AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Simon Sebag Montefiore (111)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Jérusalem : Biographie

J'avoue que quand je suis sorti de la librairie avec le livre de Simon Sebag Montefiore, la première chose que je me suis dite c'est: pourquoi j'ai acheté ça?

Si le sujet m'intéressait évidemment, la taille de l'ouvrage elle, un joli pavé de 1000 pages consacré à la seule ville de Jérusalem, m'inquiétait un peu...

Bref, il a dormi sur ma bibliothèque quelques mois avant que je ne me lance dedans il y a environ 15 jours.

Et bien j'ai lu ce livre assez rapidement, et surtout avec une certaine avidité.

Croyant ou athée, qui n'a jamais entendu les noms de David, Salomon, Nabuchodonosor, Hérode, Jésus, Pilate, Mahomet, Godefroi de Bouillon, Richard Coeur de Lion, Napoléon, Laurence d'Arabie et j'en passe?

Le récit débute avec le rassemblement des premières tribus juives menées par David, l'érection du premier Temple, sa reconstruction, l'arrivée des légions romaines qui mettront la ville à sac.

Ville qui sera le lieu d'innombrables massacres sanglants, de destructions aveugles, mais aussi source d'une foi inébranlable pour les trois religions monothéistes.

Il y eut des périodes de coexistence pacifique, mais rapidement malmenées par l'arrivée de despotes de tout bord, et ce à toutes les époques.

J'ai trouvé le temps un peu long à partir du XIXe siècle, mais l'arrivée des 2 guerres mondiales a eu tôt fait de relancer les événements...

Quoiqu'il en soit, un grand moment de découverte pour moi, passionnant quasiment du début à la fin, à lire pour mieux aborder de nombreux sujets...
Commenter  J’apprécie          330
Sashenka

J’avoue avoir été déçu...



Pourtant le récit est intéressant et nous plonge dans les prémisses de la révolution d’octobre, dans le nouvel ordre soviétique, et c’est bien raconté.



Nous suivons le parcours de Sashenka qui , dès son adolescence, se tourne vers les communistes, nous la retrouvons plus tard épouse d’un haut dignitaire du parti, et accueillant Staline. La disgrace viendra, son mari et elle seront arrêtés.



J’aurais donc dû être ravi mais ce qui m’a fait changer d’avis c’est la fin du livre, trop fleur bleue, trop irréelle. C’est à partir du chapitre 24 (le livre en comporte 30) que tout s’est gâché et j’ai terminé dépité ma lecture.



Jugement sévère sans doute, car le livre sinon était un bon roman historique.
Commenter  J’apprécie          321
La Grande Catherine & Potemkine : Une histo..

C'est avec beaucoup de bonheur que je viens de terminer la lecture de cet imposant ouvrage;je suis juste decue de ne pas l'avoir lu avant de faire mon periple a Saint-Pétersbourg,j'en aurais encore plus profiter.

Potemkin et Catherine sont un couple demesures et tellement complices,complementaires,tout comme le sont les domaines de la Russie.

L'un sans l'autre ils sont perdus,l'un avec l'autre,ils sont tout,un empire,une puissance,un monde tout autre.

Couple légendaire dont l'histoire en a fait des amants diaboliques;depraves,corrompus,j'en passe...il est tellement plus facile de critiquer que de reconnaître les qualites,les reussites.Couple qui a su rester integre dans leur amour,leur amitie,leur confiance,leur instinct politique,leur correspondance,mais qui a vecu a un autre temps,avec d'autres mœurs,d'autres fortunes ;que le commun des mortels a du mal a comprendre.Personnages haut en couleur qui ont tout le temps ete sollicites pour obtenir des faveurs,des promotions,des richesses:et qui ont toujours su recompenser les personnes méritantes,qui ont contribue aux bienfaits de la Russie et de l'empire en pleine expension.

J'aime beaucoup ses deux personnages au destin tellement exceptionnel,qui ont su faire face a tous les malheurs que doivent subir tous les hommes,les soldats,les conquérants,les bâtisseurs,les stratèges,les diplomates...

Je connais le portait de Catherine mais je n'ai pas cherche a savoir a quoi ressemblait Potemkine,je prefere me le figurer comme cet etre impressionnant de prestance,de charisme,de solidite,de gigantisme que l'auteur nous a si bien decrit;

Tres bel ouvrage,d'une grande rigueur historique;un livre comme je les aime

Commenter  J’apprécie          160
Les lapins de la couronne d'Angleterre, tom..

