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Citations de Sofia Aouine (104)


Internet c'est comme les mauvaises réputations, ça s'attrape aussi vite que la mononucléose à douze ans. Snapchat le refile à Insta, qui l'envoie à Whatsapp pour le refiler sur Twitter et contaminer YouTube.
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"Les adultes oublient toujours leur enfance, c'est pour ça qu'ils deviennent des vieux cons", c(est Odette qui disait toujours ça. J'étais d'accord. Si quand tu grandis tu oublies la branlette, je préfère ne jamais être grand.
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Au fond, Barbès, c'est pas différent de Baabda. les mêmes têtes de mercenaires qui en ont déjà trop vu, la même odeur de fleur d'oranger mêlée à la crasse, la même musique entre les cris des mômes et les hurlements des alcoolos du café d'en bas , les mêmes visages de vieilles mères fatiguées, la même merde dont tout le monde se fout royalement.
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Il veut me montrer son pays mais ne le trouve pas. J'ouvre la page de couverture avec la carte du monde. Il me désigne tout fier la capitale de son pays. J'y lis "République de Moldavie, Chisinau". Je me demande comment il a atterri ici. Il frappe le livre et me regarde. Je comprends qu'il me demande mon pays et le nom de ma mère. Je montre la carte du Liban, ou ce qu'il en reste, et j'écris le prénom de ma mère... Plus le cours avance, plus je l'aime bien. je commence à me sentir proche de ce martien de Moldavie : il a atterri ici un jour par chance ou obligé, je n'en sais rien, mais c'est un pas-Français comme moi, coupé de sa daronne et du pays qui a enterré ses ancêtres. J'étais presque heureux à ses côtés.
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Les valises, c'est toujours des souvenirs de vie.
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Mais nos rencontres et ces tout petits trucs qui nous liaient faisaient notre bonheur. Trouver un court instant de grâce dans un misérable croûton, c'est un vrai truc de cassos (un peu comme nous en vrai) mais, j'ai juré, l'odeur du pain ça ramène à l'enfance.. On met son nez dedans même si ça brûle le bout de la truffe et on rêve à une mère - celle des beaux livres, gentille et tout, qui ne crie jamais - et à ses bras chauds comme à la naissance.
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Les parents perchés dans leurs tours d'ivoire veulent toujours vous faire avouer des choses que vous n'avez pas faites. Mais ils refusent de vous entendre.
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Baba, il est comme tous les pères de mes copains. Ils ne parlent pas , travaillent comme des esclaves - des boulots de merde qui salissent et éclatent votre corps en morceaux. Ils n'embrassent pas, mangent et dorment tout seuls, font l'amour à maman, juste pour enfanter, et des garçons de préférence. les filles, c'est que des problèmes. Ils sont comme des ombres à vivre à côté de vous sans vous voir. Les seules paroles dont on pourrait se souvenir quand on sera plus âgé, ils les prononcent avec leurs poings. Ils vous évitent mais ils tapent fort, très fort, pour dire qu'ils sont là. Si tu dois trouver un sens à ton existence, ce sera dans les coups de ton père.
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Après la colère des premières semaines sans elle est venue la nostalgie. Ce poison lent sur lequel tu te branles entre délice et torture, comme mon enfance à Beyrouth.
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Elle disait que le temps passe si vite qu'on se réveille un jour avec les tempes grises en ne se souvenant même pas de la douleur des premiers pas. Elle disait aussi que l'amour c'est mieux que tous les repas du monde et que les rêves des chats sont peuplés de souris.
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Les darons ont eu tellement peur de se faire recaler de France qu'ils ont tout bien écouté et je me suis pris de la pension ferme à domicile. Ma mère me surveillait H24 jusque dans mon slip.
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La plupart des grands, profs, parents, parents des autres, pensaient que j'étais fou, un mauvais élève, un sale, un méchant, et que c'était moi qui avais entraîné tous les autres vers la rue et les conneries de sex-shop. Alors que dans la vraie vie, celle qui pue la merde, c'est la rue qui nous gouverne et pas l'inverse. C'est la rue qui nous appelle et pas l'inverse. Et pour ceux qui n'ont pas de mère, il n'y a qu'elle pour les comprendre, les aimer, et donner un sens à leur vie. ceux qui habitent là où ça sent les fleurs peuvent pas piger.
