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Critiques de Simonetta Greggio (355)
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Étoiles

Un délicieux roman, à dévorer à belles dents, avec 14 recettes - aquarelles .

Miam : "petits chèvres en bouchée mouillée au romarin, pommes de terre tièdes aux pétales de truffes ..."





Le chef Gaspard, un Maître-queue attaché à ses fourneaux, "Le lauréat du meilleur chef de l'année, cuisine créative" a été trompé par sa femme...

"Quand on vous fait très mal, la seule revanche qui vous reste est celle de vous en faire plus encore.".





Il fonce vers le sud de la France et va renaître, face aux chants des cigales. Pour revenir aux fondamentaux de sa cuisine : les recettes simples ,le goût des produits et la convivialité.





Un petit camion, quelques tables et quelques plats uniques, au gré de ses envies. Les clients affluent, alléchés par l'odeur de sa cuisine porté par le Mistral ou la Tramontane...





Té peuchère, des cigales ?

En voilà une : Stella qui a un appétit d'oiseau (elle est anorexique, coquin de sort !) et à qui il va redonner le goût de... Vivre?

"Alors elle l'embrassa comme les femmes embrassent les hommes pour les consoler de ne jamais les comprendre tout à fait."." Un roman rempli de gourmandises et de saveurs qui donnent l’eau à la bouche (huile d’olive, truffe, saint Jacques, basilic, etc) avec des personnages attachants ...





"Gaspard, parmi les chefs les meilleurs et les plus brillants du monde, avec Ferran Adrià et Pierre Koffmann, venait de prendre la succession d'une vieille dame inconnue, dans une buvette du fin fond de nulle part, et souriait béatement dans le soir tombant, heureux comme lorsqu'il avait décroché sa troisième étoile au Michelin."

"Les macarons, c'est comme toi: craquants au-dehors et moelleux en-dedans."





"... une noix de Saint-Jacques en carpaccio avec une larme d'oursin sur une feuille de roquette, arrosée de trois gouttes d'huile d'olive."

"Et par-dessus tout ça on vous donne en étrenne

L'accent qui se promène et qui n'en finit pas." Les Marchés de Provence, de Gilbert Bécaud.

Merci à piccolanina et OSOLEMIO : "bella ragazza" pour ce rayon de soleil d'Italie... Simonetta Greggio est de Rubano, Padoue, si signora, signor!
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Elsa mon amour

Il pleut.



Pourtant j’ai lu ce livre en plein soleil. Soleil de plomb.



La littérature est un art et cet ouvrage en est la preuve.



Ce livre est de la musique. Un rythme, une mélopée qui m’ont emportés loin. Chaque mot à sa place et n’importe où en même temps.



Ce livre fait du bruit. Un pacte que le lecteur passe avec son auteur dès les premières lignes. Simonetta Greggio semble nous inviter à ce voyage vers Elsa Morante, sans trompette ni tambour, non, mais avec perte et fracas. Une lecture que l’on prend comme un chemin vers la lumière. Un chemin escarpé, exigeant mais terriblement prenant.



Ce livre n’est pas une biographie d’Elsa Morante. Ce livre est Elsa Morante.

Par petites touches, par grands traits de mots tous plus beaux les uns que les autres. Oui, ce livre est un tableau. Une fresque où chaque ligne vit, vibre, emporte.



Ce livre est une chanson. Un air que l’on garde en tête, sans rimes ni raison. Comme un vieux tube, entendu à la radio, et qui s’incruste dans la mémoire. Pour longtemps.



Ce livre n’est pas un livre. Il va bien au-delà.



Lisez-le comme une rencontre. Comme quelque chose de beau même si on n’en possède pas toutes les clefs. Ce qui le rend encore plus fort. Encore plus tentant.



Lisez-le comme on ne lit plus.

En fermant les yeux.
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L'ourse qui danse

La collection musée des Confluences a pour objectif de raconter l’histoire de l’humanité en invitant un auteur à se saisir d’un thème et à l’exploiter. Dans L’ourse qui danse, Simonetta GREGGIO choisi de nous parler d’un peuple dont la culture est méconnue, les Inuits.



Installez vous en tailleur caché sous des épaisseurs de vêtements à l’abri dans un igloo et venez écouter ce conte chamanique à la fois vieux comme le monde et terriblement d’actualité. Nous sommes en train de tuer notre mère la terre, et les Inuits sont en première ligne. Ce peuple n’a toujours fait qu’un avec la nature qui les entoure à l’image des amérindiens. Ils se sont adaptés à une terre de glace, hostile et pourtant aimée. Ils ont survécu à l’invasion de l’homme blanc qui a débarqué avec son éducation, ses maladies mortelles, ses pensionnat, ses règles, son dieu et sa volonté de soumettre nos frères les animaux et la terre qui nous porte.



