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Critiques de Sophie Loubière (1020)
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L'enfant aux cailloux

Alors, là, ça va être compliqué.



Parce que le mieux, c’est de ne rien dire sinon on gâche le plaisir de la lecture.



Mais pourtant faut bien que j’écrive quelque chose.



Bon, du coup, c’est l’histoire d’une vieille dame.



Voilà.



Merci. Aurevoir.







Bon, faut en rajouter sinon, vous allez pas avoir envie de le lire.



Donc, c’est une vieille dame qui sait faire des bonnes pâtisseries. Ca parle aussi d’un enfant et y’a des cailloux.



Mince, j’en ai trop dis.



Je savais que j’aurais dû me taire.



Heu, alors, c’est un livre, tu le commences, il faut le terminer car on doute tout le temps.



J’ai aimé me faire balader, un peuà la manière d’un Jacques Expert.

Je dis plus rien.



Merci. Et aurevoir.

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De cendres et de larmes

Quand Christian invite Madeline pour un charmant dîner en tête à tête, c'est pour lui annoncer l'attribution d'un logement de fonction, rien moins qu'une maison de 180 m², et ce, rue de Charenton, à deux pas des écoles et de la caserne où Madeline est caporale cheffe sapeur-pompier. C'est la réalisation d'un rêve jusque-là rendu impossible par la réalité du marché parisien.

Christian attend néanmoins le dessert pour lui annoncer qu'il a obtenu le poste de conservateur du cimetière de Bercy et donc, qu'ils seront logés sur place, la maison étant dans le cimetière !

Qu'à cela ne tienne, La famille Mara avec ses trois enfants déménage et vient s'installer dans sa nouvelle demeure au début de l'été 2019, sans aucun regret pour le trois-pièces qu'ils ont quitté.

Et même si la plupart des pièces offrent une vue sur le cimetière et si de nouvelles règles s'imposent aux enfants, comme l'interdiction de faire du vélo et de la trottinette dans les allées ou d'inviter copains et copines pour l'anniversaire même en mettant la musique pas fort, « On ne fait pas n'importe quoi dans un cimetière, c'est un lieu de recueillement », les enfants s'adaptent.

Bien vite, cette maison va prendre une place importante dans le récit et devenir quasiment un personnage à part entière.

Le métier assez atypique des deux parents, l'une sauvant des vies et l'autre veillant les morts, cette ambivalence entre la vie et la mort aura une importance capitale dans la vie familiale.

La responsabilité qu'endosse Madeline en tant que caporale cheffe sapeur-pompier est immense et difficile à gérer avec son quotidien et elle souffre de plus en plus de ne pas être plus présente auprès de ses enfants, d'autant que Christian est moins disponible. Pour lui, passer d'agent d'entretien des espaces verts de la mairie du XIIe à gardien de cimetière, a de quoi le perturber. L'âpreté du métier va réveiller en lui le besoin d'extérioriser ses émotions par la peinture, peinture assez morbide qui le rend de plus en plus instable.

L'équilibre est donc fragile et l'atmosphère de plus en plus tendue. Petit à petit, insidieusement, une menace s'installe dont personne ne mesure l'ampleur. Une atmosphère anxiogène devient de plus en plus prégnante dans cette maison accentuée par le comportement du père complètement transformé. La tension va crescendo jusqu'à un véritable cyclone.

La combinaison de ces métiers singuliers et de ce lieu de vie également hors du commun va donner corps à un roman qui oscille entre le roman noir, le thriller psychologique et le roman fantastique.

De cendres et de larmes est également un roman ancré dans la réalité sociale et politique.

À l'histoire de cette famille, Sophie Loubière vient en effet entrecroiser la présence d'une enfant bosniaque arrachée à sa famille et balancée avec d'autres dans un camp à Paris où leur sont inculquées des techniques en bande pour, dans un premier temps, apprendre à voler.

Par le biais de Madeline et de ses interventions, celle-ci se gardant de ne porter aucun jugement, c'est aussi une véritable immersion dans la vie de familles touchées par la pauvreté, la violence conjugale, un aperçu de la misère sociale et parfois de la complète irresponsabilité de certains adultes. Ce sont aussi tous les risques encourus par ces sauveteurs au courage sans faille que l'auteure met magnifiquement en relief, rappelant dès le premier chapitre l'énergie et l'ardeur dont ils ont fait preuve lors de l'incendie de Notre Dame, au risque d'y laisser leur peau.

C'est aussi le ras-le-bol ressenti par les pompiers qui en ont marre de se faire caillasser ou d'être reçus avec le fusil rappelé avec cette manifestation à laquelle participe Madeline et qui se termine par le lancement de grenades lacrymogènes par la gendarmerie mobile puis par deux lances qui balayent les manifestants de leur flot, manière la plus déshonorante et avilissante qu'il soit pour un soldat du feu !

Psychologie avec des personnages auxquels le lecteur s'attache rapidement, mais aussi philosophie sur notre rapport à la mort, thème fondamental de l'histoire sont les principaux vecteurs de ce roman que j'ai bien apprécié même si je l'ai parfois trouvé un peu lugubre. Par chance, la lumière est au bout du tunnel.


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Cinq cartes brûlées

Une histoire noire de chez noire.

Pas l’ombre d’un espoir ou d’une accalmie.

Dés les premières pages, le ton est donné, une scène entre deux amants se termine en bain de sang.

On tourne. Affaire à suivre.

Laurence apparaît, enfant fragile, martyrisée par son frère Thierry et en proie à des agissements suspects d’un père qui aime jouer à la petite bête qui monte qui monte.



Tour à tour, une carte nous est présentée à chaque nouveau chapitre. Carte symbolique annonçant la couleur à suivre.

On retrouve Laurence, qui grandit, s’émancipe, rencontre des personnes mal intentionnées, devient championne olympique pour s’effondrer ensuite dans le néant. Elle s’empiffre, elle se gave, elle devient obèse. Elle se martyrise selon le schéma dans lequel elle a grandi.

Nouvelle carte. L’histoire continue entre fiction et passages intimes des carnets de Laurence.



Mon avis : noir comme ce roman. Dés les premières pages, l’auteure nous gave de détails glauques et dérangeants. Ce frère toxique qui s’amuse à piquer des vers d’une seringue remplie de son urine, à faire cramer la queue du chat dans le four. Quand Laurence grandit, ça continue encore et encore. De mauvaises rencontres, la vie qui se montre injuste et froide.

À lire la quatrième de couverture, ce roman me rappelait Raisons obscures que j’ai tant aimé mais non, rien à voir. Les personnages ne sont pas attachants, ils semblent même détachés de tout ressenti. Laurence accumule les déboires à la pelle comme si elle surfait sur la vague sans jamais tomber. Ça manque cruellement de vie, de rage, de colère, d’empathie, de sentiments, de ces détails qui font mouche et nous obligent à ressentir compassion pour l’héroïne. Mais devant une autopsie clinique, froide et sectaire, comment comprendre et ressentir un semblant d’émotions ?



