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Citation de melidre


Je considérais toujours avec déplaisir le mariage. Je n'y voyais pas une servitude, car maman n'avait rien d'une opprimée ; c'était la promiscuité qui me rebutait. "le soir, au lit, on ne peut même pas pleurer tranquillement si on en a envie !" me disais-je avec effroi. Je ne sais pas si mon bonheur était entrecoupé de crises de tristesse, mais souvent la nuit je me faisais pleurer pour le plaisir ; m'obliger à refréner ces larmes, c'eut été me refuser ce minimum de liberté dont j'avais un impérieux besoin.

Tout le jour, je sentais des regards braqués sur moi ; j'aimais mon entourage, mais quand je me couchais le soir, j'éprouvais une vif soulagement à l'idée de vivre enfin quelques instants sans témoin ; alors je pouvais m'interroger, me souvenir, m'émouvoir, prêter l'oreille à ces rumeurs timides que la présence des adultes étouffe. Il me fallait échapper au moins quelques instant à toute sollicitude et me parler en paix sans que personne m'interrompît.
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