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Critiques de Siobhan Curham (198)
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N'oublie pas de penser à demain

"N'oublie pas de penser à demain", c'est avant tout une belle histoire d'amitié. Stevie et Hafiz, dès le premier regard, se comprennent, et même s'ils ne connaissent pas encore tout l'un de l'autre, un lien se tisse immédiatement entre eux. L'une qui se noie dans les problèmes de santé de sa mère et ses conséquences - le manque d'argent et la pauvreté ; l'autre qui doit dépasser le traumatisme d'un voyage éprouvant et sa situation de réfugié : s'ils n'ont pas la même histoire, le même vécu, Stevie et Hafiz doivent absolument garder l'espoir pour ne pas sombrer. Et leur amitié va les y aider.



Sous ses airs de roman ado déjà vu, "N'oublie pas de penser à demain" aborde avec sensibilité et clairvoyance les problèmes du monde actuel sans pour autant nous plomber le moral. La situation des réfugiés tout d'abord, qui fuient leur pays en guerre : le périple terrifiant où ils mettent leur vie en danger et dépensent toutes leurs économies pour trouver un pays d'accueil, la difficile acclimatation ensuite dans un pays où le racisme, les clichés et l'intolérance ne les épargnent pas. L'autre thème abordé est également celui de la dépression et de ses ravages, sur le patient lui-même et sur son entourage. Mais au coeur de tout ça demeure l'espoir et celui de voir un jour se réaliser ses rêves. Musique ou football, Stevie et Hafiz ont leur point d'accroche, une passion qui les fait vibrer, se réjouir et voir plus loin en l'avenir que leur situation du moment.



Voilà donc un roman d'aujourd'hui, avec des personnages touchants et des situations réalistes, mais résolument positif. A noter aussi les jolies descriptions de la ville de Lewes qui me donnent bien envie de découvrir cette jolie ville du sud-est de l'Angleterre.



Sélection Prix des Incorruptibles 2020-2021, niveau lycée.
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La conteuse d'Auschwitz

Un roman dure et bouleversant sur une période de notre passé que les générations futures dont nous faisons partie, ne doivent pas oublier.

Les mots sont durs a trouver devant tant d’horreur. Comment cela a t’il pu ce produire, comment avons nous pu, nous humains, laisser faire de tels atrocités?

Alors il faut que la mémoire persiste pour que les générations qui suivent n’oublient jamais.

C’est ce que tente de faire l’auteure avec ce roman en retranscrivant les horreurs de la Shoah et des camps de concentrations.

On ce demande comment est-il possible de faire preuve d’autant de méchanceté et d’inhumanité d’un côté de la barrière et d’autant d’abnégation et de résilience de l’autre.

Pour les premiers, je me le demande encore et je crois que je n’aurais jamais la réponse, mais pour les seconds, cela porte un noms, c’est l’espoir, l’espoir de vivre, l’espoir de survivre, afin que le monde entier, sache ce qui s’est passé, et soit conscient des horreurs perpétrées.

L’esprit est plus fort que tout, et c’est leurs seules libertés, au delà des souffrances, au delà des croyances, seuls leurs imaginations leurs permet de s’évader, un soir, un heure, par delà ces barbelés et ainsi conserver cet espoir, d’un retour à la dignité.

Mais à quel prix, car l’envie de tout abandonner pour ne plus souffrir, ne plus voir les autres souffrir est souvent plus fort , alors pour ne pas baisser les bras, ils rêvent en secret, de jours meilleurs et de liberté, ou ce remémorent les joies de leurs passé afin de ne pas sombrer.

