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Critiques de Silène Edgar (1086)
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14 - 14

Imaginez deux boites aux lettres magiques, deux messagères un peu sorcières, plantées dans le temps, l'une dans le passé, l'autre dans le présent. Une lettre écrite élégamment à la plume Sergent-Major, par un écolier, en 1914, dans un village de Picardie, se retrouve dans les mains d'un collégien, en 2014, dans une petite ville de Picardie. Et pourtant, il ne s'agit pas de courrier égaré. Les boites aux lettres vont avaler beaucoup de courriers, sans que les deux garçons, L'Hadrien du passé et l'Adrien du présent, ne soupçonnent, au début de leur correspondance, l'étrangeté de leur relation, malgré le décalage du langage et certaines incompréhensions sur leurs modes de vie.



Les liens se tissent entre ces deux adolescents. Ils y puisent réconfort et conseils. Cent ans les séparent et pourtant les peines se ressemblent, alors que leurs conditions de vie sont tellement différentes. L'enfant paysan vit à l'aube de la première guerre mondiale, avec ses rêves d'études, sa misère, et l'enfant d'un pays en paix, vit dans le confort, dégoûté de l'école, en perte de repères.



Comment faire comprendre à Hadrien qu'il court un grand danger, lui qui vit sur le Chemin des Dames où se déroulera une bataille sanglante ? Comment aider Adrien à prendre confiance en lui, à ne pas baisser les bras ? Les enjeux ne sont pas les mêmes évidemment, mais pour chacun d'eux les tourments pèsent lourd.



Une touche de magie pour aborder une page d'Histoire. L'histoire d'une guerre mais aussi l'histoire d'un monde qui a évolué. Un monde qui tourne tellement vite qu'il ne prend guère la plume pour écrire des cartes de vœux et encore moins prendre des nouvelles.

Deux garçons, deux vies qui se croisent à cent ans d'intervalle. Le temps passe mais n'a pas d'emprises sur les rêves d'enfants, sur leurs questionnements, quelque soit le cadre. Comme un fil qui court sans jamais s'interrompre, et qui, si on veut croire un instant à la magie, sans vouloir toujours tout expliquer, fait une boucle et sauve des vies.

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Loups-Garous de Thiercelieux : Lune Rousse

Adaptation du jeu éponyme réussie et très divertissante.





Un soir d’automne 1846 la Lune Rousse se lève sur le petit village reculé de Thiercelieux. Les esprits vengeurs des pendus se réveillent pour faire appel au loup noir. Il fera s’éveiller chez trois jeunes du village la nature de loup-garous. Ces derniers devront révéler au grand jour les injustices dissimulées dans ce petit village de campagne. Mais cette quête ancestrale sera semée d’embûches. Nous retrouvons dans ce village Lune et Lapsa, deux adolescentes qui se connaissent depuis l’enfance. Chacune ont leurs joies, leurs peines et leurs problèmes. Lune est forcée par ses parents de faire quelque chose d’horrible pour sauver la ferme de ses parents et Lapsa apprend que la mort de ses parents n’était qu’un mensonge. Le loup noir appellera-t-il l’une d’entre elles ?





« Lune Rousse » est un roman inspiré du jeu de société le « Loup-garou », un jeu où les rôles des villageois et des loups-garous sont répartis au hasard entre les différents joueurs. Certains villageois ont des pouvoirs spéciaux qui leur permettront de mieux démasquer les loups-garous. Le but des loups-garous et de tuer tous les villageois pendant la nuit et le but des villageois et de tuer les loups-garous pendant les procès de jour. Contrairement au jeu de société les loups-garous de « Lune Rousse » ne sont pas des bêtes assoiffées de sang mais des justiciers œuvrant la nuit. Certains rôles du jeu sont cités dans le livre sans vraiment avoir les mêmes pouvoirs comme « L’ancien », « La sorcière » ou « La voyante ». Nous suivrons Lune et Lapsa deux jeunes filles qui devront résoudre les différents mystères de Thiercelieux et découvrir les vérités qu’on leur cache. Elles seront accompagnées de leurs amis du village pour faire face aux obstacles que leur réserve le destin.





J’ai beaucoup aimé ce livre parce que la lecture en est très fluide. L’humour est mêlé à la tragédie. Les personnages sont vraiment attachants et intéressants. Mon personnage préféré est Raoul l’apprenti boulanger déjà bien meilleur que son maître.

