Chacun pour soi, chacun poursuit. Isolé par des hyperespaces sidéraux. J'en suis sidéré. Le vacarme est muet. Au centre du bruit assourdissant, pas un son. Un conglomérat colossal de squelettes agités, sans un échange de parole. Pas un regard qui se croise. Dans cet entrechoquement de rencontres, chacun s'évite. Poste beuglant porté à bout de bras ou crâne au secret entre les écouteurs du casque, chacun n'a d'ouïe que pour sa musique. Abasourdi, je suis tombé quelques instants en arrêt devant la fourmillante solitude.