L’ourse qui danse c’est l’histoire de la quête de soi, de son identité profonde d’être humain, De sa vérité. Celle de cet homme qui arraché à sa culture, n’est plus tout à fait Inuit et pas tout à fait « intégré » comme ils disent.



Pour se trouver il va marcher dans les pas de son père, dans ceux de ses ancêtres. Une quête sur fond de banquise avec pour seule compagnie les chiens, pas ses chiens, son équipe, ses égaux. Ils forment un tout ; un seul meurt et tous risquent la mort. Son rôle d’humain est de chasser pour nourrir le groupe. Nous arrivons là au sujet qui fâche. Les Inuits se nourrissent principalement de viande : phoque, morse, baleine, ours, … et pour cause, vu les conditions de vie impossible de faire son jardin. Certains s’insurgeront mais avant il faut au moins savoir, ne pas juger du haut de notre société « civilisée ». Chaque animal tué l’est à l’issue d’un combat ou parfois l’homme perd jusqu’à la vie, il est utilisé dans son intégralité, remercié pour son sacrifice. Il a vécu en liberté et n’a pas dans le seul dessin de nourrir les hommes. Il n’y a pas de surproduction ou de surconsommation sur la banquise. Les Inuits considèrent chaque animal comme leur frère et ils estiment qu’en tant qu’homme ils font partie de la chaîne alimentaire et sont des proies potentielles. Pas de fusil car les balles sont en plomb et donnent le saturnisme aux enfants. Les Inuits n’ont pas les moyens d’avoir des balles en acier. Ils utilisent leur arc, leur couteau et ont du sang sur les mains. Ils ne délèguent pas : s’ils veulent survivre il faut manger, s’ils veulent manger il faut tuer. Juste ce qui est nécessaire.



L’autrice ne s’étale pas mais pour l’amoureuse des animaux que je suis j’avoue avoir eu la gorge serrée (Petit message personnel:Nico tu ne peux pas lire ce livre). Pourtant j’ai trouvé ce peuple bien moins hypocrite que les occidentaux dans leurs relations à la nature et aux animaux. Il y a un respect de la nature et des êtres vivants et une proximité qui est viscérale.



« Entre vous et nous, il y a une distinction fondamentale. Mon peuple ne s’est jamais mépris sur la malédiction. Les animaux que nous mangeons et dont nous nous habillons, que nous exploitons, que nous spolions, sont nos semblables. Nous savons que nous tuons nos frères et sœurs ; et que nous survivons grâce à leur sacrifice. »



Cette quête dans cette blancheur immaculée prendra un tournant décisif quand il rencontrera l’ourse. Car comme tous les récits initiatiques notre héros rencontrera bien des épreuves avant de se trouver.



Un récit porté par une plume à la poésie envoûtante et d’une vérité déconcertante. La sincérité de ces mots touche au plus profond de l’âme. Ce livre offre une vision honnête de ce peuple et nous renvoie à l’absurdité de notre mode de vie qui nous mène à la catastrophe : « Vous n’avez pas conscience vous-même de la vie de la mort ! Que vous nous imposez.

Que vous vous imposez.

Ou si vous préférez, que vous laissez vos hommes politiques et vos multinationales vous imposer. Il m’aura fallu une vie entière pour comprendre ce que je savais depuis le début : que nous mourrons tous ensemble, vous et nous. Si, ensemble, nous ne trouvons pas le moyen de nous sauver.

Cette histoire est la vôtre, aussi.

Comme dans un miroir.

Reflétée.
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Femmes de rêve, bananes et framboises

Sous ce titre appétissant et pétillant, tiré des paroles d'une chanson de Paolo Conte ( Onde su Onde) , se cachent sept nouvelles,plus ou moins longues, totalement différentes, traitant de sujets un peu plus lourds et sombres que nous présagent ces mots qui font rêver. Mais ce n'est pas pour autant triste. Avec une prose pleine de sensibilité et de sensualité, teintée d'humour, Greggio aborde les difficultés et injustices de la vie, de la mort,et bien sûr de l'amour.

Certaines nouvelles sont inspirées de personnages réels, comme ce magnifique texte, hommage à Romain Gary (Quelque chose comme du bleu),ou cette lettre adressée au juge antimafia par son futur assassin,membre de Cosa Nostra (Signor Giudice), où elle résume si bien l'imbroglio politique avec la Mafia, dans l'Italie des années 90. Dans d'autres c'est l'intime de Greggio qui se révèle,comme dans la nouvelle qui donne son titre au recueil, où elle nous énumère ce qu'elle voudrait pour son enterrement ,truculent ! -"Voilà ce que je voudrais: des garçons qui se jettent ,nus et gémissants, sur mon cercueil ,des roses blanches par millions tombant d'un avion sur Saint-Germain-des-Prés....Ah oui aussi un prix littéraire posthume.Parce que vivre est une perte de temps quand on écrit, et là, ce serait radical: je n'aurais pas à m'embêter avec le livre d'après"-.

