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Citations de Sophie Caratini (27)


"Ce qu'on a d'affection pour son parent dépasse ce qu'on a pour lui d'utilité".
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La religion de l'homme est dans son cœur.
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" La parole qui reste dans ton ventre est l'enfant de ta mère, la parole qui sort de ta bouche est l'enfant de ton père".
Adage peul
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On ne choisit pas son époque pour naître, on ne choisit pas vraiment non plus ses professeurs. On reçoit tout ça, et si on est honnête, on essaye de comprendre sans considérer que c'est définitif. Il faut être hyper-pragmatique en matière de théories : ne jamais s'accrocher et savoir abandonner quand ça ne marche pas.
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Celui qui se met en colère contre les moustiques, les claques qu'il se donnera le tueront.
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Qui pourrait affirmer que la question des identités est obsolète alors que la plupart des guerres – et la guerre est partout – se font au nom d’une identité? Identité « nationale », identité « ethnique», identité revendiquée, identité bafouée, identité créée ou supprimée.

Peut-on prétendre que l’humanité en a fini avec les holocaustes et autres génocides, que le projet de tuer l’Autre, uniquement parce qu’il est Autre, n’est plus d’actualité ? Or quelle discipline interroge la distinction du Même et de l’Autre en même temps que ce besoin qu’ont les individus et les groupes humains de se distinguer, si ce n’est l’anthropologie ? Et quel est donc l’enjeu d’une telle « discipline » qui demande à ses chercheurs d’aller expérimenter la différence, de frôler la lisière entre la distinction et la confusion, de l’éprouver jusque dans leur chair et d’en imprégner leur inconscient ?

