passe tous les matins, n’est pas au rendez-vous, Sofia sent immédiatement que quelque chose cloche…



Si ce roman à deux voix permet de passer du temps en compagnie de Sofia et de l’incontournable Maria, il permet surtout de croiser de nombreux personnages foncièrement attachants, dont le trio de petits vieux qui vient chaque jour à la « scopa » au café, mais également cette migrante libyenne et son petit Mustafa qui, à l’inverse de quasi tous les autres, ne sont pas nés au village… une différence qui ne va pas plaire à tout le monde !



Ah, quel plaisir de pouvoir se retrouver en Italie malgré le confinement. On y resterait bien plus longtemps sur cette terrasse ensoleillée du bistrot de Maria, pour y boire encore quelques Limoncellos dans cette ambiance familiale typiquement italienne, en compagnie de cette sympathique tenancière débordante de sincérité et de tendresse.



Un roman « Feel-good », sans surprises, mais qui invite à voyager tout en abordant la crise migratoire, le racisme, l’importance de la famille, la solidarité et la tolérance, en toute légèreté et toujours dans la bonne humeur. Allez, encore un petit Limoncello pour moi ! Et vous ?
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Ciao bella

JE PENSE [avec effroi qu'il pourrait arriver le pire à mes enfants],

DONC JE SUIS [la plus inquiète des mères, alors sûrement la plus aimante].

Vraie angoisse mâtinée de mauvaise foi et de fausse modestie ?



'Ciao Bella', c'est l'histoire d'une jeune maman qui doutait, qui paniquait, qui crise-d'angoissait et qui allait voir une psy pour apprendre à vivre avec toutes ces entraves, voire à s'en libérer.

Elle a découvert qu'elle aimait écrire, a donc ouvert un blog, et avec leurs petits pouces levés bien haut, ses milliers d'abonné(e)s l'ont convaincue qu'elle avait du talent. Une éditrice l'a remarquée et a proposé de la publier. Sans doute davantage pour son potentiel commercial, que pour la qualité de sa prose et de ses réflexions.

Une auteur célèbre de romans qui font du bien à l'âme (celle qui dit que demain est un autre jour, et que ta vie recommence là) est devenue son mentor, sa grande amie, à la vie à la mort de leurs carrières...

En route pour l'aventure, les salons, les dédicaces, les plateaux TV, et au diable les fâcheux qui trouvent ça pas terrible et s'étonnent d'un tel succès. Ils sont jaloux, sûrement, ça ne peut pas être autre chose.



La jeune femme a ainsi pu quitter son job 'merdique' (c'est elle qui le dit) d'employée de banque - un poste où elle avait le temps d'écrire (qui a dit que c'étaient les fonctionnaires qui faisaient des trucs persos sur leur temps de travail ?)...

A elle la belle vie, elle va pouvoir satisfaire ses péchés mignons, aller siroter des mojitos avec ses copines, acheter des godasses "qui coûtent un rein" (sic).

Je ne sais plus si j'ai précisé qu'elle utilisait des expressions très originales et "à mourir de rire" ? 🤨🤔😕





D'autres blogueuses ont connu un parcours identique. Et la conversion est rarement heureuse.

Gare au lecteur qui a accepté par erreur l'invitation.

Certaines ont beau être de grandes lectrices, avoir suivi des études de lettres, elles perdent singulièrement leurs exigences littéraires et leur discernement quand elles passent de l'autre côté. Bah, une mini-gloire éphémère mérite bien quelques concessions. C'est un peu comme la téléréalité : ça peut valoir le coup de tenter, ça flatte l'ego, et certaines tomberont un peu moins vite dans l'oubli.



Voilà comment je vois ce livre.

Déjà vu, lourd, exagéré, démago - mais censé être drôle et décomplexant.

Avec une famille dysfonctionnelle, un père violent, joueur.

Et aussi : des saveurs italiennes et une grand-mère géniale, dedans - ça marche fort, ça. D'ailleurs mon petit oeil jeté sur la 3e de couv me dit que la suite sera centrée sur la formidable aïeule restée au pays. Succès commercial assuré.



On tombe de haut quand on s'attendait, au vu du titre, à de la bonne littérature italienne contemporaine - enfin c'est ainsi que je considère Silvia Avallone, Niccolò Ammaniti, Elsa Ferrante...



Sinon, si on veut lire des préoccupations élevées, enlevées et constructives de femmes qui doutent du cumul des mandats (maman + compagne + femme active), on peut se tourner vers Amandine Dhée ('La femme brouillon', 'A mains nues') et Carole Fives ('Tenir jusqu'à l'aube').

