Citations de Sophie Dieuaide (101)
T’es la honte de ton espèce.
C’était la goutte qui fait déborder le lait. Je lui ai sauté dessus. Fallait qu’il paie ! D’un seul coup, fallait que cet enquiquineur paie pour tout. Pour le déménagement, pour le savon de Marseille, pour le rire de la gamine. Fallait qu’il paie pour le mercurochrome, pour Bébert et les 200 000 volts.
On est tombés du rebord, on a roulé dans la terre. J’ai évité de justesse plusieurs coups de griffe, et je l’ai mordu de toutes mes forces derrière l’oreille.
Ces fous furieux, ces sauvages rustiques allaient me faire subir un genre d’épreuve pour chat des villes ! Je n’ai pas encore compris pourquoi je n’ai pas pris mes pattes à mon cou.
Pas besoin d’avoir un pedigree pour deviner que cette sale bicoque était infestée de souris ou même de rats, il y en a partout, même à Paris. J’essayais de les compter, de reconnaître les différentes sortes de grignotements quand, je ne sais pas pourquoi, je me suis mis à repenser à une histoire pour enfants que Lucille racontait parfois à Pauline. Il était question d’un rat des villes et d’un rat des champs. Je ne me souvenais plus de ce qui se passait exactement, juste que les deux rats étaient très différents… C’est ça, il y en avait un gringalet et un costaud qui n’avait peur de rien, mais lequel ? Sûrement celui de la campagne… Oui ! Bien nourris dans les fermes, les rats de Grenneville-en-Beauce devaient grossir, devenir énormes, une race mutante en quelque sorte.
Je me suis endormi, mais j’ai fait des rêves bizarres. À un moment, j’étais seul dans un champ, le ciel était rouge, complètement rouge. Et puis, soudain, l’herbe poussait, poussait. Il y avait des têtes qui grossissaient au bout des tiges. C’étaient des Bruce ! Un champ de Bruce ! Ils ouvraient des gueules terribles, ils criaient d’une voix sinistre : « Cambroussssse, cambrousssse… » Le chat fou arrivait en volant, énorme, et il planait au-dessus de moi, il tournait, il piquait !
Deux noms ! J’ai réalisé que j’avais deux noms, deux noms pour moi tout seul ! Minou pour les bons moments, Jackson pour les reproches, d’accord, mais deux noms quand même. Deux noms que m’avait donnés Lucille, ma maîtresse que j’avais pensé quitter, ma maîtresse qui devait se faire un sang d’encre. Je me serais griffé, je n’étais qu’un gros tas de poils sans cœur. Un ingrat de la pire espèce.
Bruce m’a proposé de manger. Je n’étais pas rassuré. La nourriture, si on peut appeler ça ainsi, venait probablement des poubelles. Elle devait contenir plus de bactéries qu’on ne pouvait en trouver dans n’importe quel laboratoire de recherche. Pourtant je ne pouvais pas me permettre de faire le difficile, j’étais bon pour la salmonellose ou la peste bubonique, mais c’était moins immédiat comme danger que contrarier Bruce et ses copains.
Pour ceux qui n’y connaissent rien en affaires, les « States », c’est les États-Unis. Bref, les soirées étaient gâchées, Jacques se plaignait sans cesse, on n’entendait plus la télévision. Et ce qui devait arriver est arrivé. À cause de môssieur qui est nul en affaires, ma vie est devenue un enfer.
Quand il n'y a qu'un seul des parents qui est là, je pense que c'est lui qui doit commander.
Tout seul.
Téléphoner en douce pour qu'on se fasse punir, ça fait mère qui n'a pas d'autorité. Et quand on n'a pas d'autorité, faut pas venir se plaindre que personne n'obéit.
C'est juste un bol de lait à réchauffer, pas une pizza à décongeler.
- Tu connais la blague de l'ado qui range sa chambre ?
- Non, m'a répondu Tim qui n'avait pas très envie de l'entendre.
- Elle est super ! L'ado termine de ranger sa chambre et il fonce voir sa mère. Il crie: " Maman, tu ne vas pas le croire... C'est dingue ! En rangeant, j'ai retrouvé un copain !"
- On va faire boire le chimique au maître, on va voir s'il gonfle ! a même hurlé la Rousse, mais cette poule-là est connue pour être un peu hystérique. (p.98)
Bon, que quelqu'un ait eu envie de tuer le chat des Buziers, c'était encore assez normal, c'était un violent... Le coq, aussi, je sais qu'il en agaçait certains, mais les poussins? Ils étaient inoffensifs ! Ils n'avaient pas d'ennemis ! (p.58)
On dirait bien qu'on est dans une ferme où on n'est pas fichu de régler ses problèmes sans appeler les voisins à la rescousse. (p.47)
"J'allais lui répondre qu'il n'y avait pas de quoi être fier, que l'arbre était sans doute pourri, quand mon regard a été attiré par un éclat métallique. Là, à l'intérieur du tronc, je me suis approchée, lentement. Et j'ai découvert, niché dans l'arbre creux, tout couvert de poussière ... un très, très vieux coffre !" (Citation choisie par John)
Tim a murmuré un Bonjour,madame à peine poli il semblait contrarié.
-oh,ce qu'il est sombre,votre jardin ! a-t-il grogné.
Pouh,ça ne va pas être pratique pour mon bronzage,tous ces arbres.
« Deux sixièmes approchaient .Suivis de près par le grand pierre et ses deux sbires, ils poussaient leur vélo.
-Laissez, leur a dit en souriant le Grand Pierre .on va vous les accrocher !
Les sixièmes se sont figés dans l’allée. Que le grand pierre soit aimable, c’était déjà louche, mais ça l’a été encore davantage quand il a dit à sa bande. »
(Arizine)
"On a rampé jusqu'a la porte du grenier"
Je me serais griffé, je n'étais qu'un gros tas de poil sans coeur !
- N'en faites pas trop, Julie. Mon capital patience a ceci de commun avec mon capital soleil qu'il ne se recompose pas ! En revanche, leur différence, c'est que tout le risque est pour vous.