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3.72/5 (sur 142 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Moscou , le 17/04/1961
Biographie :

Sergueï Olégovitch Jirnov (en russe : Сергей Олегович Жирнов) est un ancien espion soviétique et russe, journaliste multimédia, politologue, économiste et spécialiste en relations internationales et géopolitique.

Il est le premier et l’unique ancien espion soviétique et russe à avoir poursuivi en justice en 1999 le Service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie pour la non remise du diplôme d’espion de l’Institut du Drapeau rouge du KGB. Il a été également poursuivi en Russie pour la prétendue divulgation de secret d’État dans ses articles sur Internet, et a été contraint en 2001 de s’exiler en France ou il a reçu le statut de réfugie selon la Convention de Genève de 1951.

En 2018 Sergueï Jirnov a officialisé sa collaboration avec les Éditions Corpus Délicti pour publier ses romans d’espionnage et livres documentaires. Son premier roman en français « Le pourchassé par le KGB : la naissance d’espion » est édité en 2019. Il a beaucoup d’autres projets en cours de réalisation ou de la conception avec cette maison d’édition très particulière qui réuni les auteurs issus du milieu professionnel des services secrets et de l’enquête judiciaire au service du droit.
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Source : https://editionscorpusdelicti.com/authors/le-romancier-serguei-jirnov/
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Le monde a basculé, par la force, dans une nouvelle ère. Sommes-nous désormais au bord du précipice ? Pour le découvrir : https://www.albin-michel.fr/lescalade-9782226479945 Retrouvez Sergueï Jirnov sur sa chaîne Youtube : @SergueiJirnov