Je préfère l'autodérision sobre, sans outrance, réfléchie, qui ne prend pas le lecteur pour un crétin avec une accumulation de poncifs.
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Mamma Maria

Dans ce petit village de la côte amalfitaine, la vie tourne autour du bistrot de Maria. Que ce soit pour y siroter un café, faire une partie de scopa, avoir des nouvelles du village, prendre un bain de soleil en terrasse ou travailler. C'est le cas, d'ailleurs, de Sofia, traductrice de romans, qui aime tant l'ambiance parfaite qui y règne, en musique de fond les tasses qui s'entrechoquent, les klaxons, les cris de Lucia, la vendeuse de fruits, ou encore les chansons d'Adriano Celentano. Elle ne regrette ni Paris et sa grisaille, ni son ex. Mais, ce matin-là, contrairement à ses habitudes, Franco, un papi de 82 ans qui est là dès l'aube pour trouver la force de débuter sa journée depuis le décès de sa femme, est absent. Aussi Sofia décide-t-elle de se rendre chez lui pour voir ce qu'il en est. Et c'est une grande surprise qui l'attend... Une surprise qui risque de chambouler la petite tranquillité du village...



Ce roman fleure bon le limoncello, les croissants au citron ou les glaces au chocolat... Doux, parfois amer, gourmand et réconfortant. Au cœur de ce paisible village niché sur la côte, l'on fait la connaissance de Sofia, jeune femme traductrice qui s'est rendu compte qu'elle ne pouvait pas vivre ailleurs qu'ici, Maria, la tenancière du bar, toujours le cœur sur la main et un mot gentil (sauf pour sa belle-fille dont elle aime se moquer) mais aussi Franco, Ugo, Antonio, Lucia... et deux invités surprise en la personne de Souma et son petit garçon, Mustafa. Si loin de leur chez eux qu'ils ont fui. Si "Mamma Maria" se révèle être une jolie carte postale de l'Italie, il prône aussi de bons sentiments tels que la tolérance, la solidarité (qu'elle soit inter-générationnelle ou envers les étrangers), la convivialité, l'attachement à ses racines... Habité par des personnages sympathiques et fort attachants et servi par une plume légère et ensoleillée, ce doux roman, empreint d'humour, d'amour et d'humanité, donne tout simplement du baume au cœur...
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Ciao bella

Ce livre n'est pas de la haute littérature. Ce n'est pas une œuvre extraordinaire et incontournable.

Ce livre n'est, à mon avis, pas un roman. C'est plutôt une suite de minuscules chapitres, dont le fil conducteur est la succession des séances d'Anna chez la psy, fil conducteur assez léger.

Maizalors... késako ?

Ciao Bella, c'est le journal intime d'une névrosée qui se soigne, une succession de petites chroniques qui racontent la vie d'Anna.

La structure se répète tout au long de l'ouvrage : un dialogue avec la psy suivi d'une histoire actuelle ou de souvenirs d'autrefois.

Certains passages sont drôles, très drôles, et j'ai ri de bon cœur. À d'autres moments, j'ai été touchée, et l'ensemble a donné une lecture agréable, légère et vite avalée. Un peu trop vite, peut-être.

Je ne connaissais pas du tout Serena Giuliano et je remercie l'éditeur Le cherche midi pour l'envoi de ce livre, ainsi que Babelio pour la rencontre avec l'auteur.

J'y ai fait la connaissance d'une jeune femme charmante et simple, et ce moment partagé fut bien agréable.

J'ai compris les motivations qui l'ont conduite, après le succès de son blog, à écrire ce livre.

J'ai eu la surprise de découvrir qu'être italienne ne signifiait pas forcément être ultra exubérante, même si les textes assez pétulants de Ciao bella le laissaient présager. Disons que Serena Giuliano est italienne... à l'écrit, et plus réservée à l'oral !

En tout cas, sa timidité sincère était très touchante.

Au vu de l'engouement général que j'ai constaté lors de la rencontre, et des critiques dithyrambiques que j'ai lues, je me dis que je ne suis pas la cible idéale de ce genre de livre : question de génération, d'habitudes ou tout simplement de goûts ?

Je ne suis aucun blog, et cet ouvrage assez proche de cette forme de communication est sans doute fait pour d'autres lectrices. Car si ma lecture a été agréable, ça ne fait pas pour autant de Ciao bella le coup de cœur que beaucoup décrivent.

Très bien fait, Ciao bella n'est pas le livre du siècle, n'exagérons rien ; je lui prédis toutefois un beau succès. Succès mérité, car je lui reconnais de belles qualités.

Il m'a souvent fait rire, émue parfois, et beaucoup de mamans se retrouveront dans ce que raconte Anna, dont les histoires sont quelquefois universelles.

Sans oublier ce délicieux parfum d'Italie !

