Vilborg Yrsa Sigurðardóttir, né le 24 août 1963 à Reykjavik, est une écrivaine islandaise, auteure de plusieurs romans policiers et ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse. L'?uvre d'Yrsa Sigurðardóttir est composée d'ouvrages destinés aux enfants et de romans policiers. Elle a été traduite dans de nombreuses langues dont l'allemand, l'anglais, le danois, le catalan, l'espagnol, l'estonien, le français, le grec, l'italien, le néerlandais, le norvégien, le polonais, le portugais, le roumain, le russe et le suédois. Son travail a été primé en Islande à plusieurs reprises.
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…avec les vieux péchés comme avec les vieilles dettes, les intérêts s’accumulent.
(p.293)
Les uns plaisantaient parce que sa mère avait l’âge d’être sa grand-mère, les autres parce qu’il n’avait pas de père. Ces paroles avaient ouvert dans son âme une blessure inguérissable. Le plus drôle était que les autres enfants ne réalisaient pas à quel point leur comportement le faisait souffrir. Ils ne voyaient pas que ça ne l’amusait pas autant qu’eux.
(...) leur grand-mère et leur grand père consacraient tout leur amour au dieu étrange et invisible qui trônait dans le ciel. Leurs grands parents étaient leur seule chance d'être aimés. Pourquoi donnaient-ils cet amour à Dieu, qui était déjà adoré par des millions d'humains ? C'était injuste.
On lui avait dit qu'il était un cas particulier, qu'on agissait parfois ainsi à titre exceptionnel. Le fait que sa mère adoptive travaillait comme assistante sociale de la Protection de l'Enfance pour la ville de Reykjavik y était sûrement pour quelque chose. Elle avait, entre autres, la responsabilité de déterminer s'il fallait ou non retirer des enfants à leurs parents. Comme elle faisait partie du système, Karl se doutait qu'elle n'avait pas eu besoin de faire des pieds et des mains pour adopter son frère. Sa propre adoption avait certainement été conclue dans les mêmes conditions.
L’expérience de vie qu’avaient Freya et Baldur coïncidait si mal avec les paroles divines qui s’échappait des lèvres de leurs grands-parents qu’ils s’étaient fait leur propre opinion : si Dieu existait et s’il était aussi vieux qu’on le disait, il devait avoir une mauvaise vue.
(Actes sud, p.189)
Quand nous nous penchons sur notre passé, nous avons tous une histoire triste à raconter. Et il y en a qui sont bien plus à plaindre. Personne n'est assez fou pour rêver que ça continue comme ça jusqu'à la fin! Mais si on cherche d'où vient la malchance, on découvre soit qu'on en a hérité au berceau, soit que la vie nous a détesté dès le début. Ou même les deux. C'est tellement injuste qu'on sombre dans la dépression, on se met à s'apitoyer sur soi-même. On a de bonnes raisons, c'est sûr, mais ce n'est pas comme ça qu'on peut s'en sortir. Alors on est baisé deux fois.
Tout concordait et étayait la thèse de l'accident. Óđinn ne savait pas s'il devait être soulagé. Était-ce préférable au meurtre? Souffrons-nous moins quand l'être cher que nous perdons est victime d'un accident plutôt que d'un meurtre dont nous ignorons les raisons? Les dégâts étaient sûrement les mêmes. Il n'avait aucune réponse.
Jon Arason était le dernier évêque catholique d'Islande. Il devint évêque d'Holar en 1524 et eut également le contrôle de Skalholt pendant un certain temps. Il a été décapité à Skalholt, en 1550, treize ans après que le roi Christian III de Danemark eut aboli le catholicisme en Islande et dans d'autres régions de son royaume.
Jon Arason tenta d'empêcher la Réforme et mena la révolte contre la nouvelle loi luthérienne, mais il échoua et se retrouva la tête sur le billot.
Depuis le haut de la plage, invisible aux yeux de tous, Katrin avait regardé les vagues secouer le bateau....elle se sentait un peu bizarre......
L'eau gouttait de ses vêtements sur le sol tapissé de neige......
Plus rien ne comptait que la colère qui bouillonnait en elle.
C'était son foyer, et plus rien ne viendrait jamais la dérangée ici.
"Je ne sais pas si cela nous avance beaucoup mais les vers sur la tombe de Grimur Thorolfsson sont extraits du Havamal," dit-elle en se renfonçant dans son siège devant l'ordinateur.
"Le Havamal est un recueil de vers qui déclinent de bons conseils attribués au dieu Odinn. La plupart sont toujours incroyablement d'actualité."