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Critiques de Sophie Anderson (57)
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La maison qui parcourait le monde

Une maison sur pattes qui s'installe dans les lieux les plus sinistres et reculés, une grand-mère un peu sorcière, un choucas et des morts pour seule compagnie, une inquiétante barrière faite d'os et de crânes humains pour mettre les autres à distance… Marinka mène une vie pour le moins spéciale. Sa voie semble toute tracée : elle sera Gardienne, comme sa grand-mère, et guidera les morts vers leur ultime destination. Mais la jeune fille n'a d'yeux que pour le monde des vivants, au loin, ses lumières et son effervescence. Un monde qui lui est strictement interdit. Peut-elle refuser la vie à laquelle elle est promise ? Lorsque Marinka décide d'enfreindre des règles qu'elle ne comprend pas, elle n'imagine pas les conséquences dévastatrices que cela va avoir…



Entre récit initiatique, roman d'aventure et folklore russe, ce livre se démarque par un objet-livre splendide et une grande originalité. Il y a des longueurs : le cycle d'espoirs et de déceptions qui s'emparent de Marinka lassera peut-être certain.e.s lecteur.ices. Notre curiosité a tout de même été nourrie par les révélations successives sur le monde des Yagas et l'histoire de Marinka. Et Mon fils de 9 ans a été complètement charmé par l'idée de cette maison qui voyage, frémit, soupire, fait onduler ses parquets, crée des cachettes et des passages… Il faut dire que le contexte actuel lui a donné une résonance inattendue : si le nomadisme capricieux de la maison est une source d'angoisse dans le livre, il a suscité toutes sortes de rêves chez nous en cette période de confinement, en témoigne ce dessin inspiré sans nulle doute par ce roman (en photo via le lien ci-dessous) !



Plus largement, nous avons aimé ce décor russe de balalaïkas, de steppes et de mets aux noms intrigants listés dans un glossaire à la fin du livre. Un univers merveilleux incarné avec délicatesse par les illustrations en noir et blanc qui ponctuent le texte.



Voilà une lecture de circonstance pour cette période de la Toussaint. La mort, omniprésente, est présentée avec tant de poésie et douceur qu'on a le sentiment de l'apprivoiser page après page. Il est aussi beaucoup question de la vie : des déterminismes que l'on peut toujours déjouer d'une manière ou d'une autre, de la solitude, des plaisirs de la table et surtout de l'âge de l'adolescence, avec ce mélange de tendresse immense et d'exaspération face aux règles et recommandations incompréhensibles de la Baba.



Une façon moderne et inattendue de revisiter le mythe des Babas Yagas, qui donne un livre sombre, mais réconfortant comme un chak-chak accompagné d'une chope de kvass.
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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La maison qui parcourait le monde

La Mort et la jeune fille

*

Une adaptation d'un conte slave remis au goût du jour et surtout à mettre entre toutes les mains. Qu'on ait 12 ans ou 45.

Je me souviens d'un dessin animé japonais "Le chateau ambulant" dont le sujet est assez similaire.

Imaginez un puissant véhicule narratif que peut devenir une maison, cet engin magique qui parcourt le monde, avec à son bord une baba Yaga, passeuse de morts et sa petite-fille, l'héroine fragile.

*

Une histoire qui parle de la mort (le sujet principal) avec beaucoup de sensiblerie et de délicatesse. L'héroine est dans la phase critique de l'adolescence et se pose moult questions. Elle passera par différentes épreuves qui l'aideront à grandir et à structurer sa personnalité.

Les thèmes sont la transmission familiale, le deuil, l'émancipation, bref l'apprentissage de la vie en somme.

*

L'éditeur a proposé cette lecture aux jeunes à partir de 9 ans mais je pense que 12-13 ans serait mieux adapté. Car effectivement, il y a cette "deuxieme lecture" en filigrane.



Une histoire qui m'a bien plu, des personnages attachants, bien que j'ai préféré largement la maison en elle-même.

Une aventure dynamique, enrichissante et dépaysante.

