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3.42/5 (sur 78 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 02/04/1927
Mort(e) à : Prades , le 01/11/1997
Biographie :

Docteur es-lettres, écrivain, auteur de toute la partie consacrée à l'ésotérisme dans l'Encyclopédie Universalis, et ancien attaché de recherches au C.N.R.S.

Source : http://www.sciences-occultes.org/association.html
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Nostradamus ou le prophète en son pays : débat
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
C’est le philosophe suisse Johan Jacob Bachofen, mort à Bâle en 1887, qui développa – rassemblant une abondante documentation ethnographique – la thèse selon laquelle le patriarcat, c’est-à-dire l’état social où la prédominance complète appartient à l’homme, au père, fut loin d’être le stade primitif de toute société humaine. Le matriarcat où, au contraire, c’était la femme, la mère qui assumait la primauté sociale et familiale, devança le patriarcat. Il est resté des survivances du matriarcat dans de nombreuses populations primitives ou déjà évoluées. A vrai dire le tableau évolutif brossé par Bachofen était plus complexe. Il distinguait en effet trois phases successives : celle de l’hypothétique « maternité hétairique » caractérisée par une promiscuité sexuelle sans frein ; celle du règne de la mère, de la primauté sociale et religieuse des femmes ; la phase du patriarcat, enfin, caractérisée par la primauté spirituelle et sociale du père, par le passage à un type de société où c’est l’homme qui transmet son nom à l’enfant.

On sait l’antiquité et l’importance du culte de la Mère Divine dans diverses traditions religieuses. Et il n’est rien d’absurde, tout au contraire, d’imaginer une étape culturelle ou la primauté, sur tous les plans, appartient à la femme. Les explorateurs et les ethnologues ont étudié avec le plus grand soin les diverses survivances du matriarcat. Il n’est pas jusqu’au folklore de nombreux pays européens qui n’évoque le souvenir d’une époque lointaine où les femmes jouèrent un rôle dominant dans la religion et la magie : les désignations si fréquentes dans le folklore de « grottes » (ou roches) aux Fées, de « grottes » (ou roches) aux Mères, sont par elles-mêmes révélatrices. On a même pu penser que la « sorcellerie » médiévale de nos compagnes d’Europe occidentale pouvait s’expliquer en partie par une survivance secrète de la vieille religion du « Petit Peuple », ancien culte païen de la fécondité, avec prédominance rituelle de la Mère Divine, remontant en dernière analyse à la période néolithique.

On dit volontiers que l’essor contemporain du féminisme, la volonté des femmes, réussie dans la plupart des pays, de conquérir des droits égaux à ceux des hommes ne serait qu’un début, et que nous approcherions d’une phase, juste retour des choses, mais sous des formes différentes, où les femmes détiendraient l’hégémonie, où nous connaîtrions donc, pour user du terme forgé par Bachofen, un nouveau matriarcat.

En fait, il semble encore difficile d’imaginer ce que pourrait être un triomphe complet de la femme, si ce n’est pas le matriarcat que l’on veut déceler dans la société américaine, par exemple. Il ne s’agirait pas seulement d’une influence croissante de la femme dans les moeurs, sur l’opinion, ni même seulement d’une éventuelle primauté politique mais d’une nouvelle primauté spirituelle et magique. On se demande comment il faudrait concevoir une telle civilisation. (pp. 112-114)
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Dans l’Antiquité, divers antres souterrains étaient considérés comme donnant accès au ténébreux monde d’en bas : ces « entrées aux enfers » se trouvaient notamment à Cumes, dans la vallée du Méandre, à Lébadée (en Béotie), à Corinthe, au cap Trézène, au cap Ténare, à Hiérapolis (en Phrygie), etc. En Irlande, il y a sur le lac de Derg une île où, jusqu’au XVe siècle, date à laquelle les autorités ecclésiastiques la firent murer, se trouvait l’entrée du « purgatoire » de Saint Patrick. Mais il existe aussi un « trou de Saint Patrice » en Normandie, dans la forêt de Longboël, à la Neuville. En Bretagne, au coeur des monts d’Arrée, le sinistre Yeun Elbez, ou marais de Botmeur, comporte au centre de ce grandiose hémicycle des fondrières qui seraient les portes mêmes de l’enfer.