Quant à la fin, je ne l’ai pas vue venir, plutôt bien menée même si elle est à mon goût bâclée pour avoir eu le temps de cerner l’ampleur de cette histoire.



Un roman noir n’est à mon sens palpitant et intéressant que si l’auteur(e) parvient à dresser un portrait humain qui nous ressemble dans ses personnages. Une liste non exhaustive de faits dramatiques n’a que peu d’intérêts sans l’once d’émotions.

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Respirer le noir

Voici déjà le quatrième tome de cette collection délicieusement noire, développée autour de nos cinq sens et cette fois dédié à celui de l’odorat. Après « Ecouter le noir », « Regarder le noir » et « Toucher le noir », Yvan Fauth du blog littéraire EmOtionS nous invite donc à « Respirer le noir » en compagnie d’auteurs de renom, le temps de douze nouvelles qui devraient pouvoir réconcilier les plus sceptiques avec le genre.



1. R. J. Ellory – le parfum du laurier-rose

Qui de mieux que le maître du noir et grand fidèle de cette collection pour ouvrir ce bal olfactif ? R.J. Ellory invite à suivre les pas d’Anderson, un ancien policier qui sort de prison après une très longue détention pour un crime dont les souvenirs et les odeurs le poursuivent. Une histoire enveloppée d’un parfum de vengeance où l’odeur du sang se mélange régulièrement à celle du laurier-rose. Un récit parfaitement maîtrisé mêlant justice et crime !



2. Sophie Loubière – Respirer la mort

Déjà présente dans « Ecouter le noir », Sophie Loubière raconte les déboires de Willy, qui a développé un odorat hors norme suite à un accident de jeunesse. Un très bon récit qui débute la tête enfoncée dans une bouse de vache et qui développe des capacités olfactives pour le moins surprenantes au fil des pages…



3. Franck Bouysse – Je suis un poisson

Nouveau venu au sein de cette collection, Franck Bouysse se base sur une pathologie certes rare, mais bel et bien réelle pour nous conter le calvaire d’un homme atteint du Fish-Odor Syndrom. Malgré une chute assez prévisible, j’ai particulièrement apprécié la superbe plume de cet auteur qui invite à partager la solitude de cet individu souffrant d’un manque d’amour, incapable de nouer des relations sociales à cause de l’odeur nauséabonde qu’il dégage…



4. Mo Malø – Cristal qui sent

C’est sans grande surprise que Mo Malø décide de nous emmener au Groenland, région qu’il affectionne particulièrement au cœur de ses romans, pour une expédition visant à retrouver le carnet d’expédition d’un climatologue disparu depuis 90 ans. Un décor qui a le mérite de rafraîchir un peu le lecteur en cette période de canicule et un périple enneigé qui va révéler l’existence d’un cristal diffusant une odeur qui rend vite accro. Un bon récit dont la thématique se rapproche peut-être très/trop fort de la nouvelle de Sophie Loubière…



5. Dominique Maisons – Deux heures et trente minutes

Cet auteur que je découvre à l’occasion de cette nouvelle nous emmène dans les coulisses de l’Elysée, où la découverte d’un corps va mettre les sens de la sécurité nationale en alerte. Une enquête certes classique, mais parfaitement maîtrisée et un auteur dont je note le nom.



6. François-Xavier Dillard – Happy World

Ah, la voilà, la nouvelle qui va vous faire tourner les pages un peu plus vite et augmenter votre rythme cardiaque. « Happy World » est un parc d’attraction où une famille de quatre s’apprête à passer une journée de rêve…sauf qu’un étrange commando s’apprête à y perpétrer un attentat terroriste. Le bon père de famille que je suis a retenu son souffle en suivant les efforts de ce papa essayant de sauver sa famille… Une montagne russe d’émotions ! Bravo François-Xavier Dillard (« Prendre un enfant par la main ») !



7. Adeline Dieudonné – Glandy

L’autrice de l’excellent « La Vraie Vie » partage toute la misère d’Alexandre Glandy, un homme amoureux qui noie sa misère dans l’alcool. Si cette nouvelle parvient à restituer les odeurs fétides liées à la condition de cette homme désagréable buvant le peu d’argent que sa femme tente de mettre de côté, je n’ai malheureusement pas accroché à cette histoire. Probablement que l’incapacité de pouvoir m’attacher à un tel personnage n’y est pas étranger…



8. Hervé Commère – le monde d’après

Hervé Commère dresse le portrait d’une petite bourgade sur le déclin depuis que l’unique entreprise du coin a été contrainte de fermer ses portes. Si L’auteur de « Sauf » décrit avec grand brio l’amertume et les difficultés des habitants de ce bled croulant sous le chômage, le lien olfactif de cette nouvelle m’a par contre semblé bien léger. Bien aimé !



9. Vincent Hauuy – Miracle

Vincent Hauuy (lisez le « Le tricycle rouge » !) propose une nouvelle plus futuriste qui invite à plonger dans le cerveau d’un meurtrier comateux afin d’élucider un meurtre. Un récit d’anticipation qui invite le lecteur à découvrir la mémoire des odeurs afin de résoudre une enquête. Pas mal.



10. Jérôme Loubry – Les doux parfums du cimetière

Cette nouvelle de Jérôme Loubry (lisez « Les refuges » !) se déroule dans un cimetière en compagnie d’un gamin venant régulièrement se recueillir sur la tombe de sa mère. Si l’environnement sied donc parfaitement à l’ambiance noire de cette collection, le récit s’avère cependant le plus lumineux de tous. Outre ce petit garçon particulièrement attachant qui associe les autres visiteurs endeuillés à une odeur spécifique, j’ai beaucoup apprécié l’humanité qui accompagne ce petit conte tendre et poétique.



11. Chrystel Duchamp – L’amour à mort

En trois chapitres très courts, l’autrice de « Le sang des Belasko » et « Délivre-nous du mal » invite à suivre les déboires d’un homme victime d’une rupture amoureuse, qui passera du paradis à l’enfer via un passage par le purgatoire, poursuivi par l’odeur d’un bien étrange hôpital. Surprenant !



12. Barbara Abel & Karine Giebel – Petit nouveau

S’il y a un duo que l’on prend grand plaisir à retrouver au sein de cette collection qui m’aura incité à lire des nouvelles, c’est bien celui-ci ! Un récit à quatre mains inspiré d’un fait réel, qui réunit une nouvelle fois deux reines du polar, l’une française, l’autre bruxelloise. La cerise sur le gâteau, la touche finale de noirceur qui vous invite à refermer cet ouvrage la peur au ventre, presque avec l’envie de remettre cet horrible masque et à vous désinfecter les mains toutes les deux minutes, juste au cas où quelque chose de pire que le COVID viendrait menacer notre société… Brillant !



Ancré dans les problématiques de notre société actuelle grâce à plusieurs nouvelles très proches de la réalité, « Respirer le noir » propose des nouvelles certes inégales, ce qui est inhérent au genre, mais dans lesquelles je vous invite néanmoins à plonger le nez, surtout dans celles de François-Xavier Dillard et de Barbara Abel et Karine Giebel. Personnellement, je me prépare à goûter à nouveau du noir avec le cinquième et dernier volet de cette collection.