Greggio est une écrivaine italienne, qui écrit en francais avec un style bien à elle plein de verve, C'est son deuxiéme livre que je viens de lire aprés "Étoiles",que j'avais beaucoup aimé, je peux en dire autant pour ce très beau receuil émouvant !
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L'ourse qui danse

J'ai tout de suite été séduite par ce petit livre au format carré avec son titre si poétique, l'infinie douceur de la couverture tirée d'une photographie en noir et blanc d'une ourse polaire endormie. J'ai eu envie de partir à la rencontre d'un peuple qui m'a toujours fascinée par sa mythologie, ses croyances et ses rituels chamaniques.



L'ourse qui danse, c'est tout d'abord un hommage à Davie Atchealak, un des plus grands artistes inuit du XXème siècle. Si l'autrice témoigne d'une identité culturelle sacrifiée, en choisissant pour titre le nom d'une de ses sculptures, elle illumine ce récit d'un des animaux les plus emblématiques et symboliques du milieu polaire, l'ours blanc. Elle en fait même le personnage central.



*

Imaginez une immensité immaculée et sans frontière jusqu'à ce que les hommes blancs arrivent avec leurs rêves de richesse et de grandeur, leur dogmatisme religieux, méprisant toute vie humaine, piétinant le mode de vie et la culture des communautés autochtones.



L'homme qui se présente à nous est un Inuit d'une quarantaine d'années. Enfant, comme beaucoup d'autres, il a été enlevé de force à sa famille par les services sociaux pour être placé dans un pensionnat, scolarisé, évangélisé et assimilé à la population blanche.

Mais, même coupé de ses racines, il ne s'est pas intégré complètement : il est un homme scindé en deux, un homme de nulle part, un étranger.



Pour renouer avec ses origines, retrouver son identité culturelle et se reconnecter avec le monde des esprits, il entreprend de marcher sur les pas de ses ancêtres en partant sur la banquise avec pour seuls compagnons de voyage, un équipage de chiens de traîneau.



« C'est au cours de ce voyage que j'ai rencontré ma destinée. Destruction. Renaissance. »



Très vite, les gestes oubliées reviennent, et avec eux, les souvenirs. C'est un récit riche d'Histoire et de liens très forts avec la nature et les animaux.

Les Inuits croient aux esprits qui habitent tout être, qu'il soit animal ou végétal. Et si la chasse, la pêche font partie de leur mode de vie et sont indispensables à leur survie, ils ont développé une relation intime et respectueuse avec la nature et la vie animale.



« Les animaux que nous mangeons et dont nous nous habillons, que nous exploitons, que nous spolions, sont nos semblables. Nous savons que nous tuons nos frères et soeurs ; et que nous survivons grâce à leur sacrifice. »



J'ai aimé suivre cet homme fragilisé qui redécouvre son monde et ses lois, qui retrouve son passé. Il est comme un enfant qui fait ses premiers pas seul, se libérant d'un carcan social, culturel, politique et économique imposé.

Mais ce qui rend ce roman émouvant, c'est la sincérité de cette quête qui prend toute sa mesure avec sa rencontre avec l'ourse : quête de soi, quête de sens, quête spirituelle, elle sculpte ce long monologue intérieur en digressions et circonvolutions pour nous ouvrir les yeux sur un monde qui vole en éclats.



« Dans la féminité de l'ourse, l'homme et l'enfant en moi se réconciliaient. »



*

J'ai aimé ce roman qui nous entrouvre la porte d'un univers onirique, mystérieux et envoûtant. Simonetta Greggio dessine des paysages d'une beauté sauvage, réussissant magistralement à nous plonger corps et âme dans cet environnement hostile.



« L'aurore boréale, l'arsanek, virevoltait comme une femme aimée qui danse dans ses voiles. Ou comme ces milliers d'oiseaux qui se déploient dans les airs à l'automne, formant les dessins les plus séduisants, les plus changeants et les plus fous. »



En effet, l'autrice a une écriture poétique et profondément bouleversante pour capturer la beauté sauvage de ce monde en souffrance, l'essence de cette ourse majestueuse et puissante, souveraine de la banquise, contrainte à fouiller les poubelles.



*

Entre rêve et réalité, « L'ourse qui danse » est un roman riche en symbolisme et en émotions. Cela aurait pu être un récit âpre, plein de rancoeur et de colère, je l'ai trouvé plutôt sincère, davantage tourné vers le futur que vers le passé, avec de forts messages sur les réalités du changement climatique et la nécessité de modifier nos modes de vie et de consommation.

Coiffée de sa longue traîne de dentelle blanche, on pourrait penser que la banquise est préservée des nuisances de l'homme. Mais il n'en est rien, les Inuits sont aux premières loges pour constater les transformations de leur environnement naturel causé par le réchauffement climatique.



