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Critiques de Soufie Regani (46)
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Il était une fois ... un lapin !

Martin est un lapin bienheureux

Qui aime les contes merveilleux...

Mais, il n'y a pas de héros lapin

Dans tous ses bouquins !

-"Moi aussi, je veux mon histoire,

à moi le quart d'heure de gloire!"





Et quoi de mieux, dans les contes

Qu'une forêt profonde

Pour rencontrer du beau monde?





A peine dans les fourrés, Martin voit un petit Poucet

Qui, à genoux

Ramasse de petits cailloux.

- "Petit Poucet, pourrais tu me laisser juste une petite place, près de toi, pour que moi aussi, je puisse voir, comment c'est dans une histoire?"



-"Hors de question! Je suis un Poucet solitaire

Avec un lapin ordinaire

De quoi aurais l'air?"

Martin continue son chemin

Les yeux plein de chagrin...





Il va rencontrer Boucle d'Or et les 3 ours, la petite Poule Rousse, (Martin est tout triste, car il est chassé par tous ces protagonistes) et enfin, le petit Chaperon rouge...





La petite fille marmonne et ronchonne. Elle se plaint, sans arrêt, d'avoir mal aux pieds.

Et lui propose d'amener son lourd panier, à sa vieille mémé...





Martin accepte la corvée

sans hésiter. " Même s'il est un peu peureux

A l'idée de rencontrer le loup qui peut

Se cacher n'importe où

Mais après tout, la peur est un ingrédient important

Dans les livres pour enfants...





La grand mère l'accueille et l'installe dans un fauteuil.

"Elle se penche sur le panier

D'un air enjoué :

- Voyons ce que nous avons de bon?

Un pot de beurre, des champignons frais, voilà qui est parfait:

Pour un lapin en civet!"

C'est bien plus savoureux

Qu'un vieux loup cagneux!





"Petit lapin, ne quitte pas ta prairie

En ville, il y a trop de bruit

Les gens ici, ne sont pas tous gentils

Comme ils ne pensent qu'à s'entre-dévorer

Tu risques de finir en civet"

Henri Salvador, Petit Lapin.
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Mon papy est comme ça

Il y a des papis lenteur, lunettes et potager, mais il y a aussi des papis vitesse, roller et moto... et que sais-je encore ? Eh oui les enfants, inutile de vous chamailler : vous êtes tous différents, et vos papis aussi...

Mon avis : Papis, je vous l’avais promis, il y a quelques jours, quand j’ai fait ma chronique de l’album de Sandrine Beau intitulé « Ma mamie est comme ça », votre tour viendrait d’être mis à l’honneur. Voici donc son frère jumeau, de nouveau un petit album de par la taille (18,5 X 18,5 centimètres) mais il faut essayer de ne jamais se fier aux apparences car nous retrouvons la tendresse et l'humour du premier opus dans ce petit hymne aux grand-pères, et ce quelques soient leurs qualités ou leurs talents, voire même leurs petits défauts ou légères incompétences. Une petite fille parle de son papi à sa copine, mais cette dernière semble avoir beaucoup de mal à accepter le portrait qui lui en est fait et n'hésite pas à le crier haut et fort ; si bien d'ailleurs que sur la fin, la dispute éclate, jusqu'à ce que… non, après tout, je ne vous dirai rien de plus, vous risqueriez de ne pas me croire et nous finirions peut-être par avoir des mots ! Ceux qui me suivent depuis pas mal de temps et qui commencent à connaître mes pêchés mignons ne seront pas étonnés d'apprendre que c'est grâce au plaisir que je prends aux illustrations de Soufie que cet ouvrage est arrivé entre mes mains, et ce pas de manière providentielle. Je l'apprécie tout autant dans son travail en tant qu'auteure-illustratrice, qu'en binôme avec un autre auteur, comme c'est le cas pour le livre que je vous présente aujourd'hui. Et je suis de nouveau conquise : ses petits bouts de chou sont un véritable bonheur de par leurs attitudes et leurs expressions. Je ne peux m'empêcher de fondre face à ses douces aquarelles sur fond blanc : une fillette par page, accompagnée de la bulle grisée ou bleutée contenant ce qu'elle dit. Et même si celui-ci est un peu moins percutant que celui sur les grands-mères, il s'agit d'un petit ouvrage qui tord le cou aux idées reçues, qui ouvre le droit à la différence dans une société en constante évolution… parce qu'après tout, papi potager ou papi moto, ce qui est important c'est l'amour dont ils sont emplis…

Public : à partir de deux ans et demi – trois ans.