Lorsque l’étranger interroge l’Autre étrange, il est inclus dans la question, et c’est la condition humaine qu’il interroge.
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Au début, j’avais vraiment une démarche de hibou, de corbeau, c’était affreux. Je marchais en me dandinant. C’était impossible de faire autrement parce qu’à Nouakchott il n’y avait pas une seule rue goudronnée. Si, par chance, je trouvais un endroit un peu dur, j’essayais de rouler les mécaniques, et tout d’un coup, paf ! Je m’écroulais! J’avais un pied qui faisait ouf dans le sable ou alors je marchais sur un caillou, et je tombais. Combien de fois je me suis cassé la figure ! J’ai encore des marques sur les genoux à cause des talons, parce que je tombais tout le temps sur les cailloux. Mais je trouvais ça joli, je trouvais ça moderne, je trouvais ça... je ne sais pas.
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Le monde est un cheval échappé qui galope avec tout son harnachement. S'il passe près de toi, mets ton pied à son étrier jusqu'à tout endroit où il te jettera à terre.
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Comment admettre que l'impact du non-dit à soi-même - déjà présent au moment du choix de la discipline, de l'objet et de la problématique, puis déterminant lors des phases de négociation et de constitution des points de vue - puisse s'arrêter aux états physiques, affectifs et psychiques de l'anthropologue et ne pas influer sur ses interprétations ? Sur le terrain, à chaque instant, les associations conscientes et inconscientes qu'il effectue spontanément ou de manière réflexive infléchissent son attitude et donc la situation, car ses réactions en engendrent d'autres. Plus tard, cette part incontrôlable de ce nouveau Ça qu'il aura acquis par-dessus l'autre, comme autant de couches non plus archéologiques mais pratiquement préhistoriques de son savoir, viendra interférer pour orienter ses analyses, d'abord lors de la mise en ordre de ses matériaux, puis lorsqu'il sera confronté à l'épreuve du choix qu'impose toute écriture.
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Partir, c'est tenter de résoudre quelque chose de l'ici qu'on ne comprend pas ou qu'on ne sait pas, donc que l'on "cherche".
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L'ouverture mentale que recèle l'anthropologie vient de ce qu'elle ne s'exerce pas en premier lieu sur des idées, mais qu'elle oblige l'individu à retourner au stade émotionnel en le mettant dans une situation physique totalement inédite, donc dominée par l'étonnement : idéalement plus rien ne correspond rien.
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Or, en France, que propose l'université ? Pendant deux ans, rien, ou presque.
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Maintenant qu'il faut partir , je réalise à quel point cette vie de pasteur m'a comblé . Jamais je n'aurais cru qu'engraisser des chameaux puisse procurer un tel plaisir , une telle félicité ! Je ne pense plus du tout à l'ivresse du danger , et ma présence au milieu de mes hommes a pris un autre sens . Ma vie a pris un sens . Elle est en harmonie avec l'univers qui tourne perpétuellement autour de moi . Je n'ai pas été touché par la grâce des mystiques , ne croyez pas ça , et puis vous avez compris que ce n'est pas mon genre . C'est difficile à expliquer , je crois que je me tends compte à ce moment-là que le désert m'a donné quelque chose d'essentiel . Caracoler tout le jour avec mes goumiers de puits en pâturages , parler arabe , partager avec eux la nourriture et le sommeil , tout ça a réveillé en moi la part d'homme libre que j'avais oubliée .
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Toute nouveauté est rapportée au connu, tandis que la part incompressible d'inconnu qu'elle contient est incorporée sans pouvoir être symbolisée. quand les mots se refusent, le corps parle. A travers les organes de la perception, il est le premier lieu d'intégration de l'information, une information que la mémoire enregistre d'abord sous sa forme émotionnelle, avant que le cerveau n'en façonne l'image et que la conscience ne ma mette éventuellement en mots. Et de tout ce qu'il a absorbé, il garde souvenance. Les sensations de confort, de joie ou même de bonheur qui l'irradient parfois, et qu'il est naturellement porté à rechercher, sont étroitement dépendantes de ces mécanismes d'association. Le connu, même non su, procure le bien-être du corps, lorsqu'il peut être associé à des expériences passées positives, alors qu'il engendre une attitude incontrôlable d'auto-défense (la fuite, le dégoût, le stress, le sommeil ou l'insomnie, la maladie) lorsqu'il réveille de mauvais souvenirs. L'intégration dans une autre culture, qu'elle soit ou non le fait d'un anthropologue, génère un conflit intérieur qui se manifeste sous la forme qu'une sorte de lutte, parfois très douloureuse, au cours de laquelle l'esprit tente de maîtriser le corps, l'oblige à contrôler ses réactions, comme ses pulsions, parfois même ses modes d'expression les plus naturels (c'est-à-dire culturels).
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(...) et puis il y a une chose qu'il n'avait pas prévue, pas même imaginée, une chose dont il n'avait jamais entendu parler : ce sont les effets physiques, émotionnels et psychiques qu'a sur lui cette immersion volontaire. Il n'a plus personne pour le rassurer, le conforter ou l e réconforter ; il ne peut plus voir, dans le miroir, son double, celui qui aurait pu lui confirmer que cet émoi qui l'étreint ou cette mauvaise pensée qui l'assaille ou le hante sont "normaux. Il n'a plus d'autre norme que lui-même, cet inconnu. Et le miroir, impitoyable, ne lui renvoie plus passivement son image : il le regarde. Il a des pouvoirs magiques, il fait peur. "Miroir, mon beau miroir, dis-moi, qui est la plus belle ?". L'Autre se tait, ou même sourit tandis que l'anthropologue sent monter en lui le doute vertigineux de la science victorieuse. Tout d'abord, il s'écarte : non, pas ça, ce n'est pas possible, ce n'est pas la science, c'est moi. Alors il doute de son savoir, puis de ses capacités, et le voyage tourne à l'errance. Parce qu'on ne lui avait rien dit de cette errance, il n'osera jamais rien en dire.
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Depuis la mort de ma mère, un morceau de moi s'en est allé à tout jamais .
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Excisées, gavées et bien souvent mariées à des hommes qu'elles ne connaissaient pas du tout, c'était le sort de beaucoup de petites filles maures.
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Et l'on ne voyait jamais les adultes se câliner. La société du désert était très pudique. On vivait dans une sorte de retenue permanente,de frustration; on ne pouvait pas manifester ses sentiments.
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Ce que les hommes mauritaniens aimaient le plus chez les femmes, c’était les vergetures et les bourrelets, pas sur le ventre mais sur les bras et les jambes, l’intérieur des jambes, derrière les cuisses. Je restais toute la journée attachée avec mes plats à manger.
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Je suis un écrivain, un diplomate et homme politique camerounais, né le 14 septembre 1929 à Ngoulemakong, près de Ebolowa (Cameroun) et mort le 10 juin 2010 à Yaoundé à l'âge de 80 ans. Je suis l'auteur des livres : Une vie de boy et Le vieux nègre et la médaille, publiés en 1956.

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