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Critiques de Serge Lehman (500)
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L'Homme gribouillé

Pour une raison inconnue la fille de Maud, Betty, et sa petite fille, Clara, sont confrontées à un homme étrange et maléfique en lien avec le passé de la famille. Afin d'éclaircir le mystère, en voyage en Franche-Comté, le berceau familial, mère et fille vont se trouver au centre d'un combat homérique...



Entre fantastique, thriller et histoire de famille, cet album superbe, noir blanc et gris, montre comment la persécution passé des juifs impacte encore la communauté. Des hommes et des femmes démunis face à leurs démons, réels ou fictifs, personnels ou collectifs, qui entrevoient peut-être une ère nouvelle avec l'émergence d'une jeune génération résiliente et combative.



Challenge MULTI-DÉFIS 2020
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Saint-Elme, tome 2 : L'avenir de la famille

En lisant une critique de ce tome 2, j'apprends que 5 tomes sont prévus... Heureusement, c'est de la lecture rapide avec de nombreuses planches sans légendes, ces dernières étant tellement fades lorsqu'elles existent que les dessins pourraient suffire à comprendre un intrigue où d'autres fils viennent s'emmêler pour perdre un peu plus le lecteur.



Les dessins, leurs couleurs magnifiques sauvent l'ensemble qui reste malgré tout d'un niveau très moyen à mon goût.



On a quelques belles scène de bagarres, une randonnée en montagne -- j'espère que les tomes à venir reviendront sur cet aspect en développant la personnalité du guide. Pour les autres personnages, aucun n'est vraiment attachant, même si la randonneuse est plutôt jolie.



A voir si la suite du scénario améliore l'ensemble.
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F.A.U.S.T. - Intégrale

En voyant l'épaisseur de l'ouvrage et donc les 800 pages et plus de L'intégrale de F.A.U.S.T., j'avoue que j'ai eu un petit moment de découragement. le bandeau rouge qui l'orne annonçant "Une oeuvre majeure de la science-fiction française" signé Alain Damasio m'a quelque peu rassurée. Je ne vous fais pas languir davantage : un régal !

Cette intégrale réunit deux novellas (novella : récit de fiction court entre le roman et la nouvelle) "Nulle part à Livérion" et "Wonderland" et la trilogie F.A.U.S.T., à savoir "f.a.u.s.t.", "Les défenseurs" et "Tonnerre lointain", le tout présenté par Alain Damasio dans une magnifique préface.

Dans Nulle part à Livérion, nous sommes en 2054 et Paul Coray, historien, vit dans un univers divisé en deux mondes le Veld et le Village, où les libertés de mouvement n'existent plus. Il va partir en quête d'un lieu que l'on pourrait qualifier "d'enversmonde" et se retrouver à Livérion.

La deuxième novella se déroule en 2077 et s'apparente à un thriller politique. Il existe dans le Veld une zone interdite au nord de l'Europe, un enfer toxique, une décharge géante de trois cent mille kilomètres carrés qui s'étend de Lille à Moscou : le Wonderland. Dans ses profondeurs, se côtoient des mutants des robots chasseurs d'organes humains, des hommes sans nom. Peter, Franz et Andréa y vivent, et tentent d'y grandir, en évitant les pièges et les maladies. Rompus à l'art de la survie, ils n'ont qu'un rêve, quitter ce Wonderland où les hommes sont devenus des rats, pour gagner le Village.

Pour ce qui est de la saga F.A.U.S.T. en trois volumes, dans le premier, en 2095, une élite vit dans le Village et les autres dans une zone de non-droit, le néant, le Veld. Des B-men qui ne sont pas des policiers professionnels mais de simples cadres d'entreprise qui considèrent les descentes sur le terrain comme une récompense tuent Paul Coray. Son fils Chan est sauvé par Daniel.

À la suite de ces évènements, une nouvelle organisation sera créée, le Square dont les agents de terrain sont nommés « Les Défenseurs » - titre du deuxième volume. Une formation accélérée est mise en place pour eux, pour tenter de gêner les projets des Puissances dans le Veld.

Ce programme d'entraînement baptisé "Tonnerre lointain" fournit le titre du dernier volume, qui, au départ devait être suivi d'un quatrième. Ce programme va connaître des péripéties non prévues et l'urgence est là, car l'Instance a transformé les sept dixièmes de l'humanité en réserve d'esclaves potentiels.

Dans ce livre, impossible de ne pas s'attacher aux personnages, certains pour leurs failles, leurs faiblesses, d'autres pour leur courage, leur force de vie. Certains m'ont émue, bouleversée. Pour d'autres c'est de l'admiration que j'ai éprouvée. Évidemment, il y a les autres que j'ai détestés, mais les personnages aimés dominent.

