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Critiques de Sophie Parlatano (3)
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Petite Voie Intérieure

Petite Voie intérieure...

... comme un témoignage intimiste d'un parcours douloureux et serein.

... comme une étrange sensation de compassion à distance.

... comme une invitation à la découverte de soi.

... comme une rencontre avec un auteur vrai et beau.

... comme une complicité naissante.

... comme un appel à l'introspection et aux sensations intérieures.

... comme un hymne à la vie, à l'envie.

... comme un hymne à l'amour, de soi et des autres.

... comme un guide à travers les affres de la maladie.

... comme une espérance que tout peut toujours aller mieux.

... comme un regard bienveillant et riche de compassion.

... comme une simplicité nourrissante et bouleversante.

... comme un chemin qui guide à la Lumière.



Sophie Parlatano se livre à nous sans fard, sans pathos, sans fausse pudeur, en toute vérité. Simplement. Son écriture douce et apaisante nous rend témoins privilégiés de son aventure humaine traversant les paysages éprouvants ou joyeux d'un beau chemin vers la guérison. Un livre qui nous touche, nous relève, nous fait du bien.

Et une question qui m'habite en permanence : "Pourquoi attendre d'être malade pour nous mettre en chemin ?"

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Petite Voie Intérieure

Cette lecture a été un énorme coup de poing. Je me suis reconnue dans ses mots, dans cette quête quand le corps nous lâche, que l'on vit comme une trahison et qu'il faut subir une véritable traversée du désert pour retrouver la sérénité avec cet habitat qui nous abrite. J'ai beaucoup aimé son analyse de la médecine, qui s'occupe des symptômes et de guérir mais qui occulte toute une partie psychologique qui joue pourtant un rôle déterminant à la fois dans les maladies mais aussi sur le chemin de la guérison.



Un témoignage dense et brut, à la fois intime tout en étant empreint de résilience, une très belle découverte humaine qui résonnera longtemps en moi.
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Petite Voie Intérieure

"Je suis définitivement embarquée"1. Cette phrase qui dit l'irréversible de la maladie de Crohn et la faillite du savoir médical, ouvre le champ de notre ignorance. C'est pourquoi j'ai beaucoup aimé ce récit, parce qu'il ne fait pas semblant de savoir, et ce qui a retenu mon attention - le titre de l'ouvrage l'annonce déjà (il rappelle le Château intérieur de sainte Thérèse d'Avila, et aussi le cheminement intérieur de la Nuit obscure de Jean de la Croix)- c'est la mise en jeu et l'approfondissement du questionnement mystique vécu par l'auteure.



Maintien de la tradition mystique d'abord :

- par le lexique qui est invoqué : "mystère", "rituel secret", "cachée", "énigme", "intérieur", "décrypter", "cercle d'initiés".

- par les visions intérieures : souvenir de la mère, rêves pendant le sommeil, rêveries éveillées des "berbères" qui "mystérieusement" "attirent".

- Par le Désir de "réunion", d'"unité"et le rapport très singulier de l'auteure à l'absolu. Singulier dans le sens où il ne se dit jamais directement. Par exemple, l'aspiration à une liaison cosmique se traduit par le biais d'un proverbe : "lever la tête vers les étoiles". Ou alors la litote "pas dans la demi-mesure" se lit comme le revers négatif de l'absolu. L'absolu est donc bien présent, mais il est éclipsé la plupart du temps, et c'est un relativisme de circonstances qui s'en fait le meilleur écran. Relativisme qui prend la forme de la quête sans grâce d'un remède, quête lors de laquelle l'auteur ne paraît démasquer que des masques. Relativisme qui s'exprime encore au travers de l'opposition récurrente "semblance" / "dissemblance" : "le reflet", "le miroir", "l'écho" soulèvent à la fois les notions d'identité - même image, même son- et de différence. Différence qui prévaut dans ce qu'elle contient de "creux", porteuse d'une idée de déperdition. Tout comme "le monde d'apparences", "l'écolière modèle" qui sont systématiquement dévalorisés car mettant en exergue un déficit d'authenticité. Thématique de la perte de l'authentique qui se continue dans les images de la possession: "Quelque chose m'habite", "il m'habite", "le présent m'habite" et carrément un '"adversaire"! à l'autre bout de la source originelle, recentrée, toujours réconfortante: "Le reflet de mon visage", "tu te fais l'écho de tout ce qui émane de moi", "ces corps sont des reflets du mien".



