Sonia Sarfati

Ce sont des collègues de travail qui m’ont parlé – vanté ! – le roman jeunesse Quatre contre les loups. La description qu’ils en faisaient était positive mais surtout intrigante : un roman-bande-dessinée. J’ai compris quand je me le suis procuré. L’auteure Sonia Sarfati, qu’on connaît pour ses écrits journalistiques et quelques romans dont Comme une peau de chagrin, a visé juste, le public jeune adolescent (dont font partie mes élèves de douze-treize ans) adore. Et moi aussi, je dois l’admettre.



La clé de ce succès ? D’abord, des personnages attachants auxquels on peut s’identifier facilement, des jeunes qui ont eu un parcours difficile (Miguel, après quelques écarts de conduite violents, a fait un séjour en centre jeunesse) ou qui ont connu des deuils (Félix a perdu ses deux parents, Léonie son père) ou autres (Zack, le joueur-étoile de son équipe de baseball, subit beaucoup de pression de la part de son père pour exceller dans ce sport).



Mais, au-delà de leurs drames personnels (quoique c’est du passé, ils ne s’apitoient pas sur leur sort) et de leurs caractères uniques, ces jeunes sont au cœur d’une intrigue originale. Ils viennent en aide à la vieille propriétaire d’un petit parc d’attraction avoisinant qu’une bande fripouilles – la meute, dont les membres portent des masques de loups – transforme en terrain vague peu fréquentable, au grand plaisir du postulant-maire qui en fait un cheval de bataille. En fait, ce dernier est corrompu et espère se faire de l’argent en détruisant les lieux et en les vendant. Pour la cause, les quatre nouveaux amis s’entrainent et pour devenir des superhéros. Littéralement. Chacun avec sa spécialité, ce qui est fort utile lors des combats et des scènes d’action.



Justement, parlons-en de l’action. Quand elle arrive, les mots et les paragraphes cèdent leur place à des cases et des dessins. Oui, oui, le roman devient une bande dessinée, l’espace de quelques pages. Quand l’intensité des combats diminue et que la tension se relâche, on retourne au format premier. Ces changements surviennent une dizaine de fois. C’est très accrocheur. Bravo à l’illiustrateur Lou Victor Karnas pour ses dessins évocateurs. Il sait représenter les mouvements, les expressions sur les visages.



Ce que j’aime surtout, c’est que tout est bien dosé. L’action n’est jamais au détriment de l’intrigue, les personnages, malgré leur aspect superhéros, ne sont caricaturaux ni trop simplistes comme dans d’autres ouvrages semblables destinés à la jeunesse. Quatre contre les loups est un roman qui présente beaucoup de résistance sans être compliqué. Je trouve important qu’on ne prenne pas les jeunes adolescents pour des demeurés. Bravo au duo Sarfati et Karnas pour leur concept original et intéressant !

Je suis tombé sur le roman jeunesse Baie-des-Corbeaux alors que je ratissais les librairies en quête d’inspiration pour de futures séries de classes pour mes élèves de 12-13 ans. Le nom de l’auteure Sonia Sarfati m’a attiré (j’ai lu deux de ses autres romans) et le thème semblait prometteur. Deux adolescents curieux et qui ont du temps à perdre, une maison hantée (ou presque) avec un grenier fermé à clé qui cache surement des secrets, une vieille légende où il est question de sorcières… Bref, presque tous les éléments sont là pour une aventure palpitante.



Les jeunes devraient apprécier. D’abord, les personnages sont plutôt attachants. Théo joue l’intrépide (et le bougon) et Nicolas le rat de bibliothèque alors que c’est leur nouvelle amie Audrey-Anne qui finit par occuper le rôle de premier plan. Bien souvent, dans la littérature jeunesse, c’est l’inverse. Un peu dommage que la mère Marie-Ève ne serve absolument à rien. Ensuite, il y a de l’action à souhait et la plupart des chapitres se terminent sur une note enlevante. Question de suspense, le jeune lecteur sera ravi. Les plus vieux verront les coups venir…



Un seul élément m’a manqué, pendant que je lisais Baie-des-Corbeaux, et c’est l’atmosphère. Je comprends que le roman est destiné à un jeune public mais il manquait ces petits détails qui l’auraient rendu vraiment mémorable. Le suspense n’est porté que par l’action et la crainte de ce qui pourrait arriver aux personnages (et on se doute qu’ils s’en sortiront). Les descriptions de la maison, du village auraient pu/dû appuyer une ambiance un peu plus sombre, voire glauque. Pareillement pour la météo. Des occasions manquées ?



