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Critiques de Simone Veil (470)
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Une jeunesse au temps de la Shoah : Extrait..

Simone Jacob commence par nous raconter son enfance, passée à Nice, tout en nous décrivant sa famille dont le parcours est jalonné de vicissitudes plus ou moins heureuses jusqu'à l'aube de la 2nde guerre mondiale.

La montée du nazisme et de l'antisémitisme y sont décrites dans leurs différentes étapes (méfiance envers les juifs, leur interdiction d'exercer leur métier,…). Jusqu'en 1943, les juifs se trouvent plus ou moins en sécurité à Nice. Mais durant l'été, les Italiens signent l'armistice et quittent la région. Les Allemands débarquent dans la région et c'est là que le danger les menace fortement : de nombreuses arrestations ont lieu. Pour se protéger, la famille de Simone Jacob se sépare et se dote de fausses cartes d'identité. Mais un concours de circonstance fera qu'ils seront tous arrêtés avant d'être déportés. Commence alors le récit de l'horreur vécue dans les camps de concentration, à un âge, 17 ans, où, normalement, c'est l'insouciance qui domine. Simone Veil, comme tant d'autres, sera confrontée à l'insalubrité des camps, à la déshumanisation et à la perte d'identité. En résumé, il s'agit de conditions tellement inimaginables et impensables que seule une personne les ayant vécues peut raconter.

Simone Veil a survécu à l'horreur des camps, elle y aura perdu sa mère, son père ainsi que son frère. Arrive ensuite l'étape de la reconstruction, comment vivre après cette effroyable réalité ? Simone Veil a eu un parcours hors du commun. Malgré les atrocités vécues, elle a d'abord trouvé le courage et la force de lutter pour sa propre condition féminine (travailler en étant mariée et mère de 3 enfants n'était vraiment pas banal à l'époque) avant de se battre pour celui des toutes les femmes. Son combat restera gravé dans les mémoires et aura permis une énorme avancée pour les femmes.



Un témoignage court mais poignant et efficace.
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Une vie

Non ce n'est pas un hasard si je publie cette "critique" le jour où cette grande Dame nous quitte... J'ai ce livre, et je l'ai entamé il y a peu, coïncidence à peine voilée, mais surtout une passion et une admiration que j'ai toujours éprouvées vis à vis de cette Dame, bien avant son décès. D'ailleurs, elle restera parmi nous, à sa manière, un beau souvenir qui ne peut être que porté par ce livre, le récit d'une vie, oui une vie, une vie faite de douleurs, de combats, de courage... D'amour ! Une vie exceptionnelle et un chemin hors du commun, non je ne cacherai pas mon admiration sans borne pour Simone Veil, et ce livre restera à jamais dans ma bibliothèque.
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Une vie

Quel parcours ! Quelle grande dame !

Dans ce récit, Mme Veil nous raconte son enfance, sa déportation, sa vie professionnelle après guerre au sein de la France et au sein de l'Europe, ses combats et ses rencontres.

Que l'on soit d'accord ou pas avec ses idées, que l'on soit d'accord ou pas avec les partis politiques qu'elle a cotoyé, on ne peut que se rendre à l'évidence qu'elle était une femme de conviction qui s'est battue pour ses idées et pour que L Histoire ne soit pas oubliée.

Cette biographie ne relate pas sa vie privée, ni ses sentiments personnels par rapport à ses proches, et pourtant elle se livre sur ce qui lui tient à coeur pour les hommes et les femmes. Une femme, une personne, non avide de pouvoir, qui a oeuvré pour ce qu'elle pensait être bon et juste pour ses compatriotes français, européens, humains.

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Une vie

Simone Veil est née en 1927 dans un famille privilégiée. Elle vit à Nice entourée d'une famille classique et aimante.