Et si vous n’avez pas encore eu votre dose de nouvelles, je vous invite vivement à lire « Chambres noires » de Karine Giebel… du très haut de gamme !
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Cinq cartes brûlées

Ce sont des cartes à jouer qui introduisent chaque chapitre, dont le titre utilise comme une comptine le verbe « prendre » . Avec à chaque fois leur signification symbolique, annonçant la couleur de l’épisode.



Après une scène inaugurale sanglante et mystérieuse, - on ignore qui sont les personnages -, le récit s’attache à l’histoire d’une famille, plutôt banale, avec deux enfants, qui se chamaillent. Rien d’extraordinaire. Ils se chamaillent quand même beaucoup ces deux-là. Le frère ainé semble animé d’une haine fondatrice pour sa soeur, qu’il tourmente avec une créativité remarquable. La gamine n’est pas sa seule cible, son embonpoint et sa voracité l’expose à de multiples humiliations à l’école.



Heureusement elle a son papa, son prince charmant, son héros. Mais la petite parle trop, et la famille explose à la suite des accusations d’attouchements du père.



Les années passent, et la jeune fille se construit tant bien que mal, avec quand même son heure de gloire éphémère. Tout bascule après une agression subie à la sortie du casino où elle travaille comme croupière…





Thriller psychologique bien ficelé, qui réserve des surprises de taille, et dépeint avec adresse et subtilité le portrait d’une héroïne hors norme. On se laisse prendre aux pièges des apparences et on est d’autant plus scotché par le dénouement.



Excellent thriller.


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L'enfant aux cailloux

Perplexe j’ai commencé ce livre, perplexe je le termine.



Elsa Préau septuagénaire vit seule dans sa maison. Son fils Martin, médecin, lui rend visite à l’occasion tant bien que mal. Les relations entre la mère et le fils sont tendues sans trop savoir pourquoi. On se rappelle du début de l’histoire où Elsa petite entendait des voix. On sait qu’elle a épousé son cousin d’enfance qui un beau jour a disparu pour ne jamais revenir.

Ancienne directrice d’école, Elsa de sa fenêtre surveille ce qui se passe dehors pour un jour, reconnaître un enfant pas tout à fait comme les autres. Elle note dans son carnet ses observations et finit par penser que l’enfant aux cailloux ainsi nommé est victime de maltraitance.



Entre ses observations, il y a ses missives qu’elle envoie à des personnalités politiques importantes pour partager son désarroi sur les imperfections de la société. Puis il y a les bruits dans le grenier, l’odeur pestilentielle en haut.



Toute une atmosphère étrange qui nous font douter de la santé mentale d’Elsa. L’auteure sème parfaitement bien le doute, à tel point qu’on s’imagine milieu du roman comprendre l’histoire. À un tel point que lorsqu’arrive la fin, j’ai ressenti une terrible frustration. J’ai eu l’impression pendant les trois quart du livre de me promener dans les eaux troubles de la folie, de l’indifférence et du désamour le plus total. Des thèmes sont amenés ici: la solitude des personnes âgées, les conflits familiaux, le pardon pour une fin tellement tout autre et si peu travaillée que naît une confusion totale chez moi.



Beaucoup de longueurs également pour amener un résultat qui selon moi est déséquilibré par rapport à la globalité du roman. Pas vraiment un thriller ni un polar, un roman dramatique oppressant, un long monologue qui ne m’aura convaincue qu’à moitié. L’écriture m’a semblé froide et dénuée de sensibilité, tout est trouble ici, l’empathie peine à naître. Même constat avec Cinq cartes brûlées. Il y a ainsi des écritures qui ne vous parlent pas plus que cela.
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L'enfant aux cailloux

Elsa Préau, ancienne directrice d’école à la retraite, a voué sa vie aux enfants. Pourtant, elle n’a pas forcément été heureuse avec le sien, parti au Canada en amenant femme et enfant. Et dieu sait que son petit-fils, Bastien, a pu lui manquer ! Aussi, lorsqu’elle remarque ce petit garçon dans le jardin des voisins, elle ne peut s’empêcher de suivre ses faits et gestes. Non seulement il ressemble à son petit Bastien mais s’il attire autant la vieille dame c’est qu’il paraît être maltraité. Il ne sort qu’à des heures où personne ne pourrait le voir, ne semble pas être scolarisé et son hygiène est déplorable. Aussi, Elsa va employer tous les moyens pour alarmer son entourage, les autorités compétentes etc. Mais attention car les apparences sont trompeuses !



Si, au début, j’ai trouvé le récit un peu « poussif », tout s’est enchaîné à la vitesse grand V par la suite. Et ce que je pensais être un brin longuet au départ a pris tout son sens au final. On assiste à de multiples rebondissements dans cette histoire où nos certitudes sont mises à mal en permanence par les nombreuses actions n’allant pas du tout dans notre sens.



J’ai vraiment aimé ce roman qui est un petit bijou d’ingéniosité dans son déroulement.
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Cinq cartes brûlées

Un roman qui a obtenu le trop " discret " et pourtant très sérieux prix Landerneau des Espaces Culturels Leclerc doit forcément attirer l' attention des lecteurs . Je n'ai , à ce jour , jamais , été déçu et c'est avec intérêt que j'ai vu ce roman paraitre " en poche " , budget oblige quand on lit beaucoup ..

" Cinq cartes brûlées " de Sophie Loubière , autant le dire tout de suite , va prendre sa place dans les trés bons romans noirs de l'année et vous risquez , si vous êtes amateur du genre , de ne plus pouvoir " vous en sortir " si vous tournez la première page .

Le cadre , c'est un sinistre pavillon construit en face d'un encore plus sinistre et dangereux transformateur , laid et diffuseur d'ondes maléfiques. Ajoutez à cela un frère tyrannique ,

atroce , insultant , humiliant , une mère déjantée.... quant au père....La ( mauvaise ) nourriture et Laurence est gagnée par l'obésité, vous savez , ce terrible handicap qui , chaque jour place Laurence face au regard des autres et à leur terrible cruauté. Et puis , même son nom de famille " Graissac " ajoute à la dramatique .Un chemin de croix quotidien pour Laurence , un incessant combat , des foules d'événements terribles pour quelques éclairs de bonheur éphémère, moments de bonheur qui vont accroître si besoin était, les cruelles morsures et injustes de la vie .

C'est dur , violent , et on souffre avec Laurence . Aucun personnage qui gravite autour d'elle n'est attachant et , on sait très vite qu'il ne lui faudra compter que sur elle - même pour s'en sortir , s'en sortir d'une façon ou d'une autre , ou ...ne pas s'en sortir ...du tout .

L'art de Sophie Loubiére est de nous laisser croire , nous laisser espérer et , finalement , briser sauvagement le rêve à chaque fois .

Tournent les pages , s'épaissit la noirceur de la "suie" qui nous englue , nous étouffé, vicieuse , hypocrite , implacable . Il va se passer quelque chose , c'est certain , mais quoi ?