Au final, une lecture correcte pour des jeunes adolescents (qui est le public cible, je le rappelle), sans plus. Je dois admettre que je m'attendais à un peu plus de la part de Sonia Sarfati.

Sous la direction d’India Desjardins, ce sont une quinzaine d’écrivains et d’écrivaines qui se sont prêté(e)s au jeu d’écrire une nouvelle sous le thème de la FEMME. Bien que ces nouvelles soient plutôt inégales en termes de longueur et de qualité, j’ai somme toute passé un bon moment en compagnie de ces auteurs. Presque tous les sujets y passent : Eve dans son Jardin d’Éden éprise de liberté et d’indépendance, la maternité, l’amour décliné à toutes les sauces, les femmes carriéristes, les femmes au foyer… Mention toute particulière à Marie-Julie Gagnon, avec sa nouvelle d’une fille qui mène une double vie technologique. Je n'avais lu de Gagnon, et j'ai de suite accroché à son style. Dommage que sa nouvelle ait été si courte. À Marie Hélène Poitras aussi, avec une écriture sans censure sur deux destins tragiques et écorchés qui finissent par se trouver. Mais mon coup de cœur est sans surprise : la nouvelle signée par mon chouchou Patrick Senécal… un monde de femmes bouleversé par l’arrivée d’un homme. Un brin surréaliste, mais avec une signature propre : meurtre et sang, bien évidemment ! Un vrai petit bijou de nouvelle et je salue l’audace de Desjardins de l’avoir mise dans ce recueil.

Et bien, j'ai fait les choses à l'envers... J'ai commencé ma lecture des aventures de Xavier par le second tome.. J'ai donc décidé de remédier à la situation en lisant ce premier volet des péripéties de ce petit bonhomme attachant et sympathique. Alors, Xavier vient d'aménager dans sa nouvelle maison et dès la première nuit, des choses étranges se passent. Il fait la connaissance de Zaya, une fée-line qui l'amènera avec plus dans de dangereuses aventures qui mettront le courage de Xavier à rudes épreuves. J'ai encore été une fois séduite par cette histoire fantastique, les dessins sont toujours d'une grande précision et rendent justice à la trame narrative. L'écriture est juste, rythmée et énergique, faisant entrer rapidement les petits comme les grands lecteurs dans l'action. La tension qui s'installe au fil des pages est soutenue. C'est vraiment une très très belle série jeunesse.

15 nouvelles littéraires d'intérêt inégal ayant toutes pour thème l'école (primaire ou secondaire). Il y a deux nouvelles que j'ai davantage appréciées: "Le Placard" de Laurent Chabin et "Ça suffit" de Martine Latulippe. Les autres étaient correctes sans plus. Je crois que j'ai préféré le tome suivant "Nouveaux mystères à l'école".

Xavier, petit garçon ordinaire, voit une nuit, une fée... Seulement, malgré ses appels, le soir en s'endormant, jamais plus elle ne se présente devant lui... Sauf une nuit, où il l'entend murmurer son nom. La Fée lui demande alors de l'aider... Le Livre de Lumière, dont elle est la gardienne, s'est fait volé par Les Malveillants. L'enjeu est lourd : si ces derniers réussissent à changer le Livre de Lumière en Livre des Ombres, l'équilibre entre le bien et le mal sera chamboulé. Xavier y voyant un moyen de préserver le monde tel qu'il est accepte de suite d'aider son amie, la fée Zaya.

Pour mener à bien leur mission, ils devront faire face à de nombreux obstacles et à des créatures plus qu'étranges, comme par exemple une Harbibou ou bien un Ogre-Gobelin... Mais comme la vie fait bien les choses, l'union de la magie humaine et féérique fera en sorte que tout ce terminera de la plus belle des façons.

Un bel album jeunesse... plein de magie, d'amitié, de courage et de féérie. Les dessins sont magnifiques et l'histoire est plutôt mignonne. C'est le genre de livre que j'aurai pris plaisir à lire et à regarder avec mes enfants, si j'en avais ! ;)

J'ai également aimé le fait que l'auteur fasse une fiche de lecture à la fin de l'album... Ça permet aux parents de questionner les enfants sur la compréhension du texte... et puis, l'auteur donne également une adresse Internet, pour inciter les enfants à aller chercher ou valider leurs réponses.