Ce livre est une belle histoire d’amitié et de vengeance et le plot twist est imprévisible.





En conclusion c’est un très bon livre très divertissant et je ne peux m’empêcher d’imaginer à quoi ressemblerait une adaptation du « Loup-garou » de nos jours. Même si j’ai l’impression qu’avec nos moyens de communication se serait presque impossible sans en faire un jeu organisé bien glauque.

Une fois n’est pas coutume, un livre Masse Critique lu et critiqué par ma fille, 17 ans.
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Ce caillou dans ma chaussure : L'histoire d..

La guerre, on en a entendu parler, on y est confrontés par nos lectures, par ouï dire, par les infos, on réalise sa cruauté par le biais d’images soigneusement sélectionnées lors des journaux télévisés, on sait qu’elle existe, quelque part… on y pense et puis on oublie… Parce qu'on ne la côtoie pas..



Et quand vous êtes professeur de français dans la campagne, loin du tumulte de la ville, dans un collège de province où il ne se passe pas grand-chose, et que soudain, le principal vous demande d’apprendre la langue de Molière à Salim, qui arrivé de Syrie, probablement orphelin, livré à lui-même, puis accueilli dans une famille qui peut avoir des difficultés à s’adapter à ses pratiques religieuses, et cela se conçoit aisément, un ado qui porte en lui les horreurs vécues en Syrie, un ado qui ne parvient pas à se faire entendre, qui pleure parce qu’il ne pourra pas faire le Ramadan, parce qu’il ne peut pas manger Halal, parce qu’il veut un téléphone pour avoir des nouvelles des siens, des demandes légitimes … Que faites-vous ? Vous en rêvez la nuit, vous y pensez… souvent, très souvent, vous vous sentez impuissant, vous essayez de parlementer avec les éducateurs, les collègues, le principal… En vain…



C’est exactement ce que veut nous amener à comprendre Silène Edgar à travers ce court mais efficace récit : l’accueil d’un émigrant n’est pas chose facile, trop de vécu que l’on ne peut partager avec sa famille d’accueil, avec un professeur plein de bonne volonté qui ne sait pas quels sujets aborder sans froisser, sans blesser, sans faire pleurer... Divers thèmes sont abordés à travers l’histoire de Salim : la religion, la tolérance, la compassion, mais également le manque de moyen pour accueillir ces émigrants, des éducateurs qui n’ont pas de solution, pas de psychologues, et une bonne lourdeur administrative.



L’auteur soulève des questions auxquelles je n’avais pas forcément pensé, c’est la raison pour laquelle ce récit restera gravé dans ma mémoire. Un livre à lire et à relire.



Je remercie Babélio et les éditions Gephyre pour ce partenariat



Challenge MULTI-DEFIS

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14 - 14

Si Babelio pouvait permettre de décerner des labels, il est assuré de voir 14-14 en remporter quelques-uns : découverte, originalité, prix spécial... les motivations ne manquent pas.



La magie sert ici de prétexte pour donner une couleur fantasy, une touche de mystère à un roman qui se lit d'une traite et qui se révèle d'une agréable profondeur. Certes, le fait de correspondre de manière mystérieuse à cent ans de distance, la présence de deux personnages pour le moins intrigants sont autant de prétextes qui risquent de rebuter les plus obtus à ce genre romanesque déjà habitué à être déconsidéré. Ces quelques entorses à la vraisemblance ne servent pourtant qu'à susciter l'attention et oser un pari ambitieux.

Et ce pari est gagnant ! Hadrien et Adrien sont tous deux attachants (le premier plus que le second sans doute). Tous deux partagent néanmoins certains stéréotypes (d'un côté le jeune respectueux de l'autorité paternelle même injuste de l'autre la mère aimante face à l'ado en crise, le couple de divorcé avec un père aux abonnés absents...). De même peut-on reprocher à l'intrigue un manque de consistance et une fin prévisible. Mais il s'agit des seuls défauts que l'on peut lister... et encore, en oubliant que le public-cible est celui des adolescents.

Ceux-ci vont trouver ici un moyen original pour s'intéresser à la Grande Guerre, d'autant que le tandem d'auteurs opte pour une démarche originale : non pas la guerre mais la vie quotidienne de l'avant-guerre.

Les rapports ados-parents encouragent une lecture commune. Celle-ci est rendue d'autant plus agréable et intéressante qu'elle fait appel aux mécanismes d'un livre bien connu (Le tour de France par deux enfants) et d'un culture sans cesse rappelée sans tomber dans le piège de la nostalgie (les passage sur la médecine du début du siècle en disent long). La combinaison originale entre genre épistolaire et narration est également une agréable surprise.