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Je n’ai pas besoin de fermer les yeux pour revoir l’appartement communautaire où nous vivions à l’époque. Seize mètres carrés pour cinq ! Pour faire face à la crise du logement qui sévissait après la guerre, le régime n’avait rien trouvé de mieux que de fractionner les grands logements. C’est ainsi que mes parents, ma grand-mère paternelle, ma sœur et moi, nous nous étions retrouvés dans une seule pièce, avec pour unique luxe le plaisir de partager une cuisine, une salle de bains et des toilettes avec trois autres couples. Pour pimenter le tout, chaque famille avait sa cuisinière et son frigo ! Vols, disputes, crises de nerfs étaient le lot quotidien de cette vie en communauté non désirée. Communauté, commun, nous, le communisme, on le vivait à la racine du mot.
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Elle aussi veut son bakchich gagné sur le désespoir des petites gens. Après tout, pourquoi les chauffeurs de taxi pourris et les flics corrompus seraient-ils les seuls prédateurs dans la jungle communiste ? Elle discerne rapidement une faille administrative facile à exploiter, du pain béni.
- Votre propiska est valable pour l’arrondissement Léninski de Moscou, dit-elle en scrutant d’un œil torve le passeport interne de ma mère. Ici, nous sommes à Frounzenski. Vous êtes en dehors de votre zone habituelle d’habitation autorisée. Je ne peux pas vous faire admettre chez nous !
[....
......] Dans ce pays de la dictature du prolétariat, un moujik mal fagoté peut se révéler appartenir au Comité central du PCUS ou être un député du Soviet suprême, le parlement central du PCUS¹ ou être un député du Soviet suprême, le parlement soviétique. Il vaut mieux accepter chez Grauerman quelqu’un qui n’a pas le droit d’y être que refuser par erreur ou mégarde la descendance d’un puissant apparatchik revanchard et au bras long.
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...le combinard est heureux de commencer sa journée aussi bien. Avec ces cinq roubles de pourboire, à peu de choses près, il ira s’acheter deux bouteilles de vodka au prix public qu’il revendra dix roubles chacune, la nuit suivante, quand les magasins seront fermés. Les ivrognes retardataires et désespérés sont le fonds de commerce des prédateurs retors. Ce trafic au marché noir, interdit par la loi, lui permet de se faire un deuxième salaire au noir, qui équivaut à celui d’un général du KGB. Mais pour se protéger d’éventuelles contraventions ou poursuites pénales pour délit de « spéculation », il arrose copieusement les flics corrompus. Dans le pays du communisme, il y a toujours deux économies et deux justices parallèles : l’une proclamée et l’autre réelle.
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[ … ] En Union soviétique, on n’abandonne pas ses parents, même si le régime, lui, les oublie.
Son mari, (en parlant de sa grand-mère) Sergueï Ivanovitch, exempté de mobilisation dans l’armée régulière en raison de son âge au début de la Grande Guerre patriotique’, le 22 juin 1941, était parti à l’automne comme volontaire dans la milice populaire de défense de la ville de Moscou. En décembre, son unité fut anéantie lors des durs combats qui l’opposèrent aux panzers nazis. Un carnage ! Les morts furent ensevelis sous les obus et, comble de malheur, il n’y eut aucun survivant officiel pour certifier des décès.
Donc, au lieu d’être déclaré « mort au combat», tout le régiment fut «porté disparu» par les bureaucrates. Suivant une logique implacable, pas de corps, pas de pension pour les veuves et les orphelins. Pire l’administration stalinienne laissa entendre, jusqu’à preuve formelle du contraire, qu’ils pouvaient être des déserteurs, des prisonniers ou des traîtres passés à l’ennemi, chez les nazis.
À compter de ce jour, ma grand-mère, qui n’avait jamais cru au communisme, cessa de faire semblant et développa une haine féroce contre Staline. À la mort du tyran, le 5 mars 1953, contrairement à d’autres Soviétiques inconsolables qui le pleuraient, elle organisa une fête de famille.
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Et ce matin-là, le milicien refuse systématiquement l’entrée au magasin à tous ceux qui n’habitent pas la ville. Rien à dire, il est dans son droit ! La planification a prévu un approvisionnement pour une ville de 16000 personnes, pas question que tous les affamé alentours viennent se ravitailler chez nous. C’est le discours que tiennent les autorités de la cité, qui ne veulent pas se mettre à dos la nomenklatura scientifique qui peuple la « Silicon Valley ». Et pour ces malheureux des villages qui bordent Zélénograd, ce qui est frustrant c’est qu’il ne s’agit pas d’un problème d’argent mais bel et bien de magasins vides. D’ailleurs, même pour nous, en dehors des produits de base, les choses sont compliquées. L’achat d’un jean suppose d’avoir des accointances avec les vendeurs, qui nous préviennent quand le pantalon tant désiré est arrivé. Moyennant un bakchich, bien sûr ! Le marché noir qui se développe autour des biens de bonne qualité est la honte de la nation. Le phénomène ne va cesser de s’amplifier au fil des années et il ne sera pas pour rien dans la chute du communisme.
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Comme il s’est révélé au cours des interrogatoires
préliminaires, l’expéditeur mystérieux du télégramme suspect et anticommuniste était un jeune homme de grande taille et de la constitution plutôt maigre, sans signes distinctifs particuliers.

Ce n’était pas un habitué de ce bureau de poste, et personne ne se souvenait l’avoir vu là-bas auparavant. Personne ne savait d’où il était venu et où il était reparti.

En raison du temps tardif et dominical, on n’a pas réussi à trouver d’autres témoins, excepté les travailleurs du centre des télécommunications qui s’étaient avérés de piètres observateurs.

Le formulaire du télégramme international, envoyé en
France, fut immédiatement saisi par les enquêteurs judiciaires et expédié au laboratoire central de criminologie pour une dactyloscopie et un examen graphologique par les spécialistes techniques du KGB.
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Serguei Jirnov
Je n'ai pas beaucoup d'estime pour Poutine. C'est quelqu'un qui est très retors, très tordu. Il était insignifiant à notre école du KGB. Il a, d'ailleurs, raté sa carrière d'espion.
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Khrouchtchev et Kennedy font la course. Kennedy gagne - normal, il est plus jeune. La Pravda diffuse l'information : "Khrouchtchev brillant deuxième, Kennedy avant-dernier."
P 186
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Par la décision malheureuse, illogique et suicidaire de mon premier éditeur non-professionnel qui a décidé de se séparer de son unique auteur à notoriété nationale et internationale, ce livre cesse sa vie le 31/12/2021
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De cette manière, mon message était clair. Je vous ai vu.
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