Zita, petite fille d'origine marocaine, ne vit pas comme la plupart des enfants de son âge chez ses parents mais à l'hôpital Le Goff. Déjà 9 ans qu'elle arpente les couloirs, 9 ans qu'elle occupe la chambre 612. Atteinte d'une sorte de leucémie, Boule à zéro comme on la surnomme, les différents traitements n'ayant pas épargné sa tignasse, n'en perd pas pour autant sa bonne humeur et sa joie de vivre qui anime les couloirs de cet étage. Même si parfois, le fait qu'on la prenne pour un garçon ne l'enchante pas. Aujourd'hui, c'est un peu la cohue. En effet, Boule à zéro va fêter son anniversaire dans la salle Yakari. Sans gêne (elle se sent un peu chez elle, quand même!), elle emprunte l'imprimante des infirmières pour tirer les cartons d'invitation. Aussitôt, elle sillonne l'étage à la recherche de ses invités pour le leur remettre. C'est ainsi qu'elle distribue aussi bien aux petits vieux, "Happy papy" ou "90 % coton", qu'à ses amis "Wilfrite", "Puzzle" ou "Made in China" ou qu'au personnel soignant. Malgré son air enjoué et gai, la jeune fille souffre terriblement de l'absence de sa maman. Elle ne vient plus la voir et ses appels téléphoniques sont trop rares. Et Boule à zéro fait des malaises dès qu'elle ressent profondément ce manque d'amour...
Evidemment, Zidrou et Ernst n'ont pas opté pour un sujet des plus joyeux. Des enfants à l'hôpital, tête rasée, subissant toutes sortes de traitements, y'a mieux pour nous divertir... Et pourtant... Le scénario est habilement mené, les dialogues sont percutants (notamment lorsque Zita écrit une lettre à Madame La Mort ou lorsqu'elle affuble ses amis ou le personnel de petits surnoms bien vus), le ton est subtil et Boule à zéro a le don de nous émouvoir et de nous faire sourire. Ce sujet douloureux est traité de façon subtile et sans larmoiement ce qui fait que ce premier opus est aussi bien destiné aux parents qu'aux enfants. Les situations prêtent à sourire même si certains sujets plus graves sont abordés tels que le manque d'amour maternel ou le racisme. Les planches de Ernst collent parfaitement à cette ambiance, un coup de crayon tout en rondeur et des couleurs pastel.
Un album qui trouverait sa place dans les salles d'attente des hôpitaux...
Boule à zéro, Petit coeur chômeur... Joli coeur...
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Suite à une preview des plus intéressantes, je me suis plongé dans cette nouvelle série, Boule à Zéro, clairement axée sur la maladie, l’enfance et l’acceptation de l’un par l’autre. Mon verdict est clair et simple : c’est une magnifique initiative que cette bande dessinée où l’humour, l’émotion et le vivre ensemble sont abordés par le bon bout de la lorgnette.
Zidrou nous livre un scénario des plus touchants et Serge Ernst l’accompagne de ses dessins ronds et tout mignons. L’accroche est tellement extraordinaire que la première partie apparaît comme quasiment parfaite. Zita est mignonne comme tout, on la comprend, on a envie de lui faire un câlin et de lui dire que tout va bien se passer, même si elle est bien plus lucide que n’importe qui sur son état et sur celui de ses connaissances à l’hôpital, qui est devenu sa vraie maison. La deuxième moitié de cette quarantaine de pages refond un peu les thèmes et les gags déjà abordés dans la première, ce qui est un peu dommage quand même et la fin est prévisible, mais le charme n’est pas rompu pour autant et l’ensemble se révèle être une très bonne surprise de cette année 2012, selon moi, au moins du point de vue de l’originalité du contenu. C’est d’ailleurs cela qui motive les cinq étoiles que je lui ai attribuées.
Une dernière remarque pour finir : merci aux éditions Bamboo d’avoir publié cette histoire originale et d’avoir tout fait pour qu’on la remarque (ça a marché pour moi !) et ce n’était sûrement pas simple devant les mastodontes des éditeurs de bande dessinée.
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Dans les cuisines de l'hôpital La Gaufre, le chef Bocuse s'active. En effet, plus de 400 couverts sont à préparer pour ce midi. Il ne manque pas de rappeler à l'ordre ses deux commis et leur dit de faire attention car la directrice arrive. En fait, de directrice, il ne s'agit que de Zita, dit Boule à Zéro, qui vient faire son petit tour d'inspection en trottinette. Une halte chez Paco, le marchand de journaux mais surtout de bonbons et la revoilà dans sa chambre. Evelyne, son amie et voisine de chambre, est encore dans son lit. Apparemment, il n'y a pas de séance de protonthérapie aujourd'hui. Et pour cause, au même moment, sa maman se trouve dans le bureau du docteur et il n'a pas de bonnes nouvelles. Sa tumeur au cerveau augmente malgré les soins apportés et la jeune fille doit subir une opération dans trois jours...