Le Diamant de Sibérie a disparu. Timmy Poil-Fauve est mortifié : le vol a eu lieu pendant sa garde. Qui donc a osé dérober cette pièce maîtresse de la Couronne anglaise ? Le Grand Terrier se prépare à l'action. Le retour du valeureux Horatio, vieux membre des lapins d'élite qui défendent la reine, redonne un peu confiance au jeune Timmy et autres lapins. Mais le mystère est entier : le diamant a-t-il été volé par les visons du Kremlin afin de le rendre à la Russie ? Y a-t-il un autre coupable moins évident ? Et surtout, quelle pagaille les Ratzis vont-ils encore semer ? « Papa Ratzi adorerait que la Grande-Bretagne soit furieuse contre les Russes. S'il y a quelque chose qu'il déteste, c'est la paix. » (p. 110)



Avec ce troisième volume des aventures des lapins de la Couronne d'Angleterre, les auteurs proposent un hommage bien mené des romans d'espionnage sur fond de Guerre froide. Et ils offrent aux jeunes lecteurs une belle réflexion sur l'équilibre entre loyauté et amitié. J'ai retrouvé avec plaisir le petit monde animalier imaginé par le couple Montefiore, et je ne me lasse pas de l'inventivité dont celui-ci fait preuve pour introduire de nouvelles espèces et élargir l'univers diplomatique et politique des lapins d'élite de Grande-Bretagne !



Commenter  J’apprécie          140
Jérusalem : Biographie

3000ans d'histoire, vu de Jérusalem qui fut juive, grecque, romaine, chrétienne, byzantine, arabe, croisée, mamelouke, ottomane, britannique, jordanienne et israélienne....

Ville du roi David, de Salomon, mais aussi d'Hérode, , Godefroi de Bouillon, de Saladin, même de Frédéric II et de Baybars, de Soliman le "second Salomon", puis des Familles palestiniennes Husseini ou Nusseibeh...des mystiques, Messies et faux Messies

Ville du temple détruit par Nabuchodonosor, par Titus, ville de Jésus, d'où Mahomet s'est élevé.

De Jérusalem on peut raconter l'histoire des Perses, d'Alexandre, de Rome ou de Constantinople, celle de l'Egypte des Abassides, aux Fatimides, des Croisades, l'épopée de Bonaparte, celle de Lawrence d'Arabie, les intrigues britanniques de la Première ou de la Seconde Guerre Mondiale; la naissance d’Israël...

Montefiore est très bien placé pour raconter Jérusalem : un quartier de la ville porte le nom de son ancêtre.

J'ai eu du mal à accrocher au début, mythe et histoire tellement mêlés que je ne m'y retrouvais pas. mieux vaut relire la Bible, ai-je pensé, ou Flavius Josèphe.

Dès la deuxième partie, je me suis laissé emporter. j'ai beaucoup aimé la galerie de personnages. j'ai découvert des Reines alors que je n'attendais que des héros : Hélène, la première archéologue, mais aussi Eudoxie que j'ignorais, Théodora que j'avais vue à Ravenne, et des Reines Croisées que je ne soupçonnais même pas. J'ai adoré les chevaleresques Richard Coeur de Lion et Saladin, le Roi lépreux... J'ai aimé rencontrer des érudits comme Maimoides ou le Rambam, Ibn Khaldoun, moins connu Evliya le derviche conteur, des aventuriers. Des missionnaires.

Une époque particulièrement vivante et bien racontée est celle de la Jérusalem cosmopolite, arabe, chrétienne, russe, britannique et juive, mondaine drôle opposée à celle mystique des pèlerins des trois religions.

bien analysée, la politique britannique parfois religieuse, parfois très cynique.

un livre passionnant que j'ai dévoré.






Lien : http://miriampanigel.blog.le..
Commenter  J’apprécie          140
Le jeune Staline

Young Stalin

Traduction : Jean-François Sené - Avec le concours du Centre National du Livre





Contrairement à son ennemi, Hitler, qui est né et mort à l'Ouest de l'Europe et dont l'enfance, l'adolescence et la jeunesse ont été passées et repassées au crible, parfois pour y démêler des failles si profondes qu'elles fourniraient une explication (mais non une justification, bien entendu) à la malédiction qu'il jeta sur notre monde, mais trop souvent aussi - il n'y a qu'a lire la biographie toute récente de Ian Kershaw pour s'en affliger - dans l'espoir de prouver définitivement que l'homme ne fut qu'une coquille absolument vide, dans l'attente, semble-t-il, que le Mal s'incarnât enfin en lui - contrairement à Hitler, donc, Staline a pu conserver longtemps secret tout ce qui concernait ses propres racines et sa jeunesse. Lui qui a, autant qu'Hitler, façonné l'Histoire, a sans doute fini par croire qu'il la dominerait éternellement et que jamais elle ne le rattraperait.