Elle nous livre l'insouciance dans laquelle ils baignaient tous avant sa déportation à l'âge de 16 ans avec sa mère et sa sœur. Elle nous décrit les trains de la mort, l'odeur des fours crématoires, les Kapos, son immatriculation tatouée, la fin de ses proches et enfin la libération.

Elle nous parle aussi de sa vie adulte, de sa reconstruction, de sa vie auprès de son mari et de ses trois enfants.

Elle reprend plus tard des études de droit, travaille dans l'administration pénitentiaire.

En 1974, elle est ministre de la Santé sous le président Giscard d'Estaing et là, elle va retrousser ses manches pour obtenir la libéralisation de la contraception et le droit à l'avortement.

Elle continuera à mener un travail important pour la construction de l'Europe.

Cette dame était mue par une volonté de travailler pour obtenir un monde meilleur.

Je ne peux m'empêcher de penser que des atrocités différentes existent bien mais cette dame a marqué et fait avancer l'Histoire.

Son livre n'est pas un ouvrage littéraire mais un sacré témoignage que j'avais déjà lu.à sa sortie en 2007. Je pensais le parcourir en re-lecture et je l'ai relu entièrement.

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L'Aube à Birkenau

Le chignon de Simone Weil faisait le bonheur des caricaturistes à la fin du siècle dernier, il aura permis à David Teboul de rencontrer ce symbole de la génération Shoah, d’enregistrer sa voix de déportée à Birkenau (dans une usine Siemens) puis de la faire dialoguer avec Denis Vernay, sa soeur emprisonnée comme résistante, de partager une mémorable fumerie avec Marceline Loridan-Ivens, éternelle insoumise, et enfin d’échanger avec Paul Shaffer, l’amoureux qui offrit à Simone une raison de survivre.



Illustrés de nombreuses photos de la famille Jacob, à Nice avant et pendant la guerre, ces témoignages sont bouleversants, et l’ouvrage d’une lecture facile, grave dans la mémoire du lecteur le message de résistance chère à l’ancienne ministre.



La formule « le poids des mots, le choc des images » nous met sous les yeux un ouvrage abordable dès l’adolescence, qui apporte sa contribution au « devoir de mémoire ».



Je craignais un discours académique, j’ai été conquis par ces échanges à bâtons rompus. J’ai cheminé page à page cette semaine dans ce récit que je conserverai à portée de mains pour donner envie à nos enfants et petits enfants de mieux connaitre ces héros et ces martyrs.



N’oublions jamais leurs sacrifices !



Merci à David Teboul et à l'éditeur pour la qualité de ce livre.
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Les hommes aussi s'en souviennent : Discour..

« Il fallait une personnalité exceptionnelle pour porter, défendre et faire voter une loi autorisant l'avortement en 1974. Il fallait une femme. De rigueur et de conviction. De courage et d'abnégation. Une femme portant très haut une exigence de morale et d'éthique. »

Un ouvrage passionnant qui nous rappelle la dureté de ce combat qui n'était pas gagné d'avance, et la violence des propos, parfois indignes, tenus à l'Assemblée nationale lors de la présentation du texte.

Il commence par le discours d'introduction de Simone Veil, cette Grande Dame au " regard opale et au tempérament de feu… "

Face à une assemblée à priori hostile composée de 98% d'hommes, elle tient un discours combatif, plein de cœur et de raison.

Un discours plein de cœur car elle parle de la solitude et de la détresse des femmes confrontées à ce drame.

Un discours plein de raison, car il était grand temps de légiférer pour empêcher ces centaines de milliers d'avortements clandestins ou réalisés, pour celles qui en avaient les moyens, dans des pays étrangers.

Un discours courageux, sincère, sans langue de bois ni compromissions, qui fut suivi d'un déchainement de haine et de violence.

Menaces, insultes, outrages : rien ne fut épargné à Simone Veil, mais son histoire personnelle lui donnait cette force qui déstabilisèrent ses pires adversaires.