À mon avis, il n'est pas possible de lire ce roman sans voir défiler dans sa tête un véritable film de Science-Fiction bien sûr mais également d'aventures avec un décor toujours peaufiné, des couleurs et des senteurs ou des effluves selon le cas, à portée de vue ou de nez, de l'action, du mouvement avec les sauts des différents moyens de locomotion ("bondisseurs, aéronefs ou TTGVs"...). D'ailleurs, impossible de passer sous silence cette scène d'action, l'attaque de Messouda avec le cultissime combat en haut d'Aéropolis, scène hyper rythmée que je qualifierai de fantastique, d'épique, d'époustouflante, pour tout dire : géniale.

Si j'ai aimé l'action déployée tout au long du roman, si j'ai ressenti beaucoup d'émotions au cours de cette lecture, j'ai surtout apprécié ce climat social où le politique se révolte enfin face à l'économie quand ce tout économique est sur le point de mettre la main sur la quasi totalité de la surface terrestre et de commettre des dommages irréparables. Je crois que ce roman de SF ne traite pas de l'avenir de l'Europe mais présente plutôt une métaphore de ce qu'elle est en train de devenir où les multinationales pourraient bien gouverner la planète, cette planète coupée en deux avec ce Veld et ce Village et cette frontière entre eux n'est d'ailleurs pas sans rappeler la cruauté dont nous faisons preuve face aux migrants aujourd'hui.

N'étant pas une lectrice assidue et experte de ce genre de littérature, je n'ai pas le vocabulaire adéquat pour écrire ma critique. Néanmoins, je peux dire que cette lecture m'a ravie et je la conseille fortement à tous, férus de SF ou pas pour l'émotion qu'elle suscite, la poésie souvent présente ainsi que les allusions à la mythologie. le suspens entretenu tout au long du roman est également un atout non négligeable. À compter du moment où j'ai ouvert ce livre, je n'ai eu de cesse de tourner les pages. Pour cette belle découverte, je remercie Lecteurs.com, qui dans le cadre des Explorateurs de l'imaginaire m' a permis de le lire ainsi que les éditions Au diable vauvert.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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L'Homme gribouillé



Paris, 2015. Après avoir éconduit un homme lourdaud qui la draguait, Betty rentre chez sa mère, l'auteure de romans pour enfants, Maud Couvreur, son appartement étant en travaux. Sur le pas de la porte, souffrant encore d'aphasie, elle ne peut malheureusement pas répondre au salut de Clara, sa fille. Après le bon repas préparé par Jasmine, cette dernière propose à Betty de l'emmener chez son hypno-thérapeute. Une séance d'hypnose dans la voiture et la jeune femme retrouve miraculeusement sa voix. Elle rentre alors chez elle où un bazar monstre l'attend. À l'autre bout de la ville, Clara dort tranquillement lorsqu'elle est réveillée par la sonnette. Un homme habillé en corbeau lui demande pourquoi Maud n'est pas venue au rendez-vous fixé au square alors qu'elle devait lui amener un paquet. Chamboulée par cet homme étrange qui, en plus, se met à fouiller dans l'appartement, la jeune fille panique d'autant plus qu'elle découvre sa grand-mère évanouie. Le corbeau devenant menaçant, elle appelle au secours Jasmine. Ce dernier s'enfuit alors, laissant derrière lui deux plumes et un bout de papier annoté d'un prochain rendez-vous...



Serge Lehman, au scénario, nous plonge au cœur d'une légende fantastique. La famille Couvreur va être confrontée à un personnage ô combien étrange et plutôt flippant : Max, le corbeau. Que referme le paquet qu'il recherche ? Quel est le lien qui l'unit à la famille Couvreur ? Et quels secrets cache cette famille ? L'auteur prend son temps pour installer ses personnages et l'intrigue pour nous emmener de Paris sous la pluie à cette petite ville dans le Doubs. L'ambiance devient tour à tour étrange, lourde, oppressante, fantasmagorique où se côtoient réel et imaginaire. Un roman graphique puissant, maîtrisé aussi bien sur le fond que sur la forme et habité par une brochette de personnages marquants. Graphiquement, Frederik Peeters fait montre, une nouvelle fois, de l'étendue de son talent. Un trait original et marqué, un noir et blanc profond et intense, des décors et des détails impressionnants. Une réussite !
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Saint-Elme, tome 1 : La vache brûlée

La quatrième couverture parle de "croisée entre l'étrange et l'absurde", donc les amateurs du genre seront servis.



Pour ma part, j'ai bien aimé les dessins, les couleurs très vives, agressives dans les bleu-vert-rouge, mais pour l'histoire, c'est un tel mélange qu'il faut donc s'accrocher pour suivre. J'y suis parvenu tant bien que mal, sans retour en arrière -- ce qui est zappé le restera --, mais au final rien d'éblouissant dans cette histoire bien saignante, en espérant que la suite apporte des éclaircissements.
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Wonderland

C'est un bon moment de SF populaire bien ficelée . C'est aussi un assez bon roman d'action assez court.