En fait, tous les sites dits « portes des enfers » et en terme chrétien « de l’enfer » ou plus modestement « du purgatoire » doivent être considérés comme ayant été autrefois le théâtre de rites initiatiques souterrains. Les récits traditionnels de « descente aux enfers » (voyez le chant VI de l’Enéide de Virgile ou la Divine Comédie de Dante) ont un sens initiatique très différent du sens vulgaire : pour ressusciter et pour « s’élever aux cieux » il faut avoir préalablement traversé les ténèbres, avoir « triomphé des terreurs infernales », être passé par la mort initiatique. Le même schéma se retrouve dans tous les mystères, païens ou chrétiens : Enée avant de descendre aux enfers – c’est-à-dire de subir les épreuves initiatiques – est d’abord conduit par la Sibylle dans la forêt, où il doit cueillir le rameau d’or ; de même nous voyons Dante errer dans une forêt, celle des erreurs, de l’illusion, avant d’atteindre l’entrée du monde infernal.

René Guénon a fort bien montré la manière dont, chez Dante comme chez d’autres auteurs, l’étagement hiérarchique des cieux, des mondes, des enfers concrétise la série des divers états d’existence. (pp. 126-128)
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Quand on passe de la haute finance au domaine plus ténébreux encore de la raison d'État, les constatations étranges se multiplient. Il est patent qu'aujourd'hui encore, il existe certaines affaires politiques sur lesquelles, manifestement, « on » empêche que la lumière soit faite. Il en va ainsi de l'assassinat du président Kennedy. Quatre constatations sont bien troublantes:

1- « Par hasard », seul l'immeuble d'où furent tirées les balles meurtrières n'était pas gardé par la police de Dallas.

2- Plusieurs tueurs avaient été prévus, dont les mouvements étaient synchronisés par les gestes que faisait avec son parapluie un mystérieux «chef d'orchestre », placé sur un lieu suffisamment élevé (des clichés révélateurs en ont même paru dans des magazines, notamment Paris-Match); si Lee Oswald avait manqué le président, un ou deux autres tireurs l'auraient alors suppléé.

3- Arrêté, l'assassin est providentiellement exécuté par un prétendu « justicier », lequel mourra tout aussi providentiellement d'un «cancer généralisé » (la typhoïde, une crise d'asthme ou tout autre maladie auraient été tout aussi convaincantes).

4- Comme par hasard, une quantité impressionnante de témoins du meurtre disparaîtront: chaque fois un accident.
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Qui avait pu transmettre leur ésotérisme aux Templiers ? La réponse est à trouver dans les contacts qu’ils entretenaient avec une Chevalerie musulmane, rattachée aux Ismaéliens, les « Assassins » ou disciples du « Vieux de la Montagne ». Voici ce que constatait, dans son ouvrage Le secret de la chevalerie, l’ésotériste contemporain Victor Emile Michelet, en parlant de ces deux Ordres chevaleresques :

« L’un et l’autre sont construits sur les mêmes doctrines secrètes, sur un ésotérisme unique et invariable, qui sourd à travers le monde sous des voiles différents, comme la lumière unique à travers le prisme se décompose en rayons multicolores ».

Il existe une dérivation courante du nom de l’Ordre des Assassins, qui fait remonter l’étymologie à Haschichin, mangeur ou fumeur de haschich car, affirmaient les adversaires de l’Ordre, le Grand Maître s’assurait ainsi l’obéissance fanatique de ses disciples qui lui étaient si aveuglément soumis qu’ils pouvaient même assassiner, sans poser de question, n’importe qui lorsque l’ordre leur en était donné. Mais il existe aussi une autre étymologie qui fait dériver leur nom de l’arabe Assass, gardien. Les Assacine, c’étaient donc les gardiens, gardiens de la Terre Sainte. Ainsi, les Assassins constituaient un ordre chevaleresque musulman dont les buts coïncidaient exactement avec ceux des Templiers chrétiens, bien qu’ils fussent antagonistes : défense de la Terre Sainte, et non seulement par des combats temporels, mais spirituellement, psychiquement, initiatiquement.

