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Critiques de Sophie Adriansen (1164)
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Papa est en bas

Il y a des livres qui partent bien. On le sent, avant même d'avoir lu le premier mot. Ce fut le cas avec celui-ci. Déjà parce que l'auteur est Sophie Adriansen et que les deux précédents romans que j'ai lu d'elle m'ont tellement plu (Max et les poissons, le syndrome de la vitre étoilée). Ensuite le titre. Avoir détourné cette comptine était fin et bien trouvé. "Papa est en bas"... oui, mais pas pour faire du chocolat, il est en bas parce qu'il ne peut plus monter, il ne peut plus marcher.



C'est un livre bouleversant, touchant. La critique sera difficile. C'est un de ces livres qui se lisent et c'est tout, en parler est trop compliqué. Mme Adriansen, encore une fois, vous avez le don de parler à nos coeurs !



~ Challenge ABC 2019-2020 : A

~ Challenge multidéfis 20 : le titre est une phrase

~ Plumes fém. 2020 : auteure dont vous avez déjà lu 2 livres

~ Challenge 50 objets-3 : appareil électronique
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Le syndrome de la vitre étoilée

Ça vous ai déjà arrivé à vous de ressentir l’appel d’un livre? Je parle pas d’entendre une petite voix qui vous dirait « lisez moi, lisez moi ». Non. Plutôt quelque chose qui tiendrait plus d’une espèce d’attraction irrésistible.

Parce que je crois que c’est ce qui m’est arrivé avec « Le syndrome de la vitre étoilée ».  Avant de l’ouvrir, je n’avais pas lu un seul avis, pas un résumé, pas même la quatrième de couverture. Pourtant, il m’apparaissait sans arrêt au détour d’une page web, dans les librairies ou à la médiathèque de ma ville. C’est donc sans a priori mais avec la certitude d’aimer que j’ai débuté ma lecture.

 Première surprise : il ne s’agit pas à proprement parler d’un roman mais plutôt d’une sorte de journal intime alternant les réflexions rapportées d’une amie, de la gynécologue, de la propre mère de la narratrice avec des citations de livre, des paroles de chansons, des carnets roses « people », et de temps en temps, Stéphanie, l’héroïne de cette histoire qui nous parle d’elle, ses sentiments, ses propres réflexions.

Deuxième surprise : Sophie Adriansen ne serait elle pas venue faire un tour dans ma tête? Ce que vit Stéphanie, c’est ce que j’ai ressenti entre 19 et 29 ans. A ceci près que moi j’étais seule avec mon désir d’enfant et je ne parvenais pas à trouver la moitié qui réaliserait ce rêve avec moi. Tout ce que subit Stéphanie me touche donc de plein fouet : les réflexions maladroites, malvenues ou carrément malveillantes des uns ou des autres, toutes ces femmes enceintes partout où l’on regarde, l’isolement et l’angoisse de ne pas être « comme les autres ». L’analyse de la femme nullipare, qui n’a jamais accouché, est d’une grande justesse.

Dernière surprise : le yoga. Cette pratique qui entretient autant le corps que l’esprit possède des vertus admirables et surprenantes. C’est une vraie révélation pour Stéphanie a un moment de sa vie où elle souhaite arrêter de faire souffrir son être. Voilà encore un aspect du livre qui me touche beaucoup. Pourtant je n’ai jamais pratiqué, Mais j’ai la conviction incroyable que le yoga peut être le remède a beaucoup de mes maux. Pour la jeune femme, le yoga est en quelque sorte le catalyseur nécessaire à sa transformation. D’elle en mieux.

J’en viens presque à croire que j’ai été guidée jusqu’à ce livre, comme si un message m’y attendait, une voie à suivre peut être…

Inspirant…






Lien : http://audreyaufildespages.u..
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Rackette-moi si tu peux

Un titre qui prévient que l'on va lire une tranche de vie sur un thème peu agréable. Le rackett, dont on parle beaucoup moins que le harcèlement, est tout aussi violent. Là il est raconté en de courtes scènes. " Touché, Coulé, Sauvé" pour montrer la montée en puissance de ce problème qui peut prendre vite de l'importance. Donner 2 euros en échange d'une possible amitié c'est le début d'un engrenage qui va devoir cesser.

