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Critiques de Serge Arcouët (18)
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La mort et l'ange

Ben Sweed , c'est celui que tout le monde appelle l'Ange Noir. Dans 6 jours, il passe au grille pain. En attendant de s'assoir sur la chaise électrique, il tourne en rond dans sa cellule au couloir de la mort. Il en a gros sur la patate mais personne à qui parler à part Maat le gardien qui a l'air de l'avoir à la bonne. Il décide alors de lui raconter comment il en est arrivé là. ...

La mort et l'ange, c'est la chronique des derniers jours du criminel Ben Sweed, condamné à mort . Son récit effrayant prend aux tripes ! On chemine de son Nevada natal au New-York de la pègre, plongé dans sa tête et ses névroses. Il n'a de cesse de rappeler que ceux et celles qui l'ont approché de trop près y ont laissé leur peau. A la fin, il avouera à Maat que par moment, il lui aurait bien aussi tordu le cou...

L'auteur Terry G. Stewart c'est un des pseudo de Serge Arcouët, un auteur de polars français influencé par les romans noirs américains. La mort et l'Ange est à ranger au coté du Démon dans ma peau ou L'assassin en moi de Jim Thompson. Avec ce roman noir , il sera le premier français à entrer en 1948 au catalogue de la Série Noire. Cocorico !

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Mort en vue

Paul caunce agent spécial de la c.i.a et envoyé en Alaska, ou treize avions se sont mystérieusement écrasé. sur place il va vite se rendre compte que l, armé, et plutôt réticente pour l, aidé. il va lui falloir toute sa patience, et et sa volonté pour faire la lumière, dans un pays où la nuit dure vingt trois heures sur vingt-quatre, et ou la température avoisine les moins quarentes en dessous de zéro.on retrouve tous les ingrédients des histoires d, espionnage, action,suspence.pour toute la famille.👍
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Les hommes de fer

une histoire d'amour sur fond de première guerre.

Mathieu jeune père de famille. va se retrouver dans les tranchées. il va

connaître le froid, la faim,

la mort qui rode partout.

alors qu'il pense à sa femme, seule avec leurs

premier enfant. celle ci pour le retrouver va s, engagée comme infirmière.

un livre qui nous plonge dans un contexte historique, avec beaucoup

d,action, mais aussi un bon

suspense avec une histoire

d,amour. on tremble pour les deux amoureux, confronté aux horreur d'un drame humain qui les dépasse.👍
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Secousses sous la mer

Le livre démarre fort, très fort par la description du naufrage d’un cargo qui n’a strictement rien à envier à celle de Jack London au tout début du "Loup des mers" ou aux meilleures pages d’un Joseph Conrad dans "Typhon". Nous voilà en présence d’un des très bons auteurs des éditions Fleuve noir.

Mais un roman d’espionnage ne peut pas tenir ses 200 pages avec une telle qualité littéraire, il lui faut de l’action, une intrigue complexe et du suspens. Paul Gaunce, le héros de Serge Laforest remonte avec calme et froideur cette histoire de trahison autour de la base militaire de Key West et du port de Tampa en Floride mais aussi en mer des Caraïbes.
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Feux de mort

Après avoir découvert l’auteur Serge Arcouët, sous le pseudonyme de Serge Laforest, à travers un roman policier humoristique, je désirais le découvrir sous un genre plus sérieux.



Mais revenons d’abord à l’auteur.



Né en 1916 et mort en 1983, Serge Arcouët écrivit sous plusieurs pseudonymes, dont un commun avec Léo Malet, mais c’est avant tout et surtout sous le nom de Serge Laforest qu’il est le plus connu, notamment grâce à ses romans policiers et espionnages publiés aux Éditions Fleuve Noir (115 romans entre les deux collections de l’éditeur).



J’avais donc découvert que l’auteur aimait manier l’humour et les jeux de mots dans les noms de famille avec le roman « Malemort » voilà que je décidais de le découvrir dans un roman Hardboiled avec « Feux de mort ».