Pour toutes ces raisons et tant d'autres, l'ouvrage est à découvrir en famille. Voir même entre adultes mais à condition de pardonner quelques choix malheureux (ainsi l'épisode de la sortie scolaire).

Ce roman se révèle être une agréable surprise, une nouveauté pour un prix et contre un investissement modique. A lire ! A découvrir ! A partager !
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Fortune Cookies

Je ne sais pas trop quoi penser de cette lecture, si je devais décrire mon état d'esprit alors disons que je suis dubitatif.

Il n'est pourtant pas question d'être trop dur ni même négatif, c'est bien écrit, bien construit, c'est cohérent et sans esbrouffe. Côté scénario c'est logique, côté psychologie c'est très cohérent, les personnages sont particulièrement crédibles...

Alors quoi ? Oui, pourquoi n'ai-je pas accroché ?

J'ai parlé de scénario logique certes, car tous les événements sont logiques et cohérents, cela-dit l'intrigue ne m'a jamais passionné, il y a un côté artificiel qui ne m'a pas transporté, un contexte improbable et une narration "avant" et "pendant" un chapitre sur deux qui ne m'a pas convaincu.

Le contexte est flou en permanence, l'action et les interactions des personnages sont ambigües et jamais développées, on suit donc une suite d'événements en attendant une justification qui ne vient pas jusqu'à la fin, et quelle fin...

En refermant ce livre, j'ai pensé, tout ça pour ça ? Je crois bien que c'est la première fois que je suis si dubitatif, impossible de dire si j'ai aimé ou pas aimé, disons qu'il y a, selon mon ressenti, trop et trop peu de choses.

Un commencement, des chemins qui s'ouvrent et qui se terminent tous en impasse, quid d'Hadrien et d'Eli ? Quid du temps passé entre les deux récits ? (je ne souhaite pas divulgâcher donc je reste flou moi aussi, d'autant que la majorité a plutôt apprécié...).

Le résumé d'introduction n'en dit pas trop, le mieux est de se faire sa propre idée, le roman est court.
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14 - 14

Hadrien vit en 1914 dans le petit village de Corbeny dans une ferme. Il a 13 ans, aime beaucoup apprendre et rêve de faire des études dans la ville de Laon. Ce qui serait très possible grâce à l'aide financière de son grand-père maternel. Il fréquente Simone, sa petite amie à qui il se verrait bien marié et elle aussi.

Le père d'Hadrien qui ne sait pas lire s'oppose aux projets d'étude d'Hadrien qu'il veut garder auprès de lui pour l'aider aux travaux de la ferme.

Son cousin Adrien vit en 2014 mais Hadrien l'ignore au début. Il reçoit des lettres d'Adrien qui en réalité embellit beaucoup sa vie. Au fil des jours , le courrier devient plus sincère. Les deux garçons vont comprendre qu'ils ne vivent pas à la même époque grâce à des indices relevés dans les lettres. Et cette mystérieuse boîte aux lettres qui a surgi d'on ne sait où!

Adrien va comprendre que son cousin va vivre un drame, celui de la 1ère guerre mondiale. En visitant des musées, il va mettre Hadrien au courant. Celui-ci va le croire car il entend des conversations familiales qui vont dans ce sens.

Ce récit fantastique écrit à quatre mains est extrêmement bien mené. Les auteurs donnent la parole successivement à Hadrien et puis à Adrien. Les détails historiques sont intéressants.

Nous avions chacune le livre avec ma petite-fille de 13 ans.

Elle devait le lire pour l'école. Elle a bien apprécié mais avait un regard critique sur le travail scolaire de 1914 où le maître fait travailler Hadrien en binôme et là elle a douté sur certains détails au contraire de sa grand-mère qui passait sur ces détails.

Les auteurs citent Jules Verne et nous font comprendre que leur roman pourrait s'inspirer du récit d'aventures de H.G. Wells " La machine à explorer le temps" car l'histoire va loin dans l'imagination au moment où Hadrien reçoit un médicament venu de 2014 pour sauver sa petite sœur Marthe.

Un récit qui m'a beaucoup étonnée, bien écrit et bien structuré.
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14 - 14

Hadrien vit à Coberny, en 1914 alors qu'Adrien vit à Laon en 2014. Cent ans les sépare et pourtant une correspondance s'établit entre ces deux garçons de 13 ans...