Prise de position de l'enseignante, leçon de morale je ne suis pas certaine d'avoir adhéré à la façon dont le sujet a été traité. D'autant qu'Enzo s'est comporté bien bizarrement à un moment, si j'ai bien compris.

Une bande dessiné où les craintes d'Enzo et la violence des racketteuses est bien démontrées mais qui m'a laissée un peu dubitative.
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Au poil

«ᴀ ϙᴜᴇʟ ᴍᴏᴍᴇɴᴛ ᴏɴ ᴀ ᴅᴇ́ᴄɪᴅᴇ́ ϙᴜᴇ ᴄ·ᴇ́ᴛᴀɪᴛ ʟᴀ ʜᴏɴᴛᴇ ᴅᴇ sᴏʀᴛɪʀ ᴀᴠᴇᴄ ᴅᴇs ᴘᴏɪʟs sɪ ᴏɴ ᴇsᴛ ᴜɴᴇ ғɪʟʟᴇ ﹖»



Tout comme Omé et «Mafalda» j'ai également fait mes petites recherches sur les origines de l'épilation.

Et aussi loin que l'on remonte, cette dernière se pratiquait déjà plus ou moins intégralement.



En Égypte antique, hommes et femmes s'enlevaient entièrement poils et cheveux !



Dans l'Empire romain et en Grèce, les femmes faisaient disparaître leurs poils (lèvres, poitrine, jambes, bras, aisselles, nez) à l'aide de lampes à huile.



Si l'arrivée du christianisme marque un répit dans l'histoire de l'épilation, la Renaissance pousse le curseur encore plus loin avec la chasse au poil au front !



Le 20e siècle marque l'accélération de cette bataille contre le poil (féminin) avec notamment l'arrivée des premiers rasoirs (Gilette lance le Milady Décolleté en 1915).



La tendance semble aujourd'hui s'inverser au point que le poil devient une véritable lutte féministe.

Car s'il est synonyme de virilité chez l'homme, le poil apparaît comme sale lorsqu'il concerne la femme.

J'ai même appris l'existence d'un challenge nommé le #januhairy (consistant à refuser la pression sociale qui pèse sur les corps féminins et à ne pas s'épiler durant tout le mois de janvier).



Ce débat est au coeur du roman de Sophie Adriansen.

Doit-on obligatoirement «souffrir pour être belle» et payer pour se délester de quelque chose de naturel qui joue, rappelons-le, un rôle de protection au-delà de la question esthétique ?!?



À contrario, est-il facile de se confronter au regard des autres, de l'entourage, de son/sa partenaire lorsque l'on décide de ne pas s'imposer une pratique contraignante, sexiste et onéreuse ?!?



Autant de questions que cette nouvelle publication des Éditions @magnardjeunesse met en évidence.

Et c'est tout ce que j'aime dans cette collection. La possibilité de se questionner sur des sujets d'actualité.



Quoi que l'on décide, chaque choix se respecte dès l'instant où il est fait en conscience et non pour correspondre a une «norme» avec laquelle nous ne nous sentons pas en accord.
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Au poil

J’ai lu un des quatre premiers titres de cette toute nouvelle collection chez Magnard, La brève, destinée aux collégiens et qui aborde avec des textes courts des thèmes forts. J’adore les illustrations de couverture de Manon Bucciarelli… Dans celui-ci, nous découvrons Salomé, collégienne. Sa mère lui fait remarquer un beau jour que ses « poils aux pattes » commencent à « bien se voir ». Ni une ni deux, elle lui prend un rendez-vous chez l’esthéticienne. Ce moment sera vécu comme un enfer par la jeune fille, révoltée par ce diktat absurde et bien décidée à ne plus jamais retenter l’expérience. Mais, assumer ses poils, en France, qui plus est au collège, n’est pas une mince affaire. Elle se rendra compte, lors d’un voyage scolaire, qu’il en est tout autrement en Allemagne, par exemple. Quelle injustice ! Salomé se fait chahuter par ses camarades mais décide tout de même de camper sur ses positions… Sophie Adriansen profite de ce récit pour revenir sur l’histoire de l’épilation, qui existerait en réalité depuis – 3000 ans avant notre ère et aurait vécu des soubresauts, au rythme des modes. Il faut dire qu’aujourd’hui, il existe également un énorme marché commercial autour de cette pratique. Mais les tabous commencent à se lever, tout doucement. J’ai aimé dans le roman de Sophie Adriansen, la fraîcheur de Salomé, sa colère et sa détermination. Ce livre est un bon moyen d’aborder le sujet avec les adolescentes de son entourage. En scannant le QR code en quatrième de couverture, on peut, de plus, entendre le récit en version audio, et donc ici la voix de l’autrice. Il ne faut pas s’en priver.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Une américaine à Monaco