*

Pour conclure, « L'ourse qui danse » est un conte engagé totalement ancré dans les problématiques sociales et environnementales que vivent les Inuits aujourd'hui. Mais c'est aussi un récit tout en nuances, immersif, sombre et délicat, brutal mais beau, captivant et terriblement émouvant, âpre mais poétique. La plume de l'autrice est magnifique et émouvante, envoûtante, mais jamais larmoyante. Autant de qualificatifs pour dépeindre mes émotions à la fin de ma lecture car je dois vous avouer que mes yeux se sont parfois embués de larmes, en particulier à la lecture des dernières lignes qui laissent des pensées tristes et amères.

Pourtant, j'ai envie de garder en mémoire la magie de cette rencontre entre cet homme et cette ourse au regard si noir et pénétrant.
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Dolce Vita: 1959-1979

Le livre s’ouvre sur la projection du film de Fellini "La Dolce Vita", en février 1960. Le prince Malo, aristocrate décadent, y tient un petit rôle...Un vent de liberté indécente souffle alors sur une Italie encore bien partisane des vieilles traditions.

Mais aujourd'hui, Malo n'est plus qu'un vieillard malade à l'article de la mort, et dans un dernier travail de mémoire, il confesse au prêtre Saverio les turbulences de sa vie ainsi que celles de cette Italie des années de plomb dont il connaît les exactions commises pendant vingt ans.

Dans son palais à la douce pénombre, il remonte le temps et révèle les complots politiques, les assassinats et les attentats, les trahisons et les secrets…



Avec « Dolce Vita », la romancière italienne Simonetta Greggio peint une vaste fresque politique et sociale de l'Italie, de 1959 à 1979, par laquelle elle énumère les sales affaires qui ont entachées le pays au fil du temps et dont l'écho perdure encore aujourd'hui.

Les Brigades Rouges, la loge maçonnique P2, l'assassinat d'Aldo Moro et de Pasolini, la chasse au communisme...autant de faits divers, de complots d'état et d’attentats qui défilent en vrac sous nos yeux en scénettes palpitantes mais néanmoins un peu obscures pour le non-initié peu adepte d’histoire italienne.



Découpé en plans-séquences, « Dolce vita » ne partage pas que son seul titre d’avec le film de Federico Fellini.

Il offre aussi une construction originale, très cinématographique, dans le montage des faits historiques. Un procédé qui passe sans transition (et sans souci de chronologie), d’un évènement à l’autre, un peu comme une caméra se déplace en travelling circulaire afin de donner un effet de mouvement et de dynamisme aux faits issus du réel. Elle revient ensuite se focaliser en gros plan sur l’élément fictionnel incarné par Malo, ménageant une sorte de respiration entre deux aveux d’affaires criminelles, pour de nouveau reprendre son balayage de l’espace national italien et son évocation des années 60/70.



Le côté documentaire de l’ouvrage se révèle être captivant, mais il faut toutefois le nuancer par le sentiment un peu frustrant de ne pouvoir que survoler les affaires abordées. Ces histoires de complots, d’échauffourées, d’actions militantes, d’accointances avec le crime organisé, etc…sont toutes extrêmement intéressantes, si bien que l’envie s’en savoir plus nous gagne, fatalement ; une envie qu’il nous faut abandonner et qui cause un certain dépit mitigeant la lecture.



En comparaison, l’histoire intime et fictionnelle de Malo et Saverio est nettement moins prenante ; elle aurait même tendance à plomber quelque peu l’ambiance générale et l’atmosphère trouble émanant de ces vieilles affaires d’état au relent de soufre. Quelque chose de statique émerge dans le face-à-face entre le vieillard et son confesseur, une sorte d’immobilisme qui – et bien qu’elle soit nimbée de poésie et de délicatesse - soumet le lecteur à un brin d’impatience, un empressement curieux de retrouver le climat délétère qui enveloppe les épisodes véridiques.



A mi chemin entre le roman et le document, « Dolce Vita » se révèle un peu en demi-teinte mais l’ouvrage a cependant le mérite de nous passionner pour l’histoire contemporaine de l’Italie et pour toutes les intrigues qui l’ont gangrénée au mépris de cette « douceur de vivre » chère à nos amis italiens…

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Bellissima

Merci à NetGalley et aux éditions Stock pour cette lecture.

Bellissima est un livre d'évocations. L'auteur revient sur des évènements connus ou moins connus sans jamais les développer. le lecteur comprend que ces évènements l'ont construite, autant que ses souvenirs familiaux.

Bellissima s'ouvre sur l'exécution à Milan de Mussolini. Les années de plomb font l'objet de plusieurs pages.

Chaque personnage mériterait un livre et je suis restée un peu frustrée de ne pas en savoir plus sur certains d'entre eux.

J'ai aimé retrouver une partie de l'histoire italienne, j'ai aussi aimé le parcours de vie des personnages, mais j'ai regretté l'absence de fil conducteur.


Lien : https://dequoilire.com/belli..
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Elsa mon amour

Voici la biographie romancée d'Elsa Morante, écrivain, poète et traductrice née le 18 août 1912.