Petit bonus: la couverture argentée est splendide.
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La maison qui parcourait le monde

Marinka ne souhaite qu'une chose : vivre une vie normale de jeune fille de son âge, se faire des amis et pouvoir se promener n'importe où avec eux. Partager, vagabonder et découvrir. Impossible quand on vit dans une maison caractérielle qui voyage au gré de ses envies à l'aide de ses deux pattes de poulet et avec une grand-mère Yaga qui a le devoir d'accompagner les morts vers leurs derniers voyages.



Un peu découvert par hasard, La maison qui parcourait le monde de Sophie Anderson fut une très belle découverte pour ma part. Avec un résumé décalé et intrigant, l'autrice nous propose une immersion totale dans le mythe slaves des Yagas à travers le regard d'une jeune fille qui rêve de liberté et de briser les chaînes de cette légende qui l'empêche de vivre sa vie. Bien que l'histoire paraisse amusante et attachante (c'est également le cas), le roman sait surprendre et surtout émouvoir. En abordant différentes thématiques de façon intelligente, Sophie Anderson nous propose un premier roman fort et passionnant. L'école des Loisirs nous propose, en plus de cela, une superbe édition qui rend parfaitement hommage au récit.



Ce voyage dans l'univers des Yagas fut particulièrement enrichissant et je vous conseille d'y plonger également les yeux fermés !
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La fille qui parlait ours

La maison qui parcourait le monde avait été une de mes plus belles lectures de 2020. Très heureuse de retrouver la plume poétique de Sophie Anderson, je me suis jetée sur le roman La fille qui parlait ours qui ne m'a pas déçue !



Yanka est une jeune fille de douze ans vivant dans un petit village baigné dans un hiver qui semble sans fin. La jeune fille impressionne par son physique : grande et pleine de force, la jeune fille se sent toujours légèrement en décalage. Orpheline et trouvée dans une grotte d'ours quand elle était enfant, Yanka veut trouver des réponses sur ses origines. Bien qu'étant choyée par la femme qui l'élève aujourd'hui et toujours accompagné de son meilleur ami, Yanka va être dans l'obligation, après un incident qui va tout chambouler, de trouver rapidement les réponses à ses questions pour protéger les personnes qu'elle aime. Pour cela, elle va devoir s'enfoncer dans la forêt.



Sophie Anderson nous propose encore une fois une très jolie pépite. Tout comme l'avait pu l'être La maison qui parcourait le monde, La fille qui parlait ours est baigné dans les légendes des pays de l'est. Le roman est un véritable conte de 375 pages et nous embarque avec lui dans cette forêt aux multiples secrets. Sophie Anderson a vraiment une plume magnifique et nous immerge totalement dans son univers si original et plein de poésie. Les illustrations du roman sont magnifiques et apportent vraiment un plus à l'ambiance. le tout est immersif et onirique et offre une parenthèse de lecture vraiment marquante ! Une très jolie ode au retour à l'enfance et à l'acceptation de nos différences !
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La fille qui parlait ours

Après avoir lu Les soeurs hiver par Jolan Bertrand, un bijou livresque. Les éditions l’école des loisirs nous offre encore un ouvrage de qualité avec La fille qui parlait ours par Sophie Andersen, traduit de l’anglais par Marie-Anne de Béru. Ce roman jeunesse dès 11 ans a attiré beaucoup de lecteurs sur les réseaux sociaux, moi y compris. Je vous partage mon avis sur cette lecture envoûtante.

La mémoire de Yanka sur son passé est floue. Une grotte, un ours et une sensation de chaleur extrême sont restés dans ses souvenirs. Au cours d’une promenade hivernale, elle a été découverte par sa mère adoptive à l’âge de 2 ans. Depuis, leur relation est fusionnelle, mais tout est encore en désordre dans l’esprit de Yanka. Bien qu’elle ait des sentiments profonds pour Mamochka, elle ressent un vide à l’intérieur et a désespérément besoin de comprendre d’où elle vient.

Yanka se sent comme une étrangère dans ce village. Elle vit pourtant dans un endroit paisible avec sa mère, mais a du mal à s’intégrer aux habitants du village. Ses traits sont étonnants, à 12 ans, elle est grande et forte et elle pousse encore, ce qui la fait se sentir différente quelque part.

