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3.43/5 (sur 20 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Kobé , le 30/09/1932
Mort(e) le : 01/02/2022
Biographie :

Shintarō Ishihara, né le 30/09/1932 à Kobe au Japon, a commencé sa carrière comme écrivain. Il a connu ses plus grands succès dans les années cinquante et soixante avec notamment La saison du soleil (prix Akutagawa en 1955).
Il a ensuite bifurqué vers la politique (ultranationaliste), devenant député et gouverneur de Tokyo.

Source : Wikipedia
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Tatsuya connaissait un jeune homme qui avait frappé sa mère à coups de pied, parce qu’elle avait pris un amant après que son mari l’eut quittée pour une maîtresse. Il donnait comme mobile à son acte sa haine pour son père. Aucun de ses amis ne lui fit le moindre reproche. Au contraire, ils admirèrent sa virilité et l’envièrent secrètement.

L’amitié que se témoignaient ces jeunes gens était très différente de celle qui liait ceux des générations précédentes. L’idée de sacrifice, d’altruisme, ne les effleurait même pas et leur entente ne résistait pas à la moindre dette. La seule morale qu’ils se reconnussent était le respect de la vie privée. Hors cela, tout entre eux n’était que calcul, complicité et friponneries. Leur conduite glissait fatalement vers le pire, car si l’on met au compte des frasques de jeunesse de vilaines affaires de mœurs ou d’argent, il s’agissait, pour ces collégiens, de combinaisons soigneusement préparées.

Les adultes s’en inquiétaient, la génération qui montait risquant fort de troubler l’ordre qu’ils avaient eu tant de peine à établir. Ils s’en souciaient autant que des communistes… Cependant, ces jeunes immoralistes construisaient peut-être un monde neuf où s’épanouiraient, tels les cactus dans le désert, de nouvelles valeurs morales… (page 118)
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Shintaro Ishihara
Il y a dans cette jeunesse un trait extrêmement tragique, c'est que cette jeunesse qui vit sur un sol desséché demeure insensible et inconsciente de cette sécheresse même.
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Tatsuya n'était pas sentimental. S'il s'était laissé prendre aux coquetteries féminines, ses camarades se seraient moqués de lui. Ils se ressemblaient. À leurs oreilles, le mot « amour » n'avait qu'un son chatouilleux et stupide. Dans leurs conversations, ils ne s'en servaient que par dérision et pour taquiner les puceaux. Matérialistes, ils considéraient les sentiments comme des accidents physiques sans importance. Ainsi raisonnaient-ils pour l'amitié entre camarades, l'affection d'un père envers ses enfants et vice versa. Seule, leur mère trouvait grâce. Ils ressentaient pour elle une tendresse exceptionnelle qu'ils étendaient parfois à celle de leurs amis. Séparés d'elle, ils se mettaient à regarder les autres femmes avec dépit. Si, après des ruptures de ce genre, l'un ou l'autre revenait à sa mère, il avait reçu dans l'intervalle un cadeau de l'aventure : l'expérience, et ses gentillesses d'autrefois reflétaient, malgré lui, ses désillusions.

Nouvelle : La saison du soleil.
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Il était heureux de retrouver Tokyo. En province, les étudiants n'avaient guère regretté leurs amies, mais tous avaient eu la nostalgie du crépuscule de cette ville, ce crépuscule propice aux bagarres et aux aventures... Ils n'avaient eu envie de revoir que ce crépuscule...

Nouvelle : La saison du soleil.
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- Si c'est pas une histoire de fille, c'est une affaire de fric !

Nouvelle : La classe grise.
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Comment ces jeunes gens d'après-guerre en étaient-ils arrivés à perdre toute ligne de conduite ? Qui avait forgé en eux cet état d'esprit ? Après tout, c'était peut-être leur morale, une loi de la nature, primitive mais vivante et spontanée. C'était aussi le mode d'expression d'une humanité nouvelle, plus directe que la précédente. Au lieu de s'abandonner à leurs instincts, la plupart des adolescents s'efforcent de singer les aînés. Ces jeunes affranchis considéraient que l'imitation des adultes ne pouvait qu'étouffer une vie sociale déjà étriquée. Vivre dans la routine, c'était les faire vieillir avant l'âge et pousser leur jeunesse au désespoir.

Nouvelle : La classe grise.
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Ces bagarres n'avaient pour lui pas grand but, sinon la satisfaction de se battre, car il l'emportait presque toujours. Les autres cherchaient le recul, la fuite de l'adversaire, la victoire enfin qui flattait leur amour-propre. C'était des sortes de combats d'étiquette, de duels à la première touche. Pour le jeune homme, chaque bataille était un accrochage à mort. Il fallait que son ennemi gémît et se rendît. C'était aussi une affaire. Considérant la réconciliation comme une perte de temps et d'efforts, il voyait surtout dans le combat des clients qui devaient payer.

Nouvelle : Le yacht et le jeune homme.
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Avec les adolescents de son âge, Tatsuya luttait contre la morale des hommes mûrs. Ils en avaient assez de sa sécheresse, de son ennui, des déboires qu'elle leur causait. Le monde, que les adultes se flattaient d'avoir élargi et développé, n'était pour eux qu'un cercle étriqué qui leur donnait la nausée et qu'ils voulaient détruire pour plus de liberté, plus de pensée, plus de vie aussi.

Nouvelle : La saison du soleil.
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Mais sous les yeux du garçon, des cernes demeuraient. Étaient-ce les ombres de ses rêves déçus ?

Nouvelle : La classe grise.
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- Excuse-moi, je suis né trop poli.

Nouvelle : La saison du soleil.
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