En ligne depuis chez vous, suivez les trois commissaires Sophie Krebs, Camille Morando et Jeanne Brun pour une visite exclusive de l'exposition Victor Brauner "Je suis le rêve. Je suis l'inspiration."
Le Musée d'Art Moderne de Paris consacre à Victor Brauner (1903-1966), figure singulière du surréalisme, une importante monographie regroupant plus d'une centaine d'oeuvres, peintures et dessins, dont certaines montrées en France pour la première fois depuis la dernière rétrospective à Paris au musée national d'art moderne en 1972.
En savoir plus sur l'exposition : https://www.mam.paris.fr/fr/expositions/exposition-victor-brauner
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(…). Prêt à donner et partager sans limites. Un homme qui croit certainement aux ailes… Et quand on y croit aux ailes… les vraies grandes… alors forcément elles finissent par vous pousser dans le dos… Et puis un jour, quand on en a besoin… on les déploie pour s’envoler au loin…
Bien vivre c'est apprendre à fermer les portes.
J'aime traverser le Luxembourg. Seule. La vie est toujours au rendez-vous. Toutes les vies. Ou bien presque... Tout se dit et tout est là. Une force inouïe qui grouille au sein de ces jardins qui traversent les siècles comme d'autres traversent la Seine.
Quand le temps commence à m'échapper, quand je ne sais plus pourquoi, quand je n'arrive plus à accepter, alors j'y plonge et replonge. Je bois ces vies. Elles m'abreuvent. Me sauvent parfois.
À l'époque du cahier maman avait retrouvé un peu de rose aux joues. Je crois que c'est à ce moment-là qu'elle a trouvé la phrase. Celle qu'on a fait si naturellement nôtre. Notre phrase. Ces mots magiques qu'elle mettait à toutes les sauces. Au début de beaucoup de phrases. Plus banales. Et même quelconques...
C'est heureux ce cahier...
C'est heureux ce beau temps...
C'est heureux...
Dehors il tombe des rideaux de flocons. J’ai jamais vu ça des si épais. Des flocons gros comme quoi ? qu’elle a demandé Madeleine, Gros comme toi j’ai dit. Elle a rigolé. Avec P’tit Jo on imaginait pareil, je crois. Plein de grosses madeleines qui tombaient du ciel… Alors on est tous sortis dans la cour. Avec des bonnets sur la tête, des gants autour des doigts, et des grosses lunettes pour les yeux et les joues. Comme ça qu’elle a dit Madeleine personne peut être mouillé. Même pas toi Lucas. Aujourd’hui je veux bien la croire Madeleine, parce qu’elle a ri avec moi quand c’était la pluie des madeleines.
Il fait doux ce matin. Giroflées. Romarin. Une mêlées de senteurs enivrantes. Sur le bord de la fenêtre quelques gouttes de pluie restées là. Impassibles. Patientes elles aussi. Quelques oiseaux ne tarderont pas. La patience j’en ai toujours eu.(…) C’est calme d’observer cette agitation derrière la vitre. Très calme. Doux comme la neige qui tombe. Patience rime avec silence. Je m’y perdrais parfois mais j’y crois. C’est si bon. J’ai toujours aimé ça le silence.
Marquet a pratiqué le dessin sous ses diverses formes - crayon, pastel encre et aquarelle-, tout a long de sa vie. Si à ses début il se plie aux exigence du dessin académique, il se tourne très vite vers une forme plus elliptique de 1899 à 1910, entre la silhouette et la caricature. La rue est son terrain d'entrainement, et Paris "son terrain de chasse".
toujours en quête d'un point de vue dominant, l'artiste organise sa composition de manière à tracer la diagonale dynamique de la plage. les effets de lumière et les marées sont l'occasion pour lui de créer des fromes décoratives et des couleurs inattendues. le recours à l'aquarelle lui permet de multiplier plages et bord de mer.
en tout cas chez marquet il s'agit bien de la force de la discrétion, de l'élégance de la rigueur. Ses toiles ne mentent pas, tout comme la photographie pure ne ment pas non plus: on est bien dans le réel, dans la forte simplicité du réel, cadré avec discrétion, sans faute de gout, sans exagération.
Marquet ne s'intéresse pas à la diffraction de la lumière sous l'effet du clapotis de l'eau. il préfère dédoubler l'image en atténuant les altérations de couleurs du reflet et en conservant la forme des arbres. Le vert envahit la toile et rend ces paysages énigmatiques à la limite de l'abstraction.