Il lui est difficile de communiquer avec les autres. Elle a peu d’amis sauf Sasha, un jeune garçon du voisinage qui entretient une relation sincère et amicale avec elle, son furet domestique, et Anatoli, un personnage mystérieux qui vit dans la forêt, vient de temps en temps lui raconter des histoires et des légendes ce qui lui donne l’espoir d’une réalité cachée sur son passé. Mamochka considère que ses contes sont de la pure fiction. En leur présence, ses craintes sont apaisées par l’affection qu’ils lui portent.

À l’approche du printemps, lors d’une fête au village, un événement se produit et décèle une terrible révélation à Yanka. Elle se retrouve avec des pattes d’ours et la capacité de converser avec les animaux. Tous ces sens se déplacent soudainement, témoignant une autre identité. Une fille mi-humaine, mi-ourse, ce n’est pas commun.

Pris au piège de l’ambiguïté, elle décide de s’aventurer dans la forêt blanche à la recherche de réponses à ses questions, quitte à inquiéter Mamochka et Sacha. Elle emporte des provisions, la carte de la forêt selon Anatoli, et son animal de compagnie, un furet téméraire et intelligent.

Les contes et les légendes se déroulent entre les chapitres, comme des pauses. Il était une fois… nous fait souhaiter que ce soit une réalité pour Yanka. Sophie Anderson nous emmène dans une aventure magique, plus ou moins empreinte de danger, et de rencontres plus ou moins amicales, dans l’espoir d’en savoir plus sur le passé de cette jeune fille. Yanka est déchirée par une série de sentiments contradictoires en direction de la célèbre grotte où vit sa grand-mère Ourse. L’auteure partage avec nous ses impressions les plus profondes sur ses choix et ses croyances futurs. Nous découvrons des malédictions qui perdurent depuis des années en raison de la cupidité, de la trahison et de la vengeance de certains. La plume est légère et agréable et nous réserve beaucoup d’animations et de surprises durant la lecture.

Ce roman magnifiquement illustré en noir et blanc est bouleversant, riche en émotions. Une ode à l’amitié, à l’amour, à l’acceptation de la différence de l’autre, à l’unité et au partage. Encore un coup de cœur aux éditions l’école des loisirs à lire et à offrir autour de vous.


Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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La fille qui parlait ours

Yanka, 12 ans est surnommée Yanka L'Ourse car elle est plus grande et plus forte que les enfants de son âge, voire même que certains adultes... Elle n'avait que 2 ou 3 ans lorsque Mamochka l'a recueillie dans une grotte d'Ourse et accueillie chez elle pour l'élever. A présent, Yanka se pose beaucoup de questions sur ses origines : les contes l'aideront-ils à y répondre ?



La magnifique couverture me faisait de l’œil depuis quelques temps... Malheureusement, j'ai vraiment eu du mal à m'accrocher à l'histoire et à m'attacher au personnage de Yanka (qui avait pourtant tant pour me plaire...). J'avais peine à rouvrir le livre les trois premiers soirs (préférant lire autre chose en journée et début de soirée, ce qui peut être révélateur me concernant). J'ai trouvé le style assez pauvre (peut-être est-ce dû à la traduction ?), les illustrations inutiles et les mystères entourant Yanka n'ont pas suffit à attiser ma curiosité... J'ai donc abandonné à la 65e page... peut-être y reviendrais-je plus tard, espérant que la rencontre ait lieu dans de meilleures conditions...
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La maison qui parcourait le monde

Quel joli roman, aussi joli que la couverture magnifique (raison de mon choix à la bibliothèque ^^ )

Marinka, jeune fille, vit dans une maison un peu particulière, une maison sur pattes de poulet, qui se déplace comme elle veut, une maison qui a des sentiments, construits des châteaux pour la petite fille. Elle est entourée de sa grand-mère, Yaga Baba, de son choucas, Jack et d'un agneau, Benji, qu'elle a recueilli. Marinka a donc une vie un peu particulière, chaque jour, elle construit la clôture de la maison avec des os et des crânes, allume des bougies sous les crânes et aide sa grand-mère à préparer un festin. Mais pour qui? Pour les Morts. Yaga Baba est une Gardienne de la Porte, et guide les Morts vers la Porte, vers leur prochaine destinée. Elle les accompagne, les réconforte, les nourris, les écoute, leur fait souvenir des joies et des peines de leur vie, et ils s'en vont, apaisés. Marinka a été élevée pour être la prochaine Yaga, la prochaine Gardienne. Telle est sa destinée. Elle doit apprendre la langue des Morts. Mais Marinka ne veut pas de cette vie-là, elle veut des amis, voir le monde des Vivants, vivre sa propre destinée.