C'était bien mal connaître l'Histoire qui, telle la Vérité jaillissant du puits dans le plus simple appareil, a beaucoup de la Mule du Pape si chère à Daudet.



Avec l'effondrement du bloc de l'Est en 1989, les archives ont commencé à s'entrebâiller timidement et quelques pages ont osé prendre leur envol. Dans le livre de Simon Sebag Montefiore, ce sont des milliers d'entre elles qui ont parlé, bavardé, dénoncé, affirmé, prouvé et le résultat est tout à la fois stupéfiant et passionnant.



Stupéfiant parce qu'il y a, chez le jeune Josef Djougatchvili, beaucoup de traits attachants. D'abord, il est intelligent et aime apprendre. (Que l'entêtement de son père officiel à vouloir le priver d'école pour le placer en apprentissage à ses côtés soit pour quelque chose dans cette résolution farouche de lire et d'apprendre, on ne peut en douter. Mais il est certain que le phénomène pré-existait chez l'enfant.) Ensuite, il a du cran et il met la main à la pâte. Que ce soit dans les bagarres de rues de son enfance où il est déjà "le" chef ou, quelques années plus tard, lorsqu'il organise des braquages pour alimenter les caisses du parti bolchevik, représenté par un Lénine qui, soulignons-le, se la coule plutôt douce dans son exil suisse, le futur Staline, qui, à cette époque, se fait surtout appeler "Koba", ne recule pas. Ce ne sera que lors de sa relégation dans un trou perdu de Sibérie, alors que le régime tsariste est proche de la fin, qu'on le voit près de craquer sous l'effet d'une dépression qu'on ne saurait, à vrai dire, vu les circonstances de sa détention, lui reprocher.



Avec ça, le camarade Koba écrit des poèmes - et en édite certains qu'il signe "Sosso", diminutif géorgien de son prénom. Et si les exégètes n'ont pas fini de s'interroger sur la vie sexuelle d'Hitler, avec son grand rival historique, aucun doute n'est possible : Staline était bien un "homme à femmes". De certaines d'entre elles, en-dehors de celles qui allaient devenir ses épouses légitimes, il eut même des enfants.



Ajoutons que cet homme qui, jusqu'au bout, n'aimait rien tant que se faire passer pour un rustre quasi illettré, avait un faible pour les auteurs du XIXème siècle, tenait Zola pour un dieu et, même s'il ne lui facilita pas l'existence, considérait en son privé Boulgakov comme le génie qu'il était. Staline demeura aussi toute sa vie capable d'analyser brillamment une oeuvre littéraire, de lui reconnaître d'immenses qualités et, pour ces qualités justement, de la faire interdire ...



Il y a une faille chez Staline. Une faille au moins aussi importante, aussi grave que celle qui existe chez Hitler. Pour l'un comme pour l'autre, les thèses freudiennes la repèrent facilement dans l'enfance. Pour l'Autrichien, il s'agit des relents incestueux familiaux et l'ambiguïté ethnique et religieuse planant sur les origines de son père. Pour le Géorgien, rien d'aussi complexe et pervers en apparence : simplement un père qui, après l'avoir tendrement aimé jusqu'à ses cinq ans à peu près, se change, il est vrai sous l'influence de l'alcool, en une espèce de monstre qui le poursuit dans toute la maison parce qu'il le tient désormais pour un petit bâtard. Des doutes sérieux planent en effet sur l'identité réelle du père de Staline : officiellement un cordonnier mais peut-être un aubergiste ou un pope. Des doutes peut-être infondés mais suffisants pour priver à jamais un enfant de cinq ans qui, évidemment, n'y comprenait rien, du père qui, jusque là, le prenait sur ses genoux pour lui raconter les belles histoires de brigands géorgiens.



A ceux pour lesquels Staline, c'est surtout le Généralissime de 1945, avec son air patelin et ses yeux si froids, la lecture de ce livre s'impose. Il convient d'ajouter (surtout quand on a lu les deux autres tomes consacrés à Staline par le même auteur) que la traduction est de qualité et permet de dévorer l'ouvrage un peu comme on dévorerait un roman d'aventures.