Face à ces démagogues et ces hypocrites, je retiens le soutien discret mais efficace d'hommes politiques comme Bernard Pons, ancien médecin de campagne confronté de près et de manière constante aux drames des femmes qui connaissaient des grossesses non désirées.

Dans ses réponses aux questions de Annick Cojean, Simone Veil fait toujours preuve d'humanité et de simplicité. Elle raconte les tractations en coulisse pour faire passer sa Loi. Comment résister aux groupements féministes qui voulaient des dispositions plus libérales pour ne pas s'aliéner les votes des députés de droite ? Comment apaiser la hiérarchie religieuse ? Comment faire face au torrent de haine destiné à l'ébranler ?

Dans ces négociations, Simone Veil n'a jamais cédé d'un pouce sur ces deux principes : la décision ultime revient à la femme et l’IGV est le dernier recours.

Que de modestie aussi quand elle estime que la Loi Neuwirtz est autrement plus importante pour la libération des femmes que la sienne.

Le texte fut finalement voté par 284 voix contre 189.

Une loi pour l’Histoire qu'on ne doit pas oublier ; une loi primordiale pour les femmes… Pour les hommes aussi…



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Une vie

Je serai relativement brève , j'écrirai simplement après la lecture de ce témoignage : Respect , Madame, pour vos convictions ( au- delà de toute connotation politique) , vos combats loyaux, votre énergie , votre volonté sans faille,votre courage malgré les douleurs , les chagrins,les épreuves, les deuils, votre fierté , ne l'oublions- pas d'avoir élevé trois enfants en travaillant ( ce qui ne se faisait guère à l'époque ) .

Les pages consacrées au cauchemar et à l'enfer de la déportation (au retour aussi) douloureux vibrent d'une émotion exceptionnelle , qui ne se mesure pas, poignantes, indicibles, indescriptibles.



Un ouvrage qui donne un aperçu réaliste de l'évolution de la société Française.

Une autobiographie enrichissante , passionnante,pudique et modeste , tout en retenue, d'une femme audacieuse , combative et forte , véhémente parfois , à bon escient bien sûr, lucide , "Libre", qui a su avec courage et panache donner une liberté sans précédent aux femmes, à une époque bien frileuse, loin d'un moralisme rigide et infantilisant , dénuée de toute illusion.........



Une personne d'exception, vraiment !

Nous vous devons beaucoup madame , nous les femmes !

Je me rappelle mon émotion lors de l'annonce de votre disparition .......

Merci à mon fils , Nicolas , d'avoir déposé cet ouvrage au pied du sapin .
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L'Aube à Birkenau

Dans Une vie Simone Veil se racontait, directe et entière, dans ses nombreux combats, dont le plus essentiel avait été de tenter de protéger la vie de sa mère de sa soeur et la sienne alors qu'elles étaient plongées dans l'enfer des camps. Dans L'aube à Birkenau, David Teboul a convaincu Simone Veil de revenir sur son enfance, sa déportation et les conséquences sur sa vie. Un témoignage, si c'est possible plus fort encore que celui d'Une vie, associé à des photographies du temps de l'enfance heureuse puis des premières inquiétudes et difficultés jusqu'à l'éclatement de la famille dû à la guerre et à ses terribles conséquences pour les juifs. Simone Veil, une femme hors norme par le regard qu'elle pose sur ce qu'elle a vécu, avant pendant et après les camps, qui par son témoignage bouleversant et essentiel nous exhorte à ne pas oublier ce qui a été fait aux juifs, pour que ça ne recommence jamais.



« ... il ne m'est pas possible de dissocier le souvenir sans cesse présent, obsédant même, de six millions de Juifs exterminés pour la seule raison qu'ils étaient juifs.

Six millions dont furent mes parents, mon frère et nombre de mes proches. Je ne peux me séparer d'eux.

Cela suffit pour que, jusqu'à ma mort, ma judéité soit imprescriptible.