Les Assassins formaient, comme les Templiers, une hiérarchie rigoureuse, étaient totalement subordonnés à leur Grand Maître, qu’ils appelaient le Vieux de la Montagne, et auquel ils devaient une obéissance absolue. N’en allait-il pas de même pour les Templiers, qui devaient obéir aux ordres que leur transmettait leur Grand Maître à travers la hiérarchie sans plus discuter que plus tard les Jésuites ne le feront pour les ordres de leur Général : on sait qu’ils doivent obéir perinde ac cadaver , « comme un cadavre » ?

Or les Templiers avaient eu l’occasion en Terre Sainte de nouer avec les Assassins des contacts qui furent loin d’être toujours belliqueux. Le fameux sceau du Temple pourrait donc signifier aussi : la chevalerie chrétienne et la chevalerie musulmane servant le même idéal traditionnel, symbolisé par la monture commune. Il peut avoir également une autre signification qui n’exclut pas la première : l’alliance à réaliser entre l’autorité spirituelle et le pouvoir temporel.
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Si nous nous tournons maintenant vers le domaine de l'imaginaire pur et voulu, nous retrouvons la hantise de prestigieuses civilisations, antérieures aux civilisations connues de la science universitaire.
De nos jours, cette obsession se retrouve dans la littérature dite de "science-fiction", où il est fait si volontiers appel à des civilisations terrestres inconnues ou à des civilisations épanouies sur les autre mondes planétaires.
Cette fascination n'existe d'ailleurs pas seulement dans ces créations littéraires : il y a une étude à faire sur les innombrables tableaux ou dessins inspirés de ce grand thème des civilisations mystérieuses.....
(extrait de "L'éternelle fascination des mythes à la "science-fiction", quatrième chapitre du volume paru aux éditions "Marabout" en 1961)
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Dans tous les pays, chez tous les peuples, on trouve des contes et légendes relatifs aux géants qui, autrefois, auraient peuplé la terre. Trois ouvrages passionnants et documentés ont admirablement fait le point sur ce problème : ceux de Denis Saurat et, sous d’autres points de vue, celui de Louis Charpentier. Nous nous bornons donc à quelques remarques indispensables à tout inventaire méthodique du problème des « hommes et civilisations fantastiques ».

Aurait-il existé à une époque extrêmement reculée, antédiluvienne, pour parler une fois encore le langage biblique, des humains d’une stature physique nettement supérieure à la moyenne, des hommes vraiment gigantesques ? Ces hommes auraient eu trois ou quatre mètres de hauteur à la fin de l’ère tertiaire. Nombre de savants se montrent d’un scepticisme total, en nous faisant remarquer que les invasions de géants décrites dans tant de légendes peuvent s’expliquer de manière fort simple : imaginons qu’une tribu de taille très moyenne ait été envahie à l’époque préhistorique par des guerriers d’une taille nettement supérieure à la normale : il est des races où les tailles très élevées sont la normale : songeons aux Scandinaves qui ont couramment 1 m 80 ou davantage, aux Noirs, à ces grands Tutsis de l’Afrique centre-orientale qui ont volontiers 2 mètres ou 2 m 10 de stature. On comprend que, au fur et à mesure que passaient les générations, les envahisseurs de grande taille aient eu tendance, dans l’imagination des vaincus, à être dépeints sous l’aspect de géants colossaux. Les sceptiques font souvent état de mystifications notoires.

Au début du XVIe siècle, une découverte fit dans le royaume de France beaucoup parler d’elle : on avait trouvé un squelette complet d’homme de taille gigantesque qui avait vécu à une époque historique bien précise : il s’agissait du roi des Cimbres, l’une des deux tribus à avoir envahi la Gaule ; il avait été vaincu par le général romain Marius. Nicolas Habicot fit paraître en 1613 une Dissertation sur les ossements du géant Teutobochus, roi des Cimbres. Ce squelette était en vérité très impressionnant, puisque c’était celui d’un homme de 25 pieds de haut. La découverte, considérée comme authentique, défraya longtemps la chronique et le supposé squelette du « Teutobochus » trônera durant des générations au Muséum d’histoire naturelle. Il y était encore au XIXe siècle ; mais Cuvier, procédant à son étude méthodique, s’aperçut de l’habile mystification. Le fameux squelette, présenté en septembre 1842 à l’Académie des Sciences, se révélait formé d’ossements fossiles réels ; mais ceux-ci n’étaient pas ceux d’un homme mais… d’un mastodonte, c’est-à-dire d’une sorte d’éléphant pré-historique gigantesque, disparu avant même l’apparition du mammouth. Un « bricoleur » habile s’était donc tout simplement ingénié à mettre le squelette en station debout, à lui donner la stature et la démarche d’un homme.