Tout le monde connaît – au moins de nom -, la célèbre Grace Kelly, star hollywoodienne devenue princesse de Monaco par son mariage avec Rainier III, mère d’Albert II, l’actuel souverain de la principauté, qui a connue une fin tragique en 1982 au volant de sa voiture. Dans cette biographie riche en références cinématographiques et en témoignages en tout genre, Sophie Adriansen dresse l’incroyable vie de cette princesse Américaine à Monaco.



Grace Kelly est issue d’une famille aisée, modèle type du rêve Américain par excellence. En effet, son père, John B. Kelly Sr., est le fondateur d’une entreprise prospère de briqueterie, grâce à laquelle il deviendra millionnaire. Très sportif, il élèvera ses enfants avec des valeurs positives, notamment en leur insufflant le goût de l’effort et du dépassement de soi, qui profitera à John B. Kelly Jr., surnommé « Kell », qui deviendra médaillé aux Jeux Olympiques, mais aussi à Grace Kelly, consciencieuse, appliquée et très investie dans tout ce qu’elle entreprendra.



Ses magnifiques yeux blonds et sa chatoyante blondeur fera d’elle une jolie mannequin, avant d’être repérée pour ses talents d’actrice. Elle jouera dans différentes pièces de théâtre, puis dans des séries télévisées, avant d’apparaître dans son premier film, en 1951, à seulement 22 ans. Tout s’enchaîne très vite : Le train sifflera trois fois (1952), Mogambo (1953), Fenêtre sur cour (1954), La main au collet (1955), ou encore Le Cygne (1956), elle partagera l’affiche avec Gary Cooper, Clark Gable, Ava Gardner, James Stewart et bien d’autres encore…



Sa carrière d’actrice prendra fin lorsqu’elle deviendra officiellement la nouvelle princesse de Monaco. En effet, vis-à-vis des monégasques, la princesse devait asseoir sa légitimité et remplir des obligations royaux et préserver une image respectable, qui magnifie le royaume… elle a dû mettre un terme à sa vie devant les projecteurs hollywoodiens pour se consacrer entièrement à la valorisation de son nouveau royaume.



Son mariage avec le prince Rainier III a été médiatisé dans le monde entier, qualifié par les médias de « mariage du siècle ». Quand on se souvient du mariage de Kate et William en 2011, suivi par près de 7 milliards de téléspectateurs dans le monde entier, je peux aisément comprendre l’ampleur de l’événement de l’époque.



Devenue princesse, Grace s’investie pleinement dans le rayonnement de Monaco à travers le monde, dans le développement d’infrastructures et le soutien aux populations. Elle s’engagera dans maintes associations caritatives et sociales, devenant notamment présidente de la Croix-Rouge monégasque jusqu’à sa mort.



De l’union de Grace Kelly et Rainier III naîtront trois enfants : Caroline, Albert et Stéphanie. C’est Albert, premier et seul garçon de la famille, qui héritera de la souveraineté de Monaco à la mort de son père, en 2005. Quant à Stephanie de Monaco, outre son rang dans la famille royale, elle se fera principalement repéré pour son tube Ouragan, sorti en 1986, qui a connu un succès retentissent à l’époque… et continue encore à emplir nos esprits.



Comme tout le monde le sait, la princesse meurt dans un accident de voiture, alors qu’elle emmenait sa fille Stéphanie à un stage artistique à Paris. Fort heureusement, cette dernière ressortira indemne de l’accident, mais se verra accusée d’avoir provoqué l’accident. En effet, d’après de nombreuses rumeurs, la jeune fille, seulement âgée de 17 ans, serait sortie de la portière avant gauche de la voiture, côté conducteur, ce qui suggère qu’elle ait pu prendre le volant sans permis. Bien évidemment, ce ne sont que des rumeurs et celles-ci n’ont jamais été revendiquées comme vraies.