Dommage, bien sûr, que l'aventure ait tourné si mal pour tant de millions de femmes et d'hommes. Mais nous y reviendrons.



Nota Bene : pour ceux qui disposent des deux documents, qu'ils comparent les photos de classe où les petits Hitler et Djougatchvili posent pour la postérité. Saisissant, non ? D'autant qu'il ne s'agit que de hasard ... ;o)
Commenter  J’apprécie          130
Le jeune Staline

Très bien documenté, ce livre raconte la naissance, l'enfance, l'adolescence et la vie de jeune adulte de Staline jusqu'en 1917. Staline a vécu dans un univers ultra-violent entre un père alcoolique et une mère dévote violents tous les deux, un environnement de bagarres et de perversion notamment au séminaire. Puis l'on découvre son ascension, ses voyages, braquages, son premier mariage, son fils dont il ne s'est pas occupé. Des informations et photos inédites du dictateur au temps de sa jeunesse font de ce livre un récit passionnant mais glaçant.
Commenter  J’apprécie          121
Jérusalem : Biographie

On s'imagine souvent tout connaître d'une ville, pour Jérusalem, j'ai fait des découvertes superbes. En fait, hormis les croisades et ce qu'en dit la Bible, ce que j'en savais était assez primaire.



Pratiquement impossible de faire un article, tant ce roman est foisonnant. Je vais donc juste me contenter de noter dans la partie "curiosité historique" quelques pistes pour vous donner envie de découvrir ce livre.



excellent - Très grande fresque, facile à lire, des hébreux à la période actuelle au Moyen Orient. Une écriture vive et alerte qui fait que ce gros livre se lit avec passion et sans le moindre ennui... au contraire, il est très difficile d'abandonner sa lecture pour revenir au présent. Et en plus, donne envie d'en savoir plus...




Lien : http://mazel-annie.blogspot...
Commenter  J’apprécie          120
Les Romanov, 1613-1918

Ce livre n'est pas un roman, mais il se lit comme un roman, tant l’histoire mouvementée de cette famille est riche de rebondissements et les personnages hauts-en-couleur. Ajoutons que ce livre servira également de guide pratique à tous ceux qui s’intéressent à la littérature russe et le fait que 2017 marquera les 100 ans de la fin des Romanov ou au choix de l’avènement de la Révolution et on aura une raison supplémentaire de se plonger dans ce fort volume.

La dynastie des Romanov prend naissance en 1613 avec Michel I et prend fin en 1762 avec la mort de Elisabeth I la Clémente. Si Simon Sebag Montefiore, comme de nombreux historiens, choisit de poursuivre jusqu’en 1917, c’est parce que la branche de Holstein-Gottorp qui prend la relève de 1762 à 1917 a choisi de perpétuer le nom de Romanov. Une branche qui par parenthèse n’est pas éteinte de nos jours, laissant deux prétendants au trône, Dimitri Romanov et la grande-duchesse Maria de Russie.

Mais revenons à Michel I. Le premier tsar à accéder au trône n’est guère représentatif de la dynastie. Il est plutôt effacé, vit au couvent dans les jupes de sa mère et sait à peine lire et écrire quand on vient le chercher pour le couronner. De fait, il va laisser le pouvoir au conseil qui l’a désigné, puis à son père de retour de captivité en Pologne et s’intéresser davantage à l’horlogerie ou à trouver une épouse qu’à régler des conflits nombreux qui minent le pays, notamment avec la Suède et la Pologne.

Son fils Alexis I, dit Le Paisible, ne fera guère mieux, ajoutant aux conflits internes une révolte intérieure qui faillit lui coûter sa place, les émeutiers étant parvenus à envahir le Kremlin. À sa suite viendront Fédor III puis Ivan V et Pierre Ier qui seront nommés conjointement, avant que le dernier nommé ne dirige seul pour devenir Pierre le Grand.

Voici venu le temps de l’âge d’or. Après l’ascension et avant le déclin, voici l’apogée. Une période qui n’en est pas moins que les autres marquée par des rivalités, du sang, des larmes et les principes autocratiques qui ne seront jamais battus en brèche. Entre le génie des uns et la folie des autres, la limite est ténue. Pierre fera indubitablement partie des génies, lui qui sera un grand bâtisseur, mettra fin à quelques conflits avant d’ouvrir son pays à l’Europe et de «construire» Saint-Pétersbourg. Comme nombre de ses prédécesseurs et successeurs, il n’en conservera pas moins un côté sombre, comme lorsqu’il n’hésite pas à torturer son fils, par exemple. Il faudra toutefois attendre très longtemps avant de retrouver une telle figure de proue avec Catherine II qui arrive en 1762 au pouvoir en renversant son mari. Digne représentante du siècle des Lumières, protectrice des arts et de la culture, elle va aussi défrayer la chronique par son appétit sexuel.

