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3.34/5 (sur 165 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Calcutta , 1973
Biographie :

Shumona Sinha est une auteure franco-indienne vivant en France.

Elle obtient le prix du meilleur jeune poète du Bengale en 1990, avant de s'installer à Paris en 2001. Elle a quitté l'Inde grâce à un recrutement local organisé par l'ambassade de France, pour partir enseigner l'anglais dans des collèges de l'Hexagone.
Diplômée d'un Master 2 en lettres modernes de la Sorbonne, elle a publié plusieurs anthologies de poésie française et bengalie en collaboration avec son ex-mari, l'écrivain Lionel Ray, avec qui elle a été mariée pendant huit ans.
Elle publie en 2008 son premier roman aux éditions de la Différence : "Fenêtre sur l'abîme".
"Assommons les pauvres !", son second roman, est publié en 2011 aux Éditions de L'Olivier. Très remarqué par la critique, il est lauréat du Prix Eugène Dabit du roman populiste 2011 et du Prix Valery-Larbaud 2012, le Internationaler Literaturpreis HKW (2016), prix récompensant un ouvrage traduit pour la première fois en allemand. Il est adapté en scène par les théâtres en Allemagne et en Autriche.
"Calcutta", son troisième roman, publié en 2014 aux Éditions de L'Olivier, est lauréat du Grand Prix du Roman de la Société des gens de lettres et le Prix du rayonnement de la langue et de la littérature françaises de l'Académie française (2014).
Elle publie en 2017 son quatrième roman "Apatride", aux Éditions de L'Olivier, qui sera dans la sélection de plusieurs prix littéraires.
Les trois derniers romans de Shumona Sinha sont traduits dans plusieurs langues, font l'objet d'étude universitaire en France, en Allemagne, aux USA.
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Source : babelio
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Shumona Sinha présente son sixième livre, "L'autre nom du bonheur était français", édité par Gallimard. Ce récit autobiographique raconte son parcours depuis l'Inde de son enfance jusqu'à la France. Ce texte est dédié à la langue française, qu'elle considère comme sa "langue vitale", sa langue d'écriture.  Son amour pour la langue française est venu d'un amour pour la France, lui-même guidé par son premier amour qui est celui des livres et de la littérature. Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
Chaque jour vécu est un compromis. Survivre grâce aux gens insignifiants, aux miettes des choses. C'est une façon de bluffer mon destin. arracher encore une journée et la modeler à ma guise. c'est une tentative de déplacer une pierre sur le chemin. D'avoir l'impression de ne pas vivre en vain. (p. 186)
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J'ai toujours pensé qu'il existe un genre d'homme qui sont capables d'écraser les papillons dans leurs mains pour en extraire des couleurs. Je ne sais pas de quelle couleur est leur âme ou s'ils croient seulement en l'existence de l'âme , cette chose si volatile, si fragile. (p. 101)
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Etre intellectuel sans avoir la fortune était comme être figurant hors du tableau, suspendu dans le vide sans toile derrière lui. (p. 127)
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Tania reconnaîtra-t-elle le pays dont elle est tombée amoureuse ? Qu'estce qui restera en elle de ses lectures d'enfance, de jeunesse ? Est-ce qu'elle nous pardonnera d'avoir échoué ? Il y a des amours que rien ne peut déraciner. Car sans ces amours-là l'homme ne vaut plus rien. Sans ces amours-là l'homme n'a pas d'image glorieuse de lui-même. (p. 192)
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Nous sommes restées seules à la maison, les trois soeurs, qui n'avions pas le droit d'entrer à l'université à cause de notre père indigne, ancien propriétaire d'un bien privé. (p. 117)
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Le pouvoir des mots est sans limites, sans faille, il s'impose aux choses, aux faits, à nos idées et à nos sentiments. Mais parfois les mots sont là pour mieux faire entendre le silence, l'encercler comme une petite margelle entoure un puits. Dans cet espace limité le silence devient infini, insondable. (p. 13)
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Son regard rempli d'encre, rempli de chagrin me hante. J'essaie de deviner s'il [père de la narratrice ] a souffert du mal de son corps jusqu'au dernier moment, s'il a souffert à l'idée de devoir nous quitter, s'il a pensé à moi, s'il a souffert de mourir sans me voir. S'il aurait souffert de se voir soumis à ces rites religieux qu'il a rejetés toute sa vie. (p. 11)
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Shumona Sinha
La fille aînée (de Korneî Tchoukovski) Lydia et moi sommes devenues amies. Elle était auteure, elle aussi, et surtout secrétaire d’Anna Akhmatova. Nous nous retrouvions de temps en temps, ressassions le passé. Nous ne l’avons pas vécu ensemble, mais nous étions les fragments de la même matrice massive. Nous avions le sentiment d’avoir été témoins de quelque chose de grand, créé par nous-mêmes et qui nous avait pourtant dépassé. Je ne pouvais croire que nous étions tous des éléments disparates, disloqués. Nous étions cueillis par la main terrible et géante de l’Histoire, unis à jamais.
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Il ne neigera pas cette année.

Le froid est sec et cassant. L’odeur du feu de bois remplit lentement l’air du soir, titille la fraîcheur échappée de la végétation.

Là, sur le seuil, entre le dehors et le dedans, entre la peau nue de la ville et les foyers emmitouflés, Sophia se tient debout sur le balcon, renverse la tête en arrière, inspire, ne veut pas laisser l’air sortir de son corps.

Sur les contours dentelés des maisons d’en face scintillent les décorations en LED. De leurs intérieurs lui parviennent des rires, des voix graves et légères, parfois une note de piano.

Sophia pense aux repas de Noël auxquels elle ne sera pas conviée.

Elle pense à sa mère. Morte l’année de sa retraite de la boutique, à l’époque une retoucherie, avant de la léguer à Sophia, lasse, dissimulant à peine sa crainte quant à l’avenir du commerce des bibelots fantaisie.

Elle pense à son père qu’elle n’a pas connu. La légende familiale attribue à sa mère une escapade amoureuse fulgurante avec un Grec, ouvrier immigré engagé au chantier de la ville à l’époque. Sur quoi la principale intéressée a toujours préservé un sourire mystifiant, l’autre : présumé imaginaire. À chaque âge, le vide a pris une forme différente, forgée au gré de colère, douleur, chagrin, curiosité et regret.
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Tous les débuts sont vrais, insensées sont les fins. Personne ne pourrait croire que les livres si gais, si enchanteurs que publiait mon père cachaient une telle détresse, que chacune de leurs pages avait été arrachée des griffes de la censure. Personne ne pourrait croire aujourd'hui qu'un pays voulait se construire en éliminant systématiquement ses hommes et leur pensée.
(p. 100)
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