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3.84/5 (sur 345 notes)

Nationalité : Islande
Né(e) le : 11/02/1974
Biographie :

Sigríður Hagalín Björnsdóttir est née en 1974. Brillante journaliste, elle dirige le service informations de la télévision publique islandaise où elle présente le journal télévisé. Elle a étudié à l'étranger (en Espagne, à New York et Copenhague) avant de retourner à Reykjavík.

"L’île" est son premier roman.

Source : https://is.wikipedia.org/wiki/Sigr%C3%AD%C3%B0ur_Hagal%C3%ADn_Bj%C3%B6rnsd%C3%B3ttir
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Le nouveau roman de l'écrivaine islandaise Sigríður Hagalín Björnsdóttir est en librairie ! --- Vivre en Islande, dans la région de Reykjavík, c'est vivre sur un volcan. Et rencontrer l'amour ou la passion à plus de quarante ans alors qu'on mène une vie de famille épanouie, c'est danser au pied d'un cratère prêt à exploser à tout instant. Dans une langue d'une poésie étonnante et portant un regard redoutable sur les convulsions sismiques qui secouent l'âme humaine, Sigríður Hagalín Björnsdóttir livre un roman aussi poignant que terrifiant, dont la trajectoire s'avère aussi imprévisible que le magma qui bouillonne sous la croûte terrestre. *Éruptions, amour et autres cataclysmes* de Sigríður Hagalín Björnsdóttir : https://gaia-editions.com/livre/eruption-amour-et-autres-cataclysmes/

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Citations et extraits (149) Voir plus Ajouter une citation
Il arrive aussi que se produisent des choses qui rassemblent l'humanité toute entière, unissent le destin de tous les être humains, comme si un dérèglement subit de la gravité terrestre engendrait un brusque rétrécissement du monde. En l'espace d'un instant, l'humanité devient plus proche, et chaque être se rappelle l'endroit où il se trouvait quand il a appris la nouvelle.
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Olöf a étudié les anciennes méthodes de conservation en recréant les conditions de vie dans les fermes islandaises des siècles passés. La moitié des apports énergétiques provenait alors des graisses, précise-t-elle, principalement du beurre sans adjonction de sel. La plupart du temps, ce beurre était conservé dans des panses de brebis ou dans des récipients spéciaux dénommés gradisur, coffres gris. L'appellation elle-même indique que le beurre s'y conservait assez mal. On le gardait longtemps, il servait parfois de monnaie, mais il rancissait puis moisissait en prenant un goût extrêmement fort et aigre.
On dit parfois aujourd'hui qu'une chose pue le beurre, précise Olöf, et ce n'est pas un compliment. Elle soulève le couvercle d'un de ces coffres. L'odeur est indescriptible et en même temps familière, comme si les effluves de siècles de disette avaient imprimé sa trace dans nos gènes.
Cela vous semblera sans doute incroyable, mais la moisissure qui couvrait ce beurre était à la fois une bénédiction et une malédiction, poursuit Olöf en prélevant à l'aide d'un bâtonnet un échantillon de moisissure grisâtre qui s'est formée dans le coffre pour le déposer dans une éprouvette. Nos recherches ont montré que ce champignon n'est aucunement toxique. La plupart du temps, il contient des nutriments indispensables, par exemple de la vitamine C.
De la vitamine C ? s'étonne Hjalti. Olöf acquiesce d'un hochement de tête. Oui, nous avons trouvé la réponse à l'une des questions les plus brûlantes de l'histoire de notre pays - d'un point de vue nutritionnel - d'où provenait la vitamine C ? Pourquoi la population ne souffrait-elle pas de scorbut en Islande alors qu'il n'y avait pour ainsi dire aucun légume frais si on exclut les baies, les herbes des montagnes, et à la marge le goémon ? Nous pensons avoir trouvé la réponse dans la moisissure et l'odeur fétide de ce beurre.
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Les causes de l’effondrement de la civilisation il y a plus de trois mille ans demeurent inconnues. Elles sont sans doute multiples et complexes, c'est probablement la conjugaison de plusieurs facteurs qui a fait tomber ces géants dorés de leur piédestal. Ces sociétés ont peut-être dû faire face à des invasions barbares, aux révoltes du peuple opprimé contre la corruption de la classe dirigeante, à des changements climatiques brutaux, des récoltes désastreuses, des famines, des épidémies ou des catastrophes naturelles. Mais on peut gager que l'explication est plus simple : ces sociétés fossilisées ont tout bonnement été incapables de s'adapter à de nouvelles conditions.
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Mille et une choses nous attachent les uns aux autres : paroles, voix, caresses, sang, textes, chansons, lignes, routes, messages sans fil. Parfois, ce lien s'exprime simplement parce que nous voyons le même soleil monter dans le ciel, parce que nous écoutons la même chanson à la radio, récitons le même texte en le murmurant, la tête ailleurs, tandis que nous faisons la vaisselle après le dîner.
C'est ce qui s'appelle faire partie d'une société. D'une nation, ou du genre humain. Tout dépend de l'endroit où on place la ligne de partage.
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Nous assistons actuellement à l'agonie du livre, répond le vieux professeur avec un sourire triste. La lecture est en recul que ça nous plaise ou non. Nous sommes témoins de la plus importante révolution intellectuelle depuis l'invention de l'imprimerie qui a permis aux gens du commun il y a presque six siècles d'accéder à l'écrit. Le moment est venu depuis longtemps de tourner la page.
P 241
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Einar scrute les lieux baignés d'une douce lumière et il sait, il est certain que sa sœur est venue ici, sa présence flotte encore dans l'air bien qu'elle soit en train de s'estomper comme l'odeur du café qu'on vient de boire, ou les rides sur les eaux tranquilles d'une rivière après qu'on y a jeté sa ligne.
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Cette photo glissée dans un vieux recueil de poèmes a sans doute servi de marque-pages. Je la retrouve par terre dans notre ancienne chambre, on l'a oubliée dans le déménagement, la poussière s'y est déposée, elle s'est gonflée sous l'effet du froid et de l'humidité qui, comme la nostalgie, envahissent les maisons désertes que plus personne ne chauffe.
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Son corps semblait trop grand pour lui, comme si la silhouette de l'homme qu'il allait devenir avait déjà pris forme, mais qu'il ne la remplissait pas encore entièrement.
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Un jour viendrait, peut-être, où même les accouchements seraient faciles. La vie deviendrait plus facile, ici, en Norvège. Mais quand ? l'impression d'épuiser ses forces, à Butangen, contre les restes les plus tenaces des temps anciens le submergeait de façon récurrente. Le changement, l'avènement de la raison faisaient leur chemin en Europe, quand lui-même ne disposait que d'une chaire et d'une caisse des pauvres au aigre contenu pour affronter le froid et l'indigence, la tuberculose et la faim, l'obscurantisme et la superstition.
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En temps de famine, l'unique objectif de l'être humain est la survie. L'ensemble de ses autres préoccupations est remisé, ses rapports sociaux sont entièrement gouvernés par un seul instinct : se nourrir. Les valeurs morales s'effondrent, le lien social se délite, les familles se déchirent. Tout respect des lois et des règles de vie commune est aboli. Des émeutes éclatent, la population erre, désemparée.
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