L'univers affiche une présence et une complexité fonctionnelle efficace et crédible sur le plan romanesque. Cet environnement désastreux est tout à fait à même de séduire les amateurs d'univers.

La société des hommes de cet univers bafoue allègrement l'éthique et il faut que les personnages se défendent constamment de leurs semblables.

L'environnement dans cette Europe délabrée est au bout du rouleau avec dans le nord européen, une immense décharge à ciel ouvert, dangereuse à cause de sa toxicité et à cause des mauvaises rencontres potentielles que l'on peut faire dans ces parages en eaux troubles. Ce n'est pas le pire , mais disons que ce Wonderland est aussi une zone triste.Une zone qui cavale de Lille à Moscou et donc qui confine à l'immensité continentale.

Le récit est dans un registre post apocalyptique en voie d'aboutissement . Mais un pan de la société surnage encore en marge des toxines et attire ceux de la zone dévastée.

C'est un thriller pour ce qui est de la forme . La problématique principale tourne autour de l'acharnement à quitter ce Wonderland mortifère grâce à l'exploitation d'un "objet" très attractif trouvé sur les ordures dans cette région dangereuse de ce monde perdu.

Voici un bon fleuve noir assez bien écrit et parmi les derniers de cette tristement défunte et héroïque collection. L'écriture est bonne ,mais il y a de petites baisses de régime absolument limitées mais patentes néanmoins. Sinon , l'univers de ce texte et seulement l'univers de ce texte, me fait penser sensiblement à celui des Derniers hommes , de Pierre Bordage .Il y a entre ces mondes certaines analogies limitées mais fortes et éloquentes.

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La Brigade chimérique : Intégrale

Pourquoi le genre des super-héros, florissant en Amérique, ne semble pas avoir de pendant européen? C’est à cette épineuse question que s’attaque Serge Lehman dans La Brigade chimérique, série de BD en six volumes qui nous plonge dans une Europe uchronique d’entre-deux-guerres.



Le principe rappelle la Ligue des Gentlemen extraordinaires : dans ce monde, héros et héroïnes des littératures de l’imaginaire existent réellement et vivent d’étonnantes aventures, rapportées par leurs « biographes ». Les références abondent et Lehman, qui a longuement étudié l’imaginaire de cette époque, est très bien documenté. Toutefois, l’auteur ne se contente pas de simplement transposer l’œuvre d’Alan Moore dans une version à la française. Il rend hommage à une littérature d’entre-deux-guerres foisonnante, presque entièrement tombée dans l’oubli après la Seconde Guerre mondiale (qui se rappelle encore le Nyctalope ou Félifax?)



L’ensemble est d’une richesse symbolique extraordinaire et synthétise brillamment les thèmes chers à Serge Lehman : l’exploration d’une « mythologie » européenne face aux traumatismes collectifs, ainsi que la remise au goût du jour du merveilleux scientifique du début du 20e siècle. Même la forme est mise à contribution. Le graphisme et le découpage semblent à mi-chemin entre la bande dessinée franco-belge et les comics américains, comme pour exprimer la passation entre les deux, l’exode des super-héros et super-héroïnes européen·nes vers les États-Unis durant la montée du nazisme au cours des années 30.



L’histoire elle-même peut paraître un peu brouillonne, j’avoue que je ne me souviens plus de tous les tenants et aboutissants de l’intrigue. Mais la thématique soutient le tout sans peine et la dernière image est d’une telle force qu’elle en balaie tout le reste (ce qui est un peu l’idée). J’en ai encore la gorge nouée.
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Metropolis, tome 1

Metropolis, la tentaculaire.



Je ressors de ce premier tome mitigé.

Non point sur le graphisme que je trouve juste éblouissant mais sur un scénario qui peine à envoyer du bois.



Les mirettes se régalent à chaque coin de cases.

Cette uchronie, au charme désuet, s'appuie sur des illustrations d'un niveau stratosphérique, notamment sur le plan architectural et dans le domaine automobile où le regard se perd régulièrement, occasionnant à juste titre l'air béat du ravi de la crèche.



Difficile d'en dire autant d'un scénar' qui, j'en suis bien conscient, pose les bases sans toutefois y associer un rythme suffisamment élevé pour crier au must-have incontournable.



Inutile de préciser que pour Metropolis, deuxième du nom, j'attends juste de m'prendre un gnon.
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Sept, tome 17 : Sept Mages

Dans "Sept Mages", le royaume de Cocaigne dirigé par le roi Féric doit affronter les ambitions de son frère cadet Jean le Sorcier, renommé Jean le Nécromant… Pour s'opposer à la menace, Herne le fondateur fait mander sept mages pour défendre les intérêts et les habitants du royaume :

- Gargan, croisement génial de Swamp Thing, Tom Bombadil et The Hulk !

