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Citations de Serge Brussolo (1346)


Serge Brussolo
J'étais persuadée qu'il ne pourrait rien m'arriver de pire. Je me trompais. Je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait.
Le pire aujourd'hui, si c'était à refaire, c'est que, sachant ce que je sais, je ne suis pas certaine que je refuserais. Et cela me fait peur.
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Avec le cerveau tout est possible, c'est un domaine que nous commençons seulement à explorer. C'est comme si nous parcourions le cosmos à pied, il faut du temps.
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C'était la nuit des châteaux forts, quand l'obscurité avale les formes de la bâtisse et la réduit à une montagne creuse sur laquelle s'acharne ce vent dont on ne perçoit le souffle nulle part ailleurs mieux que sur un chemin de ronde. C'était l'odeur de la pierre mouillé, de la caverne primitive d'où l'humanité était sortie en rampant. Cette impression étrange de ne plus faire vraiment partie du monde mais d'être juché sur un caillou tombé de la lune, de monter la garde sur un astre naufragé, tout de granit. Un sentiment insolite vous saisissait alors, une exaltation orgueilleuse, la fierté farouche de dominer le petit peuple, d'être là, enraciné sur la roche, maître des hauteurs, plus près de Dieu qu'aucun des vilains traînant sur la plaine. Une alliance entre la pierre des murailles et le fer du haubert qui vous couvrait le corps. Matières nobles, qui en s'entrechoquant produisent des étincelles.
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- Vous êtes blessé, remarqua-t-elle.
- Ce n’est rien ma fille, grommela l’homme, Notre-Seigneur Jésus en a supporté bien davantage.
Inga retint une grimace. De telles réflexions lui rappelaient trop les interminables sermons de sa mère.
Elle avait toujours détesté le dolorisme de la religion chrétienne, cette complaisance dans la souffrance, qui prenait parfois l’aspect d’un plaisir sournois.
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On n'aide pas les déments en entrant dans leur folie. Au mieux risque-t-on de devenir fou soi-même.
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La montagne ne commença à saigner qu'à l 'aube du troisième jour.
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"Rien de tel que l'inquiétude collective devant l'inconnu pour consolider les tyrannies."
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« À l’origine l’île s’appelait Coscoja, mais en raison de sa sinistre réputation on l’a vite surnommée Casa de la Muerte, la maison de la Mort. Au fil du temps, cette appellation s’est condensée en Casa-muerta, la maison morte. Je dois avouer que c’est un nom qui lui va parfaitement… »
Caine avançait en s’appuyant au roc de la main gauche, les paupières à demi baissées, ignorant volontairement le gouffre que son pied droit côtoyait à chaque pas. Il songea que l’escalier devait être impraticable les soirs de tempête, et que l’imprudent qui s’y serait risqué n’aurait pas tardé à être emporté par les bourrasques. Nulle chaîne, nul garde-fou n’offrait la moindre chance de se raccrocher en cas de glissade. Aucun parapet ne défendait l’accès du vide, et l’on progressait de palier en palier au-dessus d’un abîme sans cesse grandissant. « Mise en scène », pensa Caine, et il avait raison. On s’était complu à cet état de choses, cultivant l’insécurité du passage avec une coquetterie morbide. « Le nid de l’aigle ! »
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"Là où les drogues les plus puissantes restaient sans effet, la musique médicale triomphait, alliant le plaisir esthétique au soulagement physique."
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Et puis il y a les fées, aussi nombreuses et à peine plus grandes que des moustiques. Dès que vous vous endormez, elles volent jusqu’à vous pour vous embrasser. En fait, chaque fois que leurs lèvres se posent sur votre peau, elles vous volent un souvenir.
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Parfois c'est la folie à doses homéopathiques qui vous empêche de perdre la raison.
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"De la prolifération naissait l'uniformité, et de l'uniformité l'abolition de tout repère."
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Sa philosophie alimentaire se résumait à un seul précepte : « Avec beaucoup de sel, beaucoup de sucre et beaucoup de ketchup, tout est mangeable, absolument tout ! »
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Sur Santal des tas de gens sont prêts à payer une fortune pour devenir énormes.
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Il apprit ainsi qu'au cas où son corps demeurerait irrécupérable, un mannequin hyperréaliste à son effigie, en simili-épiderme, serait fourni à sa famille afin que son cercueil ne soit pas vide.
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Dans les cafés on commandait des demis panachés, des diabolos menthe (mais déjà plus de grenadine). C'était le temps de la brillantine, des coiffures masculines à "crans", des chemises amidonnées, des vitriers, des hommes-sandwichs, des Vespas, des cataplasmes, des gaufrettes "amusantes" et des indicatifs téléphoniques célèbres : ODEon, BALzac, MEDicis.

Bob Morane, l'aventurier polyvalent, envahissait les rayons de la littérature enfantine, tordant le cou aux jeunes scouts imberbes de la collection Signe de piste. "Femme d'aujourd'hui" publiait les merveilleuses aventures de Moustache et Trottinette dessinées par l'admirable Calvo trop tôt disparu. On pouvait lire "Le petit écho de la mode" et en détacher le supplément "patron" pour se couper une robe. Des millions de lectrices pleuraient en dévorant "Torrent" de Marie-Anne Desmarest.
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Je savais que la mode des résidences interdites aux jeunes rencontrait un succès incontestable près de la clientèle des retraités aisés, en Floride notamment. Le fossé des générations prenait de plus en plus l'allure d'un abîme, et personne, ni d'un côté ni de l'autre n'avait envie de le combler. À ce train là , les différentes classes d'âge se côtoieraient bientôt comme des peuplades d'extraterrestre ignorant tout de leurs us et coutumes respectifs.
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Il avait onze ans, il rêvait de partir les mains vides, à la façon des tramps : un morceau de savon dans une poche, une brosse à dents dans l'autre, un couteau à la ceinture. Grand, le couteau, pas un canif ; non, un bowie-knife avec cette lame si particulière qui permet d'écorcher les bisons sans se fatiguer.
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« Elle a tort, pensa Gilles. Elle ne devrait pas sous-estimer sa folie. Un homme qui tue les enfants est capable de tout. »
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(Les naufrageurs, s’ils sont pris, seront pendus ou envoyés aux galères ; quant à leurs femmes…)

Marion ne nourrit aucune illusion. La justice sera expéditive (…) On a besoin de femmes blanches dans les colonies proches ou lointaines (…) Si la France veut s’implanter dans ces contrées du bout du monde,il lui faut coûte que coûte fournir des compagnes aux défricheurs de savanes (…) Les rafles organisées permettent de ramener dans leurs filets bon nombre de pauvresses et de vagabondes (…) Les prêtres, complices de ces exactions, ferment les yeux sur les conditions de recrutement. Après tout, les femmes - éternelles enfants aux yeux de la religion - ne sont pas en capacité de choisir ce qui leur conviendra le mieux. Seuls les hommes peuvent en décider.
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