AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Bibliographie de Simon Frith   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
En d'autres termes, le postulat que les chansons sont réalistes c'est-à-dire qu'elles expriment des conditions sociales réelles, consiste à considérer comme réalistes des conventions. Or, les compilations de chansons folk sont des sélections; et celles que les analystes choisissent et présentent comme authentiques correspondent à des critères littéraires et politiques - leur authenticité résultant ici d'un emploi particulier de la langue, d'un traitement particulier du récit et des images, d'un positionnement idéologique spécifique. La question n'est donc pas de savoir si ces chansons folkloriques reflètent effectivement de réelle conditions sociales, mais pourquoi certains reflets sont-ils considérés comme authentiques, et d'autres non? Quelle est donc l'idéologie qui se reflète dans ces définitions du « réalisme » traditionnel?

L'authenticité est une question politique et l'histoire de la musique traditionnelle est une histoire de luttes entre des collecteurs de répertoires qui attribuent des interprétations particulières à des répertoires, traquant dans les chansons « le véritable point de vue de la classe ouvrière », débusquant les manifestations d'une «communauté organique », soulignant les formes d'expression du nationalisme. Pour un marxiste comme Dave Harker, certaines chansons traditionnelles sont inauthentiques au motif qu'elles n'ont clairement pas été écrites ou transmises par des ouvriers, une extériorité démontrée par leur usage de la langue; d'autres chansons sont également jugées inauthentiques à cause de leur contenu idéologique, non pas parce qu'elles recourent à une langue bourgeoise mais plutôt à des idées bourgeoises. Des intellectuels de la gauche radicale peuvent même écrire d'authentiques chansons de classe (sans être issus de la classe ouvrière), pourvu qu'ils représentent la vraie réalité de la classe ouvrière. Alex Glasgow est ainsi capable de, repérer « les éléments de l'idéologie bourgeoise qui ont infiltré la culture ouvrière».
Commenter  J’apprécie          00
Ce volume de la Petite Collection ArTec est consacré au sociologue et critique musical britannique Simon Frith, pionnier des popular music studies et l'un des initiateurs de l'Association Internationale pour l'Étude des Musiques Populaires (IASPM). Les deux articles qui composent ce volume, inédits en français, nous montrent comment Frith, selon sa propre expression, prend la musique populaire au sérieux. Qu'il s'agisse de la signification des paroles des chansons pop ou du poids de l'industrie musicale, Frith prend appui sur l'expérience des amateurs pour restituer les multiples sens que nous attribuons à la musique et la manière dont les technologies y contribuent. Attentif aux nombreux zigzags de l'histoire, aux continuités autant qu'aux ruptures, soulignant la diversité des protagonistes, il insiste sur l'importance des controverses, des désaccords et des imprévus, nous rappelant que la « lutte pour le plaisir » ne cesse jamais.
Commenter  J’apprécie          00
Ces idées (largement partagées par tous les fans de rock) présupposent qu'une activité humaine essentielle comme la musique a été envahie par le commerce. La pop représente un cas d'école pour illustrer le concept d'aliénation selon Marx: une part d'humanité nous est confisquée, puis restituée sous forme de marchandise. Les chansons et les chanteurs sont fétichisés, rendus merveilleux, mais nous ne pouvons y accéder qu'à travers la possession, au terme d'une transaction financière et dans le cadre d'un marché. Dans les termes de la critique de rock, l'enjeu concerne la vérité de la musique: la vérité des personnes qui l'ont composée, la vérité de notre expérience. Et la perversité de l'industrie musicale consiste à placer une couche de mensonge, de matraquage publicitaire et d'exploitation entre nous et notre créativité.
Commenter  J’apprécie          00
Les tubes correspondent à un besoin populaire et c'est pourquoi les paroles des chansons ont changé tout au long du siècle, malgré le contrôle exercé par les firmes sur leurs productions.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Simon Frith (11)Voir plus

Quiz Voir plus

Quizz- La fille de 3e B

Quel instrument joue Pierre

Du violon
Du trombonne
Du piano
De la flutte

10 questions
161 lecteurs ont répondu
Thème : La fille de 3e B de Christian GrenierCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}