Elle épouse Alberto-Moravia en 1936, mariage qui durera jusqu'à sa mort le 25 novembre 1985.





Lors de courts chapitres qui commencent souvent par: Il pleut .......Simonetta Greggio redonne voix à Elsa .

Cet ouvrage est l'histoire de sa vie .



Les chapitres denses, à l'écriture poétique et imagée sont ponctués de fragments de journaux, de poèmes et de lettres .

D'autres évoquent avec une tendresse non dissimulée, une passion et une précision étonnantes, les réflexions intimes du personnage .

Un chapitre est consacré à l'adaptation- traduction de l'auteur de lettres envoyées à un amant non identifié d'Elsa . .......



Simonetta Greggio décrit l'enfance d'Elsa qui habite dans un quartier populaire du Testaccio à Rome.

La famille déménage en 1922.

Lorsqu'elle a six ans Maria Guerrieri Gonzaga Maraini , sa marraine " tombe amoureuse " de la petite fìlle " aux yeux cernés " et l'emmène quelque temps " vivre dans son jardin" .



Elle commence à cet âge à écrire déjà de brèves nouvelles et des fables pour enfants .

"Qui était cette enfant qui dormait avec les chats errants , qui réinventait sans cesse les vêtements et les objets, la laideur m'a toujours mise de mauvaise humeur ......cette fillette qui ne jouait avec les autres enfants que lorsqu'elle pouvait les mettre en rang et leur faire la classe "......



Entre 1928 et 1930 Elsa termine ses études.

Elle désirait vivre à tout prix de son écriture et apprendre à voler de ses propres ailes, ce qui à l'époque était peu commun pour une femme........

Elle se revendique " écrivain" et non pas " écrivaine ".

Le lecteur découvre sa rencontre avec Alberto Moravia, déjà célèbre, leurs rapports pour le moins tumultueux , tout au long de leur histoire vive ------vingt - six ans ------et tout au long de leur histoire" morte-"---- vingt - trois ans supplémentaires ...



Il était inconstant, passionnel, vite lassé, infidèle, indéchiffrable .



Elle préfére de beaucoup les chats et les animaux en général aux humains .



Où l'on croise Paolo-Pasolini, assassiné en 1975, Visconti, Bill, le jeune amant, Anna Magnani, Maria Callas , Calvino et Pavese , Malaparte et Curzio , Rilke et bien d'autres talents, le pan entier d'une époque ....



C'est un ouvrage pétri d'humanité , à la fois intime et joyeux , lumineux , mélancolique et profond, un récit intense , minutieux un témoignage au plus près où l'on sent à chaque détour de page l'admiration , voire la fascination de Simonetta pour Elsa, sensuel, touchant et audacieux totalement voué à la compréhension de Morante.



Elle était énigmatique et sensuelle , tactile et coléreuse, entière et boudeuse, à l'existence tournée exclusivement vers la magie et le travail de l'écriture .

Elle désirait être heureuse et être aimée.

Elsa " la mordorée" , après des mois , des années de travail acharnés possédait un talent et une force de vie prodigieuse.

Elle voulait changer le monde, à la quête d'elle - même lors de la création littéraire.

Écrire jusqu'au bout . .....

Je remercie Masse Critique et Babelio pour l'envoi de ce livre de la rentrée et les éditions Flammarion.

J'ai hésité longtemps entre quatre * , trois * et demi !

Il ne faut pas en tenir compte .....

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Nina

Je suis vraiment conquise par ce magnifique roman qui fait se croiser plusieurs histoires d'amour, des drames, des rivalités, des jalousies... Le livre se nomme "Nina", mais aurait pu tout aussi bien porter le titre "Adrien", tant ce personnage est encore plus présent dans ce roman... La fidélité à un premier amour est le thème principal du livre, mais cela est traité sans mièvrerie. Une histoire captivante et romantique, une belle écriture. Un réel coup de coeur. Un ouvrage à découvrir, une valeur sûre.
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Femmes de rêve, bananes et framboises

Ne vous fiez pas uniquement à la couverture légère et au titre énigmatique de ce recueil de nouvelles ou vous risqueriez de laisser de côté, pour une mauvaise raison, une lecture des plus poignantes.





Poignante parce que Simonetta Greggio sait comme personne évoquer le sentiment amoureux et ses paysages ensoleillés, ses orages, ses tempêtes, ses cataclysmes en narrant ses élans, ses transports, ses folies mais tout autant ses peines, ses larmes, ses chagrins et la solitude qu'il laisse quand la tornade est passée.



A l'opposé, cette écrivaine sait aussi parler de la mort, du passage que mourir représente, de cette mort qui nous entoure finalement à chaque moment, avec l'absence de ceux qui nous ont quittés, avec ceux qui sont en train de partir.

Qu'on décide de la fuir, qu'on l'accepte comme compagne de route, elle est toujours présente, ou qu'elle soit imposée par certains à d'autres comme un atroce miroir de l'avenir qui n'existe plus.