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'auteure, Sandrine Beau, vous pouvez suivre cette adresse : http://sandrinebeau.blogspot.fr/

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'illustratrice, Soufie, vous pouvez suivre cette adresse :

http://soufie.over-blog.com/
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Le plus grand des voyages

La vie comme un grand voyage à bicyclette. D’abord trouver le juste équilibre, puis se lancer. Rencontrer des personnes différentes, celles qui restent à vos cotés, celles qui ne font que passer, disparaissent, celles qui vous soutiennent, vous ralentissent, celles qui en profitent. Parfois on se demande pourquoi on roule, pourquoi on avance. Il arrive aussi que ça devienne trop dur, que l’on tombe, que ça fasse mal. Et puis un jour on est amoureux, on est plus seul sur la route. Quand le doute s’installe, on se souvient des jolies choses, de ces gens qui nous aiment, que l’on aime. Mais avec l’âge ans on pédale moins vite, on se dit que la fin du trajet approche et que l’on va bientôt descendre de sa monture. Peu importe, le voyage valait la peine et quelqu’un d’autre se servira bien du vélo, sans doute pour prendre une autre route, un autre chemin…



Qu’il est beau cet album, tellement évocateur. Ça ressemble à une vie, ça ressemble à la vie, ses joies, ses peines, ses douleurs, le temps qui passe. A peine quelques mots, des illustrations pleine page dans un format à l’italienne où les petits riens défilent. Pas certains que les enfants saisissent toute la subtilité du message, c’est un fait. Pour autant il serait dommage de les priver d’une jolie lecture à voix haute tant la musicalité du texte est agréable à écouter.



Un ouvrage tout en finesse et en sensibilité, qui sera sans doute perçu différemment d’une personne à l’autre. Le plus grand des voyages propose une allégorie de l’existence en quelques brefs moments. Plus qu’un brillant tour de force, c’est avant tout et surtout un tour de magie enchanteur.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Moitié Moitié

Avant, ils vivaient tous les trois : papa, maman et elle. Mais ça, c'était il y a très longtemps... Maintenant, ils ont deux maisons : celle d'avant qu'elle n'aime plus et où elle vit avec maman, et puis celle où papa s'est installé, qu'elle n'aime pas non plus. Elle, ce dont elle rêve, c'est que tout redevienne comme avant.

Mon avis : Novembre arrive à grand pas, il est temps de solder le budget jeunesse alloué par la municipalité pour l’année en cours. Achat du dernier tome des séries commencées, des ouvrages suggérés par les lecteurs ou remarqués au hasard de recherches sur internet ou dans le cadre des comités lecture, ne pas oublier les nouveautés spéciales Noël et fêtes de fin d’année, et enfin un petit pourcentage réservé aux découvertes qui se nichent dans les rayonnages de ma libraire ; c’est peut-être d’ailleurs ce petit pourcentage que je préfère, bien égoïstement. « Moitié Moitié » est donc un achat non prémédité mais pour lequel je n’ai pas hésité : pour l’avoir déjà rencontrée dans plusieurs albums, j’aime l’écriture poétique d’Ingrid Chabbert, les mots qu’elle choisit pour parler de ce qui fait mal, tout en douceur… et, vous le savez peut-être déjà, l’univers graphique de Soufie m’enchante littéralement. Mixité, différence, divorce ? Un petit regard sur les premières phrases… c’est le thème du divorce qui est abordé ici, et il est souvent demandé par des parents qui veulent aider leur enfant à un moment où eux-mêmes vivent une situation douloureuse qui les désarme face à lui. J’ai de nouveau aimé les mots utilisés par l’auteure pour décrire le désarroi de la petite bouille qu’elle met en scène… J’ai de nouveau fondu pour les aquarelles délicates de Soufie, mais aussi pour ses crayonnés qui se passent de couleur et se détachent sur fond blanc, plus révélateurs encore de son talent puisqu’ils parviennent à faire naître l’émotion de quelques coups de crayon à papier… Et pourtant, quelque chose me chiffonne, me chiffonne vraiment, quelque chose qui se trouve dans la chute et que je vais devoir exceptionnellement vous dévoiler maintenant.