J'ai beaucoup aimé ce roman dont j'ai trouvé le procédé d'écriture très original : grâce aux lettres qu'il échangent, on découvre la vie d'un garçon à la campagne à l'aube de la Première Guerre Mondiale et celle d'un ado de notre temps. Leurs préoccupations ne sont finalement pas si différentes : les relations avec leurs parents, leurs premiers amours, l'école... Et en même temps, leurs incompréhensions sur leurs modes de vie, leurs façons de s'exprimer montrent l'évolution de notre société.

Un coup de cœur pour ce roman !
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Au nom de nos rêves

Un roman choral qui réunit 11 écrivains qui font parler des acteurs ( étudiants ou animateurs) d'une association d'aide aux étudiants en difficulté matérielle qui s'occupent en toute discrétion de l'Association Liens Publics qui fournit des vivres et un lieu pour se rencontrer.

En difficulté car les versements trop insuffisants de leurs parents ou d'une aide publique tardent à arriver ou ne suffit pas à les nourrir, les vêtir correctement.

Le confinement , qui a isolé les étudiants dans leurs chambrettes, a été catastrophique pour les liens sociaux dont ils ont besoin.

Gros souci pour cette association bien utile animée par Espérance ; le propriétaire des lieux veut vendre les locaux.

Nola, jeune étudiante qui a besoin d'aide pour boucler ses fins de mois, voit apparaître le nom de son grand-père en tant que propriétaire. Est-ce bien lui ? Il y a bien longtemps qu'elle ne l'a pas vu. Il a la réputation de ne penser qu' à lui et d'être très radin.

De page en page, d'auteur en auteur ou d'auteure en auteure, nous vivons avec ces jeunes et leur réalité pas toujours rose. Si en plus d'étudier dur et sec, on doit encore se batailler pour son bien-être, c'est bien difficile.

Et pourtant ça existe de telles situations. Les médias nous ont assez sensibilisés pendant le confinement.

Une très belle initiative à laquelle 11 écrivains ont participé en reversant leurs droits d'auteur à Linkee : la première association française de distribution alimentaire aux étudiants.



Merci à Babelio et aux éditions ScriNeo pour m'avoir permis de lire le roman. On peut le nommer " roman " car les onze auteurs ont fourni un travail de coordination pour nous livrer un récit qui a bien un début, une fin, des rebondissements et une suite logique après chaque prise de plume des écrivains.

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14 - 14

Adrien est né en 2001, il vit à Laon en Picardie avec sa mère et sa petite soeur.

Hadrien est né en 1901, il vit dans le village de Corbeny à la ferme parentale.

Vingt kilomètres séparent ces deux garçons de treize ans, c'est rien, mais un siècle, aussi, et ça c'est énorme et infranchissable. Quoique... Grâce à une boîte à lettres magique, une correspondance s'instaure entre eux, ils s'écrivent et se racontent leur quotidien, leurs difficultés, chacun tente d'aider l'autre avec ses conseils. En bref, ils deviennent amis et confidents.



Le fantastique me rebute en général, j'ai laissé mes réticences de côté ici pour apprécier les atouts de cet ouvrage qui met en parallèle la vie de jeunes garçons nés à un siècle d'écart. D'un côté, on découvre les conditions matérielles difficiles dans les campagnes au début du XXe siècle, lorsque laisser son enfant poursuivre l'école après douze ans était un gâchis de main d'oeuvre. D'un autre côté, on prend conscience de maux modernes : la solitude affective d'un adolescent du XXIe siècle qui ne voit plus son père, qui n'est guère motivé par l'école, à une époque et dans une région où "un élève sur deux a des parents au chômage".



La confrontation de ces deux univers est intéressante et m'a bien plu. J'ai moins adhéré à l'intrigue elle-même, la faute à quelques situations spectaculaires et aux rebondissements manichéens sur la fin.

Roman instructif, abordable dès 9-10 ans.
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14 - 14

Une très belle découverte.