- les soeurs de l'épouvante, Vive de l'Eau, Brise de l'Air et Ponce de la Terre, qui puisent dans l'archétype du trio de sorcières…

- le Disciple, détournement de l'archétype du magicien noir, qui ici emprunte autant à Sherlock Holmes qu'à Monsieur Spock en héritier du cartésianisme des savants de l'Antiquité…

- Lumen, le foudroyeur romain croisement génial de Zeus, Gandalf et Superman !

- Anna l'Enchanteresse, fille du roi et héritière à la fois de la Reine de Saba, de Guenièvre et de Viviane/Morgane… (qui ressemble comme deux gouttes à la Reine d'Alba du cycle Fantasy de Miles Cameron ^^)

Rien qu'au casting de luxe, vous devez ressentir un peu les vybes du projet… ^^



Alors que les sept mages enquêtent sur la nature des créatures de l'adversaire honni, le roi est assassiné et son épée magique volée… le Capitaine Ravenne assure l'intérim en attendant le résultat de l'épreuve : celui qui retrouvera l'assassin et le voleur deviendra le nouveau souverain du royaume !

Le Disciple qui n'est que logique et qui agit comme un enquêteur de polar classique suit sa propre voie par rapport à ses collègues qui ne sont que magie et qui agissent comme des supers-héros de comics. Mais pourquoi je n'arrive pas à m'enlever le film d'animation "Le Vol des dragons" / "Flight of Dragons de la tête" ? ^^

https://www.youtube.com/watch?v=Uw9bny88OuY

Mais dans la lutte contre les forces obscures de la crevardise, chacun à son rôle à jouer : le naturel s'allie au surnaturel et le rationnel s'allie à l'irrationnel… le récit qui commençait comme une fable, et qui se poursuit en en quête high fantasy, se finit ainsi en conte philosophique. Plus que jamais, nous sommes donc dans une chouette relecture du mythe fondateur du Héros aux mille et un visages, mais les pisse-froid habituels vont encore parler d'insupportables clichés… Passez votre chemin, ou foutez-nous la paix à la fin ! ^^



Serge Lehman dispose d'un imaginaire riche et élégant, qui croise à foison tous les titres des cultures populaires. du coup, il ne laisse pas facilement saisir lui ou ses projets…

Ici, l'univers à la fois féerique et uchronique puisent dans les grandes sagas médiévales arthurienne et carolingiennes, et les ombres de Mélusine, Huon de Bordeaux et des quatre fils Aymon n'est jamais bien loin… Je ne vous cache pas ma hâte de le voir partir à la conquête du genre Fantasy !

Ici, son récit est servi par les dessins très plaisants d'Emmanuel Roudier, quoique les couleurs Simon Champelovier restent un peu le parent pauvre de l'ensemble en étant davantage perfectible que le dessin et le scénario.





PS: il y a un parallèle et une forte ressemblance visuelle entre Serge Lehman qui ne croit pas à la culture populaire, mais qui la défend parce qu’il l’aime, et le Magicien Noir qui ne croit pas en la magie, mais qui la défend parce qu’il l’aime… Sûrement un hasard ! ^^
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Serge Lehman présente : La guerre des règnes - ..

Je n'ai rien contre Jules Vernes ( à part un certain racisme relatif , qui place l'éthique un peu trop bas à mon gout ) . Il est incontestablement le grand père , ou le précurseur , de la SF française .

Il est l'auteur d'une oeuvre de mise en fiction de la science pas de doute , souvent en tout cas il y a la mise en lumière d'un horizon positiviste dans ses textes . ...

Mais pourtant , savez-vous que Wells refusa toute affiliation avec Jules Vernes ? Il ne le fit pas par francophobie ou par mépris de la remarquable oeuvre de Jules Vernes . Il le fit pour une question de fond :

En effet la science-fiction était déjà née et Wells ne comptait pas Vernes au nombre des auteurs de science-fiction . Et je vais vous dire : il n'avait pas tort ( même si ceci se discute pour certains textes )

A mon humble avis l'auguste Vernes était plutôt , dans une dynamique scientiste , très XIXème siècle , que dans de la science-fiction véritable . Ses textes ont néanmoins clairement contribués à faire bouger les lignes .

Le père de la science-fiction française , c'est J-H Rosny Aisne , l'auteur de la guerre du feu . Il est le fondateur de l'utilisation du merveilleux scientifique dans le cadre d'une authentique mise en fiction de la science , souvent sur de vastes perspectives temporelles, avec une véritable volonté de prospective et d'analyse des variables découlant de ce processus d'analyse autour d'un aspect scientifique ( sciences dures et autres ) , en rapport avec « l'humain » existentiel . Chez cet auteur la SF est dès lors un véritable langage assortie d'une recherche qui va au-delàs d'une affirmation scientiste et positiviste .



