A Bergues même, comme nous le savons, le magistrat attribue l’iconodastie à des « gens estrangiers » et à la main-d’œuvre immigrée. Des « casseurs d’images » répondent effectivement à ce signalement ; tels Pierre, Michel et Etienne, trois peigneurs de laine de Valenciennes, accusés « d’avoir marchez avec leurs piedz une hostye consacrée, au cloistre de Sa ville de Berghes-Saint Winnocq ».
Mais ils ne sont pas seuls en cause ! A leurs côtés apparaissent des bourgeois de Bergues (poorter der steide van Berghe) donc des hommes jouissant pleinement du droit de cité. Le sayetteur et bourgeois, Thomas Stalpaert, est lui aussi condamné pour avoir renversé le tabernacle et enlevé deux petits vases en étain qui servaient pour les saintes huiles. Il est allé chercher à Hondschoote, le jour de la Saint-Barthélemy, le ministre Gilles de Quekere, lequel a tenté de pénétrer en ville avec une troupe armée pour y tenir un prêche.