L'échange de correspondance entre ces deux garçons qu'un siècle sépare n'est pas forcément révolutionnaire, mais elle est particulièrement prenante et émouvante. On suit les vies parallèles des H/Adrien avec impatience, leurs élans amoureux, leurs amitiés, leur vie quotidienne, la relation avec leurs parents... Finalement leurs vies ne sont pas si éloignées l'une de l'autre. on s'attache à ces caractères opposés. Le parallèle ainsi créé est vraiment intéressant et brillamment réussi. C'est une jolie peinture du monde rural du début du 20ème siècle qui nous est dessinée, et un portrait assez juste de l'ado d'aujourd'hui.
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Adèle et les noces de la Reine Margot

Adèle est perdue dans sa vie d’adolescente. La mort de sa grand-mère a créé un grand vide. Ses parents, trop occupés, un peu trop caricaturaux à mon goût, n’ont pas remarqué sa profonde détresse.



Adèle n’est plus aussi bonne élève que par le passé. Quand son professeur de français donne à la classe un livre bien épais à lire pendant les vacances d’automne, elle ressent cela comme une punition injuste.

Pourtant, « La Reine Margot » va bientôt envahir sa vie, à tel point qu’elle aura du mal à en sortir.



Raconter le massacre de la Saint Barthélémy en 1572, la vie à la cour, tout en y mêlant la vie d’une adolescente à notre époque, c’est une bonne façon d’entraîner le jeune lecteur à travers l’Histoire, de lui montrer les progrès de la médecine et de la place de la femme dans la société.



Adèle se perd dans les pages de son roman, elle s’y engouffre et appelle au secours. C’est aussi un roman pour raconter le deuil, la solitude, la difficulté à communiquer, à trouver sa place, à livrer ce qu’on a sur le cœur, avec la peur de faire mal ou de se faire mal.



Une histoire bien construite comme celle de 14 – 14, qui donnera peut-être envie de lire le roman d’Alexandre Dumas.

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Ce caillou dans ma chaussure : L'histoire d..

Je remercie chaleureusement les éditions Géphyre pour l'envoi, en service presse, du roman : Ce caillou dans ma chaussure de Silène Edgar.

Je connais cette autrice pour ses romans jeunesse et j'étais curieuse de découvrir son nouveau roman pour adultes (mais il peut aussi être lu par les adolescents).

Ce caillou dans ma chaussure, c'est l'histoire d'un professeur de collège : Nicolas et d'un jeune réfugié : Salim. Ce dernier est syrien et il arrive en cours d'année dans un petit village français, dans une famille d'accueil et au collège où enseigne Nicolas. Celui-ci aime son métier, il a accepté sans réfléchir d'apprendre le français à ce jeune réfugié. Mineur, sans parents sur le territoire français, la vie est assez compliquée pour lui. Il ne parle pas un mot de français au début. Il ne s'entend pas avec le père de la famille d'accueil, il veut vivre sa religion comme il le souhaite. Mais Monsieur H. ne l'entend pas de cette oreille..

Peu à peu, Salim touche de plus en plus son professeur, au point de devenir comme un caillou dans sa chaussure...

Ce caillou dans ma chaussure est un court roman, poignant et très bien écrit. Silène Edgar a réussi à trouver le ton juste, ce qui n'est pas évident vu le thème abordé.

Nous avons tous des préjugés contre les réfugiés, même les professeurs qui s'en occupent et leur apprennent notre langue. Difficile de ne pas penser à tout ce que l'on entend sur la Syrie, sur les terroristes..

Nicolas est consciencieux, il a accepté sans réfléchir de s'occuper de ce jeune mineur mais il n'a pas pensé à ce que cela impliquait. Il ignorait que le sort de Salim lui tiendrait tant à cœur...

C'est un roman tout simple qui a su me toucher en plein cœur.

J'ai apprécié les personnages principaux, mais aussi le personnage du proviseur. Il n'a pas toujours le bon rôle toutefois lui aussi fait au mieux, avec ses moyens.

Je ne vais pas en dire plus, il est difficile de ne pas trop en dévoiler quand le roman fait moins de 100 pages.

Je vous recommande sans aucune hésitation ce très bon roman, qui mérite un énorme cinq étoiles.

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14 - 14

Quelle jolie découverte que ce petit livre de littérature jeunesse !

Deux garçons de 13 ans au prénom quasiment identique, s'échangent des lettres. Sauf qu'ils vivent à un siècle de distance. Ce petit tour de passe-passe magique, mis en place grâce à 2 boîtes aux lettres extraordinaires, donne lieu à cette jolie histoire. Chacun des deux garçons nous livrent à tour de rôle son quotidien, ses préoccupations. Et malgré un contexte différent, une période différente, on constate des sujets très semblables : famille, école, amitiés, amours. Mais on y voit aussi les différences dans la façon d'aborder le quotidien.