Si l’ouvrage de Simon Sebag Montefiore est aussi vivant, c’est qu’il regorge d’anecdotes et nous prouve une fois de plus que la petite histoire est souvent le moteur de la grande Histoire, que certaines alliances se sont nouées sur l’oreiller, que certaines décisions stratégiques sont plus le résultat de jalousies ou de désir de vengeance envers un cousin plus que de la haute stratégie, quitte à ce que des centaines de soldats soient sacrifiés sur le front de cette politique des émotions.

On en trouvera un bel exemple avec Alexandre II. Si le «Libérateur» a affranchi les serfs, il aura aussi joué un jeu dangereux avec Napoléon III, Bismarck ou Victoria. Après avoir échappé à plusieurs attentats, il finira assassiné, comme du reste la plupart de ses successeurs jusqu’à Nicolas II.

De la romance, on bascule alors dans le drame. Des maîtresses que l’on installe dans les appartements qui jouxtent ceux de son épouse, on en arrive aux conseillers occultes et aux intrigues de Palais, admirablement détaillées par un spécialiste de la Russie. Grâce à ses bonnes relations avec le Prince Charles, l’auteur a notamment eu accès à quelques documents inédits, comme des correspondances qui éclairent avec davantage de netteté, voire de cruauté, quelques (mes)alliances.

C’est passionnant de bout en bout !


Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          111
Le Cercle Pouchkine

Le Cercle Pouchkine est un mélange de littérature, de romantisme et d'histoire.

C'est le premier vrai roman que je lis se passant intégralement en Russie et parlant du gouvernement de Staline après 1945. Ce roman se laisse lire mais j'ai mis beaucoup de lenteur pour le finir. De plus, le résumé de quatrième de couverture m'a été totalement trompeur, je ne m'attendais pas du tout à une lecture de ce genre, mais j'ai appris beaucoup finalement, car le roman mélange la réalité et la fiction. Merci Simon Montefiore pour m'avoir fait découvrir l'URSS et la vie à cette époque là. Mais malheureusement, j'ai eu du mal à rentrer complètement dans le roman...
Commenter  J’apprécie          110
Le jeune Staline

C'est un énorme document historique de 500 pages qui mériterait largement une place dans une adaptation cinématographique. L'histoire du jeune Staline est digne d'intérêt car il est plus qu'evident que, malgré le personnage détestable qu'il a été, son destin était tout tracé. Ses multiples talents auraient pu l'emmener dans n'importe quelle direction mais son intelligence, son ambition dévorante, sa capacité à attirer l'attention, à s'adapter à toute situation justifiant une efficacité politique redoutable, son esprit vif, révolutionnaire, sa cruauté et son manque d'empathie conjugués dans une Russie troublée ne pouvaient que transformer cet ancien poète gangster en véritable titan de la dictature moderne. PASSIONNANT ET LIVRE CHOC !!
Commenter  J’apprécie          100
Le jeune Staline

Montefiore reprend dans le détail la jeunesse de Staline, avec sous-jacente la question : qu'est ce qui dans une jeunesse conduit à former un dictateur ?

On voit un Staline qui part de rien ou presque, mais dont la volonté et l'obstination le conduisent à devenir un très bon élève au séminaire, avant qu'il n'adhère complètement aux théories communistes du moment. L'ex séminariste devient alors bandit de droit commun. Son action et l'attitude de la police politique tsariste à son égard laisse planer une ambiguïté sur le double ou triple jeu qu'il aurait pu mener à cette époque.

Dans l'ère pré-révolutionnaire, il navigue, louvoie, et avec les évenements de 1917 il devient indispensable à Lénine, qui ne s'apercevra que trop tard qu'il a placé à la tête du parti un individu sans scrupules, sans limites, manoeuvrier et autoritaire.