Le Kaddish sera dit sur ma tombe. »

Simone Veil



Challenge MULTI-DÉFIS 2020
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Une jeunesse au temps de la Shoah : Extrait..

Avec beaucoup de pudeur et de dignité Simone Veil nous raconte comment elle a vécu la shoah et comment elle a du ensuite se reconstruire et se construire une vie. Sans adoucir la réalité mais sans aucune haine ou rancoeur elle nous parle de l’horreur, de l’inhumain. Comparativement à certains autre récits j’ai trouvé que le lecteur était relativement épargné alors même que l’on devine qu’elle a vécu des choses insoutenables, tout n’est pas dit. Cette réserve fait de ce témoignage un outil précieux pour aborder cette période de l’histoire avec les adolescents à qui ce livre est d’ailleurs destiné. C’est une bonne entrée en matière grace aux nombreuses notes de bas de pages qui donnent de précieuses informations historiques et qui expliquent le vocabulaire propre à cette période de l’histoire, qui est peu usité dans d’autres contextes. Le livre a aussi le mérite de remettre les évènements dans leur contexte historique et de nous parler de l’après guerre. Simone Veil ayant des convictions politiques qui lui sont propres la politique d’après guerre est abordée de son point de vue. Toutefois ça ne gène en rien la lecture puisque l’on distingue bien faits historiques et opinions personnelles.

Au delà de la leçon d’Histoire c’est aussi une véritable de leçon de vie, bien que Simone Veil ait vu le visage le plus sombre de l’humanité, elle véhicule dans ce livre un message d’espoir et martèle sa foi inébranlable en l’humanité. Sa combativité et sa pugnacité sont impressionnantes.

En tant que femme je suis admirative de la façon dont elle s’est battue pour son indépendance et pour exister en tant individu à part entière et pas seulement à travers son mari et ses enfants. Elle a refusé de n’être qu’une victime et une survivante, elle voulait tout et elle s’est battue pour l’obtenir. Choisir entre sa carrière et une vie de famille n’était pas envisageable. A l’époque en tant que femme, juive de surcroît, la lutte a du être acharnée.

Un livre qui se lit très vite, d'autant que Simone Veil écrit vraiment très bien, mais qui laisse une trace.
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Une jeunesse au temps de la Shoah : Extrait..

La professeure de français de ma fille ayant gentiment scanné les pages de cette édition pédagogique pour ses élèves de 3è, j'ai pu les lire avec émotion pendant cette période de confinement, avant d'aller plus loin dans la lecture complète de l'autobiographie de Simone Veil.



Un formidable témoignage de courage et de résilience, écrit avec pudeur, intelligence et dignité, que l'on doit continuer à transmettre pour ne pas oublier. Savoir et comprendre pour ne plus recommencer, ouvrir les yeux et penser par soi-même, ne pas laisser les monstres utiliser l'ignorance, la haine, le racisme, la méconnaissance de l'autre comme moyens de propager l'horreur. Plus jamais ça !



"Je souhaite solennellement vous redire que la Shoah est "notre" mémoire et "votre" héritage."

Simone Veil, New York, le 29 janvier 2007.



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Une vie

Quelque soit notre couleur politique, on ne peut qu’avoir du respect pour cette grande dame. « Une vie » raconte l’incroyable destin de Simone Veil, rescapée d’Auschwitz. Son parcours de femme engagée, loyale : ministre des affaires sociales (sa loi pour l’IVG, montrant une femme de conviction dans une période ou il fallait un courage et une foi à toute épreuve), sa présidence du parlement européen jusqu'à son entrée au Conseil Constitutionnel et à l’Académie française, et puis la fierté d’avoir élevé trois enfants tout en gardant ces engagements (cela peu paraitre normal aujourd’hui mais il y a quarante ans il fallait une sacrée force de caractère). Bien évidemment, les pages consacrées à la Shoah sont un témoignage inestimable, d’une grande force émotionnelle, Simone Veil consacre d’ailleurs aussi beaucoup de son temps pour que la barbarie nazie soit connue par nos jeunes générations. L’amour pour sa mère et sa sœur qui n’ont pas eue sa chance de revenir des camps sont des passages magnifiques de sensibilité et de pudeur, de même que ceux d'un fils disparu. Ce qui frappe, c’est cette force impressionnante malgré les horreurs de la guerre, les drames de sa vie. Un récit de mémoires passionnant plus qu’une autobiographie, d’une femme d’exception.
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Une vie