Je me rappelle avoir vu plusieurs filles de mon âge lire ce roman de Sonia Sarfati alors que j'étais adolescente, mais pour une raison ou pour une autre, je n'ai jamais été tentée d'aller voir de quoi il parlait. Il faut dire que la couverture de l'ancienne édition était loin d'être aussi explicite que celle-ci ! Ce titre a donc passé des années à moisir dans ma liste de livres à lire. Ce n'est que le hasard qui l'en a fait sortir récemment.

Mais quel heureux hasard ! Je suis triste de ne pas l'avoir lu plus tôt. J'aurais pu le faire lire à mon amie qui souffrait elle aussi d'anorexie mentale. Elle aurait tellement pu s'identifier au personnage de Frédérique !

J'ai trouvé que l'histoire de Frédérique et de Gabrielle n'avait absolument rien de caricatural, contrairement à ce que l'on peut habituellement voir ou lire sur l'anorexie. Les faits observables sont là, bien sûr, mais on a l'occasion de voir ce qui se passe dans la tête d'une personne souffrant d'anorexie mentale, de voir quel débat elles mènent chaque jour pour lutter contre leur petite voix intérieure.

Je recommande cette lecture émouvante sans hésitation à toutes les adolescentes, qu'elles aient des tendances anorexiques ou non. Si elle était faite par toutes les adolescentes, elle ferait sans doute un beau travail de prévention.
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..

Gabrielle et Frédérique sont des amies depuis toujours. Cette grande amitié a d'ailleurs débuter entre leur parents. Au cours d'une séance de magasinage, Gabrielle remarque que Frédérique a perdu du poids. Sans s'en alarmer pour autant, elle blague un peu là-dessus, lui demandant son truc.



Mais, elle commença à s'inquiéter pour Frédérique lorsque, les filles étant dans une pizzeria, elle vit que Frédérique coupait ses morceaux de pizza en minuscules morceaux et ne les mangeait même pas.....
Lien : http://passion-lecture.kazeo..

Un autre petit roman de la série Raphaël de Sonia Sarfati. Une très bonne option pour les jeunes lecteurs qui en sont à leurs premiers livres.



Dans cette histoire, Raphaël doit se faire pardonner par Sam, qu'il a insulté sans le vouloir...



Un bon récit pour parler de la communication et des erreurs d'interprétation avec les plus jeunes.

Petit roman illustré, idéal pour les lecteurs moins expérimentés!



Une autre aventure de Raphaël, cette fois-ci il est accompagné par son amie Myriam et ils ont un gros mystère à résoudre. Comme à l'habitude, son meilleur ennemi Damien n'est jamais bien loin quand l'aventure démarre.



Une histoire de dépassement de soi et de confiance.

Un petit roman jeunesse, idéal pour débuter une épopée de futur grand lecteur.



Raphaël se retrouve encore une fois dans une histoire rocambolesque, tout ça car il ne voulait pas que Taxi, sa chienne adorée soit loin de lui pendant ses vacances d'été.



Une histoire qui tourne autour de l'amitié et de la fidélité à avoir en amitié!

Court roman jeunesse, facile à lire pour un lecteur qui débute.



Raphaël veut remporté un championnat de jeux vidéo, car s'il y arrive peut-être que cela facilitera son intégration dans sa nouvelle école.



Mais pour remporter le championnat, il doit s'entraîner et surtout entraîner ses doigts!

C'est là, que le tricot et le piano pourront servir!

Soazig a un papa comédien, il fait des doublages. Pour épater Simon, un nouveau de l'école, elle se fait un peu mousser, mais cela marche et finalement ils terminent tous les deux dans un studio de doublage, mais tout dérape peu à peu...



Coïncidences, hasard, complot, sabotage... les pistes convergent vers des actes de malveillance, qui mettent le doublage du film en péril. le pot-aux-roses est découvert par les deux enfants, qui font preuve d'astuce et de déduction.



Evidemment, le titre annonce la couleur, les voix vont jouer un rôle important dans la résolution de l'énigme. Un titre un peu moins clair aurait sans doute été plus indiqué.



L'auteure privilégie le récit, on a une belle histoire d'amitié, et très peu de polar ou de thriller. N'en déplaise à la personne qui a pondu la 4è de couverture, il n'y a rien de passionnant dans l'enquête, et rien n'est mené "tambour battant"... Sur 88 pages, on aborde la question du complot en page 48, et l'énigme se résout en 2 pages, sans le moindre suspense, sans la moindre angoisse pour les deux héros. Cela dit, la "morale" (je n'ai pas trop ce terme) est très intéressante, il faut faire confiance aux enfants. Je souscris à cela.