J’ai été particulièrement ravie de pouvoir découvrir plus en détails la vie – tristement écourtée – de la splendide princesse Kelly. Sophie Adriansen a fournit un très gros travail de documentation, qui nous permet d’avoir une vision globale de la vie professionnelle et personnelle de la princesse. Néanmoins, certaines parties de l’histoire n’était pas classée par ordre chronologique – l’auteure faisant des retours en arrière, puis des accélération en avant -, cela a partiellement gêné ma lecture. J’aurais préféré une biographie plus linéaire, moins saccadée.



De plus, je salue le grand nombre de références cinématographiques citées, mais je pense que certains passages auraient pu être écourtés. J’avoue avoir une culture cinématographique assez pauvre, j’ai donc naturellement sauter certains passages, qui s’étendaient trop en longueur et m’ennuyaient. Cela n’a pas été à mon goût, mais je ne doute pas qu’un fin connaisseur en cinéma puisse y trouver son compte.



Comme points d’améliorations à cette très belle biographie, j’aurais aimé découvrir plus intimement la princesse Grace, ses émotions et ressentis qui auraient pu la rendre plus vivante à mes yeux. De plus, je n’aurais pas été contre l’ajout de quelques photographies, en noir et blanc ou en couleurs, pour mettre des visages sur les protagonistes et rendre le récit encore plus ancré dans la réalité. En l’absence de photographies, ma grande curiosité m’a tout bonnement amenée à faire de nombreuses recherches photographiques et cinématographiques, pour en apprendre davantage sur l’entourage de Grace et sur ses talents d’actrice.



Une biographie bien documentée, accessible et enrichissante sur la vie de Grace Kelly. Un très bel hommage à une femme d'exception, qui a indéniablement marquée l'histoire du XXème siècle !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Je ne suis pas un héros

Bastien vit dans un bel appartement parisien, ses parents sont aisés, sa vie est facile, aseptisée, et l’arrivée inopinée d’une mère et de ses deux filles, « sales », dans son microcosme familial va le mettre mal à l’aise. Il va éprouver de la jalousie, de la haine, il va vouloir cacher à son ami (détestable cet ami d’ailleurs, la caricature du fils de riche égoïste et pédant) la présence de cette famille chez lui. On entre dans les pensées honteuses d’un enfant qui est juste… un enfant. On le suit pas à pas dans la progression de ses émotions et de ses craintes, dans le cheminement (extrêmement lent) vers une compréhension des choses. Et ce que j’ai apprécié dans ce roman, c’est que la fin n’est pas mièvre, tout n’est pas beau et miraculeux comme dans les contes de fée, on reste dans le réel et les réflexions de Bastien, restent celles d’un jeune garçon. Ses remarques finales lorsqu’il s’assoit par terre sont très justes sans être moralisatrices. Ce petit garçon est humain.



Cette auteure a l’art d’aborder des sujets forts avec délicatesse, sans misérabilisme, avec juste ce qu’il faut de réalisme et de bon sens.



Le délit de solidarité : quel oxymore ! Et pourtant bien en vigueur dans notre belle démocratie. L’auteure l’aborde avec humour, Bastien cherche dans le dictionnaire, ayant peur de s’être trompé sur le sens du mot solidarité pour finalement ne pas comprendre pourquoi ces deux mots se côtoient. L’innocence des enfants face à la stupidité de certaines règles édictées par des adultes dénonce mieux l’inacceptable que n’importe quel discours d’homme politique.



Ce livre sur la tolérance et la générosité devrait être mis entre les mains de tous les enfants à partir de 9 ans. Pour aider les enfants à changer leur regard sur le monde ou pour les aider à le garder…
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Papa est en bas

Depuis quelques temps, le papa d’Olivia, dix ans, n’est plus le même. Il ne joue plus au foot avec elle, travaille moins et monte péniblement les marches de l’escalier.



Ses parents lui expliquent alors la maladie qui progresse peu à peu et dont la fin est inéluctable.