Mark Logan est un peu juriste et beaucoup détective. Mais c’est surtout le fils d’un bandit lâchement assassiné de quatre balles dans le dos jadis.



Aussi, quand l’ancien partenaire de son père, qui s’est rangé et est devenu riche, l’appelle à son chevet afin de gérer sa succession proche (l’homme est mourant), Mark Logan, malgré la détestation qu’il ressent envers le vieil homme, accepte le dossier.



Mais il va se rendre compte qu’il est tombé dans un nid de vipères composé de trois femmes aux caractères très différents.



Serge Laforest nous propose donc un roman hardboiled (roman noir mis en valeur par des auteurs américains tels Dashiell Hammett et Raymond Chandler) comme il s’en faisait à l’époque, préférant, contrairement à Léo Malet, avec qui il partageait le pseudonyme de John-Lee Silver, conserver l’ambiance américaine plutôt que de situer son récit en France.



Avec ce personnage de Mark Logan, l’auteur conserve l’image d’Épinal du détective de ce genre de roman, un homme encore jeune, beau, charmant et charmeur, qui cogne dur et encaisse bien, ainsi que celle de la femme dans ces mêmes romans. Des femmes, devrais-je dire, car l’auteur nous offre un panel élargi avec pas moins de quatre personnages féminins (en fait, 5, mais une est très en retrait), allant de la femme mûre, mais encore très désirable, à l’adolescente délurée en passant par la secrétaire (même si le personnage n’est pas vraiment la secrétaire) belle et obstinée…



La femme, en dehors de la collaboratrice, ne peut alors qu’être source d’ennui, par son machiavélisme, son aspect vénéneux ou son insouscience.



Le lecteur découvre alors un récit classique, dans le genre de ce qu’il pouvait se faire à l’époque (le roman est sorti en 1957), notamment dans des collections moins prestigieuses que la « Spécial Police » des éditions Fleuve Noir (dans laquelle il est paru) ou la « Série Noire » (même si Serge Arcouët fut le premier auteur français publié dans cette collection sous le pseudonyme de Terry Stewart). Je pense, notamment, parmi mes dernières lectures, les aventures de Lew Dolegan de Louis Fournel ou certains récits de J. A. Flanigham…



Car, si le roman se lit plutôt agréablement, il manque un petit quelque chose, notamment, un héros un peu plus charismatique, pour se hausser au niveau supérieur.



On pourra également reprocher le fait que les femmes sont toujours belles et attirantes dans ce genre de romans



Enfin, l’intrigue manque un peu de profondeur pour un roman (elle aurait été suffisante, par exemple, pour un fascicule).



Au final, un roman pas désagréable, mais pas inoubliable non plus.
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Malemort

J’ai beau y mettre beaucoup de bonnes volontés, avoir, pour cela, réduit l’éventail de mes choix de lecture, je sais depuis bien longtemps que jamais je n’aurai le temps de découvrir tous les auteurs de langue française de récits policiers.



Pourtant, malgré cela, il m’arrive parfois de me demander comment j’ai fait pour ne pas connaître encore tel ou tel auteur. De par la qualité de sa plume ou, au moins, par l’immensité de sa production.



C’est une nouvelle fois le cas avec l’auteur du jour : Serge Laforest.



Serge Arcouët de son vrai nom, l’auteur, sous divers pseudonymes (Serge Laforest, Russ Rasher, Terry Stewart ou... John-Lee Silver – un pseudonyme commun utilisé également par Léo Malet).



Né en 1916, mort en 1983, à Nantes, il débute sa carrière d’écrivain en 1947.



Serge Arcouët a pour particularité, sous le pseudonyme de Terry Stewart, est le premier auteur français a être publié dans la mythique « Série Noire » chez Gallimard, en 1948.



On notera également qu’il est l’auteur de plus de 140 romans dont 115 pour les éditions Fleuve Noir, 35 pour la collection « Spéciale Police », 80 pour « Espionnage »…



« Malemort » est un roman publié dans « Spéciale Police » en 1967.



