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Citation de Ledraveur


Quand j’ai commencé à enseigner, il y a une quinzaine d’années, je me suis tourné vers le bouddhisme américain que je trouvais très dynamique et mature. J’ai été en particulier frappé par l'enseignement de Sharon Salzberg qui, en 1976, avait fondé avec Jack Kornfield The Insigbt Meditation Society (IMS), aujourd’hui l’un des centres les plus importants. Sharon Salzberg est peu à peu devenue l’une des grandes voix de la transmission de la méditation en Occident.
Comme ces grands aînés, j’ai appris à méditer auprès d’extraordinaires maîtres orientaux. Comme eux, j’ai reçu le cœur d’un enseignement ancien et profond. Mais comment passer à mon tour le flambeau ?
Nombre d’enseignants français se contentaient de répéter ce qu’ils avaient entendu. Ce n’était pas du tout vivant, leurs propos me semblaient empesés et bien trop religieux. Ils s'habillaient à l’orientale, répétaient des mots que personne ne comprenait ; comment une telle attitude aurait-elle pu aider qui que ce soit dans la vie quotidienne ?
Pire encore, je voyais des gens ressortir de ces expériences conditionnés à adorer un gourou.
Aux États-Unis, une génération d’enseignants avait pris le risque de cesser de répéter des concepts bouddhiques, de laisser tomber les rituels ésotériques orientaux et le carcan religieux pour parler directement de leur expérience. Sans prétendre être des maîtres éveillés, leur enseignement était concret, simple et ancré dans la réalité. Il parlait à tout le monde. Il était honnête et solide — sans rien sacrifier de l’esprit de la tradition.
(pages 8 et 9, préface de Fabrice Midal)
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