Le style est agréable et très abordable. Je pense que c'est un très bon roman jeunesse permettant aux pré-ados de s'identifier facilement et aussi leur montrer comment était la vie il y a un siècle, sans notre confort actuel, notamment la prise de conscience de la présence des maladies à cette époque et de l'impuissance à les soigner.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Loups-Garous de Thiercelieux : Lune Rousse

Quelle bonne idée d'adapter en roman le jeu Les Loups-Garous de Thiercelieux !

J'adore jouer à ce jeu ; j'étais donc très curieuse de voir comment les auteurs Paul Beorn et Silène Edgar se l'étaient approprié.

Alors forcément, lorsque j'ai vu ce roman dans la liste de la Masse critique jeunesse, j'ai trépigné de joie, j'ai espéré, et bondi à nouveau de joie en recevant la réponse positive. Merci Babelio ! Merci Castelmore !



Je peux vous dire d'emblée que ce livre est à la hauteur de mes espérances. Le déroulement du jeu est très bien respecté et on retrouve tout à fait l'ambiance excitante et mystérieuse qu'il fait naître parmi les joueurs.

Mais ce n'est pas que cela, c'est aussi une très belle fiction née de l'imagination de deux auteurs qui avaient déjà travaillé en collaboration pour le roman 14-14.

J'ai beaucoup aimé les deux personnages principaux : Lapsa et Lune.

Ces deux jeunes filles, liées par une amitié indéfectible, s'apprêtent à vivre des moments quelque peu mouvementés lors de l'avènement de la lune rousse, apparition qui n'arrive que tous les 15 ans et qui résonne pour les habitants de Thiercelieux comme une malédiction.

Je n'en dis pas plus...Pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte à ceux qui connaissent ( ou pas) le jeu.



Ce livre ne manquera pas de ravir les jeunes ados. Néanmoins, on se délectera à tout âge de cette aventure aux multiples rebondissements, aux personnages attachants et bien sûr à cette ambiance si particulière qui se dégage de ce jeu fort apprécié.



A lire de préférence une nuit de pleine lune ou encore mieux de lune rousse !
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Féelure

Ce que j’ai ressenti:…Petite Douceur Adorable…



« J’aimerais m’envoler, partir de ce monde qui dégénère. C’est ce que j’essaie de faire en faisant rêver les gens avec mes contes. »



Un petit roman féerique, juste ce qu’il faut pour te régaler! Féelure, c’est un condensé de fées, demi-fées et jeux de mots détournés avec facéties et charme à la sauce féerique…C’est court (80 pages), et du coup, il manque un peu de profondeur et de l’attachement pour ses personnages, mais il y a quand même cette étincelle d’impertinence qui fait que cette lecture est hyper agréable!



« Faites-vous partie de ceux qui y croient ? Ceux qui pensent que les bruits de la maison ne sont pas le fait du vent, que les clefs ne sont pas déplacées seules, que les tartines ne tombent pas du mauvais côté par hasard ? Ces grands rêveurs qui s’amusent des petits déraillement du quotidien en sachant que, derrière ces fantaisies, une fée ou un lutin se cache ? «



On se régale de cette enquête extraordinaire en petit format, des petits ennuis elfiques, autant que les tracas humains. Gwen est prise entre liberté nocturne et sérénité diurne, mais a du mal à partager son temps, entre les deux vies, son cœur balance (quand ce n’est pas avec deux hommes…). Voilà, on ne manque pas de sujets divers pour accompagner cette demi-fée dans ses questionnements, ni de retournements d’ailes sur l’intrigue…



« Le matin, elles laissent derrière elles leurs ailes et leurs souvenirs de la nuit pour mener une vie quasiment normale. »



Mais ce qui à mon sens fait tout le charme, c’est l’écriture malicieuse et loufoque de cette auteure qui nous envoie des petites pétarades d’humour qui fait que l’on garde le sourire accroché pendant tout le temps de cette lecture! Et ça, c’est juste fabuleux! Une petite parenthèse de douceur, avec des touches de « hot », et des répliques hilarantes, je pense que c’est une bonne trouvaille dans notre recherche printanière, pour débusquer les petites fées…





Ma note Plaisir de Lecture 8/10


Lien : https://fairystelphique.word..
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14 - 14

Hadrien et Adrien vont entamer une relation épistolaire hors du commun. Par le biais de boîtes aux lettres "spéciales", les deux adolescents vont communiquer malgré les cent ans qui séparent 1914 de 2014...