Mais, la fillette a décidé de tout faire pour égayer les journées de son père en dépit du fauteuil roulant et du lit dans le salon. La famille réorganise son quotidien autour de cette maladie, que l’enfant surnomme la tartiflette.



Si le sujet de ce roman jeunesse est délicat et l’émotion inévitable, le récit raconté à hauteur des yeux d’Olivia apporte de la légèreté à l’histoire et l’humour présent permet de ne pas sombrer dans le pathos.



Le trio ne s’effondrent pas, fait preuve de courage et prend le parti de profiter de tous les bons moments de la vie sans s’apitoyer sur leur sort.



Entre rires et larmes, cet excellent roman jeunesse aborde avec subtilité le douloureux sujet de la fin de vie d’un parent. Une lecture poignante, bourrée d’amour et de tendresse.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Où est le renne au nez rouge ?

Quelle beau cadeau que ce livre, reçu en cette période de Noël par l'intermédiaire de l'opération masse critique.

Une jolie petite histoire, plutôt adressée aux enfants mais n'étant pas conventionnel et aimant particulièrement Noël je me suis régalé.

Comme tous les livres de ce genre, ça se lit très rapidement, d'une seule traite. Mais ce ne sont pas seulement les textes qui comptent là dedans, ce sont aussi et surtout les images.

Je vous invite à faire l'acquisition de cet ouvrage de saison. Partez avec les rennes du père Noël à la recherche du renne au nez rouge, il ne se laissera pas trouver facilement mais au fil des pages qui vous conduiront à lui, vous serez enchantés par ces paysages hivernaux et tous ces rennes charmants.

Un grand merci à Babelio et à GULF STREAM EDITEUR pour ce livre reçu dans le cadre de masse critique.
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Le syndrome de la vitre étoilée

Un roman épistolaire n'est généralement pas ce que je préfère car je m'y ennuie assez vite… mais là point d'ennui, j'ai suivi avec bonheur les pensées et les obsessions, les malheurs et les sentiments de Stephanie, jeune trentenaire qui rêve d'un enfant et panique à l'idée de voir tourner son horloge biologique…

Après moult examens, le problème ce n'est pas elle mais bien son amoureux, celui avec qui elle a décidé de vivre malgré les avis contraires de la famille, malgré les dix ans d'écart, malgré la différence sociale sont elle n'a rien à faire mais qui inquiète ses proches. Et si le problème c'est lui, l'envie d'enfant se construit à deux. Elle va donc passer toutes les étapes de la procréation assistée, subir et souffrir, pour rien, échec, souffrance, déprime. Tout en voyant autour d'elle ses amies procréer, élever les enfants dont elle rêve, sa famille faire des réflexions idiotes, de celles qui vous donnent mal au ventre et mauvaise conscience et qui vous font dire « pourquoi moi et pas les autres ? » alors que vous n'y êtes pour rien.

Désir d'enfant qui tourne à l'obsession et qui détruit tout, l'amour, le vrai, car maintenant le seul but de la relation est de procréer, l'amitié, pourquoi elles et pas moi, la confiance en soi, en l'avenir, le couple, si solide jusque-là. Obsession qui est celle de nombreuses jeunes femmes puisqu'il est souvent dit qu'un couple sur cinq n'arrive pas à procréer. Interrogations actuelles,

C'est écrit avec beaucoup d'humour, de justesse et même de tendresse. J'ai aimé la forme du roman en courts chapitres d'une page parfois, intitulés « Dans un livre, « maintenant », « un souvenir », etc., et qui expriment des sentiments, une page de journal, quelques pensées, des extraits de livres, des phrases et quelques poncifs de donneurs de leçon qu'on croise immanquablement autour de soi. Alors on les tourne ces pages-là, vite même, et on a envie de savoir si Stéphanie va réussir à se sortir de cette impasse… Et comment elle va se retrouver après avoir subi ce syndrome de « La vitre étoilée, c'est celle du flipper qui, sous les coups des joueurs frustrés d'avoir laissé échapper la bille, se brise sans se disloquer. Les fissures lui confèrent un aspect céleste. C'est quand tout est brisé à l'intérieur alors qu'à l'extérieur tout semble tenir. On peut même trouver ça joli. Après généralement, ça fait tilt. »…


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Hacker

Je remercie Babelio et les éditions La joie de lire qui m'ont permis de découvrir Hacker de Sophie Adriansen.

