Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , 1951
Né(e) à : Marseille , 1951
Biographie :
Acteur, auteur et metteur en scène. Il a débuté à Marseille puis s'est installé dans la capitale.
Valletti n'est pas un auteur régionaliste mais il se souvient qu'il est du Sud. Son écriture doit beaucoup au goût de la conversation dont font preuve ses personnages, volontiers prolixes et toujours prêts à fournir une profusion de détails. Cette loquacité s'accompagne le plus souvent d'une logique obstinée, si bien que les textes de Valletti rompent avec le paysage théâtral contemporain, et qu'on pourrait le classer du côté des auteurs comiques s'il existait encore des genres. 'Papa', en 1992, mise en scène de Pierre Ascaride, est sous-titrée 'Folie en cinq actes'.
Son humour se double souvent d'une sorte de nostalgie secrète, de quête intime qui rend son univers très particulier : 'Domaine ventre' (mise en scène de Jacques Nichet, Théâtre National de la Colline 1992), 'Mary's à minuit' (TNS, 1996), 'Au rêve de gosse' (mise en scène Philippe Berling, TEP, 1997).
Il a participé à l'écriture de plusieurs scénarios de films notamment avec Robert Guédiguian.
+ Voir plusActeur, auteur et metteur en scène. Il a débuté à Marseille puis s'est installé dans la capitale.
Valletti n'est pas un auteur régionaliste mais il se souvient qu'il est du Sud. Son écriture doit beaucoup au goût de la conversation dont font preuve ses personnages, volontiers prolixes et toujours prêts à fournir une profusion de détails. Cette loquacité s'accompagne le plus souvent d'une logique obstinée, si bien que les textes de Valletti rompent avec le paysage théâtral contemporain, et qu'on pourrait le classer du côté des auteurs comiques s'il existait encore des genres. 'Papa', en 1992, mise en scène de Pierre Ascaride, est sous-titrée 'Folie en cinq actes'.
Son humour se double souvent d'une sorte de nostalgie secrète, de quête intime qui rend son univers très particulier : 'Domaine ventre' (mise en scène de Jacques Nichet, Théâtre National de la Colline 1992), 'Mary's à minuit' (TNS, 1996), 'Au rêve de gosse' (mise en scène Philippe Berling, TEP, 1997).
Il a participé à l'écriture de plusieurs scénarios de films notamment avec Robert Guédiguian.
Source : http://pagesperso-orange.fr/serge.valletti et EVENE
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Mais on a beau dire, l'entrée du port de Marseille, c'est un endroit magnifique. On voit les collines qui entourent la ville et je n'avais jamais eu l'occasion de voir cet endroit comme ça.
Je compris alors ce qui faisait la caractéristique principale des humains: leur glorieuse incapacité à vivre l'instant présent. C'est à la fois ce qu'ils recherchent et ce qu'ils fuient.. Dès qu'un but est atteint, un autre se présente, encore plus désirable. C'est l'insatisfaction permanente qui dirige le monde, le moteur de toutes les avancées de la civilisation.
TOKPUT. – Ils y ont déménagé aussi tout le matériel, alors, en une nuit, c'est pour ça que les gens ne sont pas contents, d'une manière générale on comprend que les gens n'en fassent qu'à leur tête, mais dans ce cas précis. Ils se sont cassés sans demander leur reste, avec le linge de tout le quartier. Vous en voyez une tête !
LE DIRECTEUR DU JOURNAL. – Ma foi ! …S'ils veulent poser des micros chez vous c'est parce qu'ils pensent bien que vous avez quelque chose à dire qui les intéresse.
DOLORÈS. – Vous croyez ?
NIKU. – Y a des chances…!
DOLORÈS. – J'aurais quelque chose à dire qui les intéresserait ?
LE DIRECTEUR DU JOURNAL. – Sûr.
DOLORÈS. – Ce qui m'étonne c'est que je ne sais pas moi-même de quoi il s'agit.
LE DIRECTEUR DU JOURNAL. – C'est ce qui arrive, mais les micros ce sont bien les preuves noir sur blanc, comme si vous y étiez ! Sur des choses qui seraient liées à votre enfance !
DOLORÈS. – Mon enfance passée ?
DOLORÈS. – Vous croyez ?
NIKU. – Y a des chances…!
DOLORÈS. – J'aurais quelque chose à dire qui les intéresserait ?
LE DIRECTEUR DU JOURNAL. – Sûr.
DOLORÈS. – Ce qui m'étonne c'est que je ne sais pas moi-même de quoi il s'agit.
LE DIRECTEUR DU JOURNAL. – C'est ce qui arrive, mais les micros ce sont bien les preuves noir sur blanc, comme si vous y étiez ! Sur des choses qui seraient liées à votre enfance !