« Dimanche, on va se promener, par là-bas, par ici.

On est tous les trois, oui, tous les trois.

Je tiens la main de maman,

Je tiens la main de papa.

[…….] on sera toujours une famille,

Tous les trois. »

Oh bien sûr, ça existe des séparations comme ça, mais c’est si rare… L’enfant ne saura pas reconnaître l’image utilisée pour lui dire qu’il restera attaché à ses deux parents, il ne s’attachera probablement qu’à cette chaleur rassurante qui lui parvient de chacune de ses mains… lui faisant le lien entre les deux amours de sa jeune existence.

Public : à partir de quatre – cinq.

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'auteure, Ingrid Chabbert, vous pouvez suivre cette adresse :

http://ingridcha.blogspot.com/

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'illustratrice, Soufie, vous pouvez suivre cette adresse :

http://soufie.over-blog.com/
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Ma mamie est comme ci

Il y a des mamies couture - tricotage, ménage - repassage, celles qui ont tous les secrets des confitures et des gâteaux. Mais il y a aussi des mamies nature et voyages, photographies et informatique et même des mamies jean, baskets et tatouages... Eh oui mes petits bonhommes, inutile de vous chamailler : vous êtes tous différents, et vos mamies aussi...

Mon avis : Bien sûr, un petit album de par la taille (18,5 X 18,5 centimètres) mais il faut essayer de ne jamais se fier aux apparences. Quel régal de tendresse et d’humour ! Je ne connaissais pas encore l’auteure, Sandrine Beau, mais je suis ravie de la découvrir avec ce petit hymne aux grand-mères, et ce quelques soient leurs qualités ou leurs talents, voire même leurs petits défauts ou légères incompétences. Un jeune garçon parle de sa mamie à son copain, mais ce dernier semble avoir beaucoup de mal à accepter le portrait qui lui en est fait et n’hésite pas à le crier haut et fort ; si bien d’ailleurs que sur la fin, la dispute éclate, jusqu’à ce que… non, après tout, je ne vous dirai rien de plus, vous risqueriez de ne pas me croire et nous finirions peut-être par avoir des mots ! Ceux qui me suivent depuis pas mal de temps et qui commencent à connaître mes pêchés mignons ne seront pas étonnés d’apprendre que c’est grâce au plaisir que je prends aux illustrations de Soufie que cet ouvrage est arrivé entre mes mains, et ce pas de manière providentielle. Je l’apprécie tout autant dans son travail en tant qu’auteure-illustratrice, qu’en binôme avec un autre auteur, comme c’est le cas pour le livre que je vous présente aujourd’hui. Et je suis de nouveau conquise : ses petits bouts de chou sont un véritable bonheur de par leurs attitudes et leurs expressions. Je ne peux m’empêcher de fondre face à ses douces aquarelles sur fond blanc : un garçonnet par page, accompagné de la bulle grisée ou bleutée contenant ce qu’il dit. Un petit ouvrage pour tordre le cou aux idées reçues, qui ouvre le droit à la différence dans une société en constante évolution… parce qu’après tout, mamies gâteaux ou mamies moto, ce qui est important c’est l’amour dont elles sont emplies… Papis, n'allez surtout pas m'accuser de discrimination ; honneur aux dames, mais je vous le promets, votre tour viendra très rapidement pour un hommage vous concernant.

Public : à partir de deux ans et demi – trois ans.

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l’auteure, Sandrine Beau, vous pouvez suivre cette adresse : http://sandrinebeau.blogspot.fr/

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La petite enquiquineuse et le vieux géant

Elle n'est peut-être pas plus haute que trois pommes, mais c'est une véritable petite peste. Elle passe son temps à agacer, asticoter, énerver, enquiquiner les petites bêtes comme les grosses, les enfants comme les adultes et fait fuir devant elle tout ce petit monde. Rien de bien étonnant à ce qu'elle se retrouve seule ! Jusqu'au jour où elle rencontre un géant, un vieux géant qui ne semble pas méchant mais qui a l'air de s'ennuyer ! Voilà enfin quelqu'un à agacer, asticoter, énerver, bref à enquiquiner. Oui, mais voilà...