À Eytranglon-le-petit, c’est la stupeur. Valérie Cloque s’est suicidée par crainte de la honte d’être tombée enceinte de Édouard Fluet, fils de la famille influente de la région…



Le jeune homme profite de sa position et du fait de diriger l’usine de bouton-pression, principale source d’emploi de la région pour courir les jupons…



Aussi, quand Édouard Fluet est retrouvé étranglé au milieu d’un étang gelé, les suspects et suspectes ne manquent pas.



Ce sont les gendarmes Belhomme et Carbucci qui vont devoir enquêter…



Serge Laforest fait revivre les deux gendarmes de son roman précédent (et peut-être d’autres), « Un pas en enfer » paru dans la même collection en 1966.



D’ailleurs, en exergue de ce roman, Serge Laforest avoue avoir écrit une bouffonnerie, un simple divertissement. Ce sera encore le cas avec « Malemort ».



Car les noms des lieux et des protagonistes ne laissent aucun doute sur l’envie de l’auteur de s’amuser, d’empreigner son récit policier d’humour. Depuis le nom du village, Eytranglon-le-petit, jusqu’aux noms des protagonistes : Valérie Cloque, la fille enceinte, Germain Fluet, un colosse, sa femme, né Coltoux-Memlefert, l’abbé Satant, le colonel Frousse, Irma Bausesque, Lavasse, Visigaux… la marquise de Meytondoix…



C’est d’ailleurs, à mon sens, souvent le problème lorsqu’un auteur veut faire de la galéjade, de sombrer dans les noms rigolos. L’artifice est facile et pollue souvent la lecture, car, à trop l’utiliser, le lecteur (du moins, moi) cherche derrière tous les patronymes, le jeu de mots, même quand il n’y en a pas.



Le second souci est la multiplicité des personnages de ce roman. Certes, celui se pose comme une sorte de chronique d’un village et, par conséquent, se doit d’exposer les habitants dudit village, mais on a du mal à se rappeler qui est qui.



Question intrigue, bien évidemment, celle-ci ne vole pas très haut, mais l’on pouvait s’en douter et ce n’est sûrement pas ce que voulait mettre en avant l’auteur.



Si l’écriture est fluide, agréable dans son ensemble, on pourra regretter que l’auteur ne s’intéresse pas plus aux deux personnages qu’il a pourtant ressortis des placards pour l’occasion : les deux gendarmes.



Car, effectivement, ce sont ces deux personnages le point fort du roman et, surtout, la relation de ceux-ci avec une femme particulière. Carbucci et son amour pour Suzanne Chandoiseau et, surtout, Stanislas Belhomme et son rapprochement avec la marquise de Meytondoix, une femme d’une soixantaine d’années. Rapprochement platonique et intellectuel, mais pour le moins intéressant et plutôt bien mené.



On suivra donc des deux aventures en parallèle d’une enquête plutôt banale.



On notera le travail de l’illustrateur Michel Gourdon pour la couverture.



Au final, un roman policier à ambiance humoristique qui, s’il ne permet pas de se bidonner et s’il ne révolutionne pas le genre, est plutôt plaisant à lire.
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Choc sans merci

Toujours dans ma quête de découverte, même tardive, d’auteurs de romans policiers de langue française, j’ai, dernièrement, fait la connaissance avec Serge Arcouët, plus connu sous le pseudonyme de Serge Laforest.



Cet auteur, né en 1916 et mort en 1983, a la particularité d’avoir écrit sous un pseudonyme commun utilisé également par Léo Malet : John-Silver Lee.



Son autre particularité principale est d’avoir destiné la grande partie de sa production aux éditions Fleuve Noir, tant pour sa collection « Spécial Police » (35 romans) que pour « Espionnage » (80 romans).



Enfin, il semblerait que les 80 titres de la collection espionnage mettent en scène le même héros espion : Paul Gaunce, le personnage principal de « Choc sans merci », premier de la série.



Après avoir donc testé la plume policière trempée dans l’humour avec « Malemort », celle trempée dans le noir avec « Feux de mort », me voilà à tester la plume espionne de l’auteur, ce genre n’étant pas forcément ma tasse de thé (d’autant que je n’aime pas le thé).