Et finalement, Amour et Mort ne sont-ils pas les deux piliers de nos existences : que faire sans amour, comment vivre sans aimer ou être aimé, quelles barrières ce sentiment permet-il d'abattre, quelle main fait-il se tendre, quel courage insuffle-t-il ? Et quand tout s'éteint, que l'Amour n'est plus, pour une raison ou une autre, dans quel état de délabrement, d'incertitude, de solitude laisse-t-il, quel abîme ouvre-t-il sous les pas ? "Une petite mort" qui présage de celle que tous les hommes croiseront, de celle que chacun côtoie en la refusant, en la niant, en l'idolâtrant ou en la craignant.





Ces nouvelles content tout cela : la mort et les animaux qui en sont messagers ou prédicateurs, qu'il s'agisse de la leur ou de celle à laquelle ils permettent d'échapper, la proximité de ceux qui ont disparu, du poids de leur souvenir et de la réalité de leur sépulture, le sentiment de sa propre fin, l'Amour incandescent qui n'est plus, celui qui efface les frontières de l'âge et la race, celui qui rend "grand" l'écrivain parce qu'il le vit et que ses mots en flamboient.

Sur une multitude de partitions, sur autant de modes, comme autant de voix qui s'élèvent, ce recueil parle finalement tout au long des pages de deux fondements primordiaux de l'existence. Et, en cela, c'est une lecture pénétrante qui interroge.







Pour citer un écrivain qui visite une de ces nouvelles, en conclusion, quelques mots qui s'adaptent à tout "être" aimé et à toute séparation :



"Lorsqu'on a aimé une femme de tous ses yeux, de tous ses matins, de toutes les forêts, champs, sources et oiseaux, on sait qu'on ne l'a pas encore aimée assez et que le monde n'est qu'un commencement de tout ce qui vous reste à faire."



Romain Gary, Clair de femme.





(Janvier 2022)
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Elsa mon amour

L'évidence qui vient à la lecture de cette biographie romancée, c'est la passion qui rejaillit du texte de Simonetta Greggio pour Elsa Morante. Par de petits chapitres, elle s'introduit dans la vie de la romancière, lui redonne parole, pour mettre en lumière par des instantanés empreints de poésie ce que fut la vie de sa compatriote.

Morante, femme de caractère, entière, figure importante de la littérature transalpine, épouse d'un autre "monstre" de la littérature italienne (Alberto Moravia), malmenée parfois (comme toute vie), amante passionnée, le portrait est finalement assez complet et donne envie d'aller chercher nous même certaines précisions . C'est joliment écrit, l'émotion est souvent présente, et force est de reconnaitre que l'envie de découvrir l'univers d'Elsa Morante est l'un des points forts évidents du roman de Greggio.

Je tiens à remercier Babelio et les Éditions Flammarion de m'avoir permis de découvrir ce très beau roman de la rentrée 2018.
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Bellissima

Je sors bouleversée par ce texte magnifique dans lequel Simonetta Greggio mêle ses souvenirs d’enfance et de jeunesse à l’histoire de l’Italie, son pays natal, en proie à la violence.

En courts chapitres nous découvrons une histoire personnelle douloureuse, plombée par la violence du père, la résignation de la mère qui fait semblant de ne pas voir.

Simonetta Greggio règle ses comptes avec la corruption, les politiques véreuses, la mafia qui s’infiltre jusque dans les foyers de ceux qui flirtent avec elle.

J’ai eu la chance de rencontrer Simonetta Greggio, nous avons bavardé et peu à peu, je me suis confiée à elle.

« Si tu es malheureuse, écrit, met des mots sur ce que tu ressens ». Cette phrase encourageante de l’auteure à mon égard ne m’a pas quittée tout au long de cette lecture.

Je n’ose imaginer la souffrance qui fut la sienne pour rédiger ce roman, qui n’en est pas un.

L’écriture est sèche, brutale, sans se départir de l’élégance qui la caractérise.

Merci Simonetta, d’être toi-même, belle, souriante et courageuse.

Ton sourire m’a fait du bien. Ainsi que les mots que tu m’as adressés et qui sont devenus mon mantra : Force, courage et amour.

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Étoiles

Miam ! il met l'eau à la bouche ce tout petit roman !



Il sent bon les tomates séchées, le fromage de chèvre, le thym et le romarin, on voit le filet d'huile d'olives caresser les rondelles toutes fraîches de courgettes et on n'a qu'une envie, plonger les doigts dans la salade de fruits et croquer un dés de pomme verte ou laisser glisser une framboise sur sa langue.

Bref, c'est une mise en bouche extra si on a juste envie de passer une heure de lecture agréable sans prise de tête.