Mon avis : Waouh ! Quel album ! Un grand merci, LetterBee, vraiment. Ta chronique… un œil sur la première de couverture, et hop, l’affaire était dans le sac, il me fallait absolument acquérir cette histoire… Retrouver mon vieux bougon casse-pieds de « Bon rétablissement » de Marie-Sabine Roger en petite pointure… comment résister à cela ? Je savais que je ne prenais pas beaucoup de risques avec l’illustratrice Soufie dont j’avais déjà tellement apprécié le talent dans « La mémoire aux oiseaux » et « Quand on est petit, ou le petit manifeste » que je vous ai déjà présentés sur Babelio il y a quelques temps. Direction grande surface livres… quelle déception ! « pas dans l’inventaire, il faut le commander, vous le recevrez chez vous d’ici quelques jours », et quelle attente impatiente, à surveiller tous les jours le passage du facteur ! C’est ainsi qu’hier matin, j’ai reçu mon premier livre de Noël, et le Père Noël n’aurait pas fait mieux ! Dès le premier regard, on fait connaissance de ce petit bout insupportable qui essaie de faire réagir un vieil homme solitaire dans la RUE DE LA PATIENCE. La page faisant face à celle du titre nous les montre tous deux dans un champ, se tenant par la main, simplement croqués au crayon rose lie de vin. Alors, on entre dans l’histoire et c‘est un méga coup de cœur ! Peu de texte, mais des phrases percutantes, riches de sens. Cette petite fille n’aurait-elle pas de prénom qu’on choisisse un trait de caractère pour la nommer : la petite enquiquineuse ??? Si, bien sûr qu’elle en a un, mais il ne nous est dévoilé qu’à la fin, après qu’elle ait fait un petit bout de chemin avec le vieux géant. Je n’en dirai pas plus… Les illustrations toutes en rondeur sont toujours aussi douces et tendres, mais aussi très expressives : quel plaisir savoureux que cette malice et espièglerie que l’on peut voir émaner du visage de la petite fille et leur impact sur ceux de ses victimes ! Les couleurs profondes et contrastées accompagnent l’énergie et la drôlerie du récit. Alors, si votre petit bout est un tantinet taquin, au point parfois de dépasser un peu les bornes, n’hésitez pas à lui lire cette histoire ; il ne pourra qu’en sourire mais comprendra peut-être aussi qu’il y a des limites, qu’il faut savoir arrêter avant de se retrouver bien seul ; et qu'il rencontrera peut-être aussi un jour quelqu'un qui est plus fort que lui à ce petit jeu et que, du même coup, il trouvera bien moins rigolo d'y jouer ! En ce qui me concerne, je n'ai plus qu'une hâte, pouvoir l'utiliser en animation classes... et entendre résonner son écho chez chaque petit enquiquineur ou chaque petite enquiquineuse qu'on y trouve... inévitablement ;-)

Public : à partir de quatre – cinq ans.

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http://anne-loyer.blogspot.fr/

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Le plus grand des voyages

C'est l'heure ! Un petit garçon sans bagage enfourche son vélo pour commencer son voyage. Ce qui lui faut : trouver l'équilibre et avancer pour ne pas tomber... Il va rencontrer tout un tas de gens différents, de belles ou de moins belles rencontres, qui seront à ses côtés plus ou moins longtemps... certains lui manqueront, d'autres non... Parfois il va tomber, se faire mal, alors il prendra le temps de pleurer parce que ça c'est important pour pouvoir recommencer à avancer, le cœur chargé de souvenirs et d'espoir. A la fin de son périple, il laissera son vélo pour quelqu'un d'autre qui s'en servira, qui choisira sans doute une autre route que lui... mais qui fera aussi le plus beau et le plus grand de tous les voyages.

