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Bibliographie de Shlomo Izre`el   (1)Voir plus

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(Sur les dieux qui gardent la porte du ciel). Gizzida est communément connu par son nom complet, nin-gish-zi-da, "le seigneur qui redresse l'arbre" ... Gizzida, "l'arbre droit", est associé traditionnellement (par son mariage avec Geshtinanna) avec une vigne, qui est, selon son étymologie sumérienne, "l'arbre de vie". On a suggéré aussi que Gizzida pourrait être lié au palmier-dattier, des fruits duquel on produisait des boissons alcoolisées. Il est le dieu des arbres fruitiers, ou, plutôt, le dieu patron de leurs racines. Dans l'iconographie mésopotamienne, Ningishzida est représenté sous la forme d'un serpent, symbole de rajeunissement et donc de vie éternelle, ce qui est mis en évidence à la fin du récit des aventures de Gilgamesh (XI, 287-2889).

Traduit de la p. 118.
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"La langue a un pouvoir de vie et de mort" est le sous-titre de ce livre, pris au Livre des Proverbes (18:21). C'était vrai à l'époque d'Adapa. C'était une évidence aux temps bibliques. C'est encore vrai aujourd'hui. MacCall craint que "nous, Occidentaux, soyons si immergés dans les traditions littéraires et religieuses venues de la Grèce classique et de la Bible que, avec notre point de vue tardif et inévitablement sophistiqué, nous soyons tentés d'attribuer aux Mésopotamiens des qualités qu'ils n'avaient pas." Sommes-nous vraiment si différents de ces cultures prétendument si éloignées ? Bérose affirmait que, depuis l'époque où Oannès-Adapa révélèrent la civilisation aux hommes, "rien de plus n'avait été découvert". Sans doute sommes-nous éloignés dans l'espace, le temps et dans les manières d'exprimer la pensée, mais non dans notre capacité de base à formuler des hypothèses et des théories, ni dans notre affirmation humaine dans notre environnement immédiat, ou dans notre compréhension de la nature humaine.

p. 135
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La connaissance, quand elle est attribuée à un humain, est considérée comme mauvaise par les dieux.
La dichotomie n'est pas qu'un procédé littéraire : elle est un élément de base de l'analyse humaine et de l'esprit humain... Dans le mythe biblique du jardin d'Eden, qui ressemble à celui d'Adapa par de nombreux aspects, Adam et Eve mangent de "l'arbre de la connaissance du bon et du mauvais". Le nom de l'arbre insiste fortement et explicitement sur la dichotomie entre bon et mauvais. Speiser, dans son commentaire de la Genèse, rejette à juste titre la description traditionnelle de l'arbre comme "arbre de la connaissance du bien et du mal", qui restreint la formule à des questions morales. Alors que la notion morale de péché est évidemment enracinée dans l'histoire biblique telle qu'elle est transmise, elle n'a rien à voir avec le concept de "mauvais" dans le nom de l'arbre. Ce qui est évoqué est la connaissance générale, ou selon Speiser, "les pouvoirs mentaux et physiques", plutôt que la connaissance littérale du bien et du mal. La connaissance humaine se manifeste en dichotomies. La connaissance de ce qui est mauvais implique la connaissance de ce qui est bon, puisque nous ne pouvons percevoir l'un sans l'autre.
De même, la connaissance, ou la reconnaissance, de la vie, implique une pré-connaissance de la mort : on ne peut percevoir la vie sans percevoir la mort. Pour un humain il ne peut y avoir de vie sans mort. Donc, seule l'intelligence humaine comprend la vie. Par exemple, un enfant ne peut percevoir la notion même de vie tant qu'il n'a pas pris connaissance de l'existence de la mort. Aussi longtemps qu'un bébé ou un petit enfant n'est pas conscient de la mort, l'enfant (à ses propres yeux) vit éternellement... Un humain - Adapa ou les héros de la Bible - doit posséder l'intelligence, la connaissance, la conscience de la mort pour apprécier la vie. Etre inconscient de la mort ou, d'un autre point de vue, être immortel est une étape de l'évolution qui précède la connaissance. Par définition, pour les humains, connaissance et intelligence sont contradictoires avec la vie éternelle.

pp. 126-127
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C'est le discours, ou plutôt le langage, le sujet véritable du poème. Adapa a brisé l'aile du Vent du Sud en se servant du langage. Dans le texte, ceci est accompli par l'usage du plus puissant des procédés linguistiques : un acte de parole. Les actes de parole, ou énoncés performatifs, sont des paroles dont on se sert, non pour décrire ou dire des choses, mais pour agir. Les exemples les plus notables sont les serments, les malédictions et les incantations. En akkadien, les verbes précatifs sont employés (à la 3° personne) pour invoquer les dieux ou pour agir (à la 1° personne). En proférant le verbe "lu ù-she-bi-ir" ("je vais briser"), non seulement le mode D insiste sur l'action, mais le précatif accentue cette manière de faire des choses avec des mots. Aucun dieu n'est invoqué ici : c'est l'homme lui-même qui accomplit cet acte contre le vent.

p. 131
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