Paul Gaunce, espion américain, est déjà devenu une arme incontournable des services secrets de son pays. Aussi, quand il y a une mission suicide à remplir, son chef, Hank Harney, n’hésite pas à le choisir, même si celui-ci, à peine revenu d’une mission éprouvante, s’apprêtait à partir prendre un peu de repos.



Cette fois-ci, l’opération consiste à infiltrer un Kolkhoze ukrainien afin de se rapprocher de deux savants norvégiens spécialistes du nucléaire et de les exfiltrer… Pour ce faire, il recevra, sur place, l’aide de révolutionnaires.



Si la première partie de la mission, le parachutage nocturne en terre ennemie, se déroule sans accroc, Paul Gaunce ne tarde pas à se rendre compte que le guide venu pour le conduire à l’abri le mène, en fait, dans un piège.



Il ne reste plus qu’à Paul Gaunce à se débarrasser de ce traître et à prier tous les dieux de la terre pour réussir une mission que, même dans des conditions idéales, il avait peu de chance de mener à bien et encore moins de s’en tirer vivant…



Dans ce court roman publié en 1953, Serge Laforest s’inspire des conflits de cette époque pour mettre en scène son personnage récurrent : Paul Gaunce.



Le monde est plongé en pleine guerre froide entre les É.-U. et l’URSS, Paul Gaunce le sera tout autant.



Il est amusant de constater que Paul Gaunce est né en même temps que James Bond, le héros de Ian Fleming, dont la première aventure est également parue en 1953.



Deux espions, nés la même année, charmants, charmeurs, courageux… voilà à peu près tout ce que partagent les deux hommes qui ne font, finalement, pas le même métier, mais, surtout, qui ne naviguent pas dans les mêmes sphères.



Aston Martin, Vodka Martini, costume, palaces pour James Bond.



Des godasses, de la vodka qui arrache le gosier, des haillons, des Kolkhozes, pour Paul Gaunce.



Heureusement pour les deux, il y a le repos du guerrier, la chance de toujours croiser de belles pépées, amies ou ennemies et de les séduire et de s’en servir (dans tous les sens du terme).



Serge Laforest ne fait pas dans le clinquant ni dans l’utilisation de son héros qui ne sert que de chair à canon pour servir son pays ni dans les décors froids à tout point de vue de l’Ukraine… Il cherche à faire réaliste. Y arrive-t-il ? Probablement dans une certaine mesure, tant que le charme de son héros ne lui permet pas de retourner l’ennemie qui tombe amoureuse de lui et devient prête à tout pour cet homme.



Il m’est difficile de pouvoir émettre un jugement objectif sur le roman, puisque je lis rarement des ouvrages d’espionnages, ou alors, ceux d’antan, qui ne sont pas si lointain de leurs homologues policiers.



Pour autant, même si je n’ai pas été enthousiasmé par le récit, force est de constater qu’il m’a suffisamment intéressé pour que j’aille jusqu’au point final, aidé, en cela, par la taille courte du bouquin.



Le personnage de Paul Gaunce, par contre, me laisse dubitatif, non dans ses motivations, son flegme à l’idée de risquer sa vie pour sa patrie étant inhérente à ce genre de personnage.



Mais c’est plus dans le reste que cela m’a gêné.



D’abord, quand tu es un espion susceptible d’infiltrer l’ennemi, avoir un tatouage de l’aigle américain sur le bras n’est pas la meilleure façon de passer inaperçu. Prendre des notes en anglais pour ton rapport, au risque que celles-ci tombent aux mains de l’ennemi, idem.



Bien sûr, on regrettera la proportion des femmes à trahir leur patrie ou à risquer leur vie par amour pour un homme qu’elles viennent juste de rencontrer… Mais on trouve également ce travers dans les polars de l’époque…



Il faut noter la tentative honorable de l’auteur de complexifier son récit à travers une révélation quasi finale qui change un peu la perspective de tout ce qui s’est déroulé auparavant, mais, au bout du compte, même ce rebondissement ne change pas grand-chose à l’affaire.