Quel beau roman, doux et subtile, sur l'âge de la transition, sur l'acceptation, sur l'amour de ses proches mais aussi de la tradition. Et quelle tradition! Accompagner les morts. Cette vision du passage du monde des vivants au monde des morts est magnifique, empli de sagesse, de douceur et de respect. J'ai vraiment aimé ce livre, certes pour adolescents, mais qui se lit très bien et qui m'a touchée. Les personnages sont très beaux.

Je suis bien contente de m'être laissée portée par la curiosité d'une aussi jolie couverture!
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La fille qui parlait ours

Yanka a été élevée par une ourse jusqu'à ce qu'elle soit découverte et recueillie à l'âge de deux ans par Mamochka dans une maison à la lisière de la Forêt blanche. Mamochka cultive et récolte des plantes et des fleurs pour préparer des décoctions et des remèdes pour les villageois. Yanka va à l'école et joue avec son meilleur ami, Sacha. Elle a aussi un furet apprivoisé, Moustache. Elle s’interroge beaucoup sur ses origines et surtout sur ses parents qu’elle n’a pas connus ; aussi, quand ses jambes se transforment en pattes d’ours, elle décide de partir dans la forêt dans une quête de ses origines. Elle rencontre successivement Youri, le jeune élan, Elena et sa mère Yaga dans leur maison sur pattes de poulet, Blakiston, le hibou pêcheur, Ivan, le loup blanc, et bientôt la Tsarine Ourse… elle va décider d’aller affronter le redoutable dragon Zmeï.



“Sophie Anderson a grandi en écoutant les histoires de sa mère, autrice de son côté. Celles de sa grand-mère russe l’ont inspirée dans ses débuts en littérature de jeunesse. La maison qui parcourait le monde a eu beaucoup de succès en Angleterre et a été vendu dans plus de 15 pays.” - source : Ecole des loisirs. Sophie Anderson est née à Swansea sur la côte ouest du Royaume-Uni dans le golfe de Bristol, elle vit maintenant avec sa famille dans le Lake District. Son écriture s'inspire le plus souvent des contes folkloriques et féériques, en particulier des contes slaves que sa grand-mère prussienne lui racontait lorsqu'elle était jeune. Elle a déjà publié quatre romans, The House with Chicken Legs, The Girl who Speaks Bear, The Castle of Tangled Magic et The Thief Who Sang Storms pour lesquels elle a eu deux prix : Independent Bookshop Book of the Year Award, Wales Book of the Year Award. Elle a été présélectionnée pour la Carnegie Medal, le Waterstones Children's Book Prize, le Blue Peter Book Award, le British Book Awards’ Children’s Fiction Book of the Year, le prix Andersen et le prix Branford Boase. Ses romans ont été traduits dans plus de vingt langues et La maison qui parcourait le monde a été adapté pour la scène par Les Enfants Terribles.



En France, L’Ecole des loisirs a traduit et publié La maison qui parcourait le monde en 2020.



Après le succès de La maison qui parcourait le monde en 2020, L’Ecole des loisirs publie le second roman de Sophie Anderson, La fille qui parlait ours dans lequel nous retrouvons avec délice tous les thèmes chers au cœur de l’autrice. La narration joue sur le registre du conte avec la quête des origines d’une petite fille orpheline devenue ourse, cette quête s’apparente même à un conte de randonnée puisque l’héroïne va rencontrer à chaque étape un adjuvant qui va participer à son périple : ourse, élan, hibou, loup s’associent pour combattre le dragon de la forêt. Chaque personnage va aussi raconter son propre conte de la forêt influencé par les contes slaves bien connus de Sophie Anderson grâce à leur récit par sa babouchka lorsqu’elle était petite fille. Nous allons alors découvrir petit à petit, fragment par fragment, l’histoire fantastique des grands-parents et des parents de l’héroïne.