On suit ici la jeunesse de Florian, alias Flow, prodige de l'informatique, qui utilise dès son plus jeune âge ses talents pour devenir hacker.

Caché derrière son écran, il jouit d'un anonymat qui lui donne un sentiment de toute puissance et une impression d'impunité.

Il alterne heures de cours au lycée, devoirs, moments passés avec ses amis, sa copine et séquences informatiques de "haut vol".

J'ai trouvé particulièrement intéressant de découvrir ce roman inspiré d'une histoire vraie. C'est un livre avec des chapitres courts qui se lit vite. On alterne trois types de séquences : souvenirs, époque où se déroulent les faits et entretien qui a lieu quelques années plus tard. Cette décomposition apporte réellement un éclairage supplémentaire tout à fait pertinent.

En bref un livre que je recommande !
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La vie d'adulte

J’ai découvert Sophie Adriansen au festival DéamBulle de Pornichet. J’ai été attirée par la couverture de sa BD La vie d’adulte parce que j’ai trouvé le graphisme et les couleurs très jolis. Le thème m’intéressant de surcroît, je l’ai achetée. Si le thème d’un souci de santé faisant prendre conscience d’un mal être et d’un besoin de donner un autre sens à sa vie est « banal » en littérature, la manière de le traiter appartient à chaque auteur et résonne de manière différente pour chacune et chacun de nous au moment de la lecture.

Certaines pages sans texte me font penser à de véritables peintures. Il y a peu de texte sur d’autres et la police de caractère le rend très facile à lire. Les dessins et leurs couleurs sont au service du texte et ça me plait beaucoup. Cela me donne envie de lire d’autres livres ou BD de Sophie Adriansen.

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La remplaçante

Une très bonne BD sur un sujet tabou : la dépression post partum



A l’heure des réseaux sociaux où l’on ne cesse de voir sourire des mamans avec leurs enfants dans les bras; culpabilisant à souhait me direz vous; ce n’est pas le cas de toutes les mamans qui .. et bien se découvrent maman. Ce n’est pas un gène inné que de le devenir. Ce petit être qui vient chambouler votre quotidien, votre corps, oui c’est déstabilisant.



Alors oui on a le droit de complexer, de déprimer, de ne pas allaiter si on ne le souhaite pas. et personne n’a le droit de remettre ça en question.



Une BD réaliste dans un monde où nous devons toujours un peu plus paraître plutôt que de vivre et d’être tout simplement …
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La remplaçante

J'avais hâte de découvrir La Remplaçante, car Mathou est co-autrice et puis, surtout, pour le thème, ayant donné naissance à mon deuxième enfant il y a 5 mois... Le post-partum et la découverte de la maternité, tout un vaste monde qui s'ouvre à nous, quand on devient mère la première fois. Un monde remplit de choses nouvelles, l'amour inconditionnel, mais qui se construit et qui grandit jour après jour, un monde de fatigue, de responsabilité, de petites choses et de grandes choses, de peurs, de joie... Quand je suis devenue mère la première fois, je n'utilisais que le mot "intense", car ça reflétait tout: trop d'émotions, trop de sollicitations, pas assez de silence ou de solitude pour se recharger, trop d'amour à donner à ce petit être si dépendant, tellement d'amour généré, trop de fatigue, trop ... trop... Et puis petit à petit, la musique prend vie, la vie de famille s'installe.

On pourrait croire que la remplaçante parle de dépression post-partum, mais pour moi il n'en est rien. il parle tout simplement de post-partum ou de matrescence, il parle de ce grand bouleversement qu'est devenir mère, et qui commence avec l'accouchement et ce corps martyrisé (ou passé sous un rouleau compresseur comme dit par une sage-femme à Marketa). Cet album, je le trouve juste et surtout utile, pour dédramatiser, pour mettre les mots sur quelque chose que je crois tout à fait normal, et surtout, que les femmes qui vivent ceci de façon aussi intensément, ne se sentent pas seules et ne culpabilisent pas. oui les choses ne sont pas noires ou blanches, elles peuvent être pleines d'amour, de joie ET difficiles.
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Elle est le vent furieux

