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Note moyenne 3.62 /5 (sur 79 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Buenos Aires , le 28/7/1903
Mort(e) à : Buenos Aires , le 14/12/1993
Biographie :

Silvina Ocampo est une écrivaine argentine dont les domaines de prédilection sont la poésie et la nouvelle.

Née dans une famille aisée, elle va suivre à Paris des cours de dessin et de peinture sous la tutelle de Giorgio de Chirico et de Fernand Léger. Sa sœur aînée, Victoria, femme influente et éditrice du magazine argentin à succès SUR, l’invite à écrire pour elle.

Ainsi, pendant environ vingt-cinq ans, elle écrit pour ce magazine des articles, poèmes et nouvelles. Elle rencontre, à l’âge de 28 ans, l’homme de sa vie, Adolfo Bioy Casares, autre écrivain argentin, qu’elle épouse en 1940, et avec qui elle aura une fille, Marta.

Elle collabore avec Borges et Casares à deux anthologies de la littérature fantastique de l'époque, "Antología de la literatura fantástica", en 1940, et "Antologìa poética argentina", en 1941.
Elle publie sept recueils de nouvelles entre 1937 et 1988 et traduit une bonne vingtaine d’œuvres de ses auteurs favoris.

On cite parmi ses ouvrages les plus importants: "Ceux qui aiment, haïssent" (roman policier, écrit en collaboration avec Adolfo Bioy Casares) en 1946, "Autobiographie d'Irène" (recueil de nouvelles) en 1948, Les noms (poèmes) en 1953 et "La colère" (contes fantastiques) en 1959.
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Source : Wikipédia
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Un père et son fils traversent l'Argentine par la route, comme en fuite. Où vont-ils ? À qui cherchent-ils à échapper ? le petit garçon s'appelle Gaspar. Sa mère a disparu dans des circonstances étranges. Comme son père, Gaspar a hérité d'un terrible don : il est destiné à devenir médium pour le compte d'une mystérieuse société secrète qui entre en contact avec les Ténèbres pour percer les mystères de la vie éternelle. Alternant les points de vue, les lieux et les époques, leur périple nous conduit de la dictature militaire argentine des années 1980 au Londres psychédélique des années 1970, d'une évocation du sida à David Bowie, de monstres effrayants en sacrifices humains. Authentique épopée à travers le temps et le monde, où l'Histoire et le fantastique se conjuguent dans une même poésie de l'horreur et du gothique, "Notre part de nuit" est un grand livre, d'une puissance, d'un souffle et d'une originalité renversants. Mariana Enriquez repousse les limites du roman et impose sa voix magistrale, quelque part entre Silvina Ocampo, Cormac McCarthy et Stephen King. Pour lire les premières pages : https://bit.ly/3fzyoiW Nous suivre : Instagram : https://bit.ly/2CJJdhB Facebook : https://bit.ly/2Wprx1O Twitter : https://bit.ly/3h1yr5p

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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
«La peur de ma peur me fait peur.»
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Immortalité

Je suis morte tant de fois, o mon aimé,
d’une douleur insolite dans ma poitrine!
Je suis morte tant de fois dans mon lit
d’obscurité, d’amour désespéré,
que peut-être une mort véritable
me méprisera-t-elle comme ce volubilis
qui sans pitié en vain fut anéanti,
et qui resurgit dans la dure solitude
de ses fleurs rouges en détresse,
dans l’ombre furieuse de ses feuilles.
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MÉMOIRE DES PLUIES
     
Combien de fois les pluies de l’aube m’emportèrent
en rêve sur leur chemin lentement et heureuse,
vers le cristal des champs, entre des files de pins,
recherchant les bienfaits d’une lumière étonnante;
     
Combien de fois les ai-je vues revenir aux fenêtres
éteintes, parmi les arbres égarés dans les tumultes
purs de leurs ondes, enlacées aux rubans
du souvenir qui peuple ces murs transparents.
     
Je les entendis, éblouie, frapper sur les lucarnes
avec la suave insistance qui précède les éclairs,
alors que dans le feuillage luisaient les gemmes
liquides où baignent les fleurs et les tiges.
     