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Voila un petit moment que ce roman jeunesse est dans ma PAL, assorti d'un apriori positif étant donné les louanges entendues de-ci, de-là.

Il n'y a pas à tergiverser, ce roman est ultra prenant, haletant et vous accroche sans vous lâcher jusqu'à la fin. Les deux garçons sont très sympathiques et leurs deux mondes (via les deux auteurs) sont tellement différents que l'on imagine difficilement que seuls 100 ans les séparent. Mais à côté de ces différences d'environnement, les jeunes semblent avoir plus ou moins les mêmes priorités, les mêmes désirs et les mêmes problèmes, de siècle en siècle. Et même si les progrès de la médecine ont fait augmenter l'espérance de vie, on n'a rien inventé pour soulager l'ado en manque de reconnaissance...



Un roman d'amitié, d'aventure aussi, avec pas mal d'humour et beaucoup de suspense induit par le rythme particulier des lettres et de la communication épistolaire. Un peu de bisounourserie, mais rien de grave dans un roman jeunesse où les héros s'élèvent en traversant les épreuves de la vie ;)



Je pense que les plus jeunes pourront mieux appréhender la période de la grande guerre (et le monde actuel) à la lecture de ce récit. D'ailleurs, c'est la surprise du roman que de ne pas tomber dans le cours d'histoire, mais de se placer d'avantage du côté sociologique de la chose, en appuyant sur les dégâts civils et les ravages subis par toute une région.

Dommage de ne pas avoir prévu une suite, 18-18 serait à inventer.

À recommander pour tous les prof-docs de collège ;)
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14 - 14

14 – 14, ce sont deux adolescents, Hadrien et Adrien, qui correspondent par lettres (et oui). Ils sont cousins ????…



14 – 14, ce sont deux adolescents avec des problèmes d’adolescents, école, parents, sauf que l’un deux souhaite pouvoir poursuivre ses études et que le second en a marre de l’école (ils ont le même âge),



14 – 14, ce sont deux adolescents qui sont chacun amoureux d’une fille dont ils ne savent pas quoi penser.

L’une reproche à l’autre de n’être préoccupé que par ses études, et l’autre d’être délaissé par sa bien-aimée qui lui en préfère un autre (faut suivre).



14 – 14, ce sont deux adolescents, qui de par leur courrier, s’aperçoivent qu’ils s’écrivent alors que… 100 ans les séparent.



14 – 14, ce sont les maladies qui tuent les jeunes enfants ; les antibiotiques n’existent pas encore en 1914.



14 – 14, ce sont les prémices de la guerre qui se profilent pour l’un et convaincre, pour l’autre, le premier de se mettre à l’abri, car il sait ce qui va arriver.



14 – 14, c’est à mettre entre toutes les mains, encore plus aujourd’hui, pour les jeunes de 7 à 107 ans…

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42 jours

Première incursion chez Silène Edgar et certainement pas la dernière. J'ai apprécié la couverture, plutôt sobre et attirante, ainsi que ce titre mystérieux (surtout avec l'image de la loupe).



Pourtant, pour être honnête, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire au début. C'est assez flou même si l'on devine vite de quel climat mortifère Paris étouffe à ce moment. La partie dans le manoir transformé en pension pour malades de troubles de la personnalité offre des scènes assez drôles entre Néfertiti qui a perdu Bastet, Victor Hugo qui déclame ses poèmes à tue-tête et les deux Napoléon. Mais il y a aussi tous ces mystères qui amènent le très curieux Sacha, douze ans, à transgresser les règles établies par l'oncle Jean afin de découvrir de quoi il retourne.



Une fois le secret révélé, les événements s'enchaînent, l'histoire rejoignant l'Histoire de cette période terrible.

42 jours est à la fois un roman initiatique, historique, d'aventure. Dangers et amitiés, perfidie et solidarité s'y entremêlent pour tisser un récit très prenant et souvent fort en émotions.



Sans doute un excellent moyen pour amener les enfants, dès 8 ans en les accompagnant, à découvrir la vie sous l'occupation allemande, la collaboration comme la résistance, le quotidien et les persécutions des catégories jugées indésirables par le régime de Vichy soutenant Hitler. Le roman montre également, en parallèle des périls et de la noirceur de cette époque, les valeurs du courage, de l'union, de l'amitié et de la nécessité d'expliquer certaines situations pour éviter, comme ce fut le cas pour Sacha, de grosses bêtises faisant courir des dangers funestes.