Reste les descriptions d’un pays, d’hommes et de femmes, et l’action, présent quasiment d’un bout à l’autre du récit avec la scène d’action de clôture propre à tout bon film, mais, contrairement, à James Bond, les aventures de Paul Gaunce n’ont jamais été adaptées au cinéma.



Au final, un petit roman d’espionnage en pleine guerre froide qui se lit sans déplaisir, mais qui ne m’a pas totalement conquis.
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L'anse de la tuée

Une intrigue qui se passe sur l'ile d'Yeu. Des couples de Parisiens venus construire leurs villas au bord de la mer, des secrets, un crime, une enquête, un commissaire de police jeune et dynamique.

L'auteur connait parfaitement l'ile d'Yeu et nous fait découvrir ses plages, son vieux château construit sur la côte.

Un bon Spécial Police qui donne envie de voyager et visiter l'île d'Yeu...

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L'homme de trop

La marginalité comme châtiment volontaire









Mon intérêt pour l'académie française mène à tout, même à Dominique Fernandez. Sans ce blason sur son passeport d'écrivain, il serait resté pour moi un étranger, un clandestin du livre qu'aucune partie charitable de mon intellect n'aurait voulu accueillir. Et je serais passé à côté d'un passionnant ouvrage.



Une réflexion tout en subtilité et en légèreté sur l'homosexualité et les conflits de génération entraînant des malentendus au sein de l'orientation. La vieille garde considérant que l'on perd un peu de son âme à trop se normaliser, ayant porté avec fierté l'étendard de la marginalité où on les enfermait, elle voit la nouvelle génération décomplexée comme les proies du miroir bourgeois, les jouets de l'affadissement organisé. Pour ne plus susciter la peur, embourgeoiser la transgression, le mariage comme point final de l'opération.



C'est correctement écrit, en tout cas digne d'un académicien, délicat sur le fond comme dans la forme, un voyage sans vulgarité au pays de Sodome. Rien de punk, de rock, de grunge, de graveleux en somme, mais une œuvre faite toute de dentelle au service de la nostalgie et de l'incompréhension, centrée sur un héros banal, confusément humain, qui se souvient et se pose des questions.



Et la question qui se pose, fondamentale, n'est pas de savoir si l'homosexualité est bonne ou mauvaise mais pourquoi la nature crée ou produit des homosexuels en quantité à peu près égales depuis, peut-on le penser, les origines ? Mon hypothèse est que c'est dans le but d'atténuer la concurrence des mâles pour l'accès aux femelles. Réduisant les frustrations et donc les conflits qui débouchent souvent sur le massacre, ceux-ci participent grandement à la pérennité de l'espèce. Le rôle qui leur est alloué est donc crucial.



Pour conclure, honneur m'aura été fait de découvrir Dominique Fernandez, son sens du récit et du dialogue, ainsi que ses pertinentes réflexions. Il y a longtemps que le soufre inhérent à ce genre de livre s'est évaporé, dispersé aux quatre coins de l'époque. Le sujet devenu trivialité, ne subsiste que la littérature, et de la littérature il y en a dans L'homme de trop.





Samuel d'Halescourt



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Gaunce et la main du diable

Ce livre est une petite curiosité. Gauce et la main du diable de Serge Laforest (Fleuve Noir espionnage – 1972) est certainement la première fiction faisant appel au contexte castelrennais. Modestement il est vrai. Une sombre affaire d’espionnage dans des stations de surveillance de satellites, dont l’une est installée dans le Razès, entre les deux Rennes. Le décor, sauvage, est bien planté et une discrète allusion à Gérard de Sède montre que l’auteur a eu d’excellentes lectures !