Ciao bella, ciao Anna, evviva l'Italia!
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Luna

« Luna non essere arrabbiata dai non fare la scema

Il mondo è piccolo se visto da un'altalena

Sei troppo bella per sbagliare » (*)



C'est à cette chanson de Gianni Togni que Luna doit son prénom, que Ciro, son père, écoutait en boucle et qu'elle rejoint aujourd'hui alors qu'il est hospitalisé. Voilà sept ans qu'elle n'est pas retournée à Naples, sa ville natale. Sept ans qu'elle n'a pas revu son père, à qui elle n'arrive pas à pardonner. Ce dernier étant gravement malade, elle n'a pas d'autre choix que de retourner dans cette ville qu'elle a appris à détester de plus en plus depuis son départ. Pourtant détentrice de ses plus beaux souvenirs d'enfance, Naples est aussi la ville qui a déchiré sa famille. Luna va devoir composer avec sa colère et ses ressentiments le temps que Ciro se rétablisse. Logée chez ce dernier en attendant, elle renoue petit à petit avec son passé et ses souvenirs, avec Naples elle-même, grâce aux personnes qui l'entourent : Gina, sa cousine aux mille couleurs, débordante de vitalité ; Filomena (l'humaine), la voisine bienveillante et esseulée de Ciro ; Anna, la femme du compagnon de chambrée de Ciro, un poil envahissante, connaissant tous les proverbes napolitains, qu'elle use à tout-va ; ses meilleures amies milanaises, qui ne manquent pas de la soutenir malgré la distance ; et je n'oublie pas Filomena (la chatte), qui n'a pas fini de lui en faire voir de toutes les couleurs.



Si Luna arrive enfin à se réconcilier avec Naples, pourra-t-elle en revanche pardonner à son père ? Pourra-t-elle effacer les rancœurs ancrées au plus profond d'elle-même ?



"Luna" est le premier livre de Serena Giuliano que je lis. J'ignore donc ce qu'il en est des autres, mais pour celui-ci en tout cas, la première chose qui nous frappe, que l'on perçoit dès les premières pages et qui nous accompagne jusqu'à la fin, c'est l'ambiance typique 100% italienne, et plus précisément napolitaine : les ruelles animées, les monuments et lieux qui font sa renommée, le Vésuve, les fortes personnalités et gestuelles des Napolitains, leur parler régional et leur gastronomie.



Ce dépaysement total relève ainsi le niveau de l'histoire elle-même, que j'ai trouvée un peu trop lisse, trop facile peut-être aussi, et sans réelle surprise. Si l'autrice ne dévoile pas tout d'un coup et tente ainsi de maintenir un certain mystère autour de la relation entre Luna et son père mais aussi de sa vie sentimentale, j'avais pourtant tout compris avant que tout ne soit dit. J'ai deviné assez tôt qui était la personne avec qui Luna partageait sa vie en secret, tout comme j'avais plus ou moins compris l'événement déclencheur responsable du divorce de ses parents. Je ne suis donc pas tombée des nues lorsque tout a été mis à plat, mais ça n'a aucune importance puisque l'ensemble reste quand même sinon bien mené, au moins attrayant et très plaisant.



Et puis, en plus de l'ambiance bien dépeinte, l'autrice se rattrape également et haut la main avec ses personnages attachants, tous touchants à leur manière. Certains auraient mérité d'être un poil plus creusés, mais Serena Giuliano ayant fait le choix d'une narration à la première personne, on se contente bien volontiers de Luna.



Et enfin, même sans réelle surprise, l'histoire n'en est pas moins émouvante et drôle à ses heures, en y abordant des thèmes qui s'y prêtent. Il y est certes question de pardon et de colère, de maladie, de relations familiales compliquées, mais il est aussi question d'amour, d'amitié, de réconciliation et de relations humaines (et féline !). La gourmandise de Fatima, le caractère impétueux de Filomena (la chatte), l'ascendant d'Anna sur son mari, le jeu "Titre !" auquel s'adonnent Luna et ses meilleures amies, nous égayent tout au long de notre lecture.



Grâce à la plume légère et fluide de Serena Giuliano, le livre se dévore en moins de deux. Il a quelques petits défauts, à mon sens, comme dit plus haut, mais il n'en est pas moins un gentil et distrayant petit feelgood, qui remplit d'ailleurs bien sa mission : c'est frais, vibrant, cocasse, attendrissant. J'ai passé un très bon moment de lecture.









(*) « Luna, ne sois pas fâchée, allez, ne sois pas bête, le monde est petit si on le regarde depuis une balançoire. »

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Luna

Luna , née à Naples, travaille à Milan comme artiste peintre, à la tête d'une galerie.

Elle a quitté Naples à la suite du divorce de ses parents.

Son père avait subitement changé de train de vie.

On sent dès le début qu'elle lui en veut très fort mais on ignore pourquoi. Au début, je croyais qu'il avait gagné au Loto mais on en est loin.

Elle revient, contrainte et forcée au chevet de son père gravement malade.