Les ondes de ce " putain" ( pardon ) de transformateur seront elles toujours "négatives" ou changeront elles de sens pour , enfin devenir " positives " pour Laurence ? Il ne vous reste qu'à faire le " test " chers amis et amies : lire !!! Pas douloureux mais tout de même pas agréable non plus ....

Je vous conseille sans hésitation la lecture de ce roman , bien écrit, addictif et sans concession . Je ne pense vraiment pas vous diriger sur une mauvaise piste ...noire . Mais , encore et toujours , ce n'est que mon avis ....

Allez , à bientôt et ....Prenez toujours bien soin de vous .
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Cinq cartes brûlées

Laurence Graissac a gardé de son enfance à Saint-Flour des blessures dont personne ne soupçonne la profondeur. Lorsque la jeune femme décide de jeter ses complexes aux orties et d’enfin oser s’affirmer, la tournure des événements va en stupéfier plus d’un, à commencer par le discret docteur Bashert, bien loin de soupçonner jusqu’où son addiction au jeu et ses aspirations amoureuses vont l’entraîner.





Au BlackJack, les cinq premières cartes sont brûlées par le croupier, c’est-à-dire retirées du jeu avant la distribution. A Laurence, la vie a distribué des cartes qui, longtemps restées cachées, vont provoquer un coup de théâtre magistral lorsqu’elles seront abattues : comme autant d’avancées d’un destin peu à peu dessiné, chaque chapitre se déroule sous l’influence d’une carte et de sa symbolique, ainsi que d’une expression centrée sur le verbe prendre. L’intrigue doit d’abord prendre vie, mais finira par nous prendre à rebours…





Comment devient-on psychopathe ? Quelles failles finissent par induire ces passages à l’acte inattendus, comme de soudains coups de grisou ? Avec une froideur clinique et détachée à faire frissonner, Sophie Loubière démonte, rouage après rouage, la mécanique implacable qui, depuis l’enfance, va lézarder une personnalité et installer la psychose. La relation à l’entourage est déterminante, et, dans cette histoire, chaque personnage réserve bien des surprises.





Véritable page-turner où les apparences ne sont que châteaux de cartes, ce thriller psychologique noir multiplie les révélations et les rebondissements dans un suspense habilement construit et parfaitement addictif.


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Obsolète

Comment vais-je pouvoir exprimer tout le bien que je pense de ce roman ?



D’abord, s’il se passe dans le futur, notre monde actuel y est bien présent, ne serait-ce que par l’héritage lourd de nos aberrations de consommation, par la pollution qui semble pérenne deux cent ans après le Grand effondrement de 2050. Des données que nous connaissons très bien, mais qui semblent si difficiles à prendre en compte.



Parmi les conséquences de notre inconséquence, la diminution massive de la natalité et un excès de naissances féminines, en lien avec les perturbateurs endocriniens. La Gouvernance tente de compenser ce déséquilibre en imposant aux femmes « périmées » pour la reproduction, un exil vers des contrées inconnues qu’on leur vend comme un paradis ! Le but étant de ne pas nourrir des bouches inutiles...

Cela en dit long sur le statut des femmes qui ne semble pas avec le temps et les leçons du passé s’améliorer.



Mais ce roman n’est pas un simple support à une thèse féministe de plus.



Nous sommes dansun univers dirigé par une instance qui sait cacher son jeu, ce qui lui permet de contrôler dans ses moindres émotions chaque être humain. Un monde aseptisé où la violence semble avoir disparu, où l’on enseigne l’empathie dès le plus jeune âge, où les armes n’existent pas …



Pourtant dans ce monde idéal, pas de repos pour le lecteur qui se retrouve avec deux énigmes à élucider !



C’est donc un tourne-page qui nous fait osciller entre le désir d’en savoir plus et le souhait de rester le plus longtemps possible en compagnie de ces personnages si intéressants.



Merci aux éditions Belfond et à Netgalley.



528 pages Belfond 1er février

#SophieLoubière #NetGalleyFrance


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Écouter le noir

C’est en errant dans les rayons de livres que je suis tombée par hasard sur ce recueil de nouvelles. En voyant tous ces grands noms du thriller tels que Barbara Abel, Karine Giebel, Maud Mayeras, Cédric Sire et bien d’autres, je ne pouvais que m’enthousiasmer à l’idée de lire une de leurs histoires.

Le thème principal de l’ouvrage est « l’audition ».



Deaf :

Une histoire de braqueurs en fuite avec une femme en otage. En parallèle, un jeune couple sourd s’échappe d’un centre pour vivre librement son amour. Les deux histoires se croisent avec le drame qui les guette...

J’ai beaucoup aimé l’ambiance générale de cette nouvelle écrite par Barbara Abel et Karine Giebel. Les personnages d’Anne et David sont attachants. Même si l’histoire est courte, elle est très immersive. Par contre, la fin est assez prévisible. 4,5/5



Archéomnésis :

Dans un futur lointain, deux personnes communiquent dans une réunion privée sur le passé de la planète terre...

Je n’ai pas pris de plaisir à lire cette histoire de science fiction. Cependant, le thème de l’audition prend tout son sens à la fin de la nouvelle. Jérôme Camut et Nathalie Hug ont une manière assez originale d’avoir traité le thème. 2/5



Tous les chemins mènent au hum :

Le hum, un bruit d’acouphènes qui survient en touchant une très faible partie de la population. Paul va tenter de s’en débarrasser car les messages qui lui sont envoyés sont plutôt dérangeants...

J’ai apprécié cette courte histoire de Sonja Delzongle. On suit Paul, un père de famille qui souffre de ce bruit permanent dans sa tête. L’horreur de la situation est bien décrite par l’auteure. Je ne m’attendais pas à cette fin. 3,5/5



Ils écouteront jusqu’à la fin :

Un violoniste réputé s’apprête à faire un voyage en Russie pour aller voir une chose extrêmement rare. Mais elle peut se révéler dangereuse...

Je découvre l’écriture de François-Xavier Dillard et j’ai beaucoup aimé son style. Son histoire m’a happée au début, mais j’ai ressenti une baisse d’intérêt vers la fin. 3,5/5



Bloodline :

Une infirmière soigne un homme à la suite d’un accident. Elle ne semble pas encore remise de la perte de sa sœur jumelle dans des conditions dramatiques quelques temps auparavant. Une histoire de rancune et de manipulation...

Je n’ai pas spécialement accrochée avec cette nouvelle de R.J. Ellory. Je me suis ennuyée à la lecture de celle-ci en ayant hâte de passer à la suivante. 2/5



Un sacré chantier :

Une femme doit se rendre au commissariat pour répondre à une convocation suite à un drame qu’elle a vécu. Sa confrontation ne se passe pas très bien et le bruit du chantier alentour perturbe davantage la situation...