Je suis très contente d'avoir craqué sur cette couverture il y a peu. J'ai beaucoup apprécié l'écriture et la façon d'amener les choses de Silène Edgar - qui n'en est visiblement pas à son coup d'essai. Elle dépeint la réalité de la période avec véracité mais également de façon à être appréhendée par des enfants qui pourront s'identifier aisément aux divers jeunes personnages. Mais en tant qu'adultes, on y trouve son compte aussi dans le sens où l'auteure est une bonne conteuse et qu'on se prend au fil de son récit. En matière de protagonistes, je me suis évidemment sentie plus proche de Jean ou Maud, âge oblige.



Vivement ma prochaine lecture en compagnie de Dame Edgar!
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14 - 14

Retour vers le passé ou vers le futur, selon le point de vue d’Hadrien ou d’Adrien. Ces deux garçons de 13 ans ont tout deux des vies semblables à la différence que le premier vît à l’aube de la Première Guerre Mondiale et le second dans un monde moderne. On pourrait vite se perdre avec ces deux prénoms et ces vies quasi similaires. Pourtant, on se rend vite compte à travers leur correspondance, le fossé creusé par des décennies d’Histoire.



Au fil des pages, Hadrien et Adrien racontent leur quotidien, sans forcément comprendre ce que l’autre raconte. En effet, si l’un souhaite le numéro de l’autre, ce dernier n’a pas encore le téléphone etc. Les quiproquos sont de mises et le rythme de vie opposé.



Les personnages sont certes jeunes mais très attachants. Les deux garçons sont simples, sensibles et à la fois courageux. On ressent de la peur et de la tristesse, notamment pour Hadrien et ses proches qui risquent de vivre leurs derniers instants, la guerre approchant.



L’univers est, je trouve, bien développé même si l’histoire est très courte. Bien entendu, il ne s’agit pas d’un livre expert en histoire. On a un aperçu de la vie en 1914 à travers justement cet échange de lettres. Ce livre s’adresse à une cible jeune et est parfait pour commencer à apprendre cette partie de l’Histoire. Un livre qui mêle pédagogie à travers l’Histoire et la personnalité des personnages mais aussi une histoire tout à fait touchante.



La révélation du lien entre les personnages m’a paru évidente dès le début. Étrangement, les personnages le comprennent qu’à la fin.



Un petit plus est à noté concernant les illustrations et textes de 1914, en fin de chapitre.



La fin est émouvante. Elle m’a touchée. Je vous conseille ce livre où le côté jeunesse n’est pas dérangeant.



Mon avis entier sur : http://paroledelea.wordpress.com/2014/08/21/avis-sur-14-14/
Lien : http://paroledelea.wordpress..
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Au nom de nos rêves

C’est vrai qu’on passe souvent à côté de gens dont on ne connait rien, dont on ne se doute pas du tout de la tragédie de leur vie, ou tout simplement des grosses difficultés qu’ils rencontrent.

Pour moi, c’était le cas en ce qui concerne les étudiants en situation précaire, ceux dont les parents ont toutes les peines du monde à financer les études et qui doivent impérativement trouver un petit boulot pour s’acheter de quoi manger !



C’est pendant le confinement que leur situation a été révélée, car beaucoup ont perdu leur travail – dans les cafés, dans les boutiques etc.- , et en Belgique, la télévision a relayé leur problème.



Mais c’est surtout avec cet ouvrage, un petit roman narré par 11 voix (et 11 auteurs et auteures), que je me suis vraiment rendu compte de l’énormité de leur cas.

Ces jeunes en détresse (et souvent aussi en détresse psychologique) sont heureux de connaitre l’association « Liens publics » et de bénéficier de son aide. Celle-ci se charge de les ravitailler, mais aussi de les maintenir en contact, de créer des échanges. La solidarité n’est pas un vain mot, ici ! Car pendant le confinement, terrible pour certains d’entre nous, beaucoup d’étudiants isolés et/ou sans le sou ont sombré.

Et puis soudain, le drame : le propriétaire veut vendre leur local. Ces jeunes vont se révéler à eux-mêmes…



Merci à Babelio pour son opération Masse critique privilégiée, j’ai découvert ainsi 11 récits ma foi fort bien écrits, ainsi que l’association Linkee, contre le gaspillage alimentaire et pour la redistribution aux plus démunis, à laquelle les droits d’auteur seront intégralement versés.



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