La biographie de Montefiore est complète et révèle un personnage plus complexe que son imagerie le laisserait penser. Individualiste, cavaleur, recréant volontiers a posteriori son histoire, le chef sanguinaire était aussi quelqu'un qui avait soif d'apprendre et qui était doté d'un vrai instinct politique.
Commenter  J’apprécie          100
Les Romanov, 1613-1918

En un mot : passionnant ! Le récit est prenant, chaque chapitre est précédé d’un arbre généalogique et d’une liste des protagonistes sur la période concernée, pour bien identifier les individus et leurs liens de parenté… Au final, une Histoire dense, épique, pleine de rebondissements, de héros démesurés, dans laquelle on plonge avec ferveur.
Commenter  J’apprécie          100
Les Romanov, 1613-1918

Un livre d'une tres grande rigueur historique comme je les apprecie.

Ce livre nous apprend qui etaient les Tsar de Russie,ces Romanov,autocrates omnipotents qui ont essaye d'aller vers l'avant,de moderniser leur empire mais qui n'ont jamais compris qu'ils auraient du s'effacer depuis longtemps,afin de permettre les reformes.

Cet ouvrage nous montre les Tsars hommes avec leurs besoins,desirs,deviances et autres que l'on ne s'imagine pas,que l'on ose s'imaginer...Russie imperiale peut rimer avec lupanar de luxe.

Tres bel ouvrage a lire,je le recommande vivement
Commenter  J’apprécie          100
Sashenka

Simon Montefiore raconte la vie de Sashenka, fille d'un industriel juif proche des milieux du pouvoir tsariste qui se lance à corps perdu aux côtés de la Révolution, sert le parti et Staline jusqu'à devenir une apparatchik du premier cercle et finit par s'abîmer dans les derniers soubresauts de la grande terreur



L'ouvrage est très agréable à lire, un peu caricatural comme beaucoup de roman historique (Sashenka rencontre tous les personnages qui comptent), parfois maladroit dans l'utilisation de formules convenues, il parvient toutefois à tenir en haleine plus de 700 pages, ce qui n'est pas rien. Historien, Simon Montefiore connaît bien les ressorts du stalinisme et l'invraisemblable logique des sbires de la police politique qu'il décrit avec beaucoup de réalisme.



Sashenka est aussi un roman sur la mémoire. Des victimes des purges il ne reste rien. Leurs noms ont été effacés, leurs enfants confiés à d'autres ou éliminés à leur tour. La dernière partie du livre met en scène une deuxième héroïne, une archiviste. Les archivistes empêchent que nos histoires ne meurent et Katinka fera renaître les protagonistes du roman en les exhumant de chemises en carton jauni.



Hormis quelques longueurs, des passages fleur bleue parce que mal maîtrisés et un côté guimauve qui surgit ça et là, j'ai trouvé que ce Sashenka faisait une sacrée bonne lecture de vacances!
Commenter  J’apprécie          100
Sashenka

Ce livre est splendide. Décrivant 3 périodes de la Russie : la révolution de 1917, les années 60 et les années 90 dans ce pays longtemps meurtrie par le communisme. On se retrouve en plein milieu des Bolcheviks et l'on comprend la terreur et l'articulation de ce partie. On y apprend beaucoup sur ce pays, d'un point de vue politique. Très beau roman.
Commenter  J’apprécie          100
Jérusalem : Biographie

Je garde un souvenir très fort du livre qui le premier m’a emporté en Israël et en Palestine : Ô Jérusalem de Lapierre et Collins que j’ai lu dans les années 70.

Le paysage a bien changé depuis mais pas vraiment l’histoire et je me suis donc plongée avec délices dans la biographie de Jérusalem par l’historien Simon S Montefiore.

Un pavé je vous l’accorde mais qui se lit sans problème.

On remonte loin dans le temps, pas moins qu’au temps du roi David, sur la période de Pilate rien à dire et rien de neuf pour moi par rapport à mes lectures.

Je suis comme miriam j’ai été beaucoup plus intéressée par ce que l’on sait moins de Jérusalem, la période des croisés et des croisades, celle de Saladin et de Richard Coeur de Lion.

Chateaubriand à Jérusalem ça je connaissais et Lamartine aussi. Je passe sur toutes les controverses qui ne me passionnent pas mais franchement un lieu qui a vu défiler : Le roi David, Alexandre de grand, le trio romain de César, Cléopâtre et Antoine, Jésus, Saladin, Godefroid de Bouillon, Bonaparte, Flaubert et Lawrence d’Arabie et pour aujourd’hui (enfin presque) Ben Gourion, Golda Meir et Arafat sans oublier bien sûr Anouar el Sadate !



