Nationalité : Italie
Biographie :
Né à Rieti en décembre 1899, dans une famille originaire de Modène, Sergio Solmi est mort à Milan en octobre 1981.
Son enfance et son adolescence se déroulent dans plusieurs villes – Rieti, Mantoue, Livourne – au gré des déplacements de son père, Edmondo, philosophe et spécialiste de Léonard de Vinci. Dès l’âge de dix-huit ans, Sergio Solmi est mobilisé. À Parme, à l’École d’application des élèves officiers d’infanterie, il fait la connaissance du poète Eugenio Montale. De retour du front, il poursuit ses études et achève sa licence de droit à Turin en 1923.
Avec Giacomo Debenedetti, il fonde la revue Primo Tempo et collabore au Baretti de Piero Gobetti. Engagé au service juridique de la Banque Commerciale Italienne, il y fera toute sa carrière, qu’il achèvera comme directeur. Son ami Raffaele Mattioli le convainc d’accepter la direction de la revue La Cultura, fondée par Cesare de Lollis. Ses articles se heurtent à la censure fasciste.
Marié, il est bientôt père de deux enfants. Il collabore désormais aux journaux les plus prestigieux. En 1930, il publie son premier grand essai, Il pensiero di Alain (La Pensée d’Alain) et, en 1933, son premier recueil poétique : Fine di stagione (Fin de saison). Ses nombreuses et remarquables études consacrées à la littérature française sont réunies en 1942 dans le volume La salute di Montaigne e altri scritti di letteratura francese (La Santé de Montaigne et autres écrits sur la littérature française).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le nom de Mario Rossetti, il s’engage dans la Résistance, au sein du Parti d’Action qui tente de concilier libéralisme et socialisme. Fait prisonnier en 1944, il parvient à s’échapper de la caserne des Brigades noires de Rovello. De nouveau arrêté en 1945, il est incarcéré à la prison San Vittore de Milan.
Après la guerre, il dirige le journal La Rassegna d’Italia fondé par Francesco Flora, tout en publiant poèmes, proses et essais. En 1963 et 1976, il reçoit le prix Viareggio pour Scrittori negli anni (Écrivains au fil des années) et La luna di Laforgue (La Lune de Laforgue). Le très important prix Bagutta lui est décerné en 1973 pour ses Méditations sur le scorpion (Meditazioni sullo scorpione).
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