Revoilà Zita, presque en pleine forme! Toujours de bonne humeur, enjouée et toujours partante pour faire des bêtises! Mais, voilà, son amie Evelyne doit subir une importante opération aussi décide-t-elle de la soutenir et de lui remonter le moral. L'on a plaisir à revoir de nouveau Zita dans ces couloirs blancs. Zidrou réussit encore à nous émouvoir avec ce quatrième volet qui se veut plus touchant et plus grave que les précédents. Il mêle à la fois joie et tristesse et traite habilement d'un sujet délicat, à savoir les enfants dans les hôpitaux, sans pathos mais avec justesse. Le dessin de Ernst tout en rondeur et les couleurs assez froides collent à cette ambiance.
A noter que 2000 albums ont été distribués aux enfants atteints de cancer ou de leucémie, en France et en Belgique.
Boule à zéro et une Madame La mort pas très gentille...
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Zita déambule dans les couloirs à bord d'un tout nouveau modèle d'ambulance agréé par la ministère de la santé autrement dit une trottinette. Avec, en plus, un joli gyrophare bleu vissé sur la tête! De quoi donner de la vie et des sourires dans cet hôpital qui en a bien besoin. En effet, sa voisine de chambre se rend compte qu'elle commence à perdre plein de cheveux. Des poignées entières, dues à l'effet de la chimio. Madame "90° coton" vient d'être admise aux soins intensifs pour cause d'infarctus. Supermalade, rencontré dans l'ascenseur, va subir une ponction lombaire. Pour couronner le tout, le nouveau-né a un bec de lièvre... Pas réjouissant tout ça... Et pourtant, les sourires s'affichent, de bonnes nouvelles arrivent et Zita est toujours là pour remonter le moral des troupes!
Un troisième opus tout aussi touchant et empli d'humanité que les autres. La petite Zita, alias Boule à zéro, n'a rien perdu de son sens de l'humour et de sa verve. Cette fois, elle enfile carrément sa blouse blanche pour faire sa tournée des chambres. Pour qui a un petit coup de blues, elle est toujours là pour trouver les mots réconfortants et redonner le sourire. Zidrou réussit haut la main son pari de traiter un sujet aussi sensible. L'on est confronté de plein fouet à la maladie, aux traitements inhérents et à la mort. Le dessin de Ernst se prête parfaitement pour attirer l'oeil aussi bien des adultes que des enfants.
A noter 8 pages supplémentaires intitulées "La gazette de Zita" avec témoignages d'enfants malades, un conte de Mama Kigali et un dossier sur le cancer.
Boule à zéro, Docteur Zita reçoit tous les jours...
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Monsieur Granville se rend comme d'habitude dans la petite salle de sport pour dispenser son cours de gymnastique aux malades. Mais, aujourd'hui vendredi, il trouve la salle vide. Et pour cause: Mama Kigali vient leur rendre visite et leur conter une petite légende africaine. Tout le monde se réjouit de pouvoir assister à cette séance, que ce soit Zita, qui vient de fêter son 13ième anniversaire, Happy Papy ou bien encore le personnel soignant. Ce jour-là, elle vient leur narrer l'histoire de Zé, petite fille du peuple Bamalis, courageuse et intrépide. Orpheline, elle vit avec sa vieille grand-mère. C'est dans cette contrée africaine que vit également Mushangu, le terrible crocodile dont le bout de la queue était rouge. Mystérieusement, le petite fille tombe malade. Même le vieux sorcier du village ne trouve pas d'explication et encore moins un remède. Mais, selon une vieille légende bamalie, toute personne qui toucherait la queue du crocodile serait guérie. Zé aura-t-elle le courage de le faire?
Bienvenue à "La Gaufre" où Zita, fidèle au poste depuis 9 ans, sait nous accueillir comme personne. Toujours malade, cela ne l'empêche pas d'être de bonne humeur, de faire rire ses amis ou le personnel. Cette légende racontée par Mama Kigali pourrait bien donner des idées à cette bande d'estropiés. Zidrou, cette fois encore, ne s'apitoie nullement sur ces enfants malades. Bien au contraire, il leur donne un véritable souffle et leur courage et leur joie de vivre pourraient bien être contagieux. La grande force de cet album réside dans la justesse du propos, la tendresse et l'humour qui en résultent. Les personnages sont tous attachants, de part leur sensibilité et leur gentillesse. Le dessin d'Ernst, tout en légèreté, et les couleurs pétillantes siéent aussi bien aux enfants qu'aux adultes.