Je découvre encore un auteur que je ne connaissais pas. Cette fois il s’agit de Nicolas Lebel. L’histoire se lit bien et le message de l’auteur est très clair, sauf que la fin est un peu trop abrupte à mon goût. 2,5/5



Zones de fracture :

Une femme vit une histoire extra conjugale. Elle veut annoncer à son mari qu’elle souhaite divorcer. Mais le destin va en décider autrement...

Une nouvelle très bien écrite par Sophie Loubière. Sa façon de raconter est originale en traitant les différents points de vue des protagonistes jusqu’à la chute finale. Une de mes histoires préférées du recueil. 4,5/5



Échos :

Un petit garçon Charlie, a une audition très sensible. Il a perdu son petit frère Lucas. Malgré son absence, il semble ressentir des choses que ses parents ne perçoivent pas...

Une nouvelle assez courte de Maud Mayeras. Elle décrit bien le sentiment de solitude que vit Charlie. La fin est imprévue et surprenante. Agréable à lire mais sans plus. 3/5



La fête foraine :

Un couple décide de passer quelques jours de vacances aux Îles Canaries. À distance, ils font d’abord la location d’un appartement sur un site de particuliers. Arrivés sur place, ils vont avoir quelques surprises...

J’ai vraiment aimé cette nouvelle, surtout en imaginant que c’est une histoire en partie vraie comme le précise l’auteur au début. Je l’ai trouvée à la fois amusante et touchante. Mais étant donné le thème principal de l’ouvrage, on se doute de la fin. Une des histoires qui m’a le plus marquée et qui m’a donnée envie de découvrir d’autres écrits de Romain Puértolas. 4,5/5



Quand vient le silence :

Alors qu’il a trop bu, un homme renverse une jeune femme sur la route un soir. Sa vie conjugale n’est pas au beau fixe et le drame va tout compliquer...

J’ai aimé l’ambiance au début de cette nouvelle de Laurent Scalese, jusqu’au départ de la famille à la montagne. La tournure de l’histoire avec le côté extrasensoriel ne m’a pas convaincue. 2,5/5



Le diable m’a dit... :

Un écrivain de best sellers doit vivre avec le souvenir de sa femme assassinée. Mais douze ans plus tard le passé le rattrape...

Cette nouvelle se lit très bien et on reconnaît le style de Cédric Sire. Le rebondissement final est surprenant. L’auteur traite bien le thème de l’audition à sa manière avec une ambiance sombre, comme à son habitude. 4/5



Les différentes définitions de l’audition sont bien respectées par tous les auteurs.

Chacun traite le thème en restant fidèle à son propre style (pour ceux que je connaissais).

Mais comme dans beaucoup de recueils de nouvelles, les histoires restent assez inégales dans l’ensemble.
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L'enfant aux cailloux

Elsa Préau est une vieille femme à la retraite, ancienne directrice d'école qui s'est beaucoup passionnée pour son boulot et auquel elle a donné beaucoup de son temps, allant parfois même jusqu'à laisser son enfant grandir un peu seul. Très vite abandonnée par son mari, c'est en effet seule qu'elle a dû élever Martin qui lui a aussi très bien réussi dans la vie puisqu'il est devenu un grand médecin. Après que son fils l'ait mise pendant 10 ans dans une maison de retraite, elle a enfin pu récupérer sa liberté en retournant vivre dans la maison familiale, à condition d'être suivie régulièrement par une infirmière, un psy et épaulée d'une aide ménagère. Mais voilà qu'Elsa s'ennuie très vite dans cette demeure, surtout le dimanche, où tout a l'air de s'être arrêté. Elle observe alors autour de chez elle et plus particulièrement chez ses voisins, les Desmoulins. Elle se rend vite compte que quelque chose ne tourne par rond chez eux. Un enfant, tout maigre et pâlichon, semble victime de maltraitance, contrairement à ses frères et soeurs qui ont l'air de se porter à merveille. Se rendant chez l'assistance sociale, elle fait part de ce cas mais personne ne semble croire à cet enfant aux cailloux dont l'existence-même n'est pas prouvée. Elsa serait-elle devenue folle? Est-elle victime d'hallucinations ?

Et quel est ce bruit incessant qu'Elsa entend dans son grenier ?



Ce roman qui peut sembler presque banal au vu des premières pages monte en intensité et en suspense au cours des pages. D'une écriture sensible, parfois mélancolique, Sophie Loubière nous entraine avec elle dans les tréfonds de l'âme d'Elsa, nous faisant parfois douter de sa lucidité et de sa clairvoyance. Une fois notre bien-fondé établi, ce n'est qu'alors que tout vole en éclat et que l'on se met encore à hésiter sur la véracité de ses propos. Traitant d'un sujet très sensible, la maltraitance des enfants, ce polar met en lumière la difficulté des services sociaux à croire en la personne qui dénonce un cas, que celui-ci soit avéré ou non.

Au final, on arrive à une histoire passionnante et captivante de bout en bout. Une très belle première découverte de la part de cette auteure.



L'enfant aux cailloux... à suivre, dixit le petit Poucet...
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Black coffee

Un très gros coup de coeur pour ce polar de Sophie Loubière. Après avoir lu

"A la mesure de nos silences", un roman initiatique, j'ai eu le même plaisir à lire ce roman policier. En commençant ce livre, on a l'impression d'enfourcher une moto et de suivre cette route mythique, la "Mother road" qu'est la route 66 de Chicago à Los Angeles. D'ailleurs, avant le récit on a une carte avec l'itinéraire, bref on s'y croit...

Le premier chapitre est glaçant. En 1966, en Oklahoma, un homme égorge une femme enceinte et un enfant et blesse grièvement une mère de famille ainsi que son fils, Desmond, 8 ans. Personne n'a rien vu.

45 ans plus tard, une famille française, venue de Nancy, passe leur vacances aux États-Unis et suivent cette route 66, symbole de rêves et de mythes. Pierre, sa femme Lola, leur fils Gaston et la fille de Lola, Annette profitent de ces vacances américaines. Mais au cours du voyage, Pierre disparaît. Panique à bord. Lola le signale aux autorités mais les recherches ne donnent pas de résultats, il est introuvable. Lola et ses enfants rentrent en France.

Trois ans passent, Lola reçoit un coup de fil de Pierre. Elle est surprise et en colère à la fois et lui dit qu'elle veut divorcer. Pierre reste flou sur sa disparition mais lui dit qu'il va lui envoyer le cahier d'un tueur en série et que ce dernier a consigné tous ses meurtres.

Elle retourne avec ses enfants aux États-Unis, emmène le fameux cahier mais surtout les papiers du divorce car elle veut en finir avec lui.

Je ne vous en dirais pas plus car ce voyage est une belle aventure avec beaucoup de suspense.

Ce que j'ai bien aimé : un parcours bien documenté sur l'itinéraire de cette route 66, puisque l'auteure à fait les repérages de Chicago à Los Angeles durant un séjour en juillet 2011. L'ambiance qui m'a rappelé le film "Bagdad Café" mon film mythique que j'ai adoré aussi bien l'histoire, la musique et la prise de vue, le point commun commun de ce livre et du film : une Européenne "perdue" dans l'immensité américaine. La carte des États-Unis édité au début du récit pour se repérer dans les différents parcours. L'ambiance typiquement américaine, je vois bien là, un scénario pour le cinéma.