Mon avis : Oh j’adore, j’aime, j’aime tant… j’y aime tout ! et tant pis pour les cinq étoiles, j'en donne au moins dix ! Depuis que je l’ai, ce livre, je le glisse dans les mains de tout le monde, j’ai tellement envie de partager tout ce que cet album nous offre ! Le travail de Soufie, je le connaissais déjà, pour l’avoir découvert quand elle a mis son talent à la disposition de Sytou pour « Quand on est petit ou le petit manifeste », d’Ingrid Chabbert pour « La mémoire aux oiseaux » ou encore d’Anne Loyer pour « La petite enquiquineuse et le Vieux Géant » ! Tous ces titres sont des coups de cœur pour moi, indéniablement ! Mais là, c’est le premier ouvrage que cette toute jeune illustratrice fait seule, et c’est une grande claque, ce qui en fait aussi une auteure pleine de promesses ! Un album jeunesse qui fait frissonner d’émotion l’adulte que je suis – et parce que, pour beaucoup, j’ai bien peur de ne pas être considérée comme quelqu’un de très crédible, je tiens à ajouter que je ne suis pas la seule à y être extrêmement sensible - ! Une histoire de voyage comme une allégorie de l'existence, comme un hymne à la vie, avec ce qu’elle a de beau, de difficile et de douloureux aussi, avec les mains qui blessent et, par bonheur, aussi celles qui soutiennent ; une histoire qui dit qu’il faut savoir pleurer un moment pour que les souffrances soient pansées (et, par là même, suffisamment pensées...) pour pouvoir continuer son chemin et qu'alors ce chemin peut continuer, jusqu’au jour où on arrive au bout du ponton, au bout du monde, au bout du voyage… Comment vous dire pour que vous sachiez que ce livre aura autant de lectures différentes que de lecteurs… parce que chacun y trouvera l’écho de sa propre existence… je dédie cette critique aux mains qui soutiennent, à tous ceux qui ont su pleurer pour mieux reprendre leur chemin, à tous ceux qui savent combien la vie est belle… souvent parce qu’un jour, ils ont souffert. Et j'ai une pensée pour Soufie, une pensée toute simple comme un " merci "... une pensée comme un " s'il te plaît, encore une histoire "...

Public : pour tous, sans aucune exception.

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Caravane

Avec Caravane, Ingrid Chabbert aborde un sujet peu représenté dans la littérature enfantine, sinon pas du tout, soit la vie d’une famille itinérante qui se déplace en caravane en fonction du travail temporaire qui est offert au père ou à la mère. Ces nombreux déplacements d’un lieu rarement agréable à un endroit qui n’offre rien de beau, des terrains vagues servant plus souvent qu’autrement de décor, ont fait de cette vie qui peut sembler instable pour qui la regarde de l’extérieur avec des yeux prêts à juger en fonction de ce que la société appelle des « normes » une vie somme toute assez stable.



Même si Léonie ne reste jamais deux mois dans une école, elle va tout de même à l’école. Même si les parents ne travaillent pas longtemps à un endroit, et même s’ils n’arrivent pas toujours à travailler tous les deux, il y en a toujours un qui travaille. Et c’est loin d’être une vie facile quand on est une petite fille qui rêve de voir la mer quand elle se lève et de se faire des amis.



Mais telle est la vie de Léonie. Une vie sans domicile fixe, mais une vie avec un toit sur la tête. Une vie où on ne sait pas de quoi demain sera fait, mais une vie où on s’aime. Beaucoup. Une vie qui ne ressemble probablement pas à la vôtre. Une vie sur laquelle vous jetez peut-être un regard sans sympathie.



Et pourtant. On ne doit pas pointer du doigt. Vous le savez. Même si vous ne le faites pas toujours. Caravane devrait contribuer à casser cette habitude. Avec des mots simples, et sans faire montre de jugement à l’égard de cette vie qu’est celle de Léonie et de ses parents, Ingrid Chabbert nous raconte une belle histoire d’amour que Soufie a illustrée avec douceur. Résultat : un bel album sur la tolérance.
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Le plus grand des voyages

Un petit garçon décide de partir voyager à vélo. Il n'emporte rien, mais sur son chemin ils rencontrent beaucoup de personnes et de situations dont il tire des leçons. Quoi qu'il se passe, quel que soit son état d'esprit il avance. Et avance encore..



Un très bel album pour enfants avec une double lecture pour les adultes. Une belle métaphore de la vie. Un texte simple et poétique et des images qui illustrent l'explicite autant que l'implicite.
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La mémoire aux oiseaux

Un petit garçon nous confie tout l'amour qu'il éprouve pour sa grand-mère, et ce n'est pas une grand-mère ordinaire. Elle le laisse lui mettre des barrettes dans les cheveux, elle n'hésite pas à sortir chaussée de ses pantoufles, elle met ses tartines dans l’armoire, perd ses lunettes dans les pots de bégonias et les mots lui échappent comme s'ils s'envolaient loin, très loin. Non, elle n'est vraiment pas ordinaire... alors, quand elle veut partir à la pêche près d'un lac qui n'existe pas, il s'inquiète... et quand elle ne sait plus comment il s'appelle ou qu'elle oublie le prénom de maman, il est triste, tout comme elle...