Des aventures qui ne s'essoufflent pas... Rendez-vous pris avec Docteur Zita...
Boule à zéro, Le gang des crocodiles... j'adhère...
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Zita, la (trop) petite leucémique de treize ans au crâne chauve et qui vit depuis neuf ans à l'hôpital "La Gaufre" à droit à un avancement ! (Non, hélas non...la mort la tient toujours dans sa ligne de mire...), deux "promotions" l'attendent en réalité, elles s'appellent "amitié" et "reconnaissance".
La mère de la camarade de chambre de Zita, immuablement égocentrique, odieuse et raciste, essaie d'imposer sa volonté à sa fille Evelyne, atteinte d'un tumeur au cerveau, mais les deux filles malades savent lui tenir tête (Ouais !!)
Par contre, mademoiselle Germaine, cliché parfaite de la vieille institutrice célibataire... nous quitte... c'est triste... enfin... jusqu'à son enterrement ! Si, au cimetière, vous ne pleurez pas...de rire !... c'est que vous êtes sans cœur.
Ernst et Zidrou ont gagné une fois de plus le pari de savoir aborder un sujet douloureux et préoccupant, avec humour et finesse...
(Un dossier de six pages sur le cancer infantile clôt la BD.)
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Zita se bat depuis neuf ans contre une leucémie, et depuis quelques temps son cœur lui joue aussi des tours. Sa maison, c'est l'hôpital " la gaufre " et son surnom c'est Boule à Zéro, eut égard à son petit crane malmené par les séances de chimiothérapie qu'elle préfère raser complètement. Samedi, elle a treize ans et elle a bien envie de fêter ça, alors elle parcourt les étages, lançant des invitations. Tout le monde sera le bienvenu, sauf peut-être Évelyne, sa voisine de chambre. Mais ce qu'elle espère plus que tout, c'est la présence de sa mère. Elle qui ne vient jamais en ces lieux, ça lui fait trop mal...
Mon avis : Je tiens tout d'abord à remercier la dernière édition de Masse Critique et les éditions Bamboo pour cette belle découverte que je partage avec vous aujourd'hui. Bien sûr, je m'étais portée volontaire pour recevoir cet album et le chroniquer, mais cela expose aussi au risque d'une éventuelle déception. Ici, nous sommes loin du compte. Cette bande dessinée, qui traite d'un sujet délicat et douloureux s'il en est, est empreinte d'émotions sans jamais tomber dans le piège du larmoyant, grâce à l'humour, la tendresse et l'espoir... Peut-être est-ce dû au fait qu'elle utilise le regard d'un enfant, sur lui-même, les autres et les événements. Elle est comme un message pour tous les malades mais aussi pour leurs familles que la maladie n'épargne pas non plus et qui se retrouvent souvent bien dépourvues et impuissantes... Elle dit tout fort, comme Zita, que tout le monde a besoin d'amour... sinon le cœur tombe en panne et la maladie gagne du terrain ! J'en veux pour preuve, ces malaises que Zita fait parfois, et qui sont l'expression de son manque : en effet, sa mère vient peu la voir, sous prétexte que ça lui fait trop mal de voir sa fille confrontée à la maladie. Elle parvient à susciter de façon admirable nombre d'émotions et de réflexions. Cet album fait montre de beaucoup de simplicité et de fraîcheur et il emploie des mots justes pour parler des maladies graves. Les dessins sont classiques, les couleurs pastel, les personnages représentent un véritable microcosme du milieu hospitalier. A noter, un découpage des planches en vignettes également classique, avec en haut les pensées de Zita qui s'adresse à la mort.
En conclusion, je peux dire qu'il s'agit d'une belle réussite pour un sujet aussi troublant et qu'il me tarde de voir paraître le second volume, prévu pour janvier 2013.
Avant d’en terminer avec ma chronique, j’ai envie de vous faire partager la dédicace de l’auteur, Serge Ernst :
« Je dédie cet album à toutes les Marine du monde.
Marine est la fille de mon ami Raymond.
En 1983, à l’âge de 4 ans, elle s’est battue contre un cancer.