Malheureusement l’homme est et restera un loup pour l’homme, à toujours envier son voisin, a ne pas accepter ses différences, et la période que nous vivons n’ai pas augure de paix et de bien-être

Car a tous coins de notre planète, l’histoire ce répète bien trop souvent au détriment d’une poignée de fous avides de pouvoir ou de territoires
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Le retour de Cherokee Brown

Claire vit une adolescence pas toujours facile : mal dans sa peau, elle se sent incomprise de sa famille et est harcelée quotidiennement au lycée. Elle se réfugie dans l'écriture d'un roman, celui de sa vie, en suivant les conseils d'Agatha Dashwood et de son ouvrage "Alors comme ça, vous voulez écrire un roman ?". Mais sa vie bascule le jour de ses 15 ans, lorsque son père biologique lui envoie une carte, adressée à une certaine Cherokee Brown. Leur rencontre va lui permettre d'évoluer et de découvrir son passé qu'on lui a toujours caché...

J'ai beaucoup apprécié l'évolution du personnage de Claire/Cherokee : alors qu'elle est une victime au début, elle prend petit à petit confiance en elle, se rebelle contre l'autorité et prend son destin en mains grâce au contact de son père, un musicien de rock.

Un roman pour ados qui se lit d'une traite !
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Les filles de Brick Lane, tome 1 : Ambre

Quatre jeunes filles très différentes mais toutes en souffrance vont s'allier et s'unir pour trouver les mots et l'espoir de changer leur vie.



Ambre a deux pères et souffre à l'école de ce fait de harcèlement, c'est elle qui est l'instigatrice de la création du groupe. Sky doit quitter sa péniche et ses cours à domicile pour une existence qui ne lui convient pas alors même que le décès de sa mère est toujours vivant en elle.



Leur route va aussi croiser celles de Maali une jeune hindoue qui rêve de savoir parler aux garçons et surtout à l'un d'entre eux et de Rose qui semble étouffée par le rêve de sa mère de faire d'elle un mannequin mais aussi par un petit ami trop pressant.



Elles vont ensemble tenter de mieux définir leurs rêves et s'entraider !



Un roman positif mais à la fois réaliste puisque tous les désirs ne seront pas réalisés et cela permet au lecteur de vraiment réfléchir aux situations proposées.



L'auteur aime chacune de ses héroïnes, avec leurs failles et leurs imperfections. Alors, mêmes si elles sont parfois énervantes, elles sont avant tout humaines et attachantes.



Nous nous aventurons dans des histoires très variées avec souvent au centre la famille, son héritage et la fidélité que nous lui devons. Nous découvrons aussi bien l'existence d'une fille de star que celle d'une pâtissière



Nous nous envolons dans un univers unique fait de poésie et de problématiques adolescentes fortes.



A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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N'oublie pas de penser à demain

Stevie Flynn vit à Lewes sur la côte anglaise près de Brighton avec une mère dépressive, Sadie. Son père est décédé deux ans plus tôt lors d'un cambriolage de leur maison, le cambrioleur l'a poussé dans l'escalier. Les deux femmes vivent d'une allocation de l'Assurance maladie. Elles vivent chichement et sont bientôt dans la pauvreté.

Hafiz Ali a fui la Syrie et est réfugié. Il a vécu un long périple avant d'arriver en Angleterre chez son oncle et sa tante. Ces deux adolescents se retrouvent côte à côte en classe et bientôt aussi dans la vie tant leur vision du monde est proche.

Siobhan Curham est l'auteure des Filles de Bricklane. Ici, elle raconte à deux voix alternant le point de vue de l'héroïne en situation de pauvreté avec une mère dépressive et celui d'un jeune réfugié syrien. Ils ont tous deux une passion, elle la guitare et lui le football. C'est direct, c'est beau. Siobhan Curham décrit aussi avec beaucoup de délicatesse le système social anglais et les inégalités.

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Jessica Jupiter reporter du coeur

Gemma Jones, jeune adolescente, écrit la rubrique astrologie du journal de son école sous le pseudonyme de Jessica Jupiter. Troisième volume de ses aventures, ce récit raconte le voyage scolaire de la demoiselle et de ses amis à Paris. En utilisant ses horoscopes, Gemma tente de jouer l'entremetteuse mais ses plans amoureux vont être mis à mal, l'astrologie restant une science hasardeuse...

