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Citation de Partemps


EN ROUTE VERS JIUZHAIGOU

Vite, vite, vite,
Le minibus file comme un voleur.
La rivière Min nous accompagne au long du trajet,
Grondant, puis gargouillant, puis plus rien qu’un murmure.
Minces silhouettes, si minces… Les fils du téléphone
Ne cessent pas leur danse démoniaque.
Les champs les arbres
Reculent précipitamment des deux côtés.
Nous montons, montons, montons ;
Nous voici sur un sommet, tout plat.
La rivière Min pend vers le bas,
Ecume au fond du val.
On ne voit plus le pied de la montagne.
On a la cime devant les yeux.
Partout ce sont des herbes folles
Et des fleurs sauvages que saoule le vent.
Les nuages blancs haussent les sourcils : cerfs.
Les nuages s’étirent en bâillant : chiens.
Nuages blancs, nuages blancs…
Là où siffle un fouet bondit un troupeau de moutons.
Jiuzhaigou, le site est beau
Parce que loin de la ville.
Vite, vite, vite,
Plusieurs fois le minibus a failli se renverser.
Le chauffeur raconte : autrefois il faisait le trajet vers Chengdu.
Combien de fois il a vu des confrères
Faire tomber leurs véhicules dans la rivière Min,
Offrant leurs vies aux poissons et aux crevettes.
Un aller-retour prenait cinq jours.
Epuisant, mais ça gagnait bien !
Les passagers somnolent.
Lui il chante Oh mon plateau du Tibet.
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