Les fictions préhistoriques ou bien celles de lointains futurs ( comme le véritable espace opéra de ce recueil ) , relèvent de la même dynamique .

Il est difficile aujourd'hui de trouver l'ensemble de ses oeuvres , mais une grande partie est généralement réédité au lance pierre , régulièrement ...

Il est l'auteur de fabuleux récits de science-fiction au sens strict et contemporain du terme .

Ce recueil vient à point nommé proposer la lecture de textes variés qui illustrent parfaitement mon petit laïus autour du merveilleux scientifique comme le vocabulaire d'un langage .

C'est un témoignage sur les premiers textes de SF francophones authentiques .

Je joins ici deux critiques : La mort de la terre et les Xipéhuz , publiés dans ce recueil .



Le court roman les Xiphéuz .

Quand je l'ai lu pour la première fois , j'étais époustouflé , car je l'ai placé dans son contexte et il m'a semblé jaillir du néant .

Un ovni en somme .

Publié en 1887, il a incontestablement quelque chose d'époustouflant et il est visionnaire du point de vue de l'histoire du genre .

Dans un lointain passé en Médie vraisemblablement , mais avant la naissance des grandes civilisations , l'homme devra triompher d'une forme de vie (jaillie de nulle part) à base de cristaux , pour survivre .

Le récit rappelle le style antique et fait par exemple penser à des textes comme l'Anabase par exemple ...

Le ton est épique et les phrases sont séduisantes .

Il y a comme une grandiose retenue dans ces pages .

Le récit est très factuel , qui sont les Xipehuz ? Que sont-ils ? Comment les vaincre ?

C'est à mon humble avis le premier réel récit de science-fiction francophone .

Il fait honneur au genre car il est tragiquement réussi et sa conclusion est éthique autant que dramatique .

Si vous avez un quart de millième d'intérêt pour la science-fiction , lisez ce texte en ligne !

C'est le grand ancêtre très honorable du genre , versant francophone.

Comme dans La mort de la terre l'auteur mobilisera l'apparition d'une forme de vie minérale .



La mort de la terre date de 1912 , le style est marqué par une vive éloquence tragique , qui vient à point chanter un chant funèbre .

Celui de la mort de la terre et de la disparition des hommes , les derniers hommes ( un intitulé bien connu de P. Bordage ), ainsi que des oiseaux et de tout ce qui vit .

Ce monde d'un lointain futur voit l'eau se raréfier dramatiquement , les océans ont disparus de longue date .

Un nouveau règne du vivant , les ferromamagnétaux , prennent le statut de règne dominant du vivant .

Un ordre qui rend la vie impossible à tout ce qui est du règne précèdent , car inexorablement ils aspirent le fer présent dans toute matière vivante .

Uniquement le fer travaillé par la métallurgie humaine ou par la biochimie naturelle ...

Le roman est une longue suite de tragédies , des sources qui disparaissent , des gestions de pénuries , des recherches d'eau et des explorations de nouvelles contrées , ainsi que d'endiguement des ferromagnétaux , qui avancent et évoluent inexorablement vers la dominance de cette terre qui n'est pas morte pour tout le monde , mais qui vit autrement .

Alors que la terre que nous connaissons et que l'homme meurt aussi , l'amour perdure et cet aspect des choses fait de ce texte une véritable tragédie aux accents lyriques et classiques .

Ce qui est visionnaire , c'est que l'auteur déploie en filigrane de son récit , la responsabilité humaine dans cette catastrophe annoncée , qui est décrite et qu'il argumente .

L'homme en méprisant son milieu , se détruit lui-même en même temps qu'il détruit tout ou partie de la création et surtout , la science à ce stade , aussi avancée qu'elle soit , ne le sauvera pas !

Mais de cette destruction nait autre chose où les règnes du vivant que nous connaissons , n'ont et n'auront plus jamais leur place !

Un texte précurseur et dramatiquement lyrique , de la science-fiction pure et dure , du début du siècle .



Si J-H Rosny ainé était américain , il y a longtemps que l'on aurais tiré des films de ses oeuvres et il y longtemps que ce patrimoine serait conservé et qu'on l'enseignerait en facultés ...

Mais non , nous sommes en France , et on se moque donc de cultiver et de préserver ce patrimoine , dont la conservation relève simplement d'un élan altruiste , sporadique et héroïque d'éditeurs et de simples lecteurs .

Typique et désolant ...



PS 1 : L'auteur était d'origine belge , ce détail ne l'empêche pas d'être francophone.

D'avoir publié presque toute son oeuvre à Paris , avec son frère . Et enfin , d'avoir été membre de l'académie française.

PS 2 : lisez au minimum les Xipéhuz , on le trouve en libre accès sur le vaste net .