Aujourd’hui, elle a 32 ans, elle est dynamique, belle, mariée
et se porte à merveille…
Je voudrais que cet album soit un message d’espoir
pour toutes les personnes concernées par cette maladie. »
Et parce que certaines causes me tiennent particulièrement à cœur, je vous communique une information :
« 2000 BD POUR LES ENFANTS ATTEINTS DU CANCER »
En janvier 2011, en vue de préparer sa documentation pour l’album Boule à zéro, Serge Ernst a l’autorisation de visiter le service oncologique de l’hôpital des enfants du CHU de Toulouse.
En voyant ces enfants atteints de cancer, de leucémie, il a l’idée de faire offrir la BD aux 2000 enfants hospitalisés en France et en Belgique touchés par ces maladies.
Bomboo édition, partenaire de l’opération, s’engage pour chaque BD offerte à en offrir une supplémentaire. Plusieurs associations répondent présentes pour monter ce projet et de nombreux donateurs privés se joignent à l’opération qui, finalement, est un succès avec plus de 2000 BD distribuées.
Si vous voulez en savoir plus, ou si vous souhaitez participer à cette opération, rendez-vous sur
www.2000BD.org
Public : Bande dessinée jeunesse qui ne manquera pas d'interpeler également les adultes.
Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'auteur, Serge Ernst, vous pouvez suivre cette adresse :
http://ernst-serge.blogspot.fr/
Vous y trouverez d'ailleurs un lien pour vous rendre sur son site.
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Zita vient de fêter ses treize ans à l'hôpital. Toujours fan d'oursons en gélatine, et toujours aussi pêchue, directe et attachante. Elle reste (bien) entourée des mêmes compagnons d'infortune - enfants malades et personnes âgées -, mais aussi du génial Dr Semoun et des infirmières. Une nouvelle attraction à l'hôpital occupe désormais petits et grands le vendredi : une conteuse africaine vient apporter un peu d'évasion et de magie...
J'attendais ce deuxième opus impatiemment, ayant été particulièrement charmée par le premier, à la fois émouvant et drôle sur un sujet ô combien délicat : les enfants hospitalisés.
Le ton reste le même dans cette suite.
Ni niaiserie ni misérabilisme, même si la gravité de certaines situations n'est pas édulcorée.
L'humour n'est jamais choquant, même quand il se fait noir. Faites confiance à Zita : chacun en prend pour son grade, et elle ne s'épargne pas non plus !
A nouveau de l'émotion, forcément.
Et puis un rappel important, esquissé subtilement et pas moralisateur : le soleil et l'activité physique au grand air sont des trésors inaccessibles à ceux qui sont confinés entre des murs.
Et enfin un graphisme de BD jeunesse très plaisant, où les personnages ont des regards particulièrement expressifs.
J'ai beau avoir été attentive et sensible à toutes ces qualités, cet album m'a beaucoup moins séduite que le premier : des longueurs sur le conte et une intrigue à laquelle j'ai eu du mal à adhérer - trop convenue ? Cela dit, cette légère déception ne m'empêchera pas de sauter sur la suite... début 2014.
MERCI à Babelio et aux Editions Bamboo pour cette opération Masse Critique BD.
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Je ne trouvais déjà pas ça très comique quand cette BD sortait en strips dans Spirou (et ça remonte à loin), je ne trouve toujours pas les aventures de cette famille accro à la télévision dignes d'intérêt.
Mais il faut dire que, en plus, ça a assez mal vieilli tant au niveau de la dynamique que du dessin.
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Du pur bonheur que cette BD pour la jeunesse (je dirai plutôt de 7 à 77 ans). Pourtant, le sujet est grave, puisqu’il s’agit d’une petite fille atteinte d’un cancer. Dans ce premier numéro elle déambule dans l’hôpital, pour y déposer ses invitations d’anniversaire : 13 ans. Dialogues et jeux de mots très drôles, parfois caustique. Les dessins et couleurs sont à croquer. Il y a un petit quelque chose du roman de Grand Corps Malade sur les sujets traités. Un 20 sur 20 pour Boule à zéro.
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Vous souvenez vous de Zita, cette petite fille de treize ans qui se bat depuis neuf ans contre une leucémie, et que nous avons rencontrée l'an dernier, alors même que depuis quelque temps son cœur lui jouait aussi des tours ? Sa maison, c'est l'hôpital " la gaufre " et son surnom c'est Boule à zéro, eut égard à son petit crane malmené par les séances de chimiothérapie qu'elle préfère raser complètement. Et si nous allions la retrouver pour de nouvelles aventures ? Il faut dire qu'aujourd'hui, comme tous les vendredis, c'est le jour du conte. Mama Kigali est à l'hôpital et raconte une vieille légende africaine selon laquelle une personne gravement malade serait guérie instantanément si elle parvenait à toucher la queue d'un crocodile... et ça, elle le fait comme personne, alors, on ne peut s'empêcher d'y croire, un peu...