Elle croyait détester Naples et avoir pris un autre envol mais elle adore retrouver sa cousine avec laquelle elle a passé son enfance.

Dans tout le récit, les mots trahissent son attachement pour Naples, ses expressions italiennes imagées et colorées qu'elle nous livre en italien et nous traduit.

Ces petites citations nous sont livrées en partie par Anna , la dame qui veille sur son mari allongé à coté du père de Luna.

Le roman est construit de façon à voyager dans les chapitres entre différentes époques de l'enfance et Luna et aujourd'hui.

Cela a été très agréable pour moi de me plonger dans une ambiance napolitaine , d'imaginer les plages et le Vésuve avec les belles phrases de Serena Giuliano.

On se demande vers où son coeur va pencher. Naples ou Milan?

Une histoire d'amour vient renforcer le tout mais n'occupe pas toute la place.

J'avais déjà lu l'auteure mais ne l'avais pas autant appréciée que dans "Luna" qui est le prénom de l'héroïne du livre.
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Luna

Pourquoi ne pas prendre nous aussi quelques minutes pour contempler le Vésuve?

C'est avec un grand plaisir que j'ai lu ce troisième ouvrage de Serena Giuliano qui se révèle être l'un de mes préférés. On y retrouve ses ingrédients clefs : l'italie, la famille, les bons plats et beaucoup d'amour. Dans cet roman l'auteure nous emmène au plein coeur de la ville de Naples où le personnage principal, Luna est contrainte de renouer avec son passé en se rendanr au chevet de son père hospitalisé qu'elle n'a pas vu depuis des années. Entre colère, larmes et sourires, Luna redecouvre une une Naples qui finalement lui a bien manqué.

J'ai passé un très bon moment à lire ce roman qui par son dépaysement offre une belle parenthèse dans notre quotidien.

En refermant ce livre je n'ai qu"une envie : m'offrir une pizza fritta encore appelée pizza porteufeuille pour découvrir le goût de ce plat d'exception napolitain !
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Un coup de soleil

Un grand merci à Banelio et aux Editions Laffont pour l'envoi de ce roman qui me tentait, puisque de la même auteure, j'avais apprécié "Mamma Maria".

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Je ne vais pas faire durer le plaisir, ce livre est trop "feel good" pour moi. J'ai commencé ce roman en l'appréciant : on croise l'héroïne au gré des demeures dont elle assure le ménage. On découvre ses patrons, leurs peines, leurs joies. Et puis l'Italie !.... Ah, l'Italie !.....

Oui mais voilà.... Plus j'avançais dans le roman plus le personnage central m'exaspérait. Eléonore n'est rien moins que parfaite : mère attentive (ses jumeaux eux aussi sont parfaits d'ailleurs), empathique avec ses ami(e)s mais aussi avec ses patrons (qui de toute façon sont eux-mêmes tellement adorables), aux petits soins avec tout le monde, mais elle est aussi séduisante, enthousiaste, toujours enjouée.... N'en jetez plus !

Officiellement notre héroïne est censée être en dépression pour cause de rupture amoureuse douloureuse.... Assez rapidement j'ai décroché. Plus j'avançais, plus le personnage était lisse, parfait et moins j'accrochais.

L'auteure indique qu'elle accompagnait sa grand-mère dans les ménages qu'elle faisait. On va dire que les souvenirs embellissent tout car là on est vraiment face à Cendrillon !

.

Je mets toutes mes étoiles pour l'Italie.... car j'ai quand même eu l'impression de faire un voyage là-bas....

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Mamma Maria

Sofia revient dans son village près de Naples où elle vit parmi son petit monde.

Elle a fui Paris après une déception amoureuse.

Maria, tient le café du village, depuis 40 ans. Elle y met tout son coeur. Les habitués s'y réunissent chaque jour et en été, les touristes affluent car le petit village est en même temps une mini station balnéaire.

Ce matin, Franco, âgé de 82 ans , manque à l'appel pour son premier café de la journée.

Sofia va voir et, rien de grave, si ce n'est un imprévu qui va changer la vie de Franco.

Sofia et la belle-fille de Maria vont l'aider à résoudre la situation qu'elles tiennent secrète pendant un petit temps car la population n'est pas très accueillante. C'est qu'ils ne sont pas très riches dans ce village.

Maria, la tenancière du café est une personne haute en couleur et l'auteure a réussi à l'animer pour donner du relief au livre.

Je me suis attachée à ce personnage ainsi qu'aux autres d'ailleurs. Je dois dire que les chapitres se partagent entre deux narratrices, les deux héroïnes principales : Sofia et Maria.

Des joies de la vie, des drames parsèment le roman, la vie en somme.

Un beau moment de lecture passé avec cette histoire qui a remporté le prix Babelio de littérature française en 2020.

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