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Vega

Dans "Vega" de Serge Lehman et Yann Legendre, nous sommes embarqués dans un monde futuriste où ce sont les triades, mafias et groupuscules défendant des causes diverses qui mènent la danse. Nous sommes dans les années 2060, dans un monde fait d'États-machines dans lequel la technologie avancée et robotisée organise et fait le quotidien de toute la population. Le docteur Ann Vega, informaticienne et anthropologue, membre éminent du mouvement Reborn qui consiste à vouloir assembler une sorte d'arche de Noé en orbite, est plus que déterminée à mettre en sécurité le dernier orang-outan recensé sur Terre. Entre cyberattaques, menaces et tentatives d'enlèvements venant des Alter-Pongo, groupe prônant le clonage pour lutter contre l'extinction des espèces en voie de disparition, le projet d'Ann Vega et son équipe se voit mis à mal, d'autant qu'on ne leur accorde plus que dix jours, le maire de Chicago ne désirant plus leur accorder l'asile...



Ici, à travers Java, seule femelle orang-outan restante pour représenter son espèce, il est bel et bien question de biodiversité et le message transmis est clair : on peut bien bénéficier de toute la technologie la plus développée qui soit, les conséquences sur notre biosphère sont irrémédiables.



Aucun des personnages n'est réellement attachant, et ce quelque soit leurs projets. Sans aucun doute parce que très peu creusés, ils ne nous partagent pas assez leurs ressentis, et je les ai en fait trouvés peu sensibles à ce qui les entourait, trop concentrés sur leurs tâches, trop concernés par leurs propres idéaux. C'est en fait ce qui m'a fait défaut : la dimension humaine, empathique est peu approfondie. On sent pourtant bien une fêlure chez Ann, notamment en ce qui concerne son mari et sa fille assassinés par les triades chinoises six ans plus tôt, tout comme chez le Medbot qui s'humanise quelque peu lorsqu'une pseudo-conscience apparaît lors de sa reprogrammation. Mais c'est bien trop peu exploité à mon goût et je n'ai de ce fait rien ressenti durant ma lecture, en-dehors quand même de l'affection pour Java et la petite Dewi.



En revanche, l'intrigue en elle-même est plutôt happante. La dimension scientifique, pourtant bien présente, n'altère en rien la compréhension et l'avancée de l'histoire. C'est en général ce que j'appréhende le plus quand j'entame un livre dit "scientifique", mais ici c'est très limpide et clair. On veut savoir si Ann mettra au point son projet à temps. On s'intéresse à la transformation qui s'opère en elle, effet secondaire dû à une anomalie énergétique lors d'un test. Et surtout, en ce qui me concerne en tout cas, on veut connaître le sort de Java. Côté intrigues, c'est donc plutôt réussi, alors qu'il y a globalement très peu de texte et que les pages se tournent relativement vite.



J'ai été, par contre, assez perturbée par les dessins, clairement numériques. Les couleurs criardes sur fonds noirs, un peu "psychédéliques" si je puis dire, agressent, créent un ensemble peu naturel, trop "synthétique", trop artificiel, trop invraisemblable. Je n'ai pas du tout adhéré.



Une intrigue et un contexte futuriste et scientifique qui m'ont bien plu mais avec des personnages peu creusés et des dessins trop surréalistes à mon goût. Je n'en ressors pas totalement convaincue, mais ce fut quand même relativement une lecture agréable, très fluide.



Lu et reçu dans le cadre de la masse critique graphique, je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour la sélection et l'envoi de cet ouvrage.

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Vega

Sacré beau bouquin, très esthétique.!

Un scénario assez simple pour les amateurs de SF :

2060, sur une Terre très polluée, au bord de l'asphyxie, Ann Vega, scientifique de renom découvre dans la jungle de l'Indonésie le dernier spécimend'une famille de grands singes, une femelle orang-outan.

Attaquée par un groupe animalien terroriste, elle va tout faire pour échapper à toutes sortes de menaces et permettre à cet animal survivant de la mettre à l'abri et d'échapper ainsi à l'extinction dans le cadre d'un projet de mise en orbite, en suivant le protocole mis en place par son mari assassiné, lui et sa fille, juste après la découverte de sa femme.

Récit politico-scientifiques, à partir de l'adaptation d'un roman de John Brunner en 1972 "The sheep look up", intrigue aux forts accents écologiques qui dépeint un futur assez chaotique et qui pourrait ressembler au nôtre!

Très beau roman graphique avec de forts choix esthétiques qui accentuent l'impact de cet album

Avis aux amateurs!
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L'Homme gribouillé

Le talent de scénariste de Serge Lehman ne faisait aucun doute pour moi depuis ma lecture de la superbe série « Metropolis ». Quant à Frederik Peeters j’avais pu apprécier son dessin splendide sur « l’odeur des garçons affamés » et sur une des meilleures histoires courtes du recueil « le jour où ça bascule ». Ces deux grands noms réunis, voilà qui avait de quoi m’attirer. Ajoutez à cela une couverture magnifique et un titre intrigant… J’aurais dû me jeter dessus dès sa sortie. Et pourtant, ça n’a pas été le cas. Un je-ne-sais-quoi refroidissait mon enthousiasme. Peut-être l’engouement général autour de l’album… Ce type de dithyrambe collectif a en effet tendance à susciter ma méfiance. Quelques mois après, j’ai tout de même décidé de me faire ma propre opinion.