Ce recueil de nouvelles jeunesse est arrivé un beau jour dans ma boîte aux lettres accompagné de son puzzle, une belle idée qui a occupé toute la famille les jours suivants. Bien entendu, sa couverture a alors entretenu nos conversations… nous laissant dans le doute sur ce que le ELLE signifiait. Marie Pavlenko est à l'origine de ce projet… Et « si le vivant s'incarnait, si Dame Nature était une vraie personne, que ferait-elle en voyant les hommes maltraiter la Terre, faire fi des créatures qui partagent cette planète avec nous ? Elle serait tellement furieuse. » ELLE représente donc La Nature, incarnée dans la première nouvelle par une vieille dame qui arpente les rues de la capitale, sidérée par le comportement des humains autour d'elle. Elle décide alors de se venger. Les nouvelles suivantes donneront à chacune des autrices invitées l'occasion d'imaginer leur version du pire, entre cette destination de vacances envahie par des singes, ces corps soudain prisonniers de plantes, ce printemps qui n'arrive plus, ces enfants qui présentent des caractéristiques étranges proche des poissons et jusqu'à l'écriture qui est menacée de disparaître. A quoi joue-t-ELLE donc ? Aux Hunger Games version Dame Nature ? le lecteur ne peut que faire un rapprochement évident avec les événements récents, cette pandémie qui peut laisser à penser qu'elle se venge de nous, en effet. Aurait-ELLE tort ? le recueil donne sa version, se plaçant du côté de Gaïa, puis regardant les pauvres humains se démener dans l'enfer qu'ils ont eux-mêmes créé. J'ai été absolument prise à la gorge par chacune des nouvelles de ce livre, qui peut être mis dans toutes les mains, des plus jeunes aux plus âgés. L'écriture est fluide, comme il convient aux livres jeunesse, mais le propos est fin, la plume acérée et le constat troublant. Un recueil qui ne mâche pas ses mots, et qui va trouver une place de choix dans ma bibliothèque. Je recommande chaudement.
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Elle est le vent furieux

Huit nouvelles qui nous alertent sur l'état de notre Terre par six autrices renommées de la littérature jeunesse : Sophie Andriansen, Marie Alhinho, Marie Pavlenko, Coline Pierré, Cindy Van Wilder et Flore Vesco.



Des contes le plus souvent noirs et alarmistes qui nous poussent à reconsidérer notre relation à la nature.



Les récits tout comme les écritures sont variés. Dans le premier, c'est Dame Nature elle-même qui vient sur Terre voir ce qu'en on fait les hommes. Dans le second, les singes reprennent leurs droits dans les palaces indonésiens pour les touristes.



Ensuite, c'est le corps même des hommes qui est envahi par la nature de manière étrangement concrète. Avant qu'une nature vengeresse mette en action son projet de punir les hommes dans un "Extinction Game".



Ou encore que l'action des hommes fasse disparaître tout insecte semant ainsi le chaos et la lutte pour s'approprier les dernières ressources. Ou bien qu'il entraîne une mutation des hommes sommés de s'intégrer et de se fondre au sein des autres espèces.



Mon histoire préférée retrace la fin du papier et ses conséquences sur notre civilisation. Il remet ainsi en premier plan l'importance du langage et de la transmission. C'est aussi un hommage aux grands écrivains et aux traces laissées.



Ainsi nous allons de récits philosophiques à des thrillers, des contes fantastiques et poétiques à des contes réalistes prophétiques, d'une litanie en forme de prière où les mots sur la page se réduisent comme l'humanité sur Terre.



Les thèmes abordés en filigrane sont nombreux comme notre rapport aux animaux, les relations entre les générations, la solidarité mais aussi la place des femmes dans ce monde.

Une très jolie biographie collective termine l'ouvrage et rappel les luttes actuelles.



S'il reste un espoir, c'est bien à nous de le construire et de le dessiner.



