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3.8/5 (sur 40 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Moscou , le 15/01/1850
Mort(e) à : Stockholm , le 29/01/1891
Biographie :

Sofia Vassilievna Kovalevskaïa (Софья Васильевна Ковалевская) est une mathématicienne russe.

Aristocratique, sa famille avait cependant une tradition scientifique. Son père, le général d’artillerie Vassili Korvin-Kroukovski, était familier des mathématiques.
Pour obtenir un passeport et suivre des études scientifiques à l'étranger (dont son père n'était pas d'accord), elle contracte, en 1868, un mariage blanc avec un paléontologue, nihiliste comme elle, Vladimir Kovalevski (1842). En 1869, ils s’installèrent en Allemagne où elle s'inscrit à l'Université de Heidelberg et suit des cours de Hermann Ludwig von Helmholtz et Leo Königsberger. Devant ses possibilités, ses professeurs lui conseillent d'aller à Berlin suivre les cours de Karl Weierstrass. Ne pouvant entrer à l'Université de Berlin du fait de son sexe, elle suit des cours privés donnés par Weierstrass (1970-1974), de qui elle devient une des élèves préférées. Elle travaille sur les équations aux dérivées partielles, corrigeant et améliorant un résultat de Cauchy (énonçant et démontrant ce que l'on appelle aujourd'hui le théorème de Cauchy-Kowalevski). Elle écrit trois mémoires et obtient le titre de docteur de l'Université de Göttingen en 1874, la première femme à obtenir ce titre en Allemagne.
En 1876, Sophia retourna en Russie. Elle finit par tomber amoureuse de son mari, eut une fille en 1878, mais ne put travailler en mathématiques. De son côté, son mari se ruina en spéculant puis se suicida en 1883 en avalant du formol.
Sophia retourna alors en Europe de l’Ouest mener la vie de mathématicienne qu’elle aimait. Elle eut d’abord beaucoup de difficultés pour trouver un poste dans une université. Elle est nommée en 1884 Privatdozent à l'Université de Stockholm. Elle étudie la rotation d'un corps solide autour d'un point fixe. Pour son travail original et novateur sur ce sujet, elle obtient le prix Bordin de l'Académie des sciences de Paris (1888) puis le prix de l'Académie des sciences de Stockholm l'année suivante. Elle obtient alors un poste permanent de professeur à l'Université de Stockholm, devenant ainsi une des premières femmes professeur d'Université en Europe.
Son roman le plus connu, "Une nihiliste" (1884), est en partie autobiographique. Elle meurt d'une pneumonie à l'âge de 41 ans.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Les enfants ne comprennent pas qu’un de leurs proches, avec lequel ils vivent quotidiennement et simplement, ait pu, dans le courant de sa vie, subir des épreuves terribles et tragiques.
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Le pauvre père Philippe s’affligea de la déraison de son fils, mais il en eût pris tant bien que mal son parti si celui-ci avait choisi la faculté de droit —celle qui, par la suite, nourrit le mieux son homme, comme chacun sait ; malheureusement son fils choisit les sciences naturelles. Il revint aux vacances suivantes farci d’absurdités, prétendant par exemple que l’homme descend du singe et que, selon les démonstrations du professeur Sétchénof, il n’y a pas d’âme, mais une action réflexe. Le pauvre prêtre désolé saisit son goupillon et aspergea son fils d’eau bénite.( Russie
1860-1870).
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Beaucoup de gens voyaient en lui un conspirateur dangereux, ce qui lui constituait une auréole mystérieuse, terrible et en même temps attrayante, car en Russie, à moins d’appartenir à la police secrète, on éprouve toujours un instinctif sentiment de respect pour tout criminel politique.
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Ce livre merveilleux et cruel — elle m’indiqua le roman de Bulwer — m’a forcée à envisager l’énigme de la vie. J’ai compris l’illusion de tout ce qui nous attire. Le bonheur le plus vif, l’amour le plus ardent, tout finit avec la mort. Qu’est-ce qui nous attend après ? Savons-nous, même, si quelque chose nous attend ? Nous ne savons rien, nous ne saurons jamais rien, c’est affreux, affreux ! »
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Vera éprouvait une sensation quasi physique du temps qui suintait comme un liquide d'un vase fêlé, goutte après goutte, et il restait de moins en moins de ces précieuses gouttes.
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Vassilltsev lui avait, de son côté, peint un tableau frappant de tous les malheurs dont souffre l’humanité, en plaçant la source de tous ces malheurs dans le fait que la vie moderne est construite sur l’oppression et la concurrence, au lieu de l’être sur la liberté et l’union. (Page 110)
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Lors d'un repas officiel, le comte prononça même un speech sur l'importance de la gentry anglaise et sur la transformation souhaitable des gentils-hommes campagnards russes en landlords anglais.
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Pendant bien des années, la chambre resta inachevée, le mur simplement tendu d’un papier de hasard. Heureu- sement ce papier consistait en feuilles lithographiées des cours d’Ostrogradsky sur le calcul intégral et différentiel, jadis achetées par mon père, dans sa jeunesse. Ces feuil- les, bigarrées d’anciennes et incompréhensibles formules, attirèrent bientôt mon attention. Je me rappelle avoir passé des heures entières dans mon enfance, devant ce mur mystérieux, cherchant à débrouiller quelques phra- ses isolées et à retrouver l’ordre dans lequel ces feuilles devaient se suivre. Cette contemplation prolongée et quo- tidienne finit par graver dans ma mémoire l’aspect maté- riel de beaucoup de ces formules, et le texte, quoique incompréhensible au moment même, laissa une trace pro- fonde dans mon cerveau.
Plusieurs années après, quand je pris ma première leçon de calcul différentiel, avec un célèbre professeur de mathématiques de Pétersbourg, Alexandre Nicolaévitch Strannolioubsky, il fut étonné de la rapidité avec laquelle je saisissais toutes ses explications, « comme si je les avais sues à l’avance », ce fut l’expression dont il se servit.
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C'est vraiment étonnant ! Comme le son des grelots de la chaise de poste est émouvant, la nuit ! On sait pourtant que personne d'intéressant n'est attendu. Le plus probable est que c'est l'arbitre de paix ou le commissaire de police qui vient au village enquêter sur quelque divagation de bétail. Et cependant, en entendant ce son argentin et ténu sur la grand-route, le cœur se met à battre plus fort. Soudain l'envie vous prend de partir au loin, dans quelque pays inconnu.

---Qu'y a-t-il ? s'écria Vera, en se redressant d'un bond sur son lit.
Elle ne sait pas encore de quoi il s'agit, mais son cœur pressent un désastre imminent.
- La police est descendue cette nuit chez notre voisin, annonce Anissia.
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Tout espoir était impossible ; il ne lui restait plus que l’attente vague d’un miracle. Au début, lorsque l’angoisse devenait trop vive, Véra ressentait comme une révolte physique : un tel martyre ne pouvait durer ! Il fallait que cela finît ! Mais cela ne finissait pas. Le martyre devenait chronique et normal. Chaque nouveau paroxysme de douleur aggravait le tourment de la veille et faisait pressentir la souffrance du lendemain.
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