C’est une vraie plongée dans un univers de fantasy, dans le bestiaire des contes slaves et surtout comme toujours chez Sophie Anderson, dans un univers infiniment poétique dans lequel les paysages s’accordent aux sentiments des héros et sont décrits avec un raffinement de détails.



Envoûtant.

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La maison qui parcourait le monde

La maison qui parcourait le monde

Sophie ANDERSON



J'annonce la couleur : Coup de Coeur ❤



Je tiens à remercier #massecritique de Babelio et Nicolas Hecht de m'avoir permis de découvrir ce livre magnifique !



Il s'agit d'un roman jeunesse, édité chez #lecoledesloisirs. J'ai adoré sa couverture dessinée, avec la maison Yaga avec ces pattes de poulet et les illustrations qui sont parsemées au fil des pages.



Ce roman est basé sur un conte slave, où il est question de baba, de yagas, choucas, du passage des morts du monde des vivants à l'éternité ... Un mythe que je ne connaissais pas et que j'ai pris plaisir à découvrir.



Nous faisons connaissance avec Marinka, sa baba, la maison yaga et Jack, son choucas. Sur la base d'un conte, l'autrice aborde plusieurs thèmes comme la mort, l'adolescence, l'intégration, la différence ...



A découvrir !
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La maison qui parcourait le monde

Dans ce joli conte aux inspirations russes, on suit la jeune Marinka qui vit dans une maison aux pattes de poulet avec Baba, sa grand-mère. Leur maison se déplace au gré de ses envies et Marinka apprend les rituels de passage des Morts pour devenir une Yaga, qui guide les esprits des Morts à travers la Porte vers les étoiles.

Le hic : Marinka n'est pas vraiment motivée par ce futur tout tracé. Elle aimerait se faire des amis, et pas seulement pour un soir, rencontrer des Vivants.

Le jour où elle retient Nina, une fillette morte du mauvais côté de la Porte, les choses vont petit à petit se gâter.

J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce roman tout en douceur et les magnifiques illustrations intérieures. L'aventure de Marinka nous emmène à travers les contes traditionnels russes vers des réflexions sur l'amitié, le passage de l'enfance à l'adolescence, la liberté de choisir sa propre voie, le deuil aussi et la puissance de l'attachement.

Une très jolie fable à proposer à de jeunes lecteurs en quête d'évasion et d'une histoire de voyages vers de nouveaux horizons.
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La maison qui parcourait le monde

Premier coup de coeur de l'année!

Magnifique couverture pour une fabuleuse histoire qui a tous les atours d'un (long) conte !

L'illustration de couverture reprend les éléments essentiels du récit : une maison aux pattes de poulet, une jeune fille, un choucas, une clôture, la végétation (forêt, nature), la nuit étoilée.

Je ne connaissais que le mot « Baba Yaga » sans savoir vraiment ce qu'il représentait. Je viens d'en apprendre le sens et les traditions au cours de cette savoureuse lecture aux accents slaves, surtout concernant la nourriture.



Marinka vit avec sa grand-mère et a l'habitude de voyager car sa maison, pourvue de pattes de poulet, se déplace à son gré. Chaque nuit la grand-mère Yaga aide les morts à franchir la porte vers l'autre monde dans une fête rituelle animée. Hélas Marinka en a assez et voudrait se faire des amis et côtoyer les vivants dont elle doit se méfier. A ses dépens elle va enfreindre les règles et provoquer ainsi catastrophe sur catastrophe, jusqu'à découvrir le secret sur son passé et cette maison singulière.

Mais pourra-t-elle réaliser son voeu le plus cher ou devra-t-elle subir son destin sans choix possible ?



Le récit étant à la première personne du singulier, nous prenons assez vite parti pour cette jeune fille et la suivons d'émotions en émotions. J'ai adoré les descriptions de cette maison en bois qui me plonge dans des rêveries enfantines et me rappelle quand enfant je construisais des cabanes. le côté magique de la maison mais aussi la relation qu'elle entretient avec son « habitante » est hors du commun au point qu'elle devient personnage à part entière dans la deuxième partie du récit. Elle a un souffle, elle a un coeur et même un ressenti.