On fait volontiers remarquer aussi que la présence de monuments cyclopéens ne prouve rien en faveur de l’existence effective de géants. Les pyramides, les mégalithes sont fort impressionnants, mais rien ne permet d’affirmer que leurs constructeurs aient eu une taille gigantesque. Après tout, la cathédrale de Strasbourg est bien un édifice gigantesque ; et pourtant, il fut réalisé et bâti par des hommes d’une taille tout à fait normale, mais qui possédaient des techniques perfectionnées.

Il est pourtant des découvertes archéologiques bien troublantes. On a trouvé lors des fouilles de l’archéologue Burkhalter, en Moravie, des outils en pierre dont les dimensions dépassaient trois à quatre mètres, et qui pesaient de trois à quatre livres ! C’était bel et bien des outils utilisés, et non des ustensiles symboliques ; car évidemment la présence d’une hache votive colossale ne prouverait pas plus l’existence des géants que la découverte dans un temple antique de statues immenses.

Mais il y a mieux encore : à Tiahuanaco, on a découvert toute une cité bâtie à l’échelle d’hommes dont la stature normale était gigantesque, trois ou quatre mètres.

Cédons la parole à notre ami Marcel Moreau : « L’humanité a gardé dans sa mémoire ancestrale le souvenir de ces géants à l’intelligence supérieure, descendants des dieux, et qui l’avaient guidée et enseignée. Elle se souvient d’un paradis perdu au départ, d’une initiation primordiale et transcendante suivie d’une chute. » (pp. 139-142)
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Le présent ouvrage ne vise qu'à un but, confronter le lecteur avec les problèmes et les mystères qui subsistent sur notre planète et dont la solution promet d'être aussi passionnante que la conquête de l'espace, peut-être même plus car elle intéresse directement la fabuleuse histoire de l'homme.
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Les travaux d’Auguste Viatte, de René Le Forestier, de Gérard Van Rijnberk, de Marc Haven et, pour citer deux historiens amis, de Robert Amadou et Antoine Faivre, ont révélé combien il était erroné de limiter, comme on le fait habituellement, le XVIII e siècle, « siècle des lumières », aux seules clartés de la raison, de l’intelligence, selon le sens précis de l’Allemand Aufklärung. Age d’or de la philosophie déiste, rationaliste et même matérialiste, cette période, si attachante et déconcertante à la fois, fut aussi, on ne devrait jamais l’oublier, celle de l’Illuminisme. Si les noms de Martinez de Pasqually et de son disciple Louis-Claude de Saint Martin, sont désormais bien connus, si celui de l’alchimiste allemand Carl von Eckartshausen est en passe de devenir, grâce au magistral ouvrage d’Antoine Faivre : (Eckartshausen et la théosophie chrétienne), de vastes territoires restent encore inexplorés par la recherche historique.