Voici une enième série écrite pour les filles dont le coeur commence à palpiter pour les garçons. Ici, il s'agit d'une "reporter du coeur", mignonne à souhait, suivie par une troupe d'amis où on retrouve la fashion victime, le rigolo de service, la fille sérieuse un peu pédante, les meilleures amies hyper sympas et puis surtout le copain mystérieux qui pourrait être plus... Alors, oui, on tombe dans les clichés, tout est formaté pour plaire à un jeune public sentimental. Le style est fort simple, il y a beaucoup de dialogues, le texte se lit très facilement. Il n'y a pas beaucoup d'originalité, rien qui fait ressortir cette série du lot - si ce n'est l'idée de l'astrologie - mais c'est plaisant et pétillant. Très gentil aussi et sans prétention. Et j'ai bien aimé la très jolie couverture qui donne un ton girly à l'ouvrage et qui annonce directement la couleur !

Merci à Babelio et aux éditions La Martinière pour m'avoir offert ce livre dans le cadre de Masse critique.

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N'oublie pas de penser à demain

Stevie tente survivre avec sa mère dépressive tout en cachant sa situation au lycée où elle n'a aucun ami.



C'est alors qu'arrive Hafiz, jeune réfugié venu de Syrie qui a laissé dans son pays ses parents et sa grand-mère.



Les deux adolescents vont se découvrir et s'épauler pour tâcher de faire face à leurs trop lourdes responsabilités...



Un roman à deux voix. L'une porte la question de la pauvreté, l'autre des réfugiés et de leur accueil. Deux thématiques émouvantes et d'actualité.



S'il n'y a pas de comparaison possible entre les souffrances endurées par Hafiz lors de sa traversé et la faim qui tenaille l'héroïne, il y a comme deux âmes soeurs qui souffrent et se rencontrent pour alléger chacun le poids de l'autre.



Le message est clair : C'est ensemble que l'on construit la société que l'on veut porter et les projets ne manquent pas à l'image de la bibliothèque pour les migrants.



La musique est aussi très présente dans le récit puisque c'est la passion de Stevie comme le foot et les contes sont celles de Hafiz, des langages intemporels.



A découvrir !
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Le retour de Cherokee Brown

Un livre génial et délirant à lire pour se faire plaisir. Ce livre m’a particulièrement plu avant tout par son mode de narration. Nous découvrons un roman dans le roman. En effet Claire (qui bientôt recouvrera son véritable prénom : Cherokee) découvre un livre : Alors comme ça vous avez décidé d’écrire un roman et l’achète sur une impulsion. Chaque chapitre porte en exergue les conseils de ce livre, prodigués par Agatha Dashwood. On entend derrière ce nom la référence à la plus grande écrivaine de policier anglais, Agatha Christie, et à un personnage de Jane Austen dans Raison et sentiments. Sous ce double patronage, nous avons là la figure de "l’auteure", qui donne des conseils de bon aloi. Chaque amorce nous annonce ainsi ce que nous allons découvrir dans le chapitre, Claire/Cherokee mettant un point d’honneur a respecter les consignes. Nous jubilons ainsi lorsque Claire fait des "fiches personnages", en particulier lorsqu’elle doit réviser la fiche qu’elle avait faite sur "Claire Weeks", qui est en réalité "Cherokee Brown". Le lecteur s’amuse de voir toutes les références à la culture indienne, subite passion de Cherokee, tout à son émerveillement quant à ses origines. Ce qui est vraiment intéressant c’est que le récit à la première personne est ainsi justifié, contrairement à de nombreux romans contemporains où l’on ignore le pourquoi du "je". Du fait de ce stratagème narratif l’histoire est écrite dans un style fluide.



L’histoire est belle, et bien que rocambolesque, on se laisse embarquer. On ne s’ennuie pas une seconde dans ce récit bien rythmé. Le "retour" est d’abord celui de Steve Brown, le père absent. Mais sa réapparition va effectivement faire revivre le personnage de Cherokee, enfouis derrière la craintive Claire. Comme son vrai nom lui parait extraordinairement romanesque, la jeune fille reprend confiance en elle. L’écriture est ici une thérapie.