Mon avis : J'ai un énorme coup de cœur pour cet album qui aborde un sujet délicat et douloureux avec pudeur et sans sensiblerie. Il témoigne de la vieillesse et de la maladie d'Alzheimer, grâce aux mots délicats et pleins de tendresse d’Ingrid Chabbert. Elle s’est allié le talent de Soufie, une illustratrice que j’avais déjà beaucoup appréciée avec « Quand on est petit ou le petit manifeste » que je vous avais présenté il y a quelques semaines. Et quelle confirmation de ce talent ! Dès la première de couverture, nous tombons sous le charme de cette grand-mère qui se montre si fragile qu’elle ressemble à une enfant, sous le regard presque adulte de son petit fils. Alors, on entre dans le livre. La page faisant face à celle du titre nous la montre entourée de pigeons à qui elle donne des graines, simplement croquée au crayon gris rosé. L'enfant nous confie ses ressentis et émotions au sein d'illustrations aux couleurs douces et tendres de la layette des bébés et au trait naïf et enfantin mais tellement expressif. Comme pour mieux accompagner le récit, mais aussi pour l’enrichir de détails qui en renforcent le sens. Nous connaissons tous au moins une personne, plus ou moins proche de nous, aux prises avec cette terrible maladie. Malheureusement, certains de mes jeunes lecteurs aussi. Cet ouvrage pourra aider judicieusement des parents qui doivent préparer l'enfant à la vieillesse ou à l'atteinte par Alzheimer d'un des grands-parents… L'auteure nous invite à plus de bienveillance et d'humanité envers tous ceux qui nous précèdent dans l'âge, à plus d’amour aussi. Peut-être aussi à un peu plus d’empathie pour les familles qui les entourent de leur affection et qui se trouvent bien souvent en grande détresse. Pour un enfant, voir une personne aimée changer est difficile et angoissant d'autant qu'il se sent complètement impuissant. Au début, ce sont des petites distractions, des objets perdus : puis, cela devient plus grave et les pertes de mémoire concernent les prénoms et les visages des membres de la famille. Une situation bien difficile pour la vieille dame mais aussi pour son entourage qui souffre de se voir ainsi passer dans l'ombre… J'ai choisi ce livre dans les rayons de la bibliothèque départementale de prêt des Bouches du Rhône tant l'illustration de la première de couverture m'était familière, comme une promesse… grand bien m'en a pris ! Cet ouvrage fera sans hésitation l'objet d'une prochaine commande. Pour moi, il est incontournable en médiathèque, parce que je trouve important de pouvoir ouvrir un dialogue avec les enfants en partant de "l'abstrait"...

Public : à partir de quatre – cinq ans.

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'auteure, Ingrid Chabbert, vous pouvez suivre cette adresse :

http://ingridcha.blogspot.com/

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'illustratrice, Soufie, vous pouvez suivre cette adresse :

http://soufie.over-blog.com/

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Il était une fois ... un lapin !

J'ai adoré suivre Martin dans sa quête d'histoire. Les dessins sont adorables et les situations surprenantes (surtout la dernière).

Un livre sur l'amour de la littérature !
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La petite enquiquineuse et le vieux géant

Un vrai coup de coeur pour ce très bel album jeunesse, où se rencontrent un vieux monsieur et une petite fille un peu peste... une jolie histoire de complicité
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Les trésors de Lili

La pie, on le sait, est attirée par tout ce qui brille. Lili, ça fait des lustres qu’elle dérobe des objets scintillants et les entasse dans son nid. La place lui manque, mais peu importe! Ces choses étincelantes remplissent ses journées ; quotidiennement elle part à la chasse, sans cesse elle les contemple et jamais ne se sent seule.



Un matin, Lili aperçoit un oisillon prêt à se faire dévorer par un renard. Ni une ni deux, elle sauve le petit et l’emmène dans son nid mais il y a un tel bric-à-brac… qu’elle est contrainte à se débarrasser d’une jolie théière argentée.



