Vidéo de Serena Valentino
La folie est dans les yeux de celui qui regarde
En traversant l'entrée pour se rendre dans la salle à manger, il s'arrêta pour écouter les voix étouffées provenant de la chambre de la jeune femme, mais ne parvient pas à distinguer ce qu'elles disaient. Il avança discrètement dans le couloir pour voir à qui s'adressait Belle quand il entendit un gentilhomme l'inviter à dîner. Elle claqua la porte et déclina.
- Je n'ai pas envie de le connaître. Je ne veux ni le voir, ni lui parler. C'est un monstre !
Un monstre ! Il sentit la colère monter.
- Puisqu'elle refuse de dîner avec moi, elle n'aura droit à rien du tout ! grogna-t-il.
- Est-ce que ma première mère était très belle ? demanda Blanche.
- Je crois que oui, ma chérie. Je demanderai à ton père s'il a des portraits d'elle pour te les montrer.
La petite semblait inquiète.
- Qu'y a-t-il ma colombe ?
Blanche pencha la tête sur le côté, comme pourrait le faire un lapin en entendant un bruit, et la reine sentit son cœur se gonfler d'amour.
- Comment peux-tu en être sûre ?
- Tu es la plus belle créature que j'aie jamais vue, expliqua la reine en souriant, alors cela me paraît logique.
Cette histoire est donc la mienne autant que celle de Lucinda, Ruby et Martha. Car nous ne faisons qu'une : nos destins sont liés par un délicat fil d'argent et scellés par le sang, la magie ainsi qu'un amour absolu et dangereux.
...
Il me semble de pus en plus évident que je suis responsable de leurs terribles actions et qu'il n'existe qu'une seule solution.
Je dois seulement trouver le courage d'agir.
Je suppose que je pourrais commencer mon histoire ici, à Castel d'Enfer, où tous mes merveilleux plans ont pris forme dans les ténèbres. Mais je préfère revenir au tout début, ou suffisamment loin dans le passé pour vous expliquer pourquoi j'ai agi comme je l'ai fait. Bien sûr, vous connaissez l'histoire de ces pitoyables dalmatiens et de leurs insipides propriétaires, Roger et Anita; je suis même prête à parier que vous avez espéré de tout votre coeur qu'ils échappent au monstre qui les pourchassait. Mais n'ai-je pas le droit de raconter ma propre version de l'histoire ? La véritable histoire. Elle est formidable, après tout, Imaginez donc : mon histoire. L'histoire de Cruella d'Enfer !
Pratiquement toutes les princesses en détresse ont été sauvées par le baiser d'un prince charmant. Par tous les dieux, ne pouvons-nous pas trouver autre chose, fées et sorcières réunies? C'est épuisant. Pourquoi une jeune fille a-t-elle toujours besoin d'un homme pour la sauver? Pourquoi une princesse ne sauverait-elle pas sa propre vie et ne briserait-elle pas sa propre malédiction? Pourquoi faut-il toujours que ce soit un prince? Par Hadès, j'ai envie de tuer Philippe par principe, juste pour éviter qu'un prince embrasse encore une fois une pauvre fille endormie qui se sentira obligée de l'épouser par gratitude.
Pendant que l'on enseignait aux garçons des langues anciennes et l'Histoire, les petites filles, elles, devaient se contenter d'apprendre à être jolies et de marcher droit ! Peu surprenant que les hommes ne prissent pas au sérieux les femmes, lesquelles ne connaissaient du monde que ce que leur père ou leurs frères consentaient à leur apprendre et, si elles étaint chanceuses, leur époux daignait parfaire cette éducation. Cela lui avait toujours semblé injuste.
- La Bête, si bête, a fait une bêtise !
- La Belle, si belle, s'est fait la belle !
"Des guirlandes, de glycine et de gardénia ornaient le puits au pied du grand escalier, lui-même recouvert de pétales de roses rouges et pastels. Une centaine de domestiques aux livrées bleues brodées d'argent étaient postés de part et d'autre de la porte principale afin d'accueillir les invités."
Pratiquement toutes princesses en détresse ont été sauvées par le baiser d'un prince charmant. Par tous les dieux, ne pouvons-nous pas trouver autre chose, fées et sorcières réunies ? C'est épuisant. Pourquoi une jeune fille a-t-elle toujours besoin d'un homme pour la sauver ? Pourquoi une princesse ne sauverait-elle pas sa propre vie et ne briserait-elle pas sa propre malédiction ? Pourquoi faut-il toujours que ce soit un prince ? Par Hadès, j'ai envie de tuer Philippe par principe, juste pour éviter qu'un prince embrasse encore une fois une pauvre fille endormie qui se sentira obligée de l'épouser par gratitude.