À contre-pied de l'expérience mystique:

- Les épreuves imposées par la maladie, le jeûne, le "dénuement" sont loin d'être vécues comme une béatitude.

- le rejet, d'emblée, de certaines croyances préétablies ("Voulez-vous que l'on prie?" "Ça va aller, merci"). Refus catégorique du vide ("un gouffre sans fin dans lequel je ferai tout pour ne pas basculer"), immédiatement rectifié quelques lignes plus loin : "ce n'est pas le gouffre que je redoute, c'est le temps du vide". Il y a donc évitement de la dialectique métaphysique - on parle toujours du vide et non du néant- à la faveur d'une logique physique et géométrique comme en témoigne cette association incongrue entre l'espace (le vide) et le temps ("le temps du vide"). Plus loin l'image des "chambres trop exiguës" forme un paradoxe si on la rapproche de celle du "gouffre", paradoxe qui se résout dans le dénominateur commun de la disparition (trop d'espace = je disparais, pas assez d'espace = je disparais). C'est l'inquiétude de l'effacement (et non de l'anéantissement) qui travaille l'auteure, relayée par ses si nombreuses références à l'écho (et sa condition sinequanon, le vide, la résonance), dont la propriété même est de s'achever, sinon dans le silence, en tout cas dans l'inaudible ("des mots criés que personne n'entend"). L'évocation de "mise en abyme", réduplication d'une image à l'infini jusqu'à perte de vue dans l'invisible, suit la même logique.

Pour moi, cette invocation de la géométrie, science qui est une pure logique du paradoxe (il suffit de lire les premières définitions d'Euclide pour s'en convaincre) sous entend un principe fondamental : c'est que l'absence n'est qu'une présence négative. Il n'y a pas de logique d'opposition, encore moins de destruction chez cette auteure. La maladie ne semble pas perçue comme le fruit d'un conflit. Et je pense que si le récit est dédié à la mère décédée, c'est que quelque part, en tout cas dans l'esprit de l'auteure, elle n'a pas disparu. Elle s'est métamorphosée (NB ce n'est pas par hasard que les mythes d'Echo et de Narcisse font l'objet d'un seul et même poème dans les métamorphoses d'Ovide, ils partagent ce principe). D'où cette persistance du souci, voire cette obsession, du changement, de la forme. Souci surtout de retenir la forme, de lui donner corps et matière, et de redonner sa voix à sa mère, c'est ce que l'auteure affiche clairement dans la dédicace liminaire. En attestent les images du lien (cordon ombilical, nombril, filiation grand-mère/mère/fils) et de la naissance ("accouchements", "avortées"), de l'eau ( élément -ou aliment?- prédominant: bassins d'eau, lac, rivière, source...) et les analogies répétées avec la Genèse (modelage de statues en argile) (il y a un aspect quasi incantatoire de ces périodes ou l'eau agit comme un médium2.). Aspiration à une création, qui vient de plus en plus au fil des lignes occuper la place première. Finalement, l'auteure a bien relié l'"étoile" du proverbe berbère du ciel à la terre par son geste d'écriture qui en est la représentation inversée (étoiles=blanc sur noir, écriture=noir sur blanc). Donc un livre qui fait du bien, au milieu de nos sociétés occidentales où l'hyper médiatisation des scandales a pris tout l'ascendant sur les miracles.



1. "Il faut parier cela n'est pas volontaire, vous êtes embarqué. Pesons le gain et la perte en prenant croix, que Dieu est." a écrit Pascal, également qualifié de mystique.

2. On peut reprendre pour notre lecture les commentaires de J. Kristeva au sujet de sainte Thérèse :

"Car la fiction de l'eau m'associe à Dieu sans m'identifier, elle maintient la tension entre nous et, tout en me remplissant du divin, m'épargne la folie de me confondre avec lui : l'eau est ma protection vivante, mon élément vital. Figure du contact mutuel de Dieu de la créature, l'eau détrône Dieu de son statut suprasensible et le fait descendre, sinon au rôle de jardinier, du moins à celui d'élément cosmique que je goûte et qui me nourrit, qui me touche et que je touche".

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