Au début de ma lecture, j’ai eu de gros doutes. Malgré un personnage principal immédiatement attachant, j’ai trouvé le début pas franchement réussi, un peu poussif, l’intrigue peinant à démarrer. Puis, au fur et à mesure que les différents éléments se mettaient en place, j’ai été happée jusqu’à finalement ne plus pouvoir lâcher le bouquin. Le scénario est bien construit et le mélange des genres fonctionne à merveille. Le fantastique n’est pas présent dès le départ mais vient peu à peu contaminer le récit. Cela donne un ton plein de mystère, parfois oppressant. Certaines scènes sont redoutables d’efficacité tant la tension est palpable, d’autres distillent une touche poétique très agréable.

Les personnages sont bien campés et leurs relations crédibles et intéressantes. D’ailleurs, les rapports mères-filles sont le cœur du récit et le façonnent. Le récit tourne aussi largement autour du thème des croyances, des légendes et de la façon dont elles affectent la vie des gens. « L’homme gribouillé » a beau être un formidable thriller fantastique, il reste centré sur l’humain, ce qui contribue largement à son charme.



Quant au dessin, Peeters fait encore une fois du très bon travail. Le trait est beau et élégant, paradoxalement à la fois réaliste et épuré. Le découpage et les cadrages sont des modèles d’efficacité. Le noir et blanc est profond et dégage beaucoup de force.



Bref, après une petite frayeur au démarrage, j’ai passé un très beau moment de lecture avec cet « homme gribouillé » qui méritait bien l’engouement général dont il a fait l’objet. A la fois belle, riche et profonde cette B.D vaut le détour.

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Masqué, tome 1 : Anomalies

Serge Lehmann revient ici aux thématiques qui lui sont chères : l'exploration de l'imaginaire européen, la figure du surhomme, et les superhéros. Cette fois, il le fait dans un Paris futuriste dans une histoire vaguement politique



En toute honnêteté, si vous voulez découvrir le talent de Lehmann comme scénariste BD sur ces thèmes en particulier, je recommanderais chaudement de lire plutôt ses Brigades Chimériques, ou son Métropolis.
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Wonderland

La collection Fleuve Noir Anticipation m’avait déjà offert de bons moments de lecture post-apo (« Blue », « L’autoroute sauvage », « Déjà presque la fin »…). Encore une bonne pioche dans ce registre avec « Wonderland » de Serge Lehman. Je connaissais déjà Lehman pour ses scénarios de B.D (l’excellente série « Metropolis » et le très bon « L’homme gribouillé ») mais je dois avouer que j’ignorais qu’il était également romancier. En me renseignant, j’ai appris que « Wonderland » prenait place dans un univers que l’auteur a déjà développé dans une série de romans, « F.A.U.S.T ». Ceci dit, le fait de ne pas avoir lu ces récits n’a absolument pas contrarié ma lecture. J’ai passé un très bon moment.



Avec « Wonderland » Lehman propose un roman d’action très efficace. C’est court, rythmé, ça va à l’essentiel. Le récit est bien construit, les passages d’une ligne narrative à une autre sont bien menés. L’univers post-apo imaginé par l’auteur est passionnant, le récit fourmille d’idées et Lehman a même réussi à me surprendre. Les personnages sont simples mais pas simplistes. Evidemment, avec un roman qui ne compte que 220 pages tout en comportant pas mal de personnages, il est impossible de donner vie à des protagonistes complexes et plein d’aspérités mais là encore l’auteur remplit bien sa mission. Les personnages ont beau être très simples, ils existent réellement et parviennent à être attachants. Et puis « Wonderland » parvient à être plus encore. Derrière la série B tendue et efficace, Lehman développe un propos politico-économique intéressant.



Forcément, après ce très bon moment de lecture, plus riche que ce que j’escomptais au départ, je compte bien découvrir d’autres romans de Lehman.

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Metropolis, tome 1

Je n'avais pas entendu parler de cette B.D avant de voir l'excellente critique de Jamik. C'est d'ailleurs ce billet (que je vous invite à lire) qui m'a donné envie de lire "Metropolis". Un thriller dans un contexte uchronique, bourré de références cinématographiques, ça ne pouvait que me plaire. Je n'ai pas été déçue du tout, "Metropolis" est vraiment une œuvre intéressante.



Ce 1er volet démarre très vite et choisit de ne pas trop en dévoiler. Ici, pas de longue mise en place explicative. Le lecteur est très vite plongé dans un contexte surprenant qu'il découvrira au fur et à mesure et dans une atmosphère étrange.