Lecture plaisante, néanmoins. Et le jeune lecteur apprendra de nombreuses choses sur le doublage et l'envers du décor des films, et sur quelques coutumes locales. L'action se passe en effet au Québec, ce n'est mentionné nulle part, mais le duo visite une cabane à sucre et parle de sirop d'érable... c'est assez clair.

Après une première lecture réussie a la courte échelle noire, je tente une seconde fois avec Baie-des-Corbeaux de Sonia Sarfati. Quand les deux cousins Théo et Nicolas se voit dans l'obligation de passer l'été a la campagne ils ne s'attendaient pas a retourner dans le passé le plus sombre du village.

J'ai bien aimée ce roman pour les jeunes adolescents même si je l'ai trouver bien moyen en comparaison de Lac Adelard de Francois Blais. Sarfati sait y faire mais l'histoire de Baie-des-Corbeaux demeure bien légère et prévisible. Je me suis revue à lire ses romans quand j'étais moi même une jeune fille et peut importe l'époque j'ai ressentie de l'indifférence fasse à une histoire qui aurait pu être vraiment plus terrifiante.. D'où ma note un peu moyenne.

Un livre amusant qui se lit d'une traite.

Comme bien d’autre, j’ai lue ce roman à l’adolescence, dans les années 90. La couverture n’était pas la même mais l’histoire est assurément rester la même. Deux grande amie que l’anorexie réussira presque à séparer.

Ce que je garde de cette lecture, alors que je termine à peine Fée d’Eisha Marjara, est une histoire d’amitié, d’incompréhension et de courage. Bien sur il s’agit d’un livre destiné aux adolescents, il n’est nullement question de nous servir un destin trop tragique dans ce roman, plus une ouverture sur une réalité qui perturbe certaines adolescente.

Je me souviens d’avoir adorer ce roman mais aussi d’avoir pleurée comme une madeleine sur ces filles dont la vie, encore naissante, était loin d’être facile. S’il est encore disponible, faite le lire à vos jeunes ados.

L'avantage et le désavantage des recueils de nouvelles rédigés par des collectifs, c'est que chacun des textes est fort différent : dans le style, dans la langue (certains ont choisi une langue soutenue, d'autres s'expriment plus en mode « ado »), dans l'impact, dans le genre aussi, même si on est ici clairement dans des intrigues où il y a toujours un élément mystérieux.

Certains ont choisi des récits plus réalistes, du genre tranche de vie, d'autres abordent des thématiques plus spécifiques comme l'intimidation, d'autres encore explorent la romance. L'autrice qui se démarque le plus est toutefois Karine Lambert, alors qu'elle ose mettre en scène un décor scolaire de science-fiction (genre dans lequel elle a elle-même écrit un diptyque), sur une planète où les robots sont omniprésents. Lue à travers la multitude, elle ressort aussi par la qualité de son intrigue et l'intensité : on est ici dans une intrigue qui aurait pu être développée davantage tant on sent la matière.

Se démarquent aussi Robert Soulières et Simon Boulerice, dont les styles se reconnaissent entre tous, le deuxième avec un obsessionnel léger qui s'éprend d'un nouveau venu à l'école, texte ponctué des répliques en anglais (c'est beau et juteux), Martine Latulippe et André Marois, des habitués du style, qui semblent avoir cette capacité innée de créer du suspens à partir d'éléments qui semblent tout simples, Sonia Sarfati avec sa nouvelle qui se divise en deux parties qui se répondent jusqu'à la finale et Pierre-Yves Villeneuve, par la qualité de son histoire (chouette finale), mais aussi le prénom de son personnage principal : Jesse-James, rien de moins!

En bref? Un recueil qui ressemble à une courtepointe colorée et de qualité, à lire en plusieurs fois pour savourer!

Le plus plus? À la toute fin, on présente les quinze auteurs... mais sans les nommer. Un mystère de plus à résoudre!

L'histoire part de bonnes intentions, mais le déroulement me laisse inconfortable...

Recueil très amusant, plusieurs très bonnes nouvelles littéraires, dont celle de Guy A. Lepage qui m'a bien fait rire.

Ce roman écrit en 1995 par Sonia Sarfati en est à sa troisième couverture. S'il n'a été pas actualisé (ne cherchez pas les téléphone cellulaires ou autres échanges de courriels), il reste néanmoins tout à fait pertinent. En fait, c'est un des meilleurs livres que j'ai lus à propos de l'anorexie.
Lien : http://sophielit.ca/critique..