Les jours passent et la pie balance souvent des objets par-dessus le nid. Lili a besoin d’espace pour réchauffer, alimenter, soigner et câliner son petit protégé.



Bientôt, plus rien ne brille et l’oisillon prend son envol… comme le nid, le cœur de Lili est bien vide.



Un album plein de tendresse.
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Mon papa est comme ci

Halte aux stéréotypes et laisser place à la vraie personnalité de chacun.

Mon papa est comme ci raconte l'histoire de deux amis, un qui affirme que son papa est le plus fort et son ami, lui, trouve réponse à tout.

Un papa qui fait des gâteaux? C’est parce qu'il est cuisinier affirme celui-ci.

Les illustrations de Soufie sont tendres et magnifiques.

Pour ce qui est du texte de Sandrine Beau j'adore, j'avais découvert cette auteur avec La girafe en maillot de bain et encore une fois je ne suis pas déçue.

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Caravane

Caravane

Un petit carré (18.5x18.5) carrément bon signé Ingrid Chabbert et Soufie.



Caravane

"Une pièce minuscule montée sur quatre roues" qui transporte Léonie, son papa et sa maman d'un boulot à un autre boulot. A peine installés, les voilà déjà repartis. Pas le temps de s'attacher... ni de se faire des amis. Léonie aimerait être plus que "la fille de la caravane", celle qu'on pointe du doigt sans chercher à la connaitre. La petite famille rêve d'un endroit où se poser, enfin...

Et si l'essentiel était ailleurs...



Caravane

Une belle histoire qui fond dans le cœur comme un petit carré de chocolat sur la langue. Elle nous rappelle le premier secret du bonheur : peu importe le contenant, caravane ou palace rutilant, pourvu qu'il y ait l'AMOUR !



Caravane

Un petit radis rose et blanc à croquer ! Une Léonie qui l'est tout autant... De jolies couleurs, des traits fins, des vues qui invitent au voyage... "un voyage sur les routes et au cœur de la vie, tout simplement" comme le note si joliment l'auteure dans sa dédicace.



Alors prêts à embarquer à votre tour ?
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La mémoire aux oiseaux

Un gros coup de coeur, pour cet album magnifique, empli de tendresse, de douceur et d'amour.
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Le plus grand des voyages

Est-il facile de parler de la mort à son enfant ? Jamais, on se sent maladroit, parfois même on a l'impression de compliquer les choses. Il y a un moment déjà que nous avons abordé, mon fils et moi, la notion de mort. Lorsqu'il regardait une photo de mon chat Nouche qui est décédé avant sa naissance, je lui ai expliqué qu'il avait fini sa vie de chat. J'aurais vraiment aimé avoir découvert ce livre à ce moment-là pour lui expliquer, ce que signifie "finir sa vie" : c'est un grand voyage où l'on apprend beaucoup de choses et où on fait des rencontres. Un jour, ce voyage cesse, et c'est à d'autres de débuter le leur…



Ce petit livre nous parle d'un petit garçon qui décide faire un grand voyage. Tout d'abord seul, sans bagage, il avance, d'abord vacillant. Il y rencontre des personnes, différentes, qui lui veulent du bien… Ou non. Mais il en tire une leçon, car même si ces personnes ne sont pas bienveillantes, cela lui a permis d'apprendre. Même quand c'est difficile. Il s'arme davantage pour le voyage qui lui reste à accomplir. Il finit par découvrir l'amour. Puis il ralentit, les souvenirs lui reviennent en mémoire et puis il y a ceux qui reprendront ce voyage à vélo, car il est arrivé au bout du monde…



J'aime, j'adore, j'applaudis de mes mains le cœur palpitant devant un album aussi beau, bien écrit, bien pensé et surtout dont la métaphore, si poétique, aide à expliquer le chemin de la vie. Les dessins sont subtils, beaux, ils nous emmènent dans leur mouvement. Il y a de la poésie dans le texte, métaphore du parcours de la vie. C'est un atout pour expliquer le temps qui passe, le vieillissement, ce qu'on apprend depuis que nous sommes nés. Et puis le moment où, l'âge aidant, on arrête de voyager. J'ai apprécié cette façon de ne pas laisser les événements pénibles et douloureux de côtés.