En dehors de toute considération politique, est un personnage que j’ai toujours beaucoup admiré en tant que femme parce qu’elle est un modèle au même titre que Marie Curie de femme ayant lutté pour aboutir dans un milieu fait essentiellement d’hommes à l’époque, et que toutefois, je ne connaissais pas réellement. La lecture de cette biographie est venue confirmer le ressenti que j’avais à son égard : une femme réfléchie, ayant su se servir de son intelligence et de ses connaissances au service d’autrui.

Une vie est plus qu’une biographie, car cet exposé de sa vie permet de comprendre comment le personnage a été façonné, d’abord par ses parents qui déjà avaient des choix politiques différents, et principalement pas sa mère qui a souffert de ne pas faire carrière, puis par les dures années de souffrance extrême que la déportation lui ont infligée, puis par des rencontre de gens qui avaient compris ce qu’elle avait pu vivre et ce qu’elle ressentait, la France des années d’après-guerre s’étant parfois montrée sévère et dure avec les anciens déportés par ignorance ou pour se donner bonne conscience… Simone Veil, humble et persévérante a ensuite accepté divers postes qui l’ont amenée au ministère de la santé et le milieu politique, puis au parlement Européen (première femme qui a présidé le parlement Européen). Cette période entre 1974 et 2007 est parfois difficile à lire parce qu’elle parle de ses fonctions, des décisions, des relations entre politiques et on s’aperçoit que c’est un métier, certains travaux font l’objet d’exposés très pointus, je n’ai certainement pas tout saisi.

Le livre termine par discours prononcé à l’assemblée nationale en 1974, en faveur de la loi sur l’avortement et la politique familiale, document fort intéressant qui montre tout le travail réalisé en amont par la ministre.

Très bel exposé que je conseille à tous.


Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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L'Aube à Birkenau

Simone Veil revient ici sur son passage dans le camp de Birkenau et de Bobrek, sur la longue marche qui a suivi, sur son retour à la "vie normale", sur les liens tissés avec d'autres détenus.

David Teboul retranscrit ici sa rencontre avec Simone Veil. Il évoque aussi les rencontres auxquelles il a participé entre Simone Veil et sa soeur Denise, entre Simone Veil et Madeleine Loridan-Ivens et entre Simone Veil et Paul Schaffer. Lors de ses rencontres, chacun évoque ses souvenirs. Le lecteur a vraiment le sentiment d'être témoin de ces conversations, en spectateur neutre. Ici pas de regrets, pas de larmes, pas de rancoeur ni de désirs de vengeance. Malgré le thème, cet écrit est presque serein...

En tant que lectrice, Mme Veil m'inspire le respect, dû à son histoire, à ce qu'elle a accompli par la suite, mais surtout par sa façon d'être, cette dignité qui semble se dégager naturellement de tout son être.

Merci pour ces témoignages, merci à toutes les personnes qui ont participé à ce livre.

Je me suis toujours demandé comment certains déportés ont pu survivre à cette époque, comment ile ont pu aussi vivre après cela. Au fil de mes lectures, j'en arrive à penser qu'il n'y a pas de réponses; Ils n'ont pas eu le choix... Ils ont survécu, ont continué à se lever le matin et ont chacun vécu leur vie comme ils ont pu... sans peut-être se poser la question du pourquoi...
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Seul l'espoir apaise la douleur

A travers cet ouvrage, nous entendons Simone Veil se raconter, se souvenir de sa jeunesse, de sa déportation et de son retour. Il s'agit ici de la retranscription de son témoignage enregistré en mai 2006 lors de 2 rendez-vous pour l'INA.

