Author Sherry Thomas talks about writing DELICIOUS.
Autrefois, de grandes caravanes voyageaient telles des colonies de fourmis sur ces routes, transportant de précieux rouleaux de soie chinoise des vastes steppes d'Asie centrales, jusque sur les cotes de la mer Caspienne, Antioche, et Rome, afin de satisfaire le gout effréné de l'empire pour ces luxueuse étoffes.
Le règne des grands vaisseaux affrontant l’océan avait rendu cette route obsolète quelques centaines d’années auparavant. Les caravanes qui l'empruntaient encore se réduisaient à quelques chameaux qui transportaient de ville en ville un petit commerce local. La plupart des cités légendaires du passé avaient disparu, ou n’étaient plus que l'ombre d’elles-mêmes.
Néanmoins, un certain sentiment de continuité persistait. Le vin doux et frais que Marco Polo avait bu était le même que celui qui emplissait le verre de Leighton ; il provenait des grappes blanches de l'oasis. Mille ans plus tôt, des missionnaires bouddhistes étaient venus d'Inde, bravant les mêmes dangers en chemin, pour apporter l'enseignement du Tathagata dans les provinces de l'Ouest de la Chine.
Leighton était deja venu en Chine une fois, seul, avec presque rien en poche et un espoir irrationnel dans le cœur.
A présent, il s'y retrouvait de nouveau. Mais le Turkestan chinois, sous le contrôle de la dynastie Ch'ing, était particulier avec ses déserts s’étendant à l'infini, son vaste ciel bleu, ses chaines de montagnes aux sommets enneigés.
Il chanta donc. Et cela n'en finissait pas. Un hindou aurait eu le temps de se marier. Un serpent d'escalader le mont Blanc. L'Atlantide de jaillir du fond des mers.
Pour lui, faire l'amour s'apparentait à chasser la grouse. C'était une activité plaisante qu'il pratiquait volontiers quand l'occasion se présentait, mais qui ne lui manquait pas vraiment le reste du temps.
Ce n’était pas Londres qu’elle jugeait avec sévérité, mais sa propre folie. Car après tant de déceptions elle continuait d’espérer, et se vouait donc à être de nouveau déçue.
Un homme se persuade toujours qu’il éprouve des sentiments extraordinaires quand il est amoureux d’une femme hors de sa portée.
Les souvenirs finissaient toujours par revenir. Il entendait son rire, revoyait son visage à la lueur du feu de camp, le manteau sale qu’elle portait en guise de déguisement, les broderies sur ses revers graisseux.
La souffrance physique lui semblait préférable. Elle libérait merveilleusement l’esprit. Il ne prenait pas de laudanum et s’interdisait de restreindre ses activités pendant ces crises. Il marchait, montait à cheval, courait même, s’offrant tout entier à la douleur.
Mais contre la souffrance qu’elle lui infligeait, il ne pouvait pas grand-chose. Il s’éveillait la nuit en sursaut, le souffle court, le cœur serré. Il y avait d’autres personnes qui lui manquaient, mais elles étaient mortes, alors que cette femme était probablement en vie, quelque part dans le monde.
L'histoire d'Elizabeth Bennet aurait-elle été si exaltante si M. Darcy avait été un simple métayer ?
Non, sûrement pas.
Ce trésor n’était pas constitué de montagnes d’or : c’étaient les enseignements du Dharma. Les moines avaient gravé les paroles bouddhistes et les avaient enfermées, laissant des indications sur les tablettes de jade afin que la postérité les retrouve et que les paroles de Bouddha ne soient pas perdues.
La fierté d’un parent pour son enfant était une chose dont Catherine n’avait jamais bénéficié.
À sa naissance, une bassine d’eau avait été préparée pour la noyer, au cas où elle serait une fille. Finalement, ni sa mère ni sa nourrice n’avait eu le courage d’accomplir ce geste, et elle avait vécu.
Le courage est aussi un choix. On est courageux à partir du moment où l'on refuse de céder à la peur.