L'auteure a su m'emporter dans cet univers et ces aventures rocambolesques et je me suis laissée mener par le bout du nez. Lorsque tout semblait perdu, qu'on ne voyait plus aucune issue pour Marinka, j'ai été très surprise du rebondissement ! L'intrigue et son dénouement sont très crédibles. Si l'on traverse des moments dramatiques, il y a aussi des moments joyeux et réconfortants qui donnent du baume au coeur. J'ai particulièrement aimé la fête des Yagas dans les steppes !!



Un beau parcours initiatique à travers des traditions qui prennent toutefois une portée universelle. Une belle réussite ! Je suivrai cette auteure britannique avec bonheur.
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La fille qui parlait ours

J'avais commencé ce roman il y a quelques mois, mais n'avais pas réussi à me plonger dedans, mon esprit étant focalisé sur d'autres lectures. J'ai tenu à lui redonner sa chance et m'y replonger, cette fois-ci jusqu'au bout ! Comme j'ai bien fait, car cette lecture m'a vraiment beaucoup plu.



Tout d'abord, j'ai énormément apprécié sa construction. L'histoire principale est entrecoupée de courts contes qui viennent nourrir l'intrigue et nous en apprendre plus sur l'héroïne. Non seulement cette construction imbriquée est originale, mais elle permet aussi de rythmer l'histoire. Ensuite, j'ai aimé la galerie de personnages qui se construit autour de l'héroïne. Ces derniers l'aident dans sa quête d'identité et de vérité. Somme toute, "La fille qui parlait ours" est une très belle histoire d'amitié, de pardon.
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La fille qui parlait ours

... Cette quête ne va cependant pas se dérouler comme elle l’avait pensé et elle va surtout regorger de rencontres en tout genre ! Sophie Anderson a encore une fois réussi à me faire voyager avec l’une de ses histoires. Cet univers remplit de magie m’a charmé de la première à la dernière page ! On suit la jeune fille dans sa quête d’identité, bercée par les contes fantastiques d’Anatoli, ce voyageur solitaire qui leur rend souvent visite. Entre vérité et légende, le lecteur est immergé dans la vie de Yanka. Un roman d’aventure que je ne peux que vous recommander de découvrir !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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La maison qui parcourait le monde

C’était un merveilleux récit initiatique tout en douceur, poétique et touchant ; autour de sujets difficiles tels que la mort, la résilience et la solitude.



Le quotidien de Marinka et de sa maison, était une très belle métaphore de la mort et de l’acceptation de celle-ci. Cela au travers de légendes slaves telles que les Yagas, et d’un univers digne des inspirations de Miyazaki.



On y retrouve toute la fantaisie et la loufoquerie : une maison vivante à la manière du Château Ambulant, la fameuse Baba Yaga du Voyage de Chihiro... Mais aussi le même genre de message et poésie.



J’ai adoré les personnages hauts en couleur, complexes et attendrissants de Marinka et Baba. J’ai aimé les paysages qui se dessinaient dans mon imagination. J’ai aimé la maison aux pattes de poulet. Et les aventures qui ont fait grandir notre protagoniste. Surtout, j’ai aimé être émue.



Je vous encourage vraiment à découvrir ce récit jeunesse, ce bel univers, et à le faire découvrir aux enfants, vous ne serez pas déçus !
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La fille qui parlait ours

Yanka est une ado de 12 ans qui a la particularité d’avoir été retrouvée à l’entrée de la grotte d’une ourse. Si elle aime profondément Mamochka qui l’a recueillie, l’envie de savoir d’où elle vient la pousse à aller explorer la forêt voisine. Débute pour elle un retour aux sources cherchant les traces de ses originaires.

Elle qui depuis toujours se sent en lien avec la nature se jette à corps perdu dans l’immensité de la forêt Blanche pour trouver des réponses à ses questions : pourquoi suis-je différente ? Qui étaient mes parents ? Quel rôle tient l’énigmatique Anatoli, homme de la forêt ?