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Adossé à la cheminée, je regarde les grosses lettres qui clignotent…Tati…Tati…Le magasin préféré des daronnes et des blédards, notre tour Eiffel à nous. Un truc que le monde entier nous envie et qui est connu au fin fond de l’Afrique et de la Papouasie. Tati or, Tati maison, Tati chaussures, Tati slips, Tati mariage : la Mecque des jeunes pucelles prêtes à se marier et des mères hystériques qui aimeraient redevenir pucelles le temps d’une nuit de noces. La plus grande salle de jeu du monde, caverne d’Ali Baba des pauvres où tu trouves de tout Tu peux te marier, manger, vivre et peut-être même mourir un jour. Je suis sûr qu’ils finiront par y vendre des cercueils en vichy rose et bleu.
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La principale religion à la maison s’appelle le silence. Pour éviter les problèmes et espérer être un peu heureux, la tactique à employer est de fermer sa gueule, baisser la tête, raser les murs. Alors, c’est ce qu’on fait, maman et moi. La daronne c’est dans sa peau, elle a pratiqué ça toute sa vie. Ma mère est un fantôme de lait et de rose. Silencieuse et discrète. Le genre de femme qui mourra dans les limbes des mots qu’elle n’a jamais osé dire. Le regard droit et le poing fermé par la rage avortée.
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Je crois que je vous déteste car vous arrivez un peu à me comprendre, même si je t'aime bien des fois, mais franchement jette ton chat, il sert à rien.
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Gervaise avait grandi mal et trop vite en passant des nattes et chaussettes blanches aux strings ficelle en l'espace de quelques années, parce qu'il fallait bosser pour rembourser l'argent des grosses dettes de sa daronne accro au jeu, à la bringue et aux amours qui n'en sont pas avec des bleus aux yeux.
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J'aime bien les valises. Les valises, c'est toujours des souvenirs de vie. Il y a celles qui ont trop vécu et celles qui vivront demain à vos côtés. Celles avec lesquelles on part, on reste, ou on ne revient jamais. On les bourre, on les transporte, on fait pas attention, on les sort que pour partir en vacances alors qu'elles, elles ont tout vu de nous: les joies, les malheurs. On ne les calcule plus, on oublie jusqu'à leur existence. Et parfois, on les remplit de vieux souvenirs de ceux qui sont morts. On les cache pour pas être tristes et elles finissent par pourrir dans un coin de la maison, parce que c'est trop dur de les regarder. Mais elles, elles continuent de nous regarder vivre et quand on finit par mourir, elles nous survivent. (...) On a presque tous, d'où que l'on vienne, d'où qu'on parle, peu importe notre Dieu, une histoire de valises à vivre et à raconter.
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Adossé à la cheminée, je regarde les grosses lettres qui clignotent…Tati…Tati…Le magasin préféré des daronnes et des blédards, notre tour Eiffel à nous. Un truc que le monde entier nous envie et qui est connu au fin fond de l’Afrique et de la Papouasie. Tati or, Tati maison, Tati chaussures, Tati slips, Tati mariage : la Mecque des jeunes pucelles prêtes à se marier et des mères hystériques qui aimeraient redevenir pucelles le temps d’une nuit de noces. La plus grande salle de jeu du monde, caverne d’Ali Baba des pauvres où tu trouves de tout Tu peux te marier, manger, vivre et peut-être même mourir un jour. Je suis sûr qu’ils finiront par y vendre des cercueils en vichy rose et bleu.
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Adossé à la cheminée, je regarde les grosses lettres rose et bleu de Tati qui clignotent…Tati…Tati… Le magasin préféré des daronnes et des blédards, notre tour Eiffel à nous. Un truc que le monde entier nous envie et qui est connu au fin fond de l’Afrique et de la Papouasie. Tati or, Tati maison, Tati chaussures, Tati slips, Tati mariage : la Mecque des jeunes pucelles prêtes à se marier et des mères hystériques qui aimeraient redevenir pucelles le temps d’une nuit de noces. La plus grande salle de jeu du monde, caverne d’Ali Baba des pauvres où tu trouves de tout. Tu peux te marier, manger, vivre et peut-être même mourir un jour. Je suis sûr qu’ils finiront par y vendre des cercueils en vichy rose et bleu. Tatillywod, notre Hollywood à nous les métèques avec ses grosses lettres que tu vois de loin, des Champs-Élysées au boulevard Magenta.
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Catégorisé blédard, donc pas de meufs et une condamnation à rester sur le bas-côté de la pécho pour toujours, et s’il arrive par miracle à se marier à une Leonarda de chez lui, il fera la manche et des gosses dans une caravane qui feront la manche aussi dans le meilleur des cas. Bref, on l’avait tatoué à jamais, condamné à rester au fond de la classe pour ne gêner personne, prendre des pains dans la gueule en cours de gym et des tacles pendant les parties de foot si quelqu’un bien-sûr daignait jouer avec lui.
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