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La mort et l'ange

Un gardien de prison dans le couloir de la mort s’entretient avec un condamné qui sera exécuté dans quelques jours. Le prisonnier retrace son parcours de meurtrier et essaye d’expliquer l’inexplicable : pourquoi tout ces meurtres ? Juste pour le plaisir ? Écrit en 1948, un bon polar qui s’intéresse aux motivations et à la psychologie d’un tueur.
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La bouée de la Basse-Rouge

Bof !! A part le très beaux décor, le reste a peu d'importance : une histoire banal, personnages plats, un médecin-detective (?) qui remplace les gendarmes, pourtant considérés comme efficaces. Une grande partie de la littérature régional que j'ai li me semble un guide touristique déguisés en roman. Et on se demande toujours qui est Valentin Vey qui apparait en couverture comme l'enquêteur !
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L'homme de trop

Vieillir lorsqu'on est gay et que l'on a du caractère est encore plus cruel.

Le sentiment d'avoir raison, les fulgurances de la pensée, les trahisons du corps et des hommes.

Dominique Fernández excelle comme toujours à rendre la vie qui passe, avec ses détails qui n'en sont pas, tendre et cruelle à la fois.

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Une poigne de fer

A trente neuf ans, seize ans de service et trente-six enquêtes résolues à son actif, le lieutenant Sol Barker peut enfin espérer obtenir ses trois ficelles et devenir capitaine. Il est affecté dans un commissariat de Brownsville, et est célibataire depuis que sa jeune compagne Gail a déserté le foyer conjugal.



Elle était danseuse et n’a pas supporté les horaires de travail de Barker. Alors depuis seize mois, elle a repris sa liberté. Ce qui n’a pas empêché Sholto, dit Sol, Barker de s’intéresser à ses faits et gestes.



L’annonce que son dossier va enfin être déposé sur le bureau du maire, communication signifiée par son patron le commissaire Haraden, lui fait évidemment plaisir mais la nouvelle d’un meurtre vient gâcher l’avis de cette promotion, pas encore signée. Et ce meurtre a été signalé à l’adresse d’une certaine dame Namara, nouveau nom de Gail, née Owens mais ayant théoriquement gardé son nom d’épouse puisque le divorce n’a pas été prononcé entre eux.



Il s’agit d’un jeune gangster du nom de Buggsy Lazlo, qui avait fait ses armes avec Fredo le Sicilien puis, depuis que la bande avait été détruite, évoluait dans le sillage de Goldie Gaione. Sol, de la Brigade Criminelle, arrive sur place alors que deux policiers gardent l’entrée et interroge la femme de service qui était dans les escaliers. La concierge est toujours dans l’escalier ! Les ambulanciers partent avec le cadavre et Sol farfouille dans la pièce, retrouvant les objets et les vêtements chics de Gail. En sortant il se trouve nez à nez avec celle-ci.



Au début elle nie connaître Buggsy puis avoue qu’il la courtisait. Elle lui avait prêté une clé mais jure que jamais il n’a couché avec elle. Sol n’est pas convaincu par ses affirmations. Sol se rend ensuite chez Vito Lazlo, le frère de Buggsy, qui a quinze ans de plus que le défunt et qui tient un bar. Il lui annonce la mort violente de son frère, ce dont Vito n’est guère surpris, sachant les relations que celui-ci entretenait avec la pègre.



Dice Appledoe s’invite dans la pièce où se tient Vito, Sol s’étant caché derrière une porte. Appledoe est envoyé par Goldie Gaione pour que Vito lui refile un pourcentage sur ses recettes et fournit un endroit pour que le shylock, prêteur sur gages aux taux usuraires, puisse s’y installer. Vito refuse catégoriquement, ne mangeant pas de ce pain-là. C’est à ce moment que Sol se dévoile et embarque Appeldoe pour diverses infractions. Il demande au policier de garde de relâcher Appledoe au bout d’une heure.



Se faisant passer pour Bix Skouris, un concurrent de Goldie Gaione, il téléphone, d’un drugstore, au truand, l’informant qu’Appledoe aurait craché le morceau concernant Buggsy Lazlo. Car Sol est déterminé à donner un grand coup de pied dans la fourmilière. Il veut monter l’un contre l’autre les deux truands, chefs de bandes rivales, mais le résultat n’est pas tout à fait conforme à ses prévisions.



Haraden l’informe que son dossier pour obtenir les trois ficelles a été mis à la poubelle. Le district attorney et le maire mangeant dans la main des truands. Sol pense que quelqu’un d’autre manipule les tygoons (gangsters).