[...]



Les thèmes, abordés avec délicatesse ou piment, sont émouvants, en particulier pour des adolescents : la différence (avec le handicap), le harcèlement scolaire, la sensation de ne pas être intégré dans sa propre famille, les erreurs des adultes (parents et enseignants), etc.



C’est une belle lecture dont les conseils pourraient servir de base à un atelier d’écriture, aussi bien qu’à un travail sur le thème du harcèlement. C’est surtout un plaisir : à lire !
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Le retour de Cherokee Brown

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en attaquant ce livre et j'avoue que je l'ai dévoré... Claire Weeks, jeune ado mal dans sa vie depuis que sa meilleure amie a déménagé, vit un harcèlement quotidien au lycée sans oser en parler. Elle se refugie dans l'écriture mais trouve sa vie trop banale pour être un bon sujet de roman quand elle reçoit pour son quinzième anniversaire une carte de son père ( qui est parti quand elle était bébé pour faire carrière dans la musique en Amérique et dont elle n'a jamais eu de nouvelles). De plus cette lettre est adressée à une certaine Cherokee Brown... Cette bombe va lui permettre de réagir et de se découvrir...

Le procédé d'écriture va nous tenir au plus près de ses émotions et nous emporter avec elle vers cette Cherokee qui ne se laisse plus faire !!!

Un coup de cœur pour ce roman !!!
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La conteuse d'Auschwitz

Dire que l’on aime énormément ce genre de roman peut paraitre bizarre ou malsain mais je pense qu’il s’agit aussi du devoir de mémoire et à chaque fois que je lis un roman sur cette funeste période de notre histoire, je me fais la réflexion que finalement, il n’y a pas si longtemps que ces faits se sont déroulés mais qu’ils paraissent tellement inimaginables que ça parait beaucoup plus lointain.



On fait la connaissance de Claudette, célèbre romancière qui vit à Paris. A l’aube de la parution de son nouveau roman, elle se voit refuser ce contrat par son éditeur car les juifs n’ont plus accès à ces professions. Claudette, complètement désœuvrée va faire la connaissance de Solly, un vieux libraire juif avec lequel elle va créer une solide amitié. Une partie du roman se déroule donc avant son arrivée dans le camp d’Auschwitz et le lien que l’on a tissé avec Claudette est déjà très fort et très intime.



Et puis évidemment arrive l’horreur des camps, la famine, la violence, l’inhumanité mais Claudette a un talent qui va l’aider ainsi que ses camarades à voyager à travers l’imaginaire. Claudette est une formidable conteuse et grâce à ses histoires, elle va redonner du courage et de l’espoir à des âmes complètement détruites par la cruauté de l’homme.



Vous dire que ce roman est bouleversant serait un euphémisme, j’ai dû poser ma lecture et faire quelques pauses afin de respirer et de reprendre confiance en la nature humaine. Même si on sait à l’avance que ce genre de roman sera difficile à lire, on n’est jamais préparé à l’horreur que ces gens ont dû vivre. Ça dépasse l’entendement et notre cerveau refuse la confrontation avec la dure réalité.



L’histoire de Claudette est inspirée de faits réels et cela rend le récit d’autant plus poignant et immersif. Si comme moi, vous aimez les romans qui se déroulent durant cette funeste période, je pense qu’il ne pourra que vous plaire et vous émouvoir.

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N'oublie pas de penser à demain

Stevie a perdu son père et depuis lors, elle est le soutien de sa mère dépressive en proie à de graves crises d'anxiété qui la clouent au lit. Elles vivent depuis dans la misère.

Hafiz a fui la Syrie en guerre, seul, il a retrouvé son oncle et sa tante en Angleterre après un terrifiant et dangereux voyage. Son déracinement l'afflige tout comme la séparation d'avec ses parents.

