Guy Silva

Les Marchands d'esprit

"Avec le temps, avec le temps,va, tout s'en va", chantait Léon Ferré.
Or il nous reste, envers et contre tout, les bouquinistes des quais de la Seine, toujours fidèles dans ce cadre magique.
" Chefs-oeuvre poétiques de Paris, les quais ont enchanté la plupart des Poètes, touristes, photographes et flâneurs du monde.C'est un pays unique, tout en longueur, sorte de ruban courbe, de presqu'îles imaginaires..." (cf." Le Piéton de Paris, Gallimard, 1932)

Qui pourrait imaginer, une seule seconde voir disparaître les bouquinistes? Ce serait un véritable cauchemar, un étrange silence tout à coup, plus de vie.
Certains ont essayé de de les chasser.Ils ont dû faire marche arrière....

Les bouquinistes, ces braves marchands d'esprit qui vivent sans cesse dehors...sont si bien travaillés par l'air, les pluies, les gelées, les brouillards et le grand soleil, qu'ils finissent par ressembler aux vieilles statues des cathédrales- Anatole France-Le Crime de Sylvestre Bonnard

Mon chien se prend pour quelqu'un
c'est pas que je prenne mon chien pour plus
bête qu'il n'est
mais que lui se prenne pour quelqu'un
c'est un peu abusif
enfin, est-ce que je me prends pour un chien moi ?
quoi que ? quoi que ?

Les gens qui peinent, qui sont contraints de compter tout le temps, cela me touche. La misère comme la guerre ne devraient plus exister. Le monde est assez évolué. Il y a assez de découvertes. On sait trop que la vie peut être merveilleuse pour supporter qu'elle soit abîmée.