Lorsque j’ai traversé l’Atlantique, j’ai cru avoir changé de langue et de destin. Or nul départ ne change l’âme, ni la perception, ni l’instinct, que l’on soit en éveil ou en sommeil. Rien ne change, malgré des semblants contraires et des couleurs inédites, que l’on reste à l’intérieur ou que l’on sorte et marche loin des pas.