Tous deux sont en marge de la société, l'une pauvre et l'autre réfugié. Mais tous deux ont un cœur bon et généreux, ouvert à la différence de l'autre. C'est leur amitié qui va les faire surmonter les épreuves de la vie.



Un roman très touchant voire bouleversant par moment mais qui sonne très juste, tant dans l'histoire qui est raconté que dans ses personnages très crédibles.

C'est un roman, d'une structure assez classique mais qui fait du bien.

Le chapitrage court, alternant la voix de Stevie et celle d'Hafiz, rend la lecture dynamique et fluide. C'est très agréable.

La bande son proposée par le père de Stevie dans "le petit livre de la sagesse en chansons" est écoutable sur Spotify (je l'ai finalement trouvée) et donne vraiment un petit truc en plus à ce roman. Toutes les playlists de romans devraient être sur spotify ! :) (cc Thibault Bérard --> idée)

Dans ce roman, enfin, les personnages sont vraiment de belles personnes, y compris les parents, et ce n'est pas souvent en littérature jeunesse.

A lire pour passer un bon moment.

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Naufragés, tome 1

Un roman d'aventures pour ados qui mêle survie, romance, rivalités et surnaturel, tout ça m'avait l'air bien alléchant...

On suit dans "Naufragés" les aventures ou mésaventures plutôt, d'un groupe de 8 danseurs et d'un jeune marin qui font naufrage sur une île où d'étranges événements vont avoir lieu.

A priori, l'histoire avait tout pour me plaire oui mais... ben oui y'a un mais! Pourquoi tous ces clichés? Pourquoi les personnages secondaires sont si caricaturaux ( les 2 pestes qui ne pensent qu'à leur physique alors qu'elles viennent d'échouer sur un île déserte, ou encore le jeune gay qui appelle toute les filles "ma chérie" et on ne parle même pas du marin ténébreux et sexy ...) ?

Malgré ces points qui m'ont un peu agacée, la lecture de ce roman est restée dans l'ensemble agréable et fluide avec une intrigue plutôt bien menée. Il mérite quand même ses 3 étoiles.

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Le retour de Cherokee Brown

Le jour de ses 15 ans Claire reçoit une carte adressée à une certaine Cherokee. Elle vient de son père qui lui propose de reprendre contact après quinze ans d’absence ! La jeune fille, harcelée à l’école, y voit une chance de reconstruire sa vie. D’autant plus quelle a du mal à trouver sa place entre une mère angoissée et un beau-père expert en coaching personnel !

Mais qui est son père? Après des années de solitude, Cherokee a dessiné dans sa tête un portrait très fort de l’absent. Va-til correspondre à ses attentes?



Le découpage du roman avec pour en tête de chapitre des conseils pour réussir à écrire un livre est très réussi. Il donne envie de soi-même passer à l'écriture. L'héroïne avec toutes ses failles est attachante. On souffre et se questionne avec elle. L'évolution de l'histoire permet d'évoquer de nombreux thèmes comme la relation père fille, le harcélement à l'école ou encore la musique. La lecture est agréable. A lire !
Lien : http://0z.fr/qrVwi
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Cher Dylan

Georgie a du mal à trouver sa place dans sa famille, avec un beau-père violent et destructeur, une mère absente et dépressive et dans sa vie sociale, avec une amie égocentrique et une petite soeur dont elle a la garde. Son rêve? Être acceptée dans la pièce de théâtre qui doit bientôt débuter. Afin de se libérer de ses angoisses, elle écrit à un acteur de série qu'elle apprécie tout particulièrement. Mais sait-on vraiment à qui on parle sur la toile? Peut-on suivre les conseils des autres ou faut-il trouver sa propre "voix"?



Le livre, facile à lire, alterne les messages mail de Georgie et de son interlocuteur du net. Le récit ne devient intéressant qu'à la moitié du livre, une fois que l'héroïne se décide à aborder les vrais problèmes de sa vie. Le tout donne un livre moyen en raison de l'écriture et de la fin un peu trop fleur bleue.