Ce conte fantastique va bouleverser les lecteurs et lectrices car il évoque les ancêtres, les secrets, les souvenirs, les manques, et nos aspirations les plus profondes. Et toi où est ta place dans notre monde si mystérieux parfois ?
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La maison qui parcourait le monde

Vous connaissez la legendre de la baba yaga ?

Pour ceux qui, comme moi avant cette lecture, ne connaissent pas, la baba yaga est un personnage des contes traditionnels slaves qui aide les morts à passé la porte vers l’autre monde.



Dans ce roman, nous allons suivre Marinka, une jeune fille de 12 ans qui vit avec sa grand-mère. Alors que sa grand-mère souhaite faire d’elle la future Gardienne de la porte, Marinka de son côté rêve de vivre une vie normale.

Elle va donc désobéir aux règles établies par sa grand-mère ce qui va provoquer plusieurs événements et catastrophes que Marinka n’imaginait pas.



Je me suis beaucoup attaché à Marinka, sa grand-mère et leur maison un peu particulière.

C’est vraiment un beau roman jeunesse et en plus, il est agrémenté de jolies illustrations 🥰
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La maison qui parcourait le monde

... J’ai a-do-ré l’originalité et l’intrigue de ce récit ! Je suis tombée sous le charme de l’univers de l’autrice dès les premiers chapitres, parsemés d’une très belle mise en page avec de superbes illustrations. Cependant, je dois avouer que j’ai eu un peu de mal avec le personnage de Marinka. Âgée de seulement 12 ans, la jeune fille n’en fait souvent qu’à sa tête, sans penser aux conséquences de ses actes. De fil en aiguille, cela crée des catastrophes tout à fait inutiles et souvent graves… Cela dit, les rebondissements et le suspens sont bien présents grâce au caractère de feu de notre héroïne maiiis plusieurs fois cela m’a tout de même dérangé. Ça n’enlève bien sûr en rien mon ressenti global qui est très positif ! Je ne peux que vous recommander de découvrir cette aventure passionnante et étonnante !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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La maison qui parcourait le monde

Esthétiquement, La maison qui parcourait le monde est un beau livre – la couverture et les illustrations au fil du texte donnent envie.



J'ai apprécié ma lecture, mais ce n'est pas un coup de cœur. La maison qui parcourait le monde m'a plu, tout d'abord parce qu'elle prend racine (ou pas, avec ses pattes de poulet voyageuses :P) dans le folklore russe. Le mystère qui entoure la vie de Marinka m'a intriguée : le fait qu'elle n'ait pas le droit de s'éloigner, sa maison dénuée de parole mais clairement « sentiente », son choucas avide de cadeaux morbides...



Pourtant, petit à petit, je me suis détachée d'elle. Je l'ai trouvée irritante - ce qui est tout à fait compréhensible au vu de ce qu'elle vit. Mais j'ai eu l'impression que cette rébellion constante, ce déni dans lequel elle se trouvait - et dans lequel elle est consciente de se trouver ! - prenait le pas sur le reste, au point que je me demandais quand cela allait... hé bien, progresser. Et quand cela a été le cas, c'est allé beaucoup trop vite à mon goût. La résolution de l'histoire s'est faite, je trouve, trop facilement.



Voici quelques « ficelles » narratives qui m’ont paru ne pas tenir la route :





Au cours du récit, l'ambivalence de la nature de Marinka (morte mais vivante) que je trouvais très intéressante, est finalement résolue sans autre tergiversation - merci la Maison aux super pouvoirs. Je dois cependant dire que cette Maison est absolument géniale ; c’est un des points forts du roman. J’ai beaucoup aimé le fait qu’elle fusionne avec la maison de la vieille Tatiana.



A la fin, Marinka revient sur les lieux initiaux et revoit Benjamin : la boucle est bouclée, la jeune fille a fait son deuil. Admettons. C’est après tout un roman sur l’adolescence (très réussi ; une adolescente dans toute sa splendeur, je crois) et le deuil (moins bien réussi).



