C’est l’Ex qui m’empoisonne à petit feu. Avec mes enfants, je me montre joyeuse, toujours partante pour jouer, les taquiner. L’expression se fendre d’un sourire trouve avec eux tout son sens. Je contorsionne mes traits, affiche un masque de bonheur. Rien n’est plus douloureux que mentir à ceux qu’on aime, surtout à ses propres enfants. Ils attendent tout de moi, s’imprègnent de mes mots, de mes gestes, me rendent la tendresse que je leur donne, et plus encore. Il paraît qu’adultes on reproduit ce qu’on a vécu, je ne veux pas qu’ils souffrent, qu’ils affichent un masque indélébile de tristesse sur leurs beaux visages pas tout à fait dessinés. Alors, je leur mens.