Cette grand dame témoigne ici de ce qu'elle a vécu, de cette période durant laquelle elle a survécu et de ce devoir envers ceux qui ne sont pas revenu de témoigner.

Enregistré quelques temps avant la sortie de son autobiographie, je le découvre, quant à moi, quelques mois après avoir lu ses mémoires.

Elle m'apparait une nouvelle fois comme une personne de grande valeur, qui arrive, malgré les faits, à prendre du recul et à faire la part des choses.

En refermant ce livre, je me demande quel aurait été sa vision de notre société aujourd'hui...

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L'Aube à Birkenau

Le destin tragique d'une de ces dames que l'on regarde dans bas. Une histoire bouleversante que l'on souhaiterait effacer, mais que nous ne devons jamais oublier. Parfois la honte d'être humain, tant il peut être cruel, mais aussi la fierté de se sentir du côté des opprimés, de ceux qui comme Simone Veil on su garder malgré les pires humiliations leur dignité.

Un grand respect pour cette femme hors du commun.
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Une vie



Oui, il y a encore à découvrir chez celle qui incarna pour nombre de femmes de ma génération la loi du 17 janvier 1975, dépénalisant l'avortement et donnant à entendre la voix des femmes sur un sujet qui les concernait au premier chef, les rendant seules maîtresses de leur décision et de leur corps, enfin.



On croit tout connaître d'elle: ses combats, ses épreuves, ses défis, ses bannières.



Derrière le tailleur Chanel, le chignon bourgeois , la beauté de médaille du visage, ce sont sans doute ses silences, ou ses ellipses qui la disent le mieux.



Indépendance, vitalité qui puise son énergie dans le cocon - le lit - familial qui est comme un nid protecteur, fidélité farouche aux deux femmes qui la marquèrent- sa mère, sa soeur- inépuisable volonté face aux injustices...



Et cette pudeur qui soudain la crucifie et interdit aux mots de dire plus longuement la mort d'un fils, la disparition d'une famille, la perte irréparable de celles avec qui elle a partagé l'enfer, avec qui seules elle pouvait l'évoquer vraiment.



Forte, très forte jusque dans ses fragilités mêmes.



Une grande dame, Simone.



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Une vie

Ce 01 juillet 2018, Simone Veil et son époux sont accueillis au Panthéon. C'est le jour où jamais de lire "Une vie", celle du matricule 78651.



C'est précieux de voir se raconter Simone, elle qui fut si modeste, se considérant comme illégitime.

Mais c'est un peu le travers de ce livre, narratif et modeste : il manque des analyses historiques -notamment sur la bataille de l'IVG- qui montrent son impact sur l'histoire de notre pays.



Heureusement, les hommages en cours confirment l'importance de la trace laissée par celle qui n'est pas devenue aigrie par sa captivité, persuadée que l'humanité l'emporte toujours sur la barbarie.



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Une vie

Quand on n'a pas encore 18 ans, une année de déportation dans les camps nazis, cela peut vous briser, ou vous forger un caractère. Simone Veil en est revenue forte et déterminée, qualités qui ne la quitteront plus. Car il lui en faudra pour mener de front une vie familiale riche, une carrière dans la haute administration (justice) où elle cumule les premières (première femme secrétaire générale du Conseil supérieur de la magistrature, première femme membre du Conseil d'administration de l'ORTF) avant de devenir ministre de la santé de gouvernement Chirac en 1974. C'est cette mission qui la rendra célèbre, notamment grâce au vote de la loi légalisant l'IVG. Jusque là son action est guidée par des besoins de justice et d'égalité, notamment hommes-femmes.



