J'aimerais plaider ici pour que le droit à la rêverie - ces instants où le temps est suspendu, comme le dit si bien le poète Lamartine - ait sa place dans la journée de l'enfant. C'est là qu'il se régénère et retrouve son souffle. C'est là qu'il construit son monde intérieur "sans rien faire". Mais c'est aussi là que s'ouvre l'accès à l'inattendu, l'inexploré, l'insolite.
Les enfants nous font retrouver, par-delà les sables de l'oubli, ce don d'émerveillement devant le vivant proposé par toutes les grandes traditions spirituelles.