Voilà un bien beau polar que je vous recommande. J'ai appris par l'auteure qu'il y a une suite "White coffee" que je m'empresserai de lire dès que je le recevrai.

Sophie Loubière fait partie de ces auteures que je vais suivre et auxquelles je fais confiance.
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Cinq cartes brûlées

Laurence Graissac naît en 1979 .

Une relation difficile avec son frère, une révélation fracassante à ce sujet à la fin.

Une séparation pénible et accusatrice chez les parents.

Un surpoids à maîtriser.

Elle passe de sportive professionnelle à croupière dans une casino de sa région.

Une relation illicite avec un médecin en rupture de communication avec sa femme.

Sophie Loubière analyse habilement la personnalité de Laurence, devenue une femme violente et perturbée très profondément.

J'ai beaucoup apprécié les différentes parties du roman annoncées par une carte qui porte une signification et cadre très bien avec les chapitres qui s'y rapportent.

La mise en page du livre est très variée avec les cartes annonciatrices, les chapitres de narration classique, et des pages en italique où Laurence s'exprime.

Petit clin d'oeil en passant à madame Préau, la directrice de l'école primaire qui signale un comportement anormal chez la fillette. Elle porte le même nom que la vieille institutrice dans l'enfant aux cailloux si ma mémoire ne me joue pas des tours car je l'ai lu il y a quelques années.

Un très bon roman avec un personnage central très tourmenté mais construit de main de maître par Sophie Loubière.





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L'enfant aux cailloux

Voilà un formidable ouvrage, un vrai coup de coeur, dévoré en moins d'une journée, découvert grâce à Babelio, un roman émouvant, dérangeant, bouleversant, effrayant , une histoire captivante et passionnante de bout en bout!



Madame Sophie Loubiére fait planer le doute jusqu'au bout , la trame est très solide, le doute s'installe de main de maître, une jolie plume où tout se recoupe avec une grande fluidité,un beau suspense s'installe qui nous émeut, une approche remarquablement humaine et fouillée!

Elsa Préau, ancienne directrice d'école retraitée passionnée par son ancien métier, vit seule dans la maison de son enfance.

Très au fait de l'actualité, intelligente , lucide mais obsessionnelle, elle consigne ses diverses pensées dans des petits carnets, se préoccupe des nuisances diverses, (bruits, odeurs, travaux , écologie, bien être en général),écrit des lettres au maire et à une ministre afin de les mettre en garde où les avertir de problèmes environnementaux....

Les relations avec son fils, médecin, bien analysées, sont fugaces et pressées, environ, une fois par semaine, au restaurant.....



On entre peu à peu dans l'univers d'Elsa, cette vieille dame, obstinée avec ses manies et ses routines,vieillissante, défaillante, puis le doute s'installe.

Un jour, sa vie bascule: il lui semble assister à une maltraitance d'enfants dans le jardin de ses voisins.....

Qui est donc Elsa Préau?une retraitée ordinaire?

A t-elle des hallucinations?

Est-elle manipulatrice?

Est-elle une folle dangereuse et paranoïaque?

Une grand- mère souffrant de solitude?

Une enseignante en mal d'enfants à s'occuper?

Les services sociaux, la police.....qui croire?

Un roman noir qui fait réfléchir, tendre et efficace,une réflexion sur la maltraitance,sur la solitude de la vieillesse et ses conséquences, sur l'ambivalence des relations parents- enfants- adultes....

Un beau portrait de femme tour à tour dramatique , intimiste et humoristique....

Sans pathos ni apitoiement l'auteur réussit à nous envoûter avec des retournements de situations spectaculaires jusqu'au bout.....

Il y a longtemps que je n'avais lu une oeuvre aussi bien construite et menée de main de maître . Surtout que je n'ai pas l'habitude de lire ce genre là, je crois que je vais me mettre aux polars psychologiques!

Grand merci à elle pour ce plaisir et à Babelio et ses amis pour le repérage de ce

Beau livre!
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L'enfant aux cailloux

Toujours dans mon exploration d'auteurs de thrillers psychologiques qui s'entassent désespérément dans ma PAL gigantesque, j'ai opté cette fois pour Sophie Loubière et son Enfant aux cailloux.



Après un début qui m'a laissée perplexe sur les intentions de l'auteure, ne sachant pas très bien où elle voulait en venir, je me suis immergée dans ce roman addictif.



Nous sommes tout d'abord en juillet 1946, Gérard assiste à un repas familial pénible où se trouve également sa cousine Elsa. J'adore ce prénom, il me rappelle Aragon. Gérard déteste Elsa. On la dit folle, pensez donc... Il faut dire qu'elle voit des choses, en particulier sa maman.



Sans transition, arrivée en août 1959, où Gérard et Elsa "s'amusent" à de drôles de jeux, initiés par la jeune fille, que son cousin déteste beaucoup moins. S'ensuivent un mariage, une naissance, le départ d'un père...Et notre Elsa se retrouve seule avec son petit Martin.



Quelques pages après, la voilà vieille, isolée dans la grande maison familiale. Ses seules visites, la femme de ménage, l'infirmière et son fils Martin, médecin.



On pourrait dire que tout ce qui précède est un long incipit qui semble décousu, mais nous amène ensuite à suivre en détail tout ce qui se passe dans la vie d'Elsa une fois qu'elle est retraitée. Ancienne institutrice, puis directrice d'école, tout l'interpelle, tout l'intéresse. Les travaux dans sa rue, les règles de stationnement, la 5G, les ondes diverses et variées, les chats (pas sa tasse de thé), les souris (invisibles mais apparemment bruyantes)... alors elle écrit. Aux responsables, aux élus, à tout le monde. Ces missives émaillent agréablement le récit, du reste.



Mais ce qui attire tout particulièrement l'attention d'Elsa, c'est ce qui se passe dans la maison d'en face, chez les voisins. Et surtout, L'enfant aux cailloux comme elle l'a baptisé.



C'est un roman passionnant qui m'a embarquée (j'ai de la chance en ce moment) et que je n'ai lâché qu'une fois le dernier mot lu. On s'attache aux personnages principaux, et l'auteure analyse parfaitement les protagonistes secondaires. La plume est vive et fluide, j'ai beaucoup aimé le style, qui se démarque de la plupart des livres de genre qu'on nous sert trop souvent. J'ai aussi eu ma dose de suspense et d'interrogations. Mais je ne peux vous en dire plus sans spoiler.



Un peu médium, un peu imaginative, un peu folle peut-être... ou pas, paranoïaque sans aucun doute, mais aussi très lucide, acharnée, persévérante... Tous ces qualificatifs et bien d'autres encore correspondent à l'héroïne de ce récit.



J'ai vu dans les retours que d'autres ont moins accroché que moi, donc je vous invite à vous faire votre propre avis. Personnellement, des romans comme ça, j'en veux encore.
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À la mesure de nos silences

Petit retour vers Sophie Loubière avec ce remarquable roman.