Une poigne de fer, si ce roman était signé d’un pseudonyme américain et traduit par Serge Laforest, aurait très bien pu passer pour la traduction d’un livre en provenance d’Outre-Atlantique. On sent l’influence d’auteurs américains, dans le style de Bruno Fisher, de Day Keene et de quelques autres, de par le contexte. Et il ne faut pas oublier que Serge Laforest fut le premier auteur français publié dans la Série noire, sous le pseudonyme de Terry Stewart en 1948.



Il est étonnant qu’au départ Sholto Barker évolue à Brownsville puis au court du récit ce quartier ou cette ville devient tout simplement Brooklyn. Mais ce n’est qu’un détail, ce qui importe c’est le traitement de l’intrigue.



Un policier qui veut à tout prix, et par tous les moyens, se débarrasser de deux bandes de gangsters, mettant sa vie en jeu. Et le lecteur n’est pas étonné du résultat ni du nom de la personne qui tire les ficelles.



Un roman solide comme les écrivait Serge Laforest, et chez lui il n’y avait guère de déchet. Il fut l’un des piliers des collections Spécial Police et Espionnage jusqu’à son éviction ( ?) du Fleuve Noir en 1969.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Gaunce joue l'atout

Agréable à lire cet ancêtre de OSS 117 puis 007.
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L'homme de trop

Tomes 1 et 2



« Ce que tu penses au fond de toi est nul et non avenu. Manipulée, aiguillée par des prescripteurs, l’opinion pense et décide à ta place. Tu n’as plus qu’à te laisser porter par ce que tout le monde te recommande. Si les gays ont la cote, applaudis aux gays. Tu seras aussi sûr d’avoir opté pour la bonne solution que lorsque tu souscris chez Darty à une garantie pour tes appareils ménagers. »



Lucas a passé la soixantaine, son ami Gaël a la moitié de cet âge. Deux hommes gays ayant une vision radicalement opposée du sens qu’il convient (ou non) de donner à ce fait, ce caractère ou cette identité. Dans cet essai romancé ponctué de bribes autobiographiques, l’avatar de l’auteur de « L’étoile rose » (Grasset, 1978) questionne une jeunesse qu’il ne comprend pas, juge sa légèreté et admoneste sa mémoire parcellaire. Ni véritable dialogue entre générations, ni simple plaidoyer, Dominique Fernandez y fait assumer par son personnage principal une posture révolue, parfois un brin réac ou dérangeante, pour tourner autour de la même opposition : la contre-culture d’hier versus l’embourgeoisement contemporain. Ou l’identité subie opposée à une normalisation choisie. Une thèse dont il cherche moins à convaincre qu’il n’en confronte les limites et les miroirs obscurs au fil de péripéties pesées et au gré de personnages dessinés pour servir le propos. Parfois caustique, parfois grinçant. Mais le tout écrit d’une plume que l’on aime toujours autant.
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Gaunce crêve l'abcès

Aucun intérêt.



Je me suis arrêté à même pas 70 pages, ça m'a ennuyé, je ne suis pas rentré dans l'histoire et résultat j'ai abandonné le livre dans l'histoire, mais aussi en physique, puisque je l'ai revendu !



Je dois faire 250 caractères, sur un livre qui n'a aucun intérêt, alors je meuble comme je peux.
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La bouée de la Basse-Rouge

Un petit roman de 182 pages avec, en toile de fond, Belle-île en mer. Un garçon du pays disparait. Le "docteur", qui n'officie plus, mène l'enquête. Sur la couverture est inscrit "Les enquêtes de Valentin Vey" alors qu'il n'est jamais fait mention de ce personnage tout au long de l'histoire. Bizarre !

L'auteur nous fait visiter cette belle île mais malgré quelques bonnes réflexions, je ne me suis pas attachée au.x personnage.s. En outre, quelques puissent être les raisons qui fassent que c'est un docteur qui mène l'enquête, celle-ci est menée à la limite de l'ennui ! Dommage…

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