Un album qui amène le dialogue, un support pour aborder les thèmes de la vie, du temps qui passe et de la mort (ce dernier point dans mon cas personnel, car il apporte des explications supplémentaires).



Une pépite découverte via l'atelier lecture de l'école de mon fils (chaque semaine il reçoit un livre de la bibliothèque de son école et il rédige avec nous une petite fiche de lecture.) Une initiative superbe, car chaque semaine, il y a un nouveau livre à découvrir ! Et un beau partage en famille.



En bref :



Foncez, ce petit album apporte bien plus que sa petite taille ne semble le faire penser. Avec subtilité et poésie, Soufie Regani nous parle de la vie, du temps qui passe… Une beauté !
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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Mon papy est comme ça

Même si au Québec les papys sont assez assez rares et les grands-papas courants dans la langue des enfants, j’ai eu beaucoup de plaisir à lire Mon papy est comme ça. Il est vrai que j’aime énormément les illustrations de Soufie, avec ses personnages aux joues rouges et aux yeux expressifs. Je ne pouvais donc qu’être d’emblée attirée par ce titre. Et quand on sait à quel point j’ai un gros faible pour les albums mettant en scène les grands-pères, à force de me lire, on comprendra que j’étais déjà un peu conquise, même avant d’ouvrir cet album carré qui donne envie de le traîner partout.



Un papy qui ne porte pas de lunettes et qui fait du roller, ça existe vraiment? Vraiment, vraiment? Pourquoi pas? Il y a des grands-pères de toutes les sortes, nous affirme cet album signé par Sandrine Beau. Et avec raison. Celui-ci ne connaît rien au jardinage (aucun des miens non plus, d’ailleurs) et il adore la vitesse. Rien à voir avec celui de sa copine qui lui dit que ce n’est pas possible. Pas possible? Reste à voir.



Un de mes grands-pères a conduit de belles voitures. Il a même été le chauffeur d’Alys Robi. L’autre aussi conduisait, mais il n’avait aucun sens de l’orientation. Mais là n’était pas l’essentiel. Je les aimais et ils m’aimaient. Même s’ils étaient « comme ça » et que le « comme ça » de l’un n’avait rien à voir avec le « comme ça » de l’autre. Vous me suivez?



Un bel album sur les particularités et les différences, et la richesse de celles-ci, sans quoi le monde serait bien terne.
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Moitié Moitié

Il n’y aura jamais trop de livres sur la séparation. Les enfants qui y sont confrontés vous le diront, eux qui prennent sur leurs frêles épaules une partie du poids, allant jusqu’à croire qu’ils sont responsables de ce qui arrive.



Ingrid Chabbert, avec Moitié moitié, aborde les choses autrement. Sans drame, sans larmes. Et pourtant, la douleur n’est pas moins présente. Et pourtant, la jeune narratrice a maintenant deux maisons. Différentes. Où les règles ne sont pas identiques. Où, quand elle est dans l’une, il lui manque (ce) qui est dans l’autre. Et vice versa.



Mais il lui faut accepter l’évidence. Ses parents ne s’aiment plus. Et ils sont si différents qu’il n’y a pas d’autre solution pour eux que de vivre séparément. Même si le dimanche, il y a des promenades à trois. Parce qu’on peut ne plus s’aimer sans pour cela se détester ou faire payer le prix du désamour aux enfants.



Un bel album. Sobre et tendre. Avec de jolies illustrations de Soufie qui apportent à ce texte inspirant des images évocatrices qui plairont tant aux petites mains qu’aux plus grandes.



Parce qu’il n’y aura jamais trop de livres réussis sur le sujet.
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La mémoire aux oiseaux

On ne pouvait rêver meilleur duo, les mots sensibles d'Ingrid Chabbert sont portés par les illustrations douces et rondes de Soufie...
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Portez le chapeau avec Zola

Il connaissait les bons faiseurs de Paris, jugeait chacun d’eux d’un mot, parlait de la saveur des chapeaux d’un tel et de la logique des robes de tel autre. À dix-sept ans, il n’y avait pas une modiste qu’il n’eût approfondie, pas un bottier dont il n’eût étudié et pénétré le cœur. Indice : répondez questions 2 à 5 et revenez ensuite sur celle-ci que vous aurez par élimination

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