Impatient, Râma volait parmi les arbres centenaires, sautait par dessus des arbustes, se faufilait comme un serpent sous les voûtes de verdure. Quand ils arrivèrent, les portes de la hutte étaient ouvertes ; à l'intérieur, des vêtements en désordre, de l'herbe kusha éparse, quelques nattes retournées, mais de Sîtâ nulle trace. L'ermitage sans elle ressemblait à un lotus flétri par la morsure du gel. [...] Enlisé dans son angoisse comme dans un océan de boue, Râma errait à travers les bois, sur les pentes des hauteurs, le long des rivières : "Ô Sîtâ, Sîtâ, où es-tu? Sîtâ, toi qui aimais toutes les fleurs. Dites-moi, fleurs, sourires de la forêt, où se trouve ma bien-aimée? [...]"