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L'auteure sort encore une fois des sentiers battus pour évoquer d'horribles événements s'étant produits à Villefranche-de-Rouergue au cours de la Seconde Guerre mondiale.

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Et je dois dire qu'elle le fait avec talent, naviguant entre passé et présent.

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Antoine n'est pas très assidu au lycée et suit ses études de loin, s'apprêtant à rater son Bac, et s'en fichant comme de l'an quarante.

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Par contre, les jeux vidéo et les réseaux sociaux sont toute sa vie, si l'on peut dire, au grand désespoir de sa mère. le père a baissé les bras depuis belle lurette.

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François, grand-père d'Antoine, informé de la situation, embarque son petit-fils dans un road trip qui les conduira jusqu'au village de son enfance.

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Les deux hommes vont apprendre à se connaître, eux qui ne se croisaient qu'aux grandes réunions de famille.

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Pour la première fois, François va raconter sa vie de gamin à Villefranche pendant l'occupation, puis ses voyages en tant que journaliste couvrant les grands conflits mondiaux.

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Il s'était promis de faire ce retour en arrière un jour, et au crépuscule de sa vie, c'est Antoine qui recevra ses confidences.

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Sophie Loubière nous offre un roman au style plus que remarquable, mais je dois vous avouer que j'ai mis du temps à me laisser embarquer et qu'arrivée à une cinquantaine de pages, j'étais sur le point de renoncer.

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Mais je me suis obstinée et bien m'en a pris, parce que c'est juste après que le récit m'a prise aux tripes.

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C'est donc très émue que j'ai tourné les pages jusqu'à la fin et je garderai un excellent souvenir de ce livre.

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Le seul bémol, c'est que contrairement à d'habitude, moi qui adore les plumes high level, j'ai été envahie par un trop-plein de style.

Pour une fois, j'aurais préféré un peu plus de simplicité.

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Je vous laisse vous faire votre propre avis, parce que ça reste un excellent livre malgré le petit bémol, si l'on peut dire, ressenti qui n'engage que moi.

Appréciation très personnelle. Beaucoup seront ravis de ces belles envolées.

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De cendres et de larmes

Madeline , responsable dans une brigade parmi les très nombreux pompiers de Paris, doit faire face chaque jour à des drames, des risques. On la rencontre au début pendant la lutte de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame.

Christian, son mari est agent d'entretien des parcs de la ville.

Ils sont logés à l'étroit dans un appartement avec leurs trois enfants : un grand, Michaël que Madeline a eu avec un ex-compagnon et deux autres plus petits , Eliott et Anna, qui sont les deux enfants du couple.

Christian reçoit une proposition pour devenir le gardien conservateur du musée de Bercy avec en prime une maison vaste. Une aubaine, croit-il ! Il y a un os ! La maison est dans le cimetière. Ce n'est pas une mince affaire.

L'atmosphère va lentement se dégrader, transformer l'ambiance de la famille.

Madeline a besoin de vivre parmi les vivants après ces longues heures à la caserne. Christian va s'enfoncer dans l'ambiance des morts et du cimetière.

Les enfants seront entourés de sensations mystérieuses quasiment invivables, de rencontres car le cimetière sert de refuge à des êtres qui doivent se cacher.

L'ambiance devient de plus en plus lourde.

À quoi tout cela va-t-il aboutir alors qu'au départ, il s'agissait d'épargner un loyer pour enfin s'acheter un logement décent.

Le roman est bien mené. L'écriture est très fine, presque poétique à certains moments. Dans une ambiance pareille, c'est un exploit.

Un beau roman, un peu lourd pour moi.





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Obsolète

La cinquantaine comme point final de l’existence ? Les femmes obsolètes à partir d’un certain âge ? C’est sur ce principe pour le moins choquant et clivant que s’ouvre le dernier roman de Sophie Loubière, Obsolète. Arrivées à un certain âge, les femmes sont convoquées au Grand Recyclage. Les voilà parties pour une vie loin de la société, pour un avenir dont on ne sait rien. Des rumeurs courent, mais rien de certain : un paradis où elles peuvent se détendre sans plus de responsabilité ? Ou, au contraire, la mort comme dans Soleil vert ? Pendant ce temps, les hommes, moins nombreux sur la planète, sont censés reprendre une compagne afin de fabriquer de nouveaux enfants. Car la population est en baisse, suite aux nombreuses malformations génétiques et aux cas de stérilité.



Malgré quelques réfractaires accrochés à leurs certitudes envers et contre tout, la plupart des gens ont pris conscience des bouleversements climatiques qui agitent notre planète et vont l’agiter pour les années à venir. Les écrivains se sont bien évidemment emparés du sujet et les ouvrages fleurissent qui mettent en scène notre monde après le passage de la catastrophe. Par exemple, Li-Cam, dans Visite, imaginait une société qui vivait dans le respect de la nature parce qu’elle n’avait pas le choix. La récup était obligatoire et le travail solidaire et communautaire la norme. On retrouve ces principes dans le roman de Sophie Loubière. Cette autrice a imaginé un monde extrêmement réfléchi. Un vrai catalogue de pistes possibles pour notre avenir. Depuis la forme des maisons (courbes pour résister aux vents de plus en plus puissants) jusqu’au choix des plantes (résistantes à la chaleur et couvrante pour protéger les humains des rayons de l’astre brûlant) ; de la nécessité de se répartir les tâches du quotidien à la maison comme dans le village à l’obligation de recycler, de réparer (y compris les humains, semble-t-il, mais cela reste à découvrir au fur et à mesure de l’avancée du roman).



D’ailleurs, autant crever de suite l’abcès : c’est ce côté catalogue qui m’a le plus gêné à la lecture d’Obsolète. Étant un lecteur de SF, je connaissais pas mal des idées évoquées, des solutions proposées. Souvent, donc, je ne les découvrais pas. Aussi, le temps que l’autrice a pris à les exposer, les détailler, de façon très encyclopédique, m’a lassé un peu. Surtout qu’elle l’a fait de façon assez systématique, au début des chapitres, à travers les mots de sa personnage principale. Cela me fait penser (comme la publication dans une collection non spécialisée en SF) que cet ouvrage est destiné avant tout à des lecteurices non habitués au genre. Qui ont donc besoin qu’on leur explique de manière détaillée les tenants et les aboutissants d’un tel état de fait.



Malgré cette réserve, la richesse de la réflexion de Sophie Loubière m’a convaincu. On sent qu’elle a fait des recherches et qu’elle a tenté d’imaginer une Terre en 2224 réaliste. Et je pense qu’elle y a pleinement réussi. Bien sûr, on peut choisir la voie apocalyptique, dans laquelle l’humanité n’a pas su construire des solutions viables face aux changements brutaux. Mais on peut aussi, comme elle, comme aussi Émilie Querbalec (Les Sentiers de Recouvrance), Li-Cam donc (Visite) ou Elisa Beiram (Le Premier jour de paix), imaginer des visions plus positives. Où, malgré le choc, l’effondrement des nos sociétés, la chute de nos civilisations face au choc des forces naturelles, les êtres humains ont su remonter la pente et tenir compte de nos erreurs. Bien sûr, cela impose de glisser sur la terreur induite par la chute, sur les millions de morts que l’autrice évoque rapidement.