Si l'intrigue, à l'issue de ce 1er tome, reste assez nébuleuse, l'envie de lire la suite est immense. Le scénario distille suffisamment d'éléments intrigants pour créer de l'attente chez le lecteur.

Visuellement, c'est superbe, notamment les paysages urbains qui sont très impressionnants. Le découpage et le cadrage, très cinématographiques, participent pleinement à l'ambiance mystérieuse du récit.



J'ai hâte de lire la suite.



Challenge B.D 2017
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Metropolis, tome 1

Lehman reprend ici les thématiques qu'il avait développées dans ses "Brigades Chimériques".



Dans cet hommage à Fritz Lang, il mêle brillamment une suite hypothétique à Metropolis et M Le Maudit à une histoire uchronique de l'Europe des années 30. Une Europe qui a connu 60 ans de paix ininterrompue. Où Metropolis est une ville Franco-Allemande, symbole du continent uni. Une Metropolis où se côtoient Freud, Churchill, Aristide Briand... Et où Adolf Hitler n'est que l'illustrateur de HP Lovecraft pour divers magazines Pulp.



Bref, un autre petit coup de génie de Lehman.
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F.A.U.S.T. - Intégrale

FAUST est la meilleure mauvaise série que j'ai lu.



C'est bien écrit — c'est Serge Lehman après tout. L'univers est incroyable.



Si ça avait été bon, ça aurait pu devenir le pilier de ce qu'aurait été du cyberpunk européen. À l'opposé d'un cyberpunk Anglo-Saxon défaitiste et individualiste : un cyberpunk où l'État existe toujours, et où la technocratie, avec tous les défauts qu'on lui connaît, est le dernier rempart mal foutu face au corporatisme transnational.



C'est bourré d'idées brillantes, d'intrigues juridiques, de torture psychologique originale.



il y a aussi une palette de personnages passionnants, mystérieux, que l'on a envie de suivre, de découvrir, de voir se développer.



Mais...



Mais voilà, il y a CE personnage, qui devient trop rapidement le protagoniste. Qui n'a jamais tort. Qui ne perd jamais. Qui est le plus beau, le plus fort, le plus intelligent. Il est complètement inintéressant et au fil de la saga, Lehman n'en a plus que pour lui. Il est même —soupir — l'unique personnage du dernier roman.



Les intrigues et arcs narratifs de ce personnage sont aussi sans intérêt. Il se passe pourtant un millier de trucs alentour que l'on aimerait savoir, des fils que l'on voudrait suivre. Des intrigues de grandes ampleurs que l'histoire nous fait miroiter.



Lehman est le champion, à mon avis, de la synthèse entre la littérature américaine et européenne. Ayant lu beaucoup de ses trucs plus récents, je crois comprendre ce qu'il essayait de faire — et qu'il réussira des années plus tard. Mais en faisant ici du protagoniste cet espèce de superhéro à l'américaine, au milieu d'intrigue typiquement américaine, il s'est planté.



(Étrangement, j'en recommande quand même la lecture. Le potentiel non développé est assez bon pour en valoir la peine.)
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Saint-Elme, tome 1 : La vache brûlée

Reçu dans le cadre d'une opération masse critique. Merci à tous ceux qui permettent ainsi de découvrir des œuvres vers lesquelles on n'aurait pas forcément porté le regard.

Parlons en du regard : cette bande dessinée est très travaillée graphiquement. Peeters signe des planches aux couleurs inhabituelles : sombres entrecoupées de couleurs éclatantes : du noir troué de bleu, de mauve, de rouge. C'est déstabilisant visuellement et il m'a fallu des pages pour m'habituer. Le découpage est fluide, les plans serrés des actions succèdent aux plans d'ambiance très stylisés.

Le scénario de Lehman semble un peu compliqué de prime abord : beaucoup de personnages, quelques difficultés à les identifier au début lorsqu'on passe d'un bout de narration à l’autre (l'histoire semble découpée pour converger) et beaucoup de mystère autour de chaque trajectoire décrite. Heureusement, les 80 pages permettent de se familiariser progressivement. Je l'ai lu en plusieurs fois en reprenant quasiment à la moitié de ma précédente lecture et j'ai pu apprécier encore mieux la consistance de l'ensemble.

C'est franchement du polar noir comme on peut les aimer, et j'ai refermé ce volume en me promettant de poursuivre l'aventure.





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L'Homme gribouillé

Pas trop mon truc les êtres étranges venus d’ailleurs ! Bien aimé les dessins et le fait que la grand-mère soit auteur de livres pour enfants et l’idée de trois générations de femmes de la même famille avec la quête de leurs origines. Manque peut-être un petit quelque chose de tendresse, légèreté, folie, froissée par ces personnages qui disparaissent trop vite sans savoir grand chose d’eux.
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