Simon Rich interview - The Last Girlfriend on Earth
Petites annonces canines
M > F - SALON
Je t'ai vue récemment dans la maison de mon maître : tu pendais du bord d'un canapé. Tu étais un long tube charnu avec un genou au milieu et une tennis au bout. J'ai essayé de te baiser, mais tu m'as brutalement repoussé. Bien sûr, je me doute que tu es une jambe. Et qui sait si tu liras ce message ? Tu en feras ce que tu voudras mais je tenais juste à te dire que je te trouve très belle. (P 43)
Il gelait à pierre fendre et jamais je n'aurais cru que des gens se déplaceraient. Cela en disaient long sur les qualités de leader d'Otto. Chaque samedi, quel que fût le temps, il nous persuadait de le suivre à Washington Square Park. A bien y réfléchir, nous nous rendions compte que nos actions étaient irrationnelles. Comment un groupe d'étudiants débraillés espéraient-ils convaincre le Congrès d'arrêter la guerre contre le terrorisme, d'abolir le système carcéral américain ou de légaliser l'usage des hallucinogènes ?
(dans "L'occupation de la rue de Jen")
Il ne faut pas juger les gens sur leurs vieilles histoires. Bon, d'accord, elle a tué Stanley. Mais comment peux-tu savoir ce qui s'est vraiment passé entre eux? Tu n'y étais pas.
Comment se faire pardonner trois années d'inaptitude amoureuse avec un seul cadeau d'anniversaire ?
(dans "Le Cadeau")
(…), c'est tout le système romantique qu'il faut revoir. 99% des hommes sont amoureux de 1% des femmes. Et pourtant elles refusent souvent de sortir avec nous. C'est totalement injuste.
(dans "L'occupation de la rue de Jen")
La prison (entendez le couple) te transforme, murmura-t-il. D'une manière étrange. Au début, la routine te rend fou. Et puis il y a un moment où tu deviens accro. Tu te mets à attendre avec impatience les courses au supermarché. Un nouvel épisode de Mad Men suffit à illuminer ton dimanche. Ton monde est si petit qu'il pourrait tenir sur une tête d'épingle. Et la triste vérité, c'est que tu l'aimes ainsi.
Remerciements (...) mais plus que tout, je tiens à remercier ma compagne Kathlen. Elle est belle, brillante et magique et c'est elle qui a inspiré les meilleures parties du livre. Je t'aime.
"- Je vous assure, insista le génie. Pourquoi pensez-vous que la paix ne règne toujours pas sur Terre ? Parce qu'aucun homme ne l'a jamais souhaitée. Ils en ont tous eu l'opportunité pourtant. Il arrive même au grand Mumbafa de leur dire : « Et la paix dans le monde ? Vous pourriez utiliser l'un de vos nombreux souhaits pour imposer la paix dans le monde. » Mais il n'y en a jamais eu un pour me prendre au mot. C'est toujours Hélène de Troie, Nefertiti ou, pendant une brève période dans les années quatre-vingt-dix, Téa Leoni."