Bigre il faut avoir le souffle bien accroché pour arriver au bout de l’histoire après avoir pataugé dans les massacres, les bains de sang, les trahisons et autres joyeusetés.

J’ai pris plaisir à cette lecture et les dernières pages sont des portes vers l’avenir pour éviter le découragement et le pessimisme. Bref un bon livre

Commenter  J’apprécie          90
Sashenka

Met en scène la vie de Sashenka, jeune femme idéaliste et communiste, dont la vie va être bouleversée par la Révolution d'Octobre, les Grandes Purges des années 1937-1938 et par la Seconde Guerre mondiale.



L'héroïne va en effet passer du statut de membre éclairé de la Nomenklatura communiste à l'état de prisonnier politique envoyé en camp de travail (Goulag), sa famille étant broyée en même temps qu'elle.



Toute la partie historique est vraie, seul l'histoire de la famille de Sashenka relève de la fiction, basée sur plusieurs histoires vraies également. Un livre bouleversant et une plongée dans l'enfer !



***



En 1916 à Saint-Pétersbourg, elle n’a que seize ans. Fille d’un riche banquier d’affaires, le baron Samuil Zeitlin, cette jeune bourgeoise aime les biscuits anglais Huntley & Palmers, la savonnette Pears et surtout sa chère gouvernante, Lala. Mais la nuit, notre jolie pensionnaire de l’Institut Smolny ne rêve ni de nouvelles robes, ni de mots doux glissés par Micha, officier de la garde… La nuit, elle devient la camarade Isiatis et flirte avec les livres de Marx, Tchernychevski, Maïakovski ou Akhmatova.

Déçue par son père, un capitaliste avide, écoeurée par sa traînée de mère qui mène une vie de débauche dans les salons de Raspoutine, Sashenka est « tombée amoureuse des concepts du matérialisme didactique et de dictature du prolétariat ». « J’étais une enfant sage et une bolchevik intraitable », dira-t-elle plus tard.

Le glas de la Russie tsariste a sonné et la camarade Isiatis a choisi le camp de la révolution…

En 1939 à Moscou, elle a bientôt quarante ans. Les Romanov ne sont plus et c’est la mine joviale du petit père des peuples qui trône sur toutes les cheminées. Sashenka a troqué sa vie bourgeoise contre celle de prolétaire – plutôt d’apparatchik, dirons-nous… Epouse de Vania Palitsine, un ouvrier certes, mais devenu haut cadre du Parti, elle mène une existence fastueuse loin des appartements communautaires et des fermes collectivisées. Toujours aussi belle, la rédactrice en chef de La Femme soviétique et l’économie prolétarienne fait figure de modèle. Staline dira même : « cette Sashenka est une très bonne soviétique ». Mère aimante, épouse dévouée, communiste intransigeante, elle est fidèle à la ligne du Parti quitte à fermer les yeux sur quelques exactions.

Jusqu’à ce qu’une passion torride et compromettante bouleverse son existence rangée et emporte Sashenka sous le rouleau compresseur de l’Histoire…

À peine avons-nous quitté les salons de cet illuminé de Raspoutine que nous nous retrouvons dans les sous-sols de la Loubianka ou dans la datcha d’un cadre du Parti… C’est que cette fresque romanesque pleine de rebondissements nous emporte dans la Russie du XXe siècle, depuis l’empire des Romanov jusqu’à l’effondrement de l’URSS, depuis la glaciale Piter jusqu’à la Géorgie sensuelle et chaleureuse.

Aucun détail n’échappe à Simon Montefiore, historien de formation, ni les boutiques anglaises de l’aristocratie russe, ni les chansons préférées de Staline, ni les messages codés du KGB. Un tableau précis d’une génération de révolutionnaires pétris de contradictions !
Lien : http://mazel-pandore.blogspo..
Commenter  J’apprécie          90
Sashenka

J'avais dévoré Jérusalem : Biographie que j'avais trouvé passionnant, dans la foulée j'avais téléchargé Shashenka du même auteur : Simon Sebag Montefiore , historien, écrivain né à Londres en 1965 auteur d'une biographie de Staline, des études sur La Grande Catherine et sur les Romanov, entre autres. J'avais laissé dormir dans la liseuse ce gros ouvrage de 732 pages que j'ai acheté en anglais. L'actualité récente a réactivé mon intérêt pour l'histoire russe. 