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La conteuse d'Auschwitz

Ressenti : 1000000/20

 



Ce livre mais ce livre !!! Un uppercut en plein cœur, on ne doit pas envisager de le lire comme une possibilité, mais comme une obligation, pour honorer toutes ces âmes qui ont connu l’enfer sur terre.



 



 Claudette, dite Etty , célèbre romancière Juive, passionnée par son métier et affectionnant particulièrement sa vie d’artiste, confortable, au gré des amitiés, de son amour pour Paris, des cafés et des librairies, elle qui a dû travailler si dur après avoir connu une enfance difficile.



Mais le vent va bientôt tourner, au gré des interdictions de plus en plus rigides et incompréhensibles encadrant la vie des Juifs.



Emmenée d’abord à Drancy, puis à Auschwitz, Etty va se mettre à utiliser ses talents de « raconteuse d’histoires », et puisqu’elle ne peut plus le faire par écrit, elle va conter et conter encore aux autres femmes déportées comme elles, pour rendre moins amère l’obscurité  et l’âcreté de leur présent.



Ce roman , largement inspiré d’une histoire vraie et de faits réels (si seulement ce n’était pas le cas !) peut être appréhendé sous le prisme de l’horreur, l’horreur qui à mon avis ne décrit pas même 1/1000 ème de ce qui a été vécu dans ces camps de l’enfer, la privation, les abominations diverses et variées, les humiliations, les tortures, la souffrance physique et psychologique à son apogée…



Ce livre nous renvoie à ce qu’il y a de plus singulier en chacun(e) d’entre nous, il ne s’agit pas de croyance ou de non croyance, il ne s’agit pas de foi religieuse, il ne s’agit pas d’origine, il s’agit d’HUMANITE.



Quel écho en avons-nous à la lecture de ces lignes ? Quel humain peut encore être nommé ainsi lorsque son âme s’est corrompue et dénuée de toute infime trace d’humanité ?



La cruauté n’a dès lors plus de limites quand on en est dépourvu.



J’ai choisi quant à moi de retenir la beauté qui émane de ce roman.



Etty et son humour, Etty et sa vivacité d’esprit, Etty et sa dignité incommensurable !

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La conteuse d'Auschwitz

En commençant La conteuse d'Auschwitz, entre ce titre, la couverture et le résumé de la 4e de couverture, je m'attendais à un récit se déroulant exclusivement dans le camp. Je me préparais à une lecture difficile, mais j'avais aussi peur que l'horreur des faits ne me rende l'ensemble trop impersonnel. Peur de passer à côté d'un récit trop dur pour moi.



En réalité, le roman s'ouvre en 1940, à Paris. Nous y faisons la connaissance de Claudette Weil, Etty pour ses amis. Etty est une romancière à succès, mais elle est également juive, bien qu'ayant déserté depuis longtemps la synagogue et sa communauté. Et donc pleinement concernée par le nouveau statut des Juifs, qui multiplie les interdits pour les personnes de sa confession. Claudette se voit interdite d'exercer son métier, puis de posséder une bicyclette, de se rendre dans les musées, de flâner dans les parcs municipaux... Au gré de ses réactions à ces interdits, Claudette va faire des rencontres et prendre des décisions qui vont profondément bouleverser sa vie, et la conduire au fameux camp d'Auschwitz.



Si j'ai été surprise que le roman ne s'ouvre pas à ce moment-là, je dois dire que je pense que c'est une très bonne chose. Car pendant la longue partie où nous suivons Etty à Paris, nous voyons petit à petit la situation basculer en France, nous voyons ceux qui acceptent de détourner les yeux, ceux qui sautent à pieds joints dans la collaboration, ceux qui prennent des risques pour rester en accord avec leurs valeurs et principes.



Mais surtout, nous nous attachons à Etty, et à ceux qu'elle côtoie. Cette empathie pour le personnage m'a rendu la suite du récit d'autant plus poignante et réaliste. Là où on pourrait craindre un étalement de faits sordides, car la réalité des camps, nous la connaissons tous; ici nous avons simplement l'impression de suivre ce qui arrive à une personne dont nous sommes proches.