Toujours dans ces rumeurs je perçus l’écho d’un piano
qui séduisait le jardin de ses douces distances,
et découvris dans la façon de ces tissages
une profonde serre, bleu ciel en été,
     
Les colonnes et les statues asiatiques d’un temple,
des meutes qui dévalaient au pied d’une pente,
un Mercure entre platanes et senteurs extatiques
qui mouraient en désordre dans la nuit.
     
Je vis dans les trames troubles les déluges antiques
qui enfermaient les arbres, les tours et les hommes,
les villes naissantes et les champs blonds de blé.
dans des tombeaux de boue qui n’avaient pas de noms;
     
Et dans les trames distinctes, seuls, prédestinés,
les noms préférés tournaient en cercle
jusqu’à trouver en dociles mètres amoureux
les vers remémorés, les vers promis.
        
pp. 113-115
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Sur le sable

Je voudrais pénétrer dans les profonds reflets,
pénétrer dans la lumière de ces grands miroirs
que la mer forme dans les sables de ses rivages,
et dans leurs profondeurs horizontales, loin,
mourir, vivre à peine.
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Vous voyez qu'il pleut dans la chambre.
Intéressé, j'inspectai la pénombre.
- Ces bassines, poursuivit-il en donnant un coup de pied dans un objet, sont destinées, non seulement à recueillir l'eau quand il pleut, mais à provoquer des insomnies et une musique imprévisible. Je pourrais jurer que chaque goutte de pluie qui tombe dans ces récipients produit un son infinitésimalement différent de celui qui le précède et de celui qui le suit. J'ai écouté plus de cinq cents pluies dans cette chambre.
J'allais lui dire : Vous aimez beaucoup la musique.
Je demandai prudemment:
- Pleut-il souvent?
(L'imposteur)
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Notre destin commun, écrivains qui obéissons à l'appel de la vocation et non à l'appât du lucre, est une perpétuelle afin d'éloigner le moment le moment de prendre la plume. Aussi c'est avec empressement que la réalité se charge de nous les fournir et c'est avec une sympathie subtile qu'elle s'associe à notre paresse.
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Elle dessinait souvent des visages
avec des crayons de couleurs ou de craie,
sur le sol du kiosque,
sur le mur des maisons,
sur la terre avec une branche,
sur une vitre embuée avec un doigt,
sur un savon avec les ongles.
Elle savait écrire la lettre A majuscule parce qu’elle ressemblait à une cabane,
le s parce qu’il ressemblait à un cygne,
le o parce qu’il ressemblait à un œuf,
le i parce qu’il ressemblait à un petit soldat.
Mais dessiner un visage englobait pour elle
toutes les lettres.
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Nous avons vingt-cinq ans. C'est beaucoup, c'est déjà trop.

(dans «Cornelia face au miroir»)
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Comme les personnes respectables sont absurdes!

(dans «Cornelia face au miroir»)
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Aucun instrument de musique, ni la cornemuse, ni la fuya japonaise, ni le nébel hébreu, ni la flûte traversière chinoise, ni le naïou roumain, ni l'aulos grec, ni la réunion de tous ces instruments ne pourrait produire un concert aussi étrange : le son venait du fleuve, dans un accompagnement de tambours, et il paraissait fait de petits sifflements répétés. La place vers laquelle montait cette musique était plongé dans l'obscurité et mouillée par la pluie qui rendait luisantes les statues et les plantes du bassin. Sous les bancs il n'y avait ni les papiers, ni les pelures de fruits, ni les excréments habituels. Les chiens accouraient, à la recherche d'un éventuel os enterré. Cachées dans l'ombre, des petites filles sourdes-muettes s'étaient attardées sur les balançoires et elles s'en donnaient à cœur joie ; leurs tabliers volaient au vent : on ne voyait ni leur visage, ni leurs mains ; on aurait dit des fantômes, des Eriynes de plâtre. Des femmes en deuil, ayant une odeur d'orange, portaient des torches.
(La création)
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