Sashenka est une fiction, un roman historique composé de trois parties :



Saint Pétersbourg,  1916



Moscou, 1939



Le Caucase, Londres, Moscou, 1994



Cette histoire romancée raconte l'histoire de Sashenka Zeitlin (Camarade Snowfox), jeune fille juive de la grande bourgeoisie qui choisit de devenir bolchevik à 16 ans sous l'influence de Mendel, son oncle maternel. Le roman s'ouvre avec l'arrestation de Sashenka à la sortie de son lycée très chic. Son père, un magnat du pétrole et sa mère, dans la mouvance de Raspoutine, la feront bien sûr libérer. Elle croisera en prison le Capitaine Sagan, de l'Okhrana (police secrète tsariste) qui cherchera a l'utiliser comme agent double,  avec l'assentiment de Mendel et des bolcheviks. Nous suivons avec Sashenka la Révolution de 1917.



20 ans, plus tard, Sashenka est mariée à un de ses anciens camarades de Petersbourg, mère de deux enfants est dans le premier cercle de Staline qui fait une apparition à  une fête de 1er mai dans leur datcha. Sashenka est éditrice d'une revue destinée aux femmes soviétiques tandis que Vania, son mari est tchékiste. En principe, la terreur et les procès de 1937 sont terminés mais toute la famille de Sashenka se trouve arrêtée, seuls les enfants échapperont mais donnés à l'adoption.



La troisième partie raconte les recherches de Katinka, une historienne stipendiée par un oligarque russe pour faire des recherches sur ses origines. Les archives de Staline commencent à être accessibles, il reste encore des témoins...



Ce roman historique fait revivre des épisodes marquants de l'histoire russe. L'auteur est particulièrement bien renseigné. En filigrane, on devine les silhouettes de personnages connus comme Isaac Babel. Les mécanismes bureaucratiques et la censure stalinienne sont très bien démontrés. Se profile aussi l'horreur du goulag.  Les persécutions antisémites sont mises en évidence.



Cependant ce n'est pas un livre d'histoire. Les histoires d'amour de Sashenka ,  son amour maternel prennent beaucoup de place dans ce gros pavé, un peu de trop, trop de coïncidences aussi, pas toujours vraisemblables. Une lecture agréable malgré quelques longueur
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
Commenter  J’apprécie          81
Les lapins de la couronne d'Angleterre, tom..

Cela ne fait que quelques mois que Timmy Poil-Fauve est arrivé dans le Grand Terrier qui abrite les Lapins de la Couronne et qu'il a aidé ces chevaliers d'élite à déjouer un odieux complot contre la reine. Sa famille lui manque et il compte bien profiter de sa semaine de vacances pour profiter de la douceur de son terrier. Il retrouve avec joie sa tendre maman et ses frères et sœurs. Sauf peut-être Maximilien, toujours aussi brutal. De plus, son aîné s'est entiché d'Arlequin, un lapin qui prétend avoir des pouvoirs magiques et qui veut régner sur le monde grâce au pouvoir légendaire de la Carotte d'or, puissant artefact dissimulé par le roi Arthur à l'époque de Camelot. Cet Arlequin, gourou crasseux sans vergogne, et ses adeptes inquiètent Timmy. « Ils sont très fainéants et ne veulent pas travailler, c'est pourquoi les jeunes lapins écervelés sont très séduits par ce mode de vie. Ils passent leur journée à ne rien faire, à écouter son banjo et à prendre ce qu'ils veulent dans la forêt. » (p. 68) Le petit lapin au bandeau noir et au courage certain sollicite l'aide des Lapins de la Couronne pour sauver la garenne et libérer les crédules du pouvoir malfaisant d'Arlequin.



Il semble que ce quatrième volume des aventures de Timmy Poil-Fauve conclue la série des Lapins de la Couronne. Cela m'attriste un peu tant j'apprécie ces romans bien rédigés, dynamiques et drôles. Si vous voulez voir un lapin chevaucher une Harley-Davidson derrière un renard, n'hésitez pas ! Toutefois, je déplore avoir relevé au moins 3 coquilles dans ce court roman. Celles-ci m'agacent d'autant plus qu'elles se trouvent dans un ouvrage destiné à de jeunes lecteurs : la rigueur syntaxique et orthographique devrait être la norme quand on publie des textes pour des lecteurs en phase d'apprentissage de la langue.



Lisez les tomes précédents : Le complot, Air Force One et Bons baisers de Sibérie !
Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Simon Sebag Montefiore (497)Voir plus

Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3653 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur cet auteur

{* *}