Car il faut reconnaître que l'histoire est très attendue, pleine de clichés et de bons sentiments bien dégoulinants ( bah oui, un homme qui est trahi par sa femme, qui quitte tout et qui repart de zéro en redonnant goût à la vie à une très jolie fille au passage ce n'est pas vraiment original) mais si on accepte de la lire comme une petite fable, un conte pour adulte, alors on passe un joli moment et on ressort de ces pages avec un grand sourire.

Et franchement 80 pages de sourires et de senteurs provençales, ça ne se refuse pas !



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La Douceur des hommes

Une vieille dame qui se meurt doucement, une jeune femme qui s'éveille à la vie... Entre les deux, le partage d'un voyage France-Italie et longue confidence. Puis le silence. Un secret.

Un petit roman, un petit bijou. Un grand amour et une vie bien emplie, triste et joyeuse, tendre et dure, belle toujours. Si le fin me semble un peu tirée par les cheveux, le reste est une ode légère aux sentiments, à la vie, à la marche en avant. Ne pas ressasser, mettre un pied devant l'autre et voir le plus possible de la beauté qui est tout autour. La débusquer et la savourer. C'est tout ce qui restera, les souvenirs, avant le grand sommeil. Autant faire un long rêve sans remords ni regrets.
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L'odeur du figuier

L'arrivée des beaux jours me donne envie de me plonger dans des romans d'été, au titre plein de soleil. Simonetta Greggio est en plus une auteure que j'aime beaucoup et puis avec ce livre, je l'a découvre dans un exercice différent : écrire des nouvelles. J'apprécie beaucoup les nouvelles car c'est selon moi quelque chose de plus difficile qu'un roman. Il faut en très peu de pages, captiver le lecteur, développer une intrigue sans trop rentrer dans le détail et surtout surprendre par une chute brutal et inattendu. Et tout ça est très bien réussi ici.



Je ne vais pas trop en dire de peur de dévoiler certaines nouvelles. J'ai beaucoup apprécié Acquascura ou l'on fait la connaissance d'un couple qui passe tous leur étés dans une maison au bord de mer. Les descriptions sont magnifiques, on s'y croirait presque : "Murs chaulés et cheminée, les chambres ouvraient sur une terrasse en pierre grise, un balcon aux volutes de fer forgé étouffé par la glycine et la vigne vierge. De la, on ne voyait que le bleu de la mer et du ciel." Et puis comme dans Étoiles (autre roman de Simonetta Greggio) c'est aussi les descriptions des plats qui me plaise "Le dîner était, a quelques variations près, composé des produits basiques de l'été : grosses tomates vertes et roses, basilic aux larges feuilles, une mozzarella qui s'effeuillait comme un oignon, une ricotta lisse comme la soie. Avec ces ingrédients ils cuisinaient une pastaciutta, ou ils baignaient une fresella et la mangeaient avec de l'ail et du piment frais, des câpres et des anchois ou de l'oignon rouge de Tropea." Alors si dans les premières pages, on s'imagine des vacances idyllique avec un couple d'amoureux, on comprend vite malheureusement que ce n'est pas le cas....



Plus chaud que la braise m'a surprise car cette nouvelle est rédigée a la première personne. Et encore une fois, j'ai été conquise par l'histoire. Par contre j'ai été un peu déçue par la construction un peu "brouillonne" ou il y a des flashback. Il faut vraiment s’accrocher pour suivre selon moi. Mais ça vaut vraiment le coup.



Quand les gros seront maigres, les maigres seront morts. Celle-ci c'est mon coup de cœur, celle qui m'a le plus plu. C'est l'histoire d'un homme qui reste coincé dans un ascenseur. Dis comme ça ça peut paraitre banal mais elle est très réussi. Et puis la chute de l'histoire m'a beaucoup surprise même si avec le recul je me dis que ça ne pouvait que finir ainsi....



Enfin l'année 82 et Fiat 500 m'ont laissé un peu sur ma faim. Elles sont très bonnes, bien écrite mais je pense que je n'en garderai que peu de souvenir.



Verdict, on passe une très bon moment avec ce recueil. L’écriture de Simonetta Greggio est toujours aussi agréable a lire et fluide. Je n'ai pas encore lu tous ses romans mais mon petit chouchou reste Étoiles. Il me tarde d'en découvrir d'autres en tout cas.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Nina

Joli roman à quatre mains de Simonetta Greggio et Frédéric Lenoir.

Au début on s'ennuie un peu.

Adrien veut mourir. Il vit seul avec Gaston, son chien, et Rose la gouvernante qui passe régulièrement le voir. Mais avant il écrit une longue lettre à Nina, son amour d'enfance qu'il n'arrive pas à oublier. Lui est toujours aussi amoureux. Il lui avait envoyer une longue missive il y a quelques temps mais aucune réponse de Nina.

Lorsque Adrien tombe dans le coma, l'histoire devient bien plus intéressante. On fait la connaissance de son frère Nicolas, de son meilleur ami, Philippe et de quelques autres personnages qui mettent un peu de piment dans cette histoire.