Autre point très fréquent dans la littérature de genre actuellement (et dans la vie de tous les jours, en tout cas, si l’on écoute, lit les médias), l’avènement de l’I.A. Comme d’autres auteurs français récemment (Christopher Bouix dans Alfie ou Pierre Raufast dans La Tragédie de l’Orque et dans Le Système de la Tortue), Sophie Loubière a choisi de la localiser dans une boite, comme les Alexa et autres « assistants numériques ». On y retrouve cette boite qui répond à toutes les questions. Y compris celles des enfants, le soir, dans leur chambre. Questions qui semblent naïves mais sont existentielles et leur permettent de se créer une représentation du monde, puisque les réponse remplacent ou complètent celles que fournissent les parents. D’où son importance capitale, malgré son côté discret et fondu dans le décor.



Enfin, la place de la femme est évidemment interrogée dans ce roman. Tout tourne autour de leur future disparition de la société. Dès leurs premières minutes, les jeunes filles sont conditionnées à accepter ce sacrifice. Dès les premières heures, on leur apprend à rester à leur place. À vivre pleinement, certes, mais en sachant qu’elles ont une date de péremption, une limite fixée d’avance. Cela interroge nécessairement. Certes, la Terre compte davantage de femmes que d’hommes. Mais cette mesure est-elle réellement nécessaire ? Et s’il faut faire quelque chose, ce choix est-il le bon ? Car il est prodigieusement inhumain et injuste. Tant pour les femmes qui disparaissent (on sait ce qu’elles deviennent en fin de roman, rassurez-vous) que pour les hommes qui doivent oublier une longue vie commune pour en créer, sur injonction, une nouvelle (vous me direz, certains ne se gênent pas de nos jours pour le faire sans en recevoir l’ordre, abandonnant épouse et enfants au profit d’une jeune conquête…). Obsolète pose la question, offre des éléments de réponse. Mais c’est à nous, lecteurices, de faire nos propres choix. D’imaginer ce qui serait le mieux. Et c’est ce que j’ai apprécié dans ce roman.



Obsolète est un récit d’une grande richesse, un peu comme une grande synthèse de là où nous en sommes dans notre projection vers l’avenir. Vers ce que nous pourrons faire dans ce monde qui se réchauffe, où les évènements climatiques violents se multiplient et où, pour l’instant, on regarde ailleurs en espérant que cela s’arrange tout seul ou qu’un génie trouve une solution technologique miracle (compréhensible, mais déprimant). Dans ce texte où la météo est, comme chez les Romantiques du XIXe, en accord avec les sentiments des personnages, l’humanité se débat avec constance contre l’extinction. Les questions se multiplient, des réponses sont apportées, d’autres sont en devenir. Une lecture importante en ce début d’année.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Black coffee

C'est la troisième fois que je tente un roman de Sophie Loubières, après "Cinq cartes brûlées" (qui ne m'avait pas vraiment convaincue), et "De cendres et de larmes" (dont je n'avais pas écrit de retour, mais qui me laisse un souvenir assez mitigé). Cette fois, c'était quitte ou double, si celui-ci ne me plaisait toujours pas j'abandonnais l'auteure à son triste sort. Parce que bien sûr, sans moi elle n'a plus de lecteurs ! J'rigole...



Bon, elle est sauvée : j'ai aimé, même si j'ai quand même de petites réserves. Les lieux où se déroulent l'histoire (le parcours de la mythique Route 66 qui traverse les USA d'est en ouest, de Chicago à Los Angeles) sont bien décrits, sans enthousiasme excessif. On voit bien que la plupart des sites sont soit à l'abandon, soit totalement artificiels à destination des touristes : vieilles stations-services, troquets à l'image du célèbre Bagdad Café, avec des décors immuables et caricaturaux. Mais c'est bien sur le tracé de cette route que vont se dérouler deux histoires destinées à se croiser, malgré des temporalités en décalage.



On découvre d'abord celle de Desmond, dont la tante enceinte et la petite soeur ont été victimes d'un tueur dans leur maison isolée à l'écart de cette route. Desmond a tenté de s'interposer, mais il n'avait que huit ans... Sa mère est restée complètement traumatisée depuis, elle-même n'en a réchappé que par miracle. Et le mari, où était-il ? Ben sur la route toute la sainte journée, làlàlà ! Il est représentant en vaisselle, et ne rentre que de plus en plus rarement à la maison. Jusqu'à qu'il ne rentre plus du tout.



Ensuite on va faire la connaissance de Lola Lombard, qui 42 ans après cette sinistre histoire est en vacances avec son mari Pierre et ses deux enfants. Ils essaient tant bien que mal de découvrir l'esprit de la route 66, jusqu'à ce soir où Pierre ne revient pas de la laverie où il était parti faire la lessive.

Lola va revenir trois ans plus tard, toujours avec ses enfants, suite à un coup de fil de Pierre qui prétend avoir reçu les confidences d'un tueur en série et les lui avoir envoyées dans un cahier de notes. Lola va finalement prendre connaissance de ce cahier, et décider de tenter de retrouver son cher et tendre en reprenant le chemin de tous les lieux mentionnés dans le cahier.



Je ne vous raconte pas la suite, mais c'est là que j'ai trouvé que l'histoire devenait en même temps plus passionnante, mais aussi plus difficile à croire. Beaucoup de hasards heureux ou tragiques (trop à mon goût), et parfois un peu de mal à suivre, parce que le roman est construit sur une alternance de chapitres courts entre l'histoire de Desmond, devenu professeur à l'académie de criminologie de Chicago, celle de la quête de Clara, et les différents meurtres du mystérieux tueur de la route 66, qui se sont déroulés sur des décennies. Mais on finit par s'habituer à jongler entre ces différents personnages et époques.



J'avoue que j'ai quand même été tenue en haleine sur presque 550 pages, alors que j'ai deviné certains éléments bien avant qu'ils ne soient dévoilés. Je n'ai pas trop cherché la petite bête quand à la vraisemblance à certains moments, j'étais bien immergée dans l'histoire. Je n'ai pas compris l'intérêt de quelques détails, par exemple les horoscopes en tête de chapitres. Certes un des enquêteurs est féru d'astrologie, mais ça ne joue aucun rôle dans l'histoire, ou alors je n'ai pas tout compris ?



En conclusion, j'ai apprécié ma lecture, j'ai passé un bon moment sur trois jours, mais j'avoue que je l'ai vraiment pris comme un pur divertissement, sans trop de souci de vraisemblance. Si vous avez envie de voyager sur la route 66 en compagnie d'un tueur et de ceux qui le traquent, mais bien calé dans votre canapé ou sous la couette, ce roman fera parfaitement l'affaire.
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