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Note moyenne 2.86 /5 (sur 73 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 17/11/1966
Biographie :

Sophie Danièle Sylvie Maupu à qui La Gaumont demande de prendre comme pseudo Sophie Marceau, née le 17 novembre 1966 à Paris, est une actrice et réalisatrice française.
Elle a été révélée à l'âge de 14 ans par le film La Boum, qui lui a permis de devenir immédiatement une vedette du cinéma français.



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Sophie Marceau : "Écrire, c'est s'oublier soi-même"


Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
“Elle est belle”, me dis-je en la saluant. Nous avons la même couleur d’yeux. Ce vert vase que produit le mélange de l’eau salée à l’eau douce, le vert des étangs, de la moisissure, des sous-bois…
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Ni Anna, ni Dima, le jeune chauffeur, n’ont d’odeur. Leur chair d’opale se fond dans la couleur du jour, blanche et sans ombres. Leurs cheveux sont mats et lourds comme la terre. Notre carrosse en béton traverse la ville des tsars à toute blinde, personne ne bronche. Ici, parler, c’est finir sa vie dans un champ de patates à cultiver des cailloux. Ici, les statues sont plus animées que les humains, et on les distingue mieux les unes des autres, aussi.

Trois Anna
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Des œuvres d’art et du mobilier de créateur, il y en avait partout, mais je ne remarquais leur valeur que lorsqu’il s’agissait de meubles fonctionnels, table ou autre fauteuil, sans apprécier leur style, leur modernité et qu’ils soient si beaux. Malgré mon récent succès et mon élévation par l’ascenseur social, j’en étais restée, en matière d’esthétique, aux étages du goût triste et moralisateur des gens pauvres.
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Le père partit à la guerre. C’est là qu’il surprit, caché derrière des colonnes monolithiques soutenant un ciel d’acier, Dieu confessant, la langue un peu pâteuse, les faibles chances de survie et le peu d’importance d’hommes comme lui. Des hommes qui ne servent qu’à servir.
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Marcher

Mes pieds ne sont pas rancuniers, ils se maintiennent droits et plutôt bien balancés. Ils ont la pointure correspondant à ma taille, je dirais même un tantinet plus courte.Je devais avoir quatorze ans quand ils ont cessé de grandir, l'âge où j'ai aussi arrêté de courir, l'âge où les problèmes de coeur se font sérieux, l'âge où l'on vous dit de faire attention où vous marchez, l'âge où l'équilibre se fait précaire parce qu'on devient trop grand et qu'on commence imperceptiblement à se laisser tomber en avant.

Avant de tomber en avant , je décidai de repartir en arrière. Mes pieds me suppliaient de faire demi-tour et de les déchausser.
(...)
On peut rêver quand on est déchaussé, rêver d'être légers.
Aujourd'hui, je marche, chaussure à ma taille, la tête haute et le pied sûr. Mon sang pulse du bas vers le haut comme il se doit et, grâce à mes pieds, mon coeur a rajeuni.



( p.94-95)
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Bleu

Il est 11 heures.Les livres ont enfin ouvert un oeil mais à quoi bon ? Personne ne les sollicitera avant ce soir- c'est sûr- ou avant quelques semaines- c'est possible. Heureusement que Karen vient les épousseter de temps en temps ou les changer de place, parce que " si on ne bouge plus, c'est qu'on est mort".C'est ce qu'aurait dit son père, qui n'avait pas ouvert un livre de sa vie, allant et venant, toujours debout, derrière son bar.

( p.84)
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Khristos phorein

"Le dimanche, nous allions tous les deux à des ventes aux enchères. J'aimais l'excitation qui vibrait dans la salle, les bras se levant pour faire monter les prix.Les gouaches de Marquet, l'expressionnisme allemand, Van Dongen et Fernand Léger, qui reste mon favori.
J'aime la peinture et j'aime en acheter."
L'argent. La seule chose qui avait réellement du sens, et sur laquelle il pouvait toujous compter.Une certaine aisance à vivre, sans se soucier de combien cà coûte. Depuis l'enfance, le jeune prince savait calculer plus vite et mieux que quiconque, jouait avec les chiffres à virgule, pairs et impairs, construisait un monde vertical et solide fait de colonnes, d'additions, de soustractions qui l'occupaient et l'aidaient à se maintenir debout, posté derrière la porte d'entrée, des nuits entières à guetter les allées et venues de l'ascenseur, calculant les probabilités d'un retour inattendu, grâce au nombre d'étages multipliés par les heures d'attente.Et peut-être les faire revenir .
" Mes parents n'étaient jamais à la maison, ils partaient loin et longtemps.Je ne savais pas où ils allaient, ni quand ils rentreraient ".L'argent, lui, ne partait pas. Indemnitaire des absences parentales, des jours sans.

( p.56)
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De rien
D'un grain d'un oubli
Naître de rien
D'une poussière dun terrain immense
D'un jeu sans limites
De rien je viens à rien je vais
M'absente en permanence
Je disparais
Ah ne plus exister
Quelle légèreté de n'être pas
Et quel poids de n'être rien
Je suis née d'un gravier
D'un chuintemnent inconnu
Entre deux feuilles de papier
Si le papier avait existé
Ou bien chienne ou bien bossue
Suis-je née du pas d'un boiteux
D'un monde intermédiaire
D'un tissu de crêpe entre une vague et un creux
D'une synapse électrique
De la trainée de bave
D'un épileptique
Et de loin des sons me parviennent
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Le poids de chaque minute dans ce café pèse une vie. J'ai en tête le plan cadastral de toute la famille, maintenant. Morcelé et disparate comme elle. Branchée à Louise, je me charge jusqu'à la nausée. Je suis actrice. Une guérisseuse. C'est ainsi. Ça passe par moi et ça nettoie. Ça secoue aussi un peu, comme le tambour d'une machine à laver. On en ressort ébouriffé, mais dégraissé. Mon corps dialyse les peurs, garantit l'homéostasie des sentiments. Je suis une synapse, un passage, un lien, un émetteur aussi.
Louise tient son scénario entre ses mains fines et soignées, et moi, je tiens sa vie entre les miennes. Le pacte est scellé.
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Trois Anna

Mais tu étais poète, Anna, et tu ne pouvais pas mourir.Ton rôle était de soulager le peuple, de parlet des motys et de consoler les vivants. Grâce à toi, l'horreur est devenue poésie. Anna, tu t'es coupé les cheveux comme une condamnée. Tes maris, ton enfant, tess amis, tous sont morts avant toi.

" Que la bête qui me dévore
Devienne un coeur....Tous nous
Auront appris ce que veut dire:
Rester trois années sans dormir,
Aller à l'Aube s'enquérir
De ceux, qui dans la nuit, sont morts...."


( p.117 )
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