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Citation de Woland


[...] ... Capestan se remit devant le tableau pour noter les missions.

- "Sur la scène de crime,", dit-elle en désignant de son feutre une des photos étalées sur la table basse, "on a retiré une plaque de rue et on l'a remplacée par une autre qui indiquait le nom de la victime, son année de naissance, l'année de sa mort, 2012 donc, et, comme profession : commissaire aux enfoirés.

- Elle était installée depuis quand, cette plaque ?" interrogea la faible voix d'Evrard.

- Aucune idée. Avec le cimetière qui jouxte, on aura peut-être des caméras de surveillance.

- Faut demander à Varappe, il nous détachera les appareils avec sa toile de Spiderman !" fit Lewitz en tapant la cuisse de Dax.

- "Faudra lui demander en effet s'ils ont les images. Le 36 nous les passera peut-être après les avoir exploitées.

- Le tueur connaissait la date de naissance du macchabée, c'est pas rien, non ?" nota Rosière.

- "Non, c'est curieux, c'est vrai. Dax," fit Capestan en regardant le lieutenant qui riait encore bouche ouverte de l'histoire de Spiderman, "vous pourriez chercher sur Internet si cette info est facilement accessible ou s'il faut craquer des sites administratifs pour l'obtenir ?

- Où est-ce qu'on peut fabriquer une plaque comme ça ?" demanda Lebreton en décollant son dos du mur. "Magasin de bricolage ? Imprimerie ? Site Web ?"

Rosière passait et repassait les documents en revue ; au bout d'un moment, elle remarqua :

- "L'épouse est décédée, il y a quelque années, mais la victime avait un fils, Paul Rufus. Je ne vois pas de PV d'audition. Personne ne lui a encore annoncé ? Ils ne l'ont pas interrogé."

Capestan baissa la tête et examina le bout de ses bottines. Il était temps de donner à l'équipe les véritables raisons de leur rattachement à l'enquête et le potentiel conflit d'intérêts qui risquait de ternir ses réflexions. Elle soupira, elle ne détestait rien tant que de donner à voir le moindre détail de sa vie privée. Une discrétion et un sens de l'intimité jalousement gardés après des années de police à fouiller dans la vie des autres. L'honnêteté ici devait hélas prévaloir sur le goût du secret. La commissaire releva la tête et énonça d'une voix neutre :

- "C'est moi qui l'ai annoncé au fils. Paul Rufus est mon ex-mari. Par extension, la victime est mon ancien beau-père." ... [...]
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