Je ne vous cache pas que ce roman a été très dur à lire, j'ai été extrêmement touchée, j'ai réellement versé toutes les larmes de mon corps à un moment donné. Je trouvais pourtant que je supportais bien le récit des faits, mais à un moment, il a suffit d'un événement pour que je bascule.



Pendant tout le roman, j'ai vraiment été partagée entre deux sentiments: d'un côté, la difficulté à concevoir une telle malveillance, une telle cruauté de la part d'être humains (dont on doute de l'humanité, pour le coup); de l'autre, la fascination pour ces femmes (et ces hommes) qui ont su trouver des miettes d'espoir, de résilience, de résistance... trouver la lumière dans l'obscurité, et s'y accrocher de toutes leurs forces pour survivre.



Savoir que l'autrice s'est inspirée de plusieurs personnages ayant réellement existés pour construire son récit, n'a pu que le rendre d'autant plus poignant pour moi.



Ce n'est pas une lecture facile, certes, mais c'est le genre de lecture nécessaire pour ne jamais oublier. Une lecture coup de poing et coup de cœur, qui m'a autant captivée que bouleversée. Je vous la recommande fortement, mais un conseil: n'oubliez pas votre paquet de mouchoirs!



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N'oublie pas de penser à demain

Depuis le décès de son père lors d'un cambriolage, Stevie doit s’assumer seule, sa mère étant dépressive. Elle se débrouille comme elle peut pour subvenir à leurs besoins mais rêve de s’acheter une guitare. Hafiz, quant à lui, est un réfugié syrien qui a dû laisser ses parents dans un pays en guerre pour venir vivre chez son oncle et sa tante. Lors de son premier jour de lycée, Hafiz se retrouve à côté de Stevie et sympathise avec elle. Une belle histoire d’amitié naît immédiatement entre eux…

Un roman à deux voix où les chapitres alternent entre ces 2 héros cabossés par la vie.

J’ai vraiment beaucoup aimé ce texte écrit avec justesse, sensibilité et émotion. La rencontre entre Stevie et Hafiz est le début d’une lente reconstruction personnelle de chacun des protagonistes qui se reposent l’un sur l’autre, se soutiennent et s’encouragent. Deux sujets d'actualité se mêlent dans ce récit (la précarité et les migrants syriens) mais il aborde aussi beaucoup d'autres thèmes dont le courage, le racisme, la résilience et l'espoir en une vie meilleure.
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Les filles de Brick Lane, tome 1 : Ambre

« Oui : je suis un rêveur. Car le rêveur est celui qui ne trouve son chemin qu’au clair de lune, et son châtiment est de voir l’aube bien avant le reste du monde. » Oscar Wilde



Ambre, seize ans, est fascinée par le charisme et l’impertinence d’Oscar Wilde. Les mots de l’homme de lettres accompagnent son quotidien souvent lourd et confus d’adolescente. En classe, les moqueries et les plaisanteries fusent parce qu’elle a deux pères. Et à la maison, l’indifférence de l’un d’eux à son égard la blesse. Alors elle lit et relit les citations d’Oscar et contemple l’astre lunaire, symbole du rêve et de l’imaginaire. Ambre a l’impression d’être à part, dans sa bulle, ne supporte plus les jugements des autres. Elle aimerait rencontrer des personnes comme elle, livrer ses envies, parler de ses doutes et ses interrogations. Partager et découvrir. Assise sur le toit terrasse, elle regarde le quartier londonien de Brick Lane éclairé par la lune et se dit qu’il existe sûrement des filles avec des pensées identiques. Elle entreprend alors une sorte de recrutement…



C’est ainsi que Maali, Sky et Rose rejoignent le club secret d’Ambre : Les Moonlight Dreamers. Quatre filles de Brick Lane, étrangères les unes aux autres, aux parcours de vie différents, réunies par un vif désir de liberté et toutes touchées par les mots de Wilde : « Sois toi-même : le reste est déjà pris ».