Je pourrais encore pinailler, mais ce serait pinailler, justement. J’ai passé un agréable moment, même si l’ensemble n’est pas suffisamment solide pour moi.
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La maison qui parcourait le monde

Super, je n'aurais pas pensé lire un livre de ce genre lorsqu'on me l a conseillé.

J ai vraiment aimé. Cette petite fille qui a du mal à trouver sa place et qui est tellement attachée à Baba. On aime les personnages de cette histoire.Je le conseille même à des adultes , comme moi qui aiment rêver.
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La maison qui parcourait le monde

Comment faire pour vous accrocher à un lieu quand votre maison, sans cesse, déménage sur ses pattes de poulet ? Le déracinement est une expérience que j’ai que peu vécue, je me suis fait des amis, dès l’enfance, qui le sont restés, j’ai fini par trouver des petits coins à moi dans mon collège, mon lycée, ma ville, mon jardin. Je me suis ancrée dans le paysage tant et si bien que, lorsque je rentre chez moi, je prends une grande inspiration, plein poumon, et tout rentre à l’intérieur de moi : odeurs, souvenirs, enfance. Marinka, elle, ne connaît pas cette chance, et ce depuis toujours. Enfermée avec sa Baba dans sa maison avec interdiction de franchir la clôture que la maison les transporte dans le désert, les montagnes ou à la mer. Et jusqu’à présent elle s’y était tenue. Mais elle est désormais adolescente, ne connaît rien du monde, et surtout, rien des Vivants. Parce que Marinka sera la prochaine Yaga, la prochaine gardienne de la Porte, passeuse des morts. Et si les morts ne passent pas, c’est tout le fragile équilibre des Yagas qui sera menacé.



Mais les enfants sont têtus n’est-ce pas ? Et curieux aussi. Curieux des lumières de la ville, curieux des gens qui les entourent, curieux de tout ce qui est différent et pour Marinka, TOUT est différent de sa Baba, de leurs mets traditionnels (kasha, kissel et autres chebakia), de sa maison qui grince, tremble, réagit en plissant ses fenêtres. Ce qui nous apparaît extraordinaire en tant que lecteur, devient progressivement étouffant pour la jeune fille qui finit par désobéir, franchir la porte et se faire des amis. Je ne vous dirais pas quelles conséquences cela aura pour elle, les Yagas, sa grand mère ou la Maison, je vous laisse le découvrir. Au delà du personnage de Marinka, c’est aussi, et surtout, le sujet de la mort que l’on aborde.



La mort du point de vue magique d’un côté, lorsque la grand mère se met à jouer de la balalaïka, accueille les morts avec du kvass et les écoute, poliment, avec attention, additionnant leur vie à la sienne et cela semble si reposant, si calme, si doux. C’est un des aspects de la Baba Yaga que l’on connaît moins des contes et du folklore russe. Pourtant la grand mère de Marinka conserve l’apparence des Yagas décrites dans les contes : une vieille femme aux cheveux gris, le nez et le menton plein de verrues. En tout cas j’ai trouvé que cette description de la mort, sans verser réellement dans aucune religion, avait quelque chose de paisible qui pouvait peut être permettre à un enfant de moins l’appréhender. Et puis nous vivons d’un autre côté une perte douloureuse qui incitera Marinka à passer par toutes les étapes du deuil : déni, colère, manque…



Son regard d’enfant, mais aussi de personne isolée, ouvre une autre porte sur nos sociétés, nos capacités à grandir, nous réinventer. Sa candeur la rend parfois trop naïve et elle devra passer par de multiples déceptions mais aussi par de grands ravissements comme une amitié tendre quoiqu’un peu édulcorée selon moi.



En résumé



La Maison qui parcourait le monde est une belle écriture du folklore russe et plus particulièrement sur la figure de la Baba Yaga, cette sorcière populaire. S’il manque peut être un peu d’ambition avec un récit assez linéaire, il offre aux jeunes lecteurs une vision de la mort et de la vie dans des teintes de gris plutôt qu’en noir et blanc ce qui le rend d’autant plus juste et touchant. De plus, les multiples références aux mets russes, la maison aux pattes de poulet et les steppes où se réunissent les Yagas nous font littéralement voyager et en cette période c’est plus que bienvenue
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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