Mon avis : Je tiens tout d'abord à remercier la dernière édition de Masse Critique et les éditions Bamboo pour cette belle découverte que je partage avec vous aujourd'hui. Bien sûr, je m'étais portée volontaire pour recevoir cet album, « Le gang des crocodiles » et le chroniquer, d’autant plus que j’avais déjà eu la chance de me voir attribuer le premier volume de cette série : « Petit cœur chômeur » il y a près d’un an. Cette bande dessinée, qui traite d'un sujet délicat et douloureux s'il en est, est empreinte d'émotions sans jamais tomber dans le piège du larmoyant, grâce à l'humour, la tendresse et l'espoir... Peut-être est-ce dû au fait qu'elle utilise le regard d'un enfant, sur lui-même, les autres et les événements. Elle est comme un message s’adressant à tous les malades mais aussi à leurs familles que la maladie n'épargne pas non plus et qui se retrouvent souvent bien dépourvues et impuissantes... Comme le précédent, même s’il est indéniablement moins fort, cet album fait preuve de beaucoup de simplicité et de fraîcheur et il emploie des mots justes pour parler des maladies graves. Ici, l’intervention de la conteuse est primordiale puisqu’elle sert d’élément déclencheur du reste de l’histoire. Mais elle permet aussi d’introduire des couleurs plus chaudes et contrastées que dans le numéro précédent, et de sortir un peu des teintes pastel témoignant du milieu aseptisé qu’est l’hôpital. Les dessins sont assez classiques mais rendent cependant des personnages très expressifs. A noter, un découpage des planches en vignettes également classique, avec en haut les pensées de Zita qui s'adresse à la mort ou tout simplement au lecteur. Il y a quelques clins d’œil au premier opus mais rien n’empêche de commencer la découverte de la série par celui-ci.
Avant de mettre un point final à ma chronique, et parce que certaines causes me tiennent particulièrement à cœur, je tiens à partager avec vous une information qui figure discrètement au verso de la page titre :
« 2000 BD POUR LES ENFANTS ATTEINTS DU CANCER »
En janvier 2011, en vue de préparer sa documentation pour l’album Boule à zéro, Serge Ernst a l’autorisation de visiter le service oncologique de l’hôpital des enfants du CHU de Toulouse.
En voyant ces enfants atteints de cancer, de leucémie, il a l’idée de faire offrir la BD aux 2000 enfants hospitalisés en France et en Belgique touchés par ces maladies.
Bomboo édition, partenaire de l’opération, s’engage pour chaque BD offerte à en offrir une supplémentaire. Plusieurs associations répondent présentes pour monter ce projet et de nombreux donateurs privés se joignent à l’opération qui, finalement, est un succès avec plus de 2000 BD distribuées.
C’est pourquoi Serge Ernst entame déjà les démarches pour renouveler cette opération avec le tome 2.
Si vous voulez en savoir plus, ou si vous souhaitez participer à cette opération, rendez-vous sur
www.2000BD.org
Public : Bande dessinée jeunesse qui ne manquera pas d'interpeler également les adultes.
Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'auteur, Serge Ernst, vous pouvez suivre cette adresse :
http://ernst-serge.blogspot.fr/
Vous y trouverez d'ailleurs un lien pour vous rendre sur son site.
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L'humour est plutôt du genre journal de Spirou. Un peu facile, larmaloeil et beauf-léger. Le dessin tout aussi simple mais pas désagréable.
Je me dis juste que, jeune lecteur, c'est peut-être exactement ce dont on a besoin quand on vit la même situation.
(sinon on est déjà cynique et on se tourne vers Patients de Grand Corps Malade)
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Une jolie bande-dessinée pleine d'humour et de tendresse sur un sujet lourd : la vie d'une petite fille atteinte de leucémie qui est à l'hôpital depuis 9 ans et en parle comme de "sa maison".
Le matin et le soir, elle roule sur sa trottinette dans les couloirs et fait "sa tournée" apportant réconfort aux autres patients (une vieille dame, une femme dont le nouveau-né a un bec de lièvre... ).
Le graphisme et les couleurs sont chaleureuses (un peu pastel), pas de pathos.
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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Zita et sa bande de copains, tous hospitalisé pour longue durée. Même si ce second volume est moins fort que le premier, il y a toujours cet humour tendre, cette façon de traiter de sujets graves avec juste ce qu'il faut d'humour et de tendresse.
Et puis ce volume rend hommage aux contes et aux conteurs, ce qui ne gâche rien !
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