DOLORÈS. – Mon enfance passée ?
Butusbar : Mais tu rigoles ! Allez, fais pas la mauvaise tête ! Tu te souviens pas
ce que tu disais quant tu étais petit ? Il n'y a pas plus gentil que moi. Je
trime toute la journée. J'ai le magasin à m'occuper, les livraisons, les
bons de commandes, les agios. Je fais pas de mal à une mouche et toi, tu
veux allez ailleurs traîner à l'aveuglette et tomber chez un truand qui va
te foutre sur le trottoir ! Je comprends pas ça ! Tu veux un lit à balda-
quin ? Je t'en fais quatre, moi….Je suis habile de mes dix doigts. Qu'est-
ce que tu crains ?
ce que tu disais quant tu étais petit ? Il n'y a pas plus gentil que moi. Je
trime toute la journée. J'ai le magasin à m'occuper, les livraisons, les
bons de commandes, les agios. Je fais pas de mal à une mouche et toi, tu
veux allez ailleurs traîner à l'aveuglette et tomber chez un truand qui va
te foutre sur le trottoir ! Je comprends pas ça ! Tu veux un lit à balda-
quin ? Je t'en fais quatre, moi….Je suis habile de mes dix doigts. Qu'est-
ce que tu crains ?
Ces projets gigantesques finissaient immanquablement par deux moitiés de page que je jetais dans un tiroir pour les oublier.Des dizaines de début! Rien que des débuts!
Jamais la force d'aller plus loin.
Et puis après, ce furent les pièces de théâtre, là ce n'était pas pareil, une fois commencées, bien obligé de les finir. Quand on a décidé de faire entrer un acteur sur scène, il faut bien qu'il en sorte coûte que coûte.
Jamais la force d'aller plus loin.
Et puis après, ce furent les pièces de théâtre, là ce n'était pas pareil, une fois commencées, bien obligé de les finir. Quand on a décidé de faire entrer un acteur sur scène, il faut bien qu'il en sorte coûte que coûte.
Si jamais quelqu'un qui n'était pas au courant s'avisait de lui demander pourquoi il vivait ainsi, dans une grotte, depuis tant d'années, il recevait pour toute réponse des yeux au ciel et une moue interrogative.
Ceux qui savaient se taisaient.
Et ceux qui ne savaient pas inventaient.
Ceux qui savaient se taisaient.
Et ceux qui ne savaient pas inventaient.
Certains ont déjà vu une représentation avec une fosse utilisée ?
Alors d’un côté on voit juste, quoi, peut-être le haut de la harpe qui dépasse et les épaules et les bras et la tête du malheureux qui dirige la manœuvre. Bien ! le reste, on entend vaguement qu’il se passe des choses en dessous, mais bon ! Et de l’autre, mettez-vous un peu à la place de ces gens qui ne voient absolument rien de ce qui se passe en haut sur leur tête ! C’est ahurissant ! Ils entendent bien sûr les pas des pauvres types qui marchent dessus... mais c’est tout ! Alors bon ! ils se croient obligés de couvrir avec leurs instruments respectif le boucan, hein !
Alors d’un côté on voit juste, quoi, peut-être le haut de la harpe qui dépasse et les épaules et les bras et la tête du malheureux qui dirige la manœuvre. Bien ! le reste, on entend vaguement qu’il se passe des choses en dessous, mais bon ! Et de l’autre, mettez-vous un peu à la place de ces gens qui ne voient absolument rien de ce qui se passe en haut sur leur tête ! C’est ahurissant ! Ils entendent bien sûr les pas des pauvres types qui marchent dessus... mais c’est tout ! Alors bon ! ils se croient obligés de couvrir avec leurs instruments respectif le boucan, hein !
Bon, à la limite la première rangée, ça va ! C’est sur le même plan, de plain-pied c’est comme ça qu’on dit ! Mais après tout de suite derrière, ils se rendent compte que les gens du deuxième rang ne vont rien voir de ce qui se passe devant les pieds de la première rangée, alors hop ! On surélève ! Facile ! Mais après le même problème se présente pour la troisième rangée !Alors ça donne quoi ? Eh bien un escalier, voilà, c’est pas plus qu’un escalier ! Mais alors tout suite ils n’ont qu’à dire : « Vous n’allez qu’à aller faire ça dans les escaliers ! » Ce serait plus simple !
Elle a décidé qu'elle voulait se faire incinérer et que mon père jette ses cendres dans la mer en face du port de Marseille.
« Cette ville qu'elle avait tant aimée ! »
« Cette ville qu'elle avait tant aimée ! »
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