En 1979, elle conduit la liste UDF pour les premières élections au suffrage universel du parlement européen. Elle en deviendra la présidente pendant 2 ans et demi. Elle restera députée européen pendant près de 14 ans, n'abandonnant ce mandat que pour redevenir ministre dans le gouvernement Balladur. Elle terminera sa carrière politique en 2007, après avoir passé 9 ans au Conseil constitutionnel.



Autant la première partie de sa carrière est atypique, notamment dans ses motivations, autant la seconde partie, à partir de 1979, paraît plus classique. Même si elle s'en défend, Simonel Veil entre dans le jeu des partis, se montrant plus sympathique envers Sarkozy qu'envers Chirac par exemple...



Le sentiment pro-européen, et la conscience de la nécessité de réconcilier la France et l'Allemagne auront été un des leitmotivs de sa carrière. Très tôt après la fin de la seconde guerre mondiale, elle retourne vivre en Allemagne où sont mari a été nommé.



Un livre assez facile à lire, qui fait oeuvre utile pour garder la mémoire de ce qu fut Simone Veil, sans doute la femme politique la plus populaire de la seconde moitié du 20ème siècle.
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Une vie

Profondément marquée par plusieurs tragédies (camp de concentration à Auschwitz et mort de ses parents et de son frère ; puis disparition de sa soeur et son neveu dans un accident de la route), Simone Veil mènera plusieurs combats.



Le plus connu restera sans doute sa défense des droits des femmes et la loi en faveur de l'avortement qui lui a valu les huées et les insultes de ces messieurs de l'Assemblée Nationale. Mais jamais, elle n'a courbé la tête et a toujours mené son combat dignement. Thème peu développé ici, sans doute pour ne pas revenir sur un épisode largement médiatisé et récupéré chaque année le 8 mars pour la journée de la Femme.



Elle a également participé à la construction de l'Europe et c'est plutôt son rôle politique dont il est question dans cet ouvrage.



Enfin, elle évoque son devoir pour la mémoire de la Shoah.



C'est tout en retenue et très simplement qu'elle raconte ici son parcours.

Et à l'annonce de son décès, c'est tout naturellement que j'ai ressorti de mes archives la fiche sur ce livre lu il y a quelques années.

Une femme libre, combative et déterminée, une amie pour toutes les femmes.

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Une jeunesse au temps de la Shoah : Extrait..

Personnage au destin exceptionnel

Ce livre "Une jeunesse au temps de la Shoah" est l'extrait d'une Vie édité en 2010. Cette édition pédagogique et autobiographique regroupe les quatre premiers chapitres d'une Vie et couvre la période de 1927 à 1954.



Simone Veil née le 13 juillet 1927 à Nice nous raconte sa vie et son histoire jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. Elle est à peine âgée de douze ans lorsque que la guerre éclate en 1939. Elle mène une enfance paisible à Nice jusqu'en 1944 où elle et sa famille sont déportés dans un camp de concentration. Cette période de sa vie a été très dure : "Rien ne s'efface; les convois, le travail, l'enfermement, les baraques, la maladie, le froid, le manque de sommeil, la faim, les humiliations, l'avilissement, les coups, les cris, ... non, rien ne peut ni ne doit être oublié." écrit Simone Jacob, de son nom de naissance.



J'ai choisi ce livre car je trouve sa vie très intéressante et grâce à ce récit je suis contente d'en connaitre plus sur sa vie et les exploits qu'elle a accomplis. C'est une femme remarquable.

J'ai tout de même préféré le deuxième et troisième chapitre car c'est à ce moment-là que l'on entre vraiment dans son histoire. Il y a plus d'action dont les détails sont parfois très émouvants avec des paroles fortes : "Nous ne sommes plus des personnes humaines, seulement du bétail. Un tatouage c'est indélébile." Son récit est une vraie leçon de courage et d'espoir.
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