La douce Maali, d’origine hindoue, photographe amateur, est amoureuse en secret d’un garçon, la rêveuse Sky, poétesse, souhaiterait lire ses mots devant un public, l’impérieuse Rose voudrait devenir pâtissière… Mais les obstacles parsèment les vies, entravant les souhaits les plus doux : la mort d’un être cher, le harcèlement scolaire, le racisme, l’homophobie, le rang social, la bêtise, les dérives des réseaux sociaux…



Les filles de Brick Lane apprennent à se connaître, parlent de leurs passions et leurs détestations, échangent leurs expériences, se soutiennent, cogitent et méditent. Avancent ensemble et se sentent ainsi écoutées, aimées et plus fortes. Chacune est singulière et rare, chacune doit vivre sa vie selon ses envies et ses possibilités, mais toutes ont besoin les unes des autres pour passer les barrières et lutter contre l’adversité. Et seul l’amitié le permet.



Premier tome d’une série de quatre, ce roman est pétillant et intelligent, les personnages ont de l’épaisseur, le style est moderne et percutant, les sujets abordés sont en parfait accord avec les préoccupations actuelles des adolescents, les nombreuses citations d’Oscar Wilde incitent à (re)découvrir son œuvre. On a envie de lire la suite…!
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Les filles de Brick Lane, tome 1 : Ambre

C'est vrai que je ne suis plus une "young adult" depuis longtemps, mais je suis toujours bon public pour les histoires d'amitié et d'adolescences quand elles sont bien goupillées, qu'elles font sens et qu'elles sont profondes. Je suis fan de "4 filles et 1 jean" et c'est à elles que j'ai pensé en empruntant le livre à la médiathèque. Pourtant dès que j'ai vu son titre en version originale ("The Moonlight Dreamers"), j'ai oublié mes apriori et j'ai suivi Ambre, Maali, Sky et Rose dans leurs recherches existentielles. Les éditeurs auraient dû garder ce titre original à mon avis, car c'est un roman qui parle aussi de poésie, du sens des mots, et le titre français qui reprend le mot "filles" est vraiment bateau. Je me suis demandée s'il y avait aussi des clins d'oeil aux aventures des "Filles au chocolat", pas seulement de la part de l'éditeur, mais aussi de l'auteur (le prénom Sky, son nom de famille Cassidy, la passion des pâtisseries...). Dans tous les cas, j'aime beaucoup les histoires comme ça, un peu patchwork de personnages et de familles.

Je viens de découvrir que c'est un tome 1, c'est pas impossible que j'enchaîne avec le 2 dans pas long!!
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Les filles de Brick Lane, tome 2 : Sky

Nous retrouvons dans ce second tome nos quatre adolescentes anglaises si différentes qui vont devoir se confronter à de nouveaux problèmes et prendre des décisions !



Ma préférée est Maali, suite à la maladie de son père elle va s'interroger sur la place de la religion dans sa vie. On aime l'explication sur les dieux hindous et l'ambiance familiale chaleureuse. Par contre ce volume met en attente sa recherche de l'âme soeur.



Ce tome met surtout en valeur le parcours de Rose. Elle va aussi bien avancer sur son projet professionnel que personnel. L'annonce de son orientation sexuelle est un peu abrupt mais le texte explique bien les difficultés à partager cette particularité avec ses proches.



Ambre est le personnage qui reste le plus en retrait en dépit d'une escapade parisienne sous le signe du grand Oscar Wilde. Sky va continuer à développer son goût pour la poésie et apprendre à partager sa passion.



Un roman à plusieurs voix sous le signe de l'amitié qui donne envie au lecteur de vivre ses rêves.



A partager !
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Thèmes : peinture , musique , histoire de l'art , Instruments de musique , musiciens , art , artiste , symphonie , mer , Japonisme , impressionnisme , sécession viennoise , Abstraction , Côte d'Azur (France) , romantisme , pointillisme , symbolisme , Pique-niques , joconde , leonard de vinci , renaissance , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

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