On peut dire que c'est un roman d'amour, romantique à souhait, et que les fans du genre, aimeront bien.

Pour ma part, j'ai trouvé ce roman sympathique, très bien écrit mais pas inoubliable.

J'avais lu un roman de Simonetta Greggio "Etoiles" assez court mais très plaisant.

Un joli roman pour des vacances romantiques.



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Bellissima

Les années 60 à 80.

Simonetta Greggio a quitté l'Italie en 1981, fuyant la violence de son père.

Elle passera des années sans y revenir et pourtant l'Italie ne l'a jamais quittée.

Bellissima, c'est l'histoire de son enfance, de sa jeunesse.

Celle aussi de sa mère adoptée et de ses grands-parents.

Vies mêlées à celle de l'Italie.

« Ma douleur, mon amour ma patrie »

Les années sombres et rouges de l'Italie.

Brigades rouges, mafia, attentats, meurtres.....

Pays de destruction interne, de chaos.

Chaos de sa famille.

Son père si tendre devenu si violent.

Et elle y revient, elle revient enfin chez elle.

C'est profond, intense, sincère.

Mais c'est aussi très décousu et pas toujours facile à suivre.
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L'homme qui aimait ma femme

Simonetta Greggio est une auteur que j'aime beaucoup et c'est donc avec beaucoup d'impatience que j'attendais de lire ce livre. L'ayant enfin entre les mains, je me suis précipitée et je ressors de cette lecture malheureusement déçue.



J'ai trouvé la narration trop brouillonne, le ton un peu trop familier parfois et les chapitres trop courts, ce qui fait que l'on page d'un personnage a un autre sans profondeur. C'est dommage car les deux frères sont intéressants car très différents mais ils sont pas mon goûts pas assez décrit, ils manquent de profondeur.



Sinon l'intrigue est vraiment originale et les années 60-70 des bien décrites. C'est un vrai voyage dans le temps, avec de nombreuses références de films, d'auteurs....



Pas le meilleur livre de Simonetta Greggio en tout cas ce n'est pas celui que je conseillerai pour découvrir l'auteur.
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Nina

Un roman de Frédéric Lenoir et Simonetta Greggio sans prétention.

L'eau de rose abreuve les pages sans même laisser les effluves en imprégner ses personnages et retenir mon attention.

Adrien est l'éternel amoureux de Nina, son ami d'enfance italienne. Il l'a trop attendue ! La Vie, sans Elle, n'a aucun Sens ! Son Ultime cri d'Amour n'a pas étanché ma soif… de lire, en cet été si caniculaire.

Les événements, soit prévisibles soit improbables, sont dénués d'accroche.

Et la chute ? Elle porte bien son nom et rime avec Nina : patatras !
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L'odeur du figuier

La lecture de "Femmes de rêve, bananes et framboises " m'a décidée à dépoussiérer " l' odeur du figuier" en le liberant de mon étagère sur laquelle il s'ennuyait depuis des années !

Ce recueil propose cinq nouvelles très différentes les unes des autres mais parlant toutes de la complexité de la relation amoureuse. Ma préférence va très clairement à " plus chaud que braise" qui décrit avec justesse le bonheur et le malheur d'aimer passionnément. J'ai beaucoup aimé aussi la première " Acquascura ",toute en douceur ,en sensualité, en fragances du Sud et qui dépeint l'ambivalence amoureuse et évoque entre les lignes la frontière parfois si mince entre amour et dépendance.

Ce genre littéraire n'est pas mon préféré car il permet rarement d'accéder à une psychologie fine des personnages, jouant davantage sur des situations,des effets de surprise. Ici il n'en est rien car les faits en eux mêmes ne sont que des personnages bien secondaires. Ce sont les émotions, les états d'âme qui se déploient avec le talent de simonetta Greggio pour sublimer l'introspection.
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"L'hiver, la Glavoise est un torrent boueux dont les flots tumultueux charrient des arbres morts, des rochers noirs et des sangliers surgelés. Pourtant, sitôt passées les dernières neiges de mai, elle se métamorphose en une rivière paisible qu'on traverse à pied sec au lieudit du Gué-de-la-Corde. C'est là que le voyageur qui arrive à Courtonac par la route de Saint-Hilaire franchit la Glavoise, au Roc-de-la-Châtre. Un peu en aval, la route en pierre traverse le moulin abandonné du père Plasson. Devant le triste spectacle des ronces qui dévorent les meulines à foulon et les flaterets à courroie, on a bien du mal à croire que, jadis, les ânes, les boeufs et les femmes de Courtonac déchargeaient là leurs ballots de bressac frais pour qu'on les y moulût. Solide comme un linteau, son éternelle bamborgne à la bouche, le père Plasson transformait ici les précieuses gousses en une fécule à cataplasme, délicate comme de la peau d'oreille et fraîche comme un cul de pouliche." "Les engoulevents de la Grange-aux-Loups" est un pastiche des romans signés:

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