Du point de vue initiatique, la seconde moitié du XVIII e siècle apparaîtra de plus en plus comme une période clé, sur l’héritage idéologique de laquelle nous vivons encore pour une très large part.
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Il existe à Djeddah, le port de la Mecque, un musée auquel le qualificatif de « maudit » conviendrait fort bien : jamais personne, dit-on, n’est admis à le visiter ; tout ce que l’on sait, c’est qu’il contient une impressionnante collection de stèles païennes pré-islamiques : des idoles bien antérieures à l’établissement du monothéisme par Mahomet. Autant se comprend fort bien l’interdiction faite d’y pénétrer aux fidèles musulmans, dont les autorités séoudiennes veulent maintenir la parfaite pureté religieuse, autant proscrire la visite aux archéologues étrangers suscite des questions, et d’autant plus que les rares voyageurs qui se sont hasardés à en parler éveillent chez les fonctionnaires de Djeddah des réactions d’embarras mêlées d’horreur. S’il s’agissait en toute simplicité d’idoles païennes courantes, on comprendrait difficilement une telle réaction ; car les grands musées et collections d’Amérique et d’Europe sont certes bien pourvus en objets de ce genre ! Alors, ces stèles ne seraient-elles pas les idoles sémitiques qu’adoraient les Arabes avant la mission de Mahomet ? N’y aurait-il pas existé d’étranges cultes magiques, secrets, effrayants ? Des rites thaumaturgiques centrés autour d’idoles fantastiques, aussi déconcertantes et inquiétantes que celles qui surgissent dans les contes et nouvelles de H. P. Lovecraft ? Lovecraft mentionne çà et là les fabuleuses cités antédiluviennes ; la plus extraordinaire est Yrem, la cité aux mille piliers, antérieure à l’humanité elle-même et ensevelie depuis des millénaires sous les sables du « Désert de la mort » ; ces cités marquent d’elles-mêmes l’accès à des ruines encore plus secrètes, plus inquiétantes et plus terribles situées dans les entrailles de la terre.

Effectivement, le terrible Désert qui s’étend depuis des siècles sur tout le sud-est de la péninsule arabique, le vaste Désert de Dahna, qui n’a plus le moindre point d’eau aujourd’hui, était autrefois jalonné d’étapes pour les caravanes, et, bien des millénaires avant celles-ci, de cités mentionnées dans les Mille et Une Nuits et d’autres légendes orientales. Il serait fort intéressant de savoir si, par la technique récente des relevés systématiques par photographie aérienne, leur existence pourra être prouvée. Et pourquoi ne s’agirait-il pas de très antiques cités lémuriennes ? Il existait à Djeddah un monument cyclopéen, dit « tombeau d’Eve » par la tradition locale. Son origine et sa destination réelles étaient inconnues. Le roi Séoud le fit détruire, car il nourrissait trop les superstitions populaires. (pp. 45-46)
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Une tradition affirme que, « lorsque la tête et la queue du Serpent se seront rejointes », c’est-à-dire lorsque les Juifs, chassés de Palestine lors de la Diaspora, se seront à nouveau installés en Palestine, le monde entrerait dans la dernière période du cycle terrestre actuel, celle qui correspond aux événements qu’annonce l’Apocalypse de Saint Jean. De nos jours se répand de plus en plus une sorte d’angoisse apocalyptique, qui s’appuie sur toute une série de « signes des temps ».

Selon certains ésotéristes qui se réclament de René Guénon, la disparition, ou la sédentarisation croissante des tziganes et des gitans serait un des signes que cette apocalypse est proche. Ne peut-on pas trouver là une explication au fait que Hitler extermina les tziganes d’Europe centrale et orientale. Ce qui était apparemment injustifié selon l’idéologie nazie puisque cette minorité raciale n’avait, contrairement aux Israélites, aucune puissance économique ou financière et que, étant à 99 % endogames, elle ne pouvait être suspectée de participer au métissage de « la pure race aryenne ». Or, les malheureux tziganes furent exterminés par les SS aussi systématiquement que les Juifs. Si fantastique que cela nous paraisse – mais Hitler était loin de prendre ses décisions en fonction des normes humaines habituelles – cette explication est possible : désireux de hâter le déchaînement de l’Apocalypse, Hitler aurait favorisé l’apparition des signes préliminaires, pensant que plus les catastrophes auraient vite lieu, plus proche serait le nouvel âge d’or et le début du nouveau cycle terrestre après que tout le mal ait été détruit.

Guénon offre un exemple assez rare, comparable à celui de Joseph de Maistre pour la période révolutionnaire, d’esprit à la fois très lucide et très sensible à la perception des signes apocalyptiques de notre temps. Dans son livre, Le règne de la quantité et le signe des temps, écrit, rappelons-le, au début de l’entre-deux guerres, il prophétisait que les masses seraient soumises à une robotisation de plus en plus contraignante : « Les hommes deviendront des automates, animés artificiellement et momentanément par une volonté infernale, ce qui donne l’idée la plus nette de ce qui est arrivé aux confins même de la dissolution finale ».
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