À lire !
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Elle est le vent furieux

🍁 « On ne réalise pas, quand tout va bien, la rapidité avec laquelle ce qu’on croit immuable peut s’écrouler ». (P. 84)



🍁Dame Nature, sous les traits d’une vieille femme débraillée et peu soignée, s’immerge dans le quotidien des hommes, métro, gare, ruelles, afin de mesurer l’étendue des dégâts qu’ils ont causé. Irrespectueux, vulgaires, égoïstes et méchants, le constat est sans appel, aucun d’eux ne mérite la Beauté qu’elle leur offre. Le gris du béton a enseveli le vert des arbres, les machines tonitruantes ont noyé le chant des oiseaux, les gratte-ciel ont coupé leur envol. La vengeance de Dame Nature ne se fait pas attendre...



🍁 A travers six nouvelles aux styles bien différents, les autrices font se déchaîner la Nature, qui reprend ses droits. Des singes qui prennent le contrôle d’un hôtel, puis d’une ville et d’un pays, des êtres humains qui se « végétalisent » ou encore une ville contrôlée par une seule et même personne, sont autant de facettes d’un monde chamboulé, bousculé, en proie à la déchéance la plus totale et qui tente le tout pour le tout afin de ne pas disparaître...



🍁 Si le thème (brûlant d’actualité) et le format de ce recueil (pour ados) m’ont séduite, je dois dire que j’ai été plutôt déstabilisée par deux choses : la première est le fait que chaque nouvelle soit plus ou moins fantastique là où j’aurais aimé peut-être plus de probabilité dans les événements (nous savons désormais qu’une pandémie est possible, et il n’est pas nécessaire de faire se déchaîner les déchèteries à ciel ouvert du Bangladesh). La deuxième est le côté obscur et très noir qui va crescendo ; je pense notamment à la nouvelle intitulée « sauvée des eaux », dont j’ai adoré la forme mais beaucoup moins le fond, qui est tout de même très morbide.
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Je ne suis pas un héros

Bastien a une vie très confortable avec des parents aimants, généreux et ouverts. Chaque jour, lorsqu'il s'arrête avec sa mère à la boulangerie, il observe une maman et ses deux petites filles sur le trottoir.

Un jour de pluie diluvienne, sa mère rentre à la maison accompagnée de cette maman réfugiée roumaine et de ses deux petites filles. La décision de les héberger et de les aider à trouver un travail et s'insérer est prise par ses parents.

Mais Bastien n'est pas vraiment heureux de partager sa maison, ses parents et même sa grand-mère avec ces nouvelles venues...

Un roman habile qui permet de déculpabiliser les jeunes de certaines "mauvaises" pensées ou tout du moins contradictoires. Il est très réaliste, sans mièvrerie aucune et chacun peut se mettre á la place de Bastien ou de ses parents (selon l'âge).

Le message est positif mais pas démagogique et montre que chacun de nous par de petites actions peut améliorer la vie de chacun et en particulier des plus fragiles.

Un magnifique hymne à la solidarité.

Et même si nous ne pouvons pas tout résoudre car nous ne sommes pas des héros , essayer peut au moins permettre, au moins momentanément, de rendre la vie plus douce.

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Papa est en bas

C'est un roman qui permet à de jeunes ados (à partir de 10 ans je pense) de lire en miroir (ou pour une sensibilisation) sur le thème de la relation d'un enfant à un parent très malade (maladie dégénérative incurable). C'est dur et triste parce qu'inéluctable mais les parents d'Olivia cherchent à la préserver en gardant le plus possible une attitude positive et en adaptant leur vie au handicap du père dont la mobilité se réduit de plus en plus. On sent l'amour, la tendresse, l'humour et la bienveillance dans cette famille mais le récit permet aussi de dire qu'on a le droit d'être en colère face à cette situation injuste.
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Ce qui coule dans nos veines

Les livres de Sophie Adriansen sont en général justes et sensibles; celui-ci m'a bouleversée même si je connaissais le problème du refus de transfusion dans cette secte (je ne peux pas écrire religion). L'amour, la maladie, la manipulation, le consentement éclairé sont au cœur du livre écrit du point de vue de Garance: difficile de ne pas détester la mère et l'entêtement d'Adam.

D'après mon expérience, il n'y a pas moyen de discuter vraiment avec les témoins de Jehova; leurs arguments ne tiennent pas; ce livre le rappelle.

L'aspect juridique est moins connu; la médiatisation donne